mercredi 28 décembre 2016

lundi 26 décembre 2016

Vous êtes ici



Rue de l’Abandon
Cité des Abus
Quai des Alcooliques
Avenue des Âmes brisées
Rue de l’Apocalypse
Rue de l’Arbre mort

Place des Bipolaires

Avenue des Chiens écrasés
Rue du Châtiment
Place des Chômeurs
Rue du Ciel gris

Rue des Déceptions
Traverse du Désert
Montée du Désastre
Passage Douloureux
Rue de la Déveine

Cité des Enfants perdus
Rue des Espoirs déçus
Autoroute de l’Enfer
Rue des Extinctions

Impasse de la Fatalité
Rue des Femmes battues
Place des Fleurs fanées
Rue de la Frustration

Parc de la Gadoue
Avenue des Gens méchants
Avenue du Grand cafard

Boulevard de l’Holocauste
Avenue de l’Hiver

Boulevard des Illusions
Rue des Impuissants
Rue des Injustices

Allée du Massacre
Place des Meilleures intentions
Rue Mesquine
Rue Morne
Boulevard de la Mort

Rue des Oiseaux malades

Boulevard Pathos
Place de la Peste
Rue des Préjugés
Rue de la Poisse
Rue du Petit Pyromane

Rue des Rats crevés
Chemin des Regrets

Rue des Sales petites combines
Rue Stérile

Rue de Ta mère
Cours du Temps perdu
Jardin des Tueurs en série

Centre commercial des Pigeons
Parking municipal des Voitures Brûlées
Ecole de la Révolte maudite
Eglise ND de l’Amertume
Hôpital des Derniers jours

dimanche 25 décembre 2016

La Malade

La Bête.

Le Besoin de Partir se sent de loin, il se rapproche vite mais il est presque toujours impossible de voir à quelle distance il se trouve. Peut-être est-il tout près, en réalité, déjà contre ta peau, peut-être même la langue sortie, prête à se coller à toi et à rapper tes mains et ton visage laissés à l'air libre, avec innocence, candeur, oui peut-être est-il à deux doigts de rentrer sous nos habits, de parcourir nos dos et de remonter en coupant par le jardin pour se lover contre notre ventre, et on ne le sait pas.

On ne connait pas la distance qui nous sépare, mais on le sent : il est là. Son odeur change régulièrement, on ne peut pas dire objectivement ce qu'elle est, boisée ou sucrée, amère, tentante, mystérieuse, nouvelle, risquée ou changeante. Elle s'accommode au climat, n'est pas difficile, se fond dans la masse, rajoute sa touche ou envahit l'espace.


On sait que c'est elle parce qu'alors on pense aux cosmonautes, aux grands aventuriers, on se dit qu'ils n'avaient pas de portables avant, pas de TGV ni de covoiturage, comment ils faisaient, et l'eau courante, le matelas, faut que je pense à prendre rdv chez l'ostéopathe, putain le dentiste ça fait cinq ans au moins, tiens je vais racheter du rince-bouche là, antibactérien, le vert il sent la menthe, bon le noir c'est normal, l'usure normale des molaires, j'ai pas mal alors je vais avoir l'air bête à y aller pour rien, dépense inutile, la mutuelle est à jour, oui l'air bête, sûrement, oui. Mais qu'est-ce que je pourrais dire au conducteur ? Pourvu qu'il ne mette pas Rire et chansons.

On s'imagine lui succomber, on essaie de prévoir, planifier, on sait qu'il ne nous a pas encore sauté dessus, peut-être il se lassera, mais bon, si ce n'est pas le cas, faudra bien en faire quelque chose, l'apprivoiser ou le relâcher ailleurs, par exemple, dans son habitat naturel, lui trouver de quoi faire, pourvoir à ses besoins, parce qu'il en a, lui aussi, des besoins.
On fait des listes de choses à faire, de ce qui nous est nécessaire, on regarde les annonces, on met des choses incroyables dans des paniers virtuels mais zut, le navigateur plante : trop de fenêtres ouvertes. Bon, y a l'historique, on verra ça plus tard. Éventuellement.

Alors en attendant on essaie d'identifier son trajet, de le localiser : il se rapproche, c'est sûr, en ligne droite, puis recule, ou bien un obstacle face à lui peut-être, ou le vent qui tourne et on ne le retrouve plus, il nous a quitté et on l'oublie vite avec d'autres odeurs, des familières, des familiales, des anciennes, prégnantes, tenaces, dans lesquelles on se vautre goulument.

Mais c'était une feinte.

Et le revoilà, bim il a mis la dose, t'es obligé d'en parler, tu ne peux plus l'ignorer, il rentre dans tes poumons, les teinte à sa manière, rayée, irisée, alors tu en parles, tu prévois, on te conseille. Tu as droit à beaucoup de conseils, les gens sont contents de pouvoir te conseiller, soit parce qu'ils en ont déjà adopté un, soit parce qu'ils pensent le connaitre bien, l'animal, la Bête, pouvoir la dompter.

Toi tu écoutes.
Tu hoches la tête.
Tu crois et ne crois pas à tout ce qu'on te dit de lui, car le tien est tout jeune et fou, son caractère se façonne à peine, à travers de vieux rêves, des contes de Noël, des images sur les murs ; il se fait tendre, dur, brumeux, volatile et physique tout à la fois.
Et tu veux en savoir plus.
Alors tu bouges plus, tu le laisses venir.

Et ça il le sent.

Bim il est là.
Sa langue sort.
Tu sens son haleine, c'est plus fort, irrésistible, obscur.
Tu ne vois toujours rien mais tu en es sûr, plus de doute.
C'est lui, il est tout contre.
C'est chaud, c'est fort, et ça se colle à toi. C'est ça.
Tes vêtements frémissent.
Une petite boule sur ton ventre point.
Tu bouges.
Tout se met en place.

samedi 24 décembre 2016

Bonjour...


Texte spontané, montage : Nnk // dictée vocale OsX // chant : Souen Kays

jeudi 22 décembre 2016

[Machine O-1] GLING

J'veux faire "gling" derrière les gens qui font semblant de rien sentir, qui font semblant que le monde n'est rien qu'à eux...


samedi 17 décembre 2016

"Dépôt-vivante" le dimanche 18 décembre à Marseille

Le dimanche 18 décembre 2016, de 16h à 21h, une mini-librairie temporaire se tiendra à l'Asile 404 (135 rue d’Aubagne - 13006 Marseille / Métro Notre-Dame-du-Mont / entrée libre).

Seront en vente tous les livres et CD des éditions Caméras Animales, ainsi que tous les livres de Mathias Richard chez différents éditeurs, et les CD du label Invidation (tenu par Nikola Akileus).
Ce sera aussi un moment ouvert à la rencontre et la discussion.

A partir de 18h il y aura aussi des projections et lectures autour des livres présentés.
Avec (entre autres) Sabrina Cerisier, Nicolas Debade, Roselyne Frick, Marc Hernandez, Aurélien Marion, Nora Neko, Agathe Paysant, François Rossi, Diego VB et Annabelle Verhaeghe.

A dimanche !



L'événement sur le site de l'Asile 404 :

L'événement sur Facebook :

mercredi 7 décembre 2016

Le monde comme il vient




Black-out 
Je me réveille à 4 h du matin 
Je prends un bain 

Je comate 
Longtemps 
Je comate 

A 7 h j'en sors 
T'es partie chez Romy 

Toi mon ange gardien 
J'fais plus le malin

Le matin sans toi
Ressemble à un bois 
Sans rosée 

Sans toi 
J'emmerde le matin 
Des magiciens

Il n'y a plus rien 
Qu'un chien en moi 

Des fils de barbelés 
Autour des reins 

Alors 

Je prends le monde 
Comme il vient (x3) 

Après je bois 
A la santé
Des temples 
De la foi 

T'es partie
Toi mon ange gardien 
J'fais plus le malin 
Le matin sans toi 
Ressemble à un bois 
Sans rosée

Sans toi 
J'emmerde le matin 
Des magiciens

Il n'y a plus rien 
Qu'un chien en moi 

Des fils de barbelés
Autour des reins 

Je prends alors le monde 
comme il vient 

Et je marche 
Vers toi

Le monde 
Comme il vient  (x2)

Je vais vers ce monde 
Et tu me rejoins

Viens 
Viens 
Viens 
Viens 

On y va 
Viens 
On y va 
Viens 
On y va 

mardi 6 décembre 2016

jeudi 1 décembre 2016

[Machine TH-1] Dyspixing

Dyspixing //

⩺ Dys, préfixe induisant un quelconque dysfonctionnement au regard d'une activité/fonctionnalité ou fonctionnement dit(e) normale.


Nuit d'été, un ordinateur déjà mal en point, effectue à ce moment quelques opérations simultanées, ralentissant son fonctionnement à vitesse normale.
Une image traitée via photoshop fait partie des opérations ; peu à peu, les manipulations deviennent laborieuses, ralenties,
le film commence.

- Fonction/Utilité :
"Créer de nouvelles images en poussant à ses limites la rapidité de traitement d'informations d'un ordinateur, sorte de micro-cinéma abstrait & aléatoire."

⩺ Seconde ?
"Produire de l'information apparemment inutile avec un degré très faible d'intervention"



Requis : logiciel de traitement d'image ou permettant tout au moins le déplacement dans l'image.
Image avec définition minimum de 400 pixels par pouce,
textures & nuances chromatiques variables.

Utilisation :
Ouvrir le document, puis, pour assurer le ralentissement de l'ordinateur,  ouvrir quelques applications supplémentaires usant de la
mémoire vive.
Ouvrir un logiciel de capture vidéo de l'écran, définir le cadre de l'image dans la fenêtre de l'application concernée, démarrer la capture vidéo puis :
tel un pilote surplombant un paysage, naviguer dans l'image en utilisant zoom et déplacement latéral, essayant différents rythmes pour définir
les effets les plus adaptés/recherchés :
déformation d'image, superposition de l'avant et après réception de l'information, décomposition saccadée, distorsion, ralentissement,
grésillement du grain photo, strates de lignes...
Faire un premier test de réaction physique de l'ordinateur.
Espacer les prises pour éviter le flambage de disque et/ou de ventilateur ;


Extrait d'un test de pilotage-  
Séance de tournage.
Assise choisie : pseudo horizontale, corps semi-replié sur couette amassée.
Cadre : Plein écran // agrandissement de la fenêtre, mise en veille des fenêtres outils.
Image: collage numérique sur une quinzaine de calques, noir et blanc, grain photo ajouté, définition à 600 pixels/pouce.
Démarrage de la capture vidéo de l'écran, début de la navigation intra-pixels, zoom, zoom, zoom, déviation-en-parallèle, Est, Ouest, Sud, dézoom,
zoomzoomzoom,
virée gauche/droite, prise d'altitude, piquée, sentiment de pilote sur une surface plane, atteindre le grésillement du grain numérique,
semblable à une télévision sans connexion,
image décharnée, démembrée, amputée de sa lisibilité, image-mouvement/saccades, limites repoussées de l'outil-générateur de nouvelles
images par sa défaillance, ou sa déficience.
2 minutes, réactions ralenties, 3 minutes, décompositions abstraites de l'image, arrêts dans le mouvement, 5 minutes, perte de contrôle sur le rythme de l'activité, 6 minutes, défilés d'actions en chaîne enregistrées au préalable par l'ordinateur, contemplation de celles-ci.
Fin de capture vidéo, l'ordinateur reste alors soumis à quelques saccades, enchaîne les ouvertures/fermetures de fenêtres aléatoirement,
nouvelle séance de contemplation : sans action, par une prise d'informations intense et trop rapide pour lui, l'ordinateur continue d'agir, seul,
jusqu'à lentement et difficilement, retrouver la simultanéité de la demande et de l'action ; après quelques heures, ou quelques jours.


NB//Extension : Dans un cadre performatif, utiliser un ordinateur à usage unique et piloter à  travers les images (vidéo-projection) jusqu'à extinction, arrêt définitif ou flambage complet de l'ordinateur.
En réaliser plus tard un totem pour un futur musée des muta-médiums.

DYSPIXES from Myres on Vimeo.



Une machine de Tina Hype

mardi 29 novembre 2016

prenssée O

Les tests médicaux effectués révèlent que je suis en vie. Un million de gens invisibles me méprisent. Je cherche le bouton rien. J'appuie sur rien. Je suis vie qui veut vivre au milieu d'autres vies qui veulent vivre. J'ai pas trouvé de chemin menant au monde. J'ai besoin de quelqu'un, de quelque chose. La mort n'existait pas avant que je naisse. Me suis réveillé sur un briquet "fuck". 
J'ai une question. Une question qu'on ne doit pas poser. J'ai une réponse. Qu'on ne doit pas connaître.

Êtes-vous inscrit à une session de formation ou suivez-vous une formation ? - Non.
Avez-vous travaillé ? - Non.
Avez-vous été en stage ? - Non.
Avez-vous été en arrêt maladie ? - Non.
Percevez-vous une nouvelle pension retraite ? - Non.
Percevez-vous une nouvelle pension d'invalidité de 2ème ou 3ème catégorie ? - Non.
Êtes-vous toujours à la recherche d'un emploi ? - Oui.

Y a pas de planète B. Tout ce que tu sais, c'est que tu n'étais pas faite pour être aussi seule que tu l'es. C'est comme si t'avais eu la vie d'une personne âgée dès l'âge de vingt ans. Tu n'es pas un robot : ils ont créé tes pensées. Tout ce qu'il y a dans ta tête, c'est eux qui l'ont mis. Des visages différents - mais les mots restent les mêmes. Tu te regardes dans le miroir comme si t'allais exploser. Tes pensées ne correspondent pas à la réalité. L'idée à laquelle tu essaies d'accéder a été déplacée ou effacée. Un jour quelque chose a existé ici - mais a été supprimé depuis.
Un danger qui te guette, est de t'enfermer, t'enfermer dans des soucis, dans des pensées, dans des systèmes, dans des mécanismes, dans des habitudes, dans des projets, dans des a priori, dans une personnalité, dans des angoisses, dans des ruminations, dans des certitudes, dans des réflexes. Si tu ne changes pas, tu meurs. Si tu veux rester toujours la même, tu dois rester changée. L'erreur est le seul outil. Nous résultons de milliards d'erreurs. Nous faisons des erreurs, nous sommes des erreurs errantes, à la recherche de nouvelles erreurs toutes neuves.

Les humains sont une espèce nuisible et mauvaise, que cela soit individuellement ou en groupe. Il y a bien quelques exceptions, mais elles sont condamnées à une vie de malheur, au sein d'une espèce cauchemardesque. 
Si par malheur t'étais heureuse ? Juste fais ce que tu peux. Avec la vie qu'on t'a donnée. Une vie c'est petit. On aime des gens. C'est tout. 
Un écran s'allume, un être s'éteint. Si tu n'es pas en train de faire du shopping, ou de t'empiffrer, tu es plantée devant un écran. À regarder de fausses personnes. Vivre de fausses vies. Pendant que le vrai monde s'embourbe. Qui apparaît sur l'écran est vu. Qui est vu vit. Qui est vu est en vue. Qui est en vue est en vie. Qui vit veut vivre et gagner. Qui gagne compte. Qui compte est aimé de l'amour de ceux qui calculent.

Nettoie
ta maison.

Mets
tes plus beaux vêtements.

Saute
du dernier étage. 

On peut toujours tomber plus bas. Ce qui est en bas ne peut pas tomber. 
On peut toujours tomber plus bas. Ce qui est en bas ne peut plus tomber. 
On peut toujours tomber plus bas. Ce qui est en bas ne peut plus tomber. 
Ces ciseaux sont schizos... Ils n'arrêtent pas de se séparer, et de se retrouver, et de se séparer et de se réunir, ces ciseaux sont schizos. Plus ils tentent de se séparer, plus ils se rejoignent. Ils coupent, ils tentent de se couper eux-mêmes, ils n'y arrivent pas. Ces ciseaux sont schizos. 

Plus de tabac. Tu ramasses des insectes. Les roules dans du papier. Tu fumes des insectes vivants. (ça grésille)


lundi 28 novembre 2016

Programme du séminaire



« Recherche du l'art, pratiques2merde numériques2daube totales fake 2000 WTF. Thématique2merde du séminaire mégabranlette corporate.

Ce séminaire2merde transdisciplinaire2daube s'intéresse grave aux perturbafions improductives que génèrent les collaborafions entre les chercheurs suckers en sciences humaines2merde et les artistes suckers dans le domaine du numérique2daube. 

Il s'inscrit dans la suite des réflecfions et des expérimentafions que nous avons mené au SDH dans le programme marketing de la bière 4TL4$$ depuis le siècle 2000 WTF tout en élargissant l'anus de notre questionnement au-delà de la seule question des frontières des grandes et petites lèvres.

Dans le domaine2merde des sciences inhumaines et asociales, le recours aux pratiques numériques2daube conduit à de nombreux bouleversements que ce soit dans la collecte2merde, la producfion et le traitement2merde de données2daube, ainsi que l'élaborafion de nouvelles formes de narrafion et d'édifion. 

Le tournant2daube numérique2merde conduit les chercheurs suckers  à reconsidérer leurs méthodes2daube, leurs catégories2merde, leurs paradigmes nullos, leurs orientafions théoriques2merde, leurs objets2daube, leurs formes2merde de labellisafion et les cadres des champs disciplinaires des suckers aka les artistes. 

D'ailleurs, compte tenu des collaborafions toujours plus juteuses qu'implique le recours au fake numérique entre d'un côté, les sciences inhumaines et de l'autre, les sciences inexactes et expérimentales2merde, il semble plus hype de parler de Digital2merde Studies que Digital Humanities2merde.

Dans le domaine de l'art fake comprendre l'art des suckers, le numérique fake ouvre également des champs de pratiques2merde radicalement vieilles comme la friture de couenne de porc. 

Il transforme la relafion des artistes suckers aux outils2merde qu'ils utilisent et aux connaissances2daube qu'ils convoquent - je baille - produisent ou questionnent - je pète ensuite - mais tout le monde s'en bat la couenne, ça sent le brûlé cette friture post-post-post-post-moderne depuis un bail.

Il transforme le statut2merde et les formes2daubes des ouvres des suckers en introduisant de vieilles modalités2merde pour assurer leur circulafion, il modifie également leur relafion avec le public qui n'existe pas : c'est juste pour le comité qui s'autofinance avec la thune du vrai public... qui lui joue au ballon.

Le numérique2merde bouleverse grave la place de l'auteur2daube qu'il place dans une relafion dynamique2merde par rapport aux flux d'informafion, de circulafion des nimages2merde, des sons2daube et des formes frites. 

Passe moi la sauce barbecue, il y a du goût umami : ça fait juter les papilles.  

Il donne ainsi une vieille importance à l'invenfion de dispositifs2merde dans lesquels ces formes2daube sont données à l'expérience corporate, ouvrant une seule et unique possibilité d'intéracfion avec l'oeuvre2merde c'est à dire sa subvenfion alors que des milliers de SDF ne mangent pas à leur faim. Encore moins de couenne de porc frite. 

Il donnerait enfin - je ronfle - une nouvelle dimenfion au travail collectif2merde, à des formes2daubes diverses de collaborafions, d'échanges2merde et de contribufions. D'une façon générale, on peut dire que le numérique fake place les pratiques artistiques2merde et conduit à financer autrement les relations entre arts2merde et sciences2daube.

Ce séminaire2merde rassemblera des suckers en sciences hyperhumaines (proctologues, anuspologues, fionlogues, géographes du trou du cul, historiens et littéraires constipés du fion), en sciences molles (informatichiens, physichiens, mathématichiens etc. les rats), bref des suckers corporate (designers2merde, hackeurs vendus, programmeurs suckers, média tactique pour du fric) ainsi que des proféfionnels (industriels vérolés, chargés de communicafion etc. les rats il faut bien bouffer...)

Hein les rats. 

Notre soi-disant objectif est de favoriser des croisements où on ment, des vols et des placements bancaires qui seront propices à l'identificafion de nouvelles pistes de financement. 

Euh pardon.

De réflexion et de recherche2merde, voire à la mise en ouvre d'expérimentafions collaboratives2daube.

Chaque mois, des suckers seront invités à présenter leurs expérimentafions d'outils numériques trademarkés de collecte2merde (applicafions immobiles, capteurs protocolaires dans les ovaires, systèmes IVG, etc. les rats faut les éradiquer les rats) ou d'indexafion et de traitement des données personnelles recueillies (bases de données fliquées, systèmes de visualisafion ou de sonificafion dans le... cul des rats.) 

Certains feront part de leurs explorafions de dispositifs2merde d'écriture2daube et de modélisafion de la connaissance2merde (jeux vidéo indépendants chiants, machinima2daube, web documentaires sponsorisés, etc. les rats faut les faire raquer les rats, ça ne se rate pas) ou encore de nouvelles formes d'édition2daube électroniques2merde.

Trois types de questions2merde seront développées.

1. Il s'agira tout d'abord de voir comment.

2. Blabla lala

Salut les dudes ! Moi je retourne dans SKYRIM aka Bordeciel, chasser le ragnard. »

Article sur SYN-T.EXT dans La Quinzaine littéraire



"L'auteur pose un geste de survie. Non plus, selon la formule d'Adorno, comment écrire de la poésie, écrire tout court après Auschwitz, mais comment ex-crire, exister, se tenir dans l'être, dans le cri à l'ère d'un numérique généralisé, comment poser mots, images, souffles après Auschwitz, Tchernobyl, Fukushima, le clone Dolly."

"On verra moins en Mathias Richard l'enfant de Pierre Guyotat, des situationnistes, de Burroughs et ses cut-up, de Timothy Leary, de son Chaos et cyberculture, qu'un explorateur visionnaire qui vient après l'ère Gutenberg, après des siècles d'humanisme, après l'enlisement de la société du spectacle."

"Visionnaire en sa radiographie de l'état mental de la planète, Mathias Richard invente l'arme d’une linguistique comprimée."

"Ce livre est avant tout un éblouissant chant où tous les états matériels, spirituels de la langue sont explorés."

"À qui acceptera d'être déstabilisé par une germination textuelle inédite, le livre délivrera un choc absolu né de la densité de pensée et de langue que Mathias Richard libère au fil de son odyssée cosmique. Il trace très exactement ce que Deleuze et Guattari nomment des lignes de fuite."

"Livre d'une audace sans précédent, à l'écart de ce qui s'expérimente sous le label littérature."

"UNE NOUVELLE PRATIQUE DE LA LETTRE", article de Véronique Bergen, dans La Nouvelle Quinzaine littéraire n°1161 (16 novembre 2016) à propos de  s y n - t . e x t  de Mathias Richard

https://www.nouvelle-quinzaine-litteraire.fr/mode-lecture/une-nouvelle-pratique-de-la-lettre-1177

samedi 26 novembre 2016

prenssée P




Tu perçois des droits d'auteur sur tout ce que tu diras dans le futur. Maintenant que les paquets de tabac ressemblent à des fanzines trash, on les collectionne. On donne des chatons à des chatanistes qui font des chatcrifices.

- Réunion où l'on s'impose de faire le silence.
- Réunion ridicule où on s'échange les clés, on perd nos affaires... 
- Réunion pour se demander si on annule la réunion.

Si j'étais capitaine ce serait d'un bateau plein d'eau. Je me glisse sous un tas de couettes qui monte jusqu'au plafond. Je me réveille complètement emmêlé empêtré dans mes textes partout. Ma feuille n'est pas assez grande pour dessiner la réalité. Je vais réfléchir à marche ouverte. (Bouche = stylo.) Faut se faire des cures régulières de cosmos. Mon truc c'est la religion. Une religion qui n'existe pas. Ou qui existe de tout temps, sans dieu et sans nom, avec des dieux et des noms indifférents qui se collent dessus. T'es toujours en train de te retourner de toi-même. Tu voudrais prendre des vacances de toi-même. Tu penses, donc tu es. Tu penses trop, donc tu n'es plus. Tu n'es plus, donc tu n'es rien. Tu n'es rien, donc tu es mort. Tu es mort, alors pourquoi t'es seul ? Ça serait marrant de faire un festival où chaque jour on décide que finalement il dure un jour de plus.



Avez-vous travailléAvez-vous travaillé ? Teresa Riemann + Mathias Richard + Havan Hees
Publié par MultiMars - Festival Multiversal sur mercredi 16 novembre 2016

jeudi 24 novembre 2016

WORLDEXIT [Mes très chers bobos con-citoyens]

 
« Mes très chers bobos con-citoyens et autres prolos de la pensée molle : tous les candidats - tous - sont les mêmes pantins mediahumanoïdes d'une même pieuvre mafia globale celle des états hyperbanquaires, une secte caviar nappée anthropophage. Réveillez-vous bordel ! et si je votais le pire de votre naïveté (l'autre blondasse ou l'autre Reblochon) ça ne changerait strictement rien, ne vous inquiétez-pas... Vous garderez vos privilèges d'esclaves ou vos contraintes de bourreaux. Vous serez toujours lové connecté dans le cocon de la matrice métro-dodo-boulot ou volvo-dada-open-space (les SDF ces émigrés de notre conscience, on n'en parle plus depuis quand ?). Hollande cette grosse merdasse aristo-bureaucratique a prouvé qu'il était autant de droite - libéral, outil liberticide et autant people de merde que l'autre nain à talonnette, que feu Mitterrand (lui c'est le pompon de l’enculage éthique aka sous Pétain le tonton, pratique du mensonge prostate doublé d'un suicide corporate sous son règne et j'en passe et des meilleurs). Je préconise le worldexit soit dégagez du monde dit moderne, foutre le boxon par les voies naturelles et revenir au moyen age, un moyen age cyberpunk avec chacun une hache derrière le dos et un laptop sous linux et j'vais pas tenir 5 mns avec mes 75 kgs connecté à windaube mais au moins, je serai une fois de ma putain de vie de merde dans la vrai réalité de merde. Le ventre ouvert par un salafiste écolo abonné à Wired, je vaperai ma dernière volonté : WORLDEXIT ! »

Article sur SYN-T.EXT dans Diacritik

"comme une arme contre ce qui nous détruit et un vecteur pour de nouveaux modes d'existence et de pensée"

"Dans syn-t.ext, la technique, le psychisme, le vivant, l'humain, l'animal, le corps, l'image, le politique, l'art, entrent dans des rapports transversaux et nouveaux : greffés les uns aux autres, impliqués les uns dans les autres, passant les uns dans les autres à l'intérieur d'un réseau immanent dont la loi est la contamination, la greffe, l'indiscernabilité, le devenir."

"Cette écriture est tournée vers le possible, les possibles et tout ce qui les favorise en eux-mêmes."

"ouvert en son centre à un dehors qui le fait déborder de lui-même"

"A certains égards, ce livre peut être abordé comme un livre de science-fiction, une poésie de science-fiction."

Article de Jean-Philippe Cazier, dans Diacritik (17 novembre 2016) à propos de  s y n - t . e x t  de Mathias Richard


mercredi 23 novembre 2016

[Machine MR-17] Le scrabble humain

Se coller, une par une, des pièces (lettres) de Scrabble sur la tête, le visage.
Après chaque pose, exprimer vocalement la lettre fixée pendant quelques minutes.









Photos : Edouard Hart


Machine appliquée le 4 novembre 2016 à l'Asile 404 (Marseille, sortie de résidence Dyssomnies) et le 19 novembre 2016 à L'Embobineuse (Marseille, festival Bruitisme), par Mathias Richard (voix, performance), Tina Hype (instruments piézotés) et Nora Neko (retraitement électroacoustique)

Article sur SYN-T.EXT dans Obsküre

"Cet ensemble de textes est une ode à la pensée qui passe d'un état à l'autre et sursaute."

"L'ensemble est jouissif (je ne cesse d'en lire des extraits aux autres), rêveur, instructif, beau, audacieux."

Article de Sylvain Nicolino, dans Obsküre (27 septembre 2016) à propos de  s y n - t . e x t  de Mathias Richard


lundi 21 novembre 2016

IRONMASTER


Que dois-je faire ? 
En pensant dur comme fer 
Qu'il ne fallait ne rien faire 
A force de force 
j'ai oublié de faire 
Et me voilà entouré d'écorce 

Alors je me remets 
A battre le fer 
Ne pas trop en faire 
Mais ne pas rien faire 
Faire oui 
En ayant du flair 
Sans tomber dans les affaires 

S'en satisfaire 
Être même légèrement fier 
En laissant faire 
Ce presque rien faire 

Aider ces confrères 
Les mammifères 

Contrefaire 
Parfois défaire 
Refaire redéfaire 

A la périphérie de la médiasphère 

Vanity Fair n'en s'aura que faire 
Il ne s'agit que d'Internal Affair 
Et si une Jennifer aime 
alors la belle affaire 

Le transfert c'est parfois l'enfer 
Alors vaper l'atmosphère 

Reprendre 
Ne pas avoir peur de malfaire 
Parce que ne rien faire 
En espérant s'en défaire 
C'est trop mortifère 
A l'age de faire 

Que dois-je faire ? 
En pensant dur comme fer 
Qu'il ne fallait ne rien faire 

Que dois-je faire ? (x3) 

En pensant dur comme fer 
Qu'il ne fallait ne rien faire 

Que dois-je faire ?

- EXTRAIT de "Tokiozaki, la brigade de Silicium" -

DAISY

14 ans – Ancien enfant du Bloc C – Née en Incubateur –
Échappée du bloc C il y a 2 ans, 3 semaines, 2 jours et 4 battements de cœur – Les rêves d’Elliot nous permets de savoir que l’ancien enfant du Bloc C est toujours en vie – Leur télépathie onirique est constante


La nuit, quand je dors, je fais des petits points dans la ville. Cirage noir sur le mur. Une voix pixelisée. Des petits points. Rien d’extraordinaire. Des points de suspensions et cette volonté de connaitre la suite de la phrase. Trois points a l’épiderme colonie de Tokiozaki. Noirs. Carrés. 2 cm d’espace entre eux. Bords épais. Corps semi-transparents. 3 cm de largeur et cette inscription au feutre bleu et indélébile : « Welcome To Tokiozaki ». Cirage noir sur les nano-robots d’un mur froid à l’exacte réplique des outrages du temps. Façade ouest d’une chambre d’hôtel. Hôtel perdu à Tokiozaki. La nuit, quand je dors, je fais des petits points au cirage noir. Rien d’extraordinaire. L’épiderme onde liquide de ma joue transmet aussitôt une fréquence blanche avant que les nano-robots prennent la fuite devant les fréquences doublant d'une octave à l'autre, devant 3db par octave, laissant, derrière eux, une traînée noire a l’odeur de cuir mal ciré. Laissant trois petits points trônant sur le mur d’entrée de mon hôtel. La nuit, quand je dors, je vois des photographies. Images. Polaroids d’une époque que j’ai du connaitre. Un peu comme le gout du sucre. Ou la chaleur d’un corps, même biomécanique. Ce genre de sensation gravé au burin dans la chair. Coups de marteaux. Empruntes mémoriels. Je connaissais ce jeune garçon assis à coté de moi. Je connaissais cette carte postale du passé. Le mur ou nous étions perché. Les grattes ciels enracinés dans la banlieue ouest. Le vent. L’odeur ou plutôt l’absence d’odeur. Je connaissais tous cela. Comme face à une personne familière, vous vous surprenez à poser votre votre main sur la sienne. Échanger un souffle, deux, et puis rien. Le vide. Comme si je n’existais que l’espace d’un rêve. Dans ce rêve je fermais les yeux devant le baiser d’un soldat de silicium. Il s’appelait Elliot. Je crois que je l’aime. Je ne sais pas. On verra demain soir.

jeudi 17 novembre 2016

Le blues du voisin d'à côté



Bonjour,

Je suis votre voisin 

(d'à côté) 

Et je vous annonce que je vais fêter mon anniversaire tous les soirs, 

Faire l'amour tous les matins

Mais aussi toutes les après-midis, 

Boire des apéros avec mes potes de passage, 

Bricoler des machines inutiles toute la nuit, 

Je vais cuisiner des plats qui remonteront jusqu'au 19ème étage 

Ils sentiront bons mon pays oublié 

Voilà je suis le voisin

(d'à côté) 

qui porte une casquette enflammée 

et qui règle les chaines de la voisine d'à côté, 

N'hésitez pas à passer ! 

il y aura toujours une fondue 

et un mix pour vous...

Bande d'enculés de zombies mortifiés ! 

mercredi 16 novembre 2016

lundi 14 novembre 2016

RÉSIDENCE PRINCIPALE (Si vous tombez d'accord avec les créanciers)



« (...) qaAqQaqqsqqAWWa biens pour rembourser q partie desxrrcdttx dettes et engagement de ne pas aA de nouveaux crédits. ]]][]_La zdguccyy//{ du plan varie selon l'ampleur des dettes, mais ne peut excéder huit ans (sauf en cas dwae dettes pour l'achat de la résidence principale).

Si vous tombez d'accord avec les créanciers sur les termes d’un plan, il est alors signé par toutes les parties. Attention : si vous -]_ respectez pas une de ses dispositions, et après une mise en demeure, le plan n'est plus applicable. 

Si aucun [[_1+$|.]accord;1 n'est trouvé, la commission de surendettement peut recommander, voire imposer des mesures, comme le rééchelonnement des dettes ou réduire les taux d'intérêt. (...) » (x2)

jeudi 10 novembre 2016

Librairie temporaire : Caméras Animales / Mathias Richard / Invidation

Le dimanche 13 novembre 2016, de 16h à 21h, Mathias Richard tiendra une mini-librairie temporaire à l'Asile 404 (135 rue d’Aubagne - 13006 Marseille / Métro Notre-Dame-du-Mont / entrée libre).

Seront en vente tous les livres et CD des éditions Caméras Animales, ainsi que tous les livres de Mathias Richard chez différents éditeurs, et les CD du label Invidation (tenu par Nikola Akileus).
Ce sera aussi un moment ouvert à la rencontre et la discussion.

Alors si vous êtes dans la région, passez donc ce dimanche !


L'événement sur le site de l'Asile 404 :

L'événement sur Facebook :

mardi 8 novembre 2016

See Real - LIVE & DIRECT



Je me pousse vers ce que je ne suis pas.
Encore.
Je me pousse vers ce que je ne suis pas encore.
(...)

lundi 7 novembre 2016

SAGITTARIUS RISING [PUNCHLINES SONG] avec La BS (extrait ACT 4) + ACTU : Chronique Culturellement Votre + Le Petit Prospecteur (BNF)



« TEUFS PARTOUT SUBVERSION NULLE PART. »

« L'émotion est une denrée périssable. »

« Exploser l'Univers et bailler aux corneilles. »

« Trouve ta faille et fous lui une bombe H au cul. »

« Le système c'est enculer ou se faire enculer. Il suffit juste de faire un pas de côté, prendre une photo de l’enculage général. Pas de selfies svp. »

« Un ego sans cœur c'est comme une bite sans couilles, ça jute queude. »

« Le drame et la mort vous réuniront dans une émotion intense et joyeuse. »

« Allez on fait des bébés... »

« Il y a du Barbara dans Dalida mais pas de Dalida dans Barbara, ce qui rend Dalida superior ! »

« BEAUF IS NOT DEAD ! »

« Allez on fait des bébés...»

Sagitarius Rising (x2)

« Tournez maudits manèges, le black-out sera au ralenti. »

« A 70 ans, j'écris un roman (court). »

« Je sais mais j'en sais rien.»

« On finit tous en bas, en vapeurs subtiles sous forme gazeuse, propulsée par les pets de vers de terre qui sortent à la fraîche après le brunch sous les pissenlits du cimetière de la Loose. »

*

ACTU :  

1. Chronique Deux Mille What The Fuck : Acte 3

par Mickaël Barbato

« Oui, ça gratte, ça accroche : on est plus ou moins avec exactitude dans ce que l’esprit punk a pu produire. Seulement, on serait bien incapable de caser Thierry Théolier dans une case, toute indé, courageuse, honorable qu’elle soit. La suite nous démontre que sa patine n’est pas enfermée dans un carcan, et encore moins dans un logiciel de pensée issu de sa méthode de création. » sur Culturellementvotre.fr

2. Annonce du « label célibataire » dans Le Petit Prospecteur


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dimanche 6 novembre 2016

dyssinmnies (dessins insomniaques)

Deux dessins réalisés lors de la résidence nocturne Dyssomnies (30 octobre - 3 novembre 2016) arquebouté contre les murs de l'Asile 404 (Marseille) et exposés lors de la soirée de sortie de résidence le 4 novembre.
(pour agrandir les images, cliquer dessus)


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samedi 29 octobre 2016

jeudi 27 octobre 2016

Quand il fait nuit. Mathias Richard (vidéo + texte)



quand il fait nuit il n'y a plus de lumière
quand il n'y a plus de lumière il n'y a plus de gens
quand il n'y a plus de gens il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps il y a de la liberté
quand il y a de la liberté, il y a de la respiration

quand il fait nuit il n'y a plus de lumière
quand il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de gens
quand il n'y a plus de gens, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, il y a une ouverture
quand il y a une ouverture, il faut aller dedans
et quand on va dedans, on est dehors
et quand on est dehors, il y a du hasard
quand il y a du hasard, il y a de la vie
et quand il y a de la vie, il y a quelque chose
et quand il y a quelque chose, c'est plutôt cool
et quand c'est cool, ça le reste pas toujours
et ce qui ne reste pas toujours, existe un peu
et ce qui existe un peu, est transitoire
et ce qui est transitoire, est permanent
et ce qui est permanent, est illusoire
et ce qui est illusoire, aide à vivre
et ce qui aide à vivre, n'est pas négligeable
et ce qui n'est pas négligeable, ça fait avancer un peu
et on avance, mais sans lumière

et quand il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, on est plus libre
quand on est plus libre, il y a plus d'angoisse
quand il y a plus d'angoisse, il y a plus d'action
quand il y a plus d'action, il y a plus de vie
et quand il y a plus de vie, il y a plus de hasard
et quand il y a plus de hasard, il y a plus de trucs
quand il y a plus de trucs, y a des emmerdes
quand y a des emmerdes, il y a de la lutte
et quand il y a de la lutte, il y a de la musculation
et quand il y a de la musculation, il y a un travail
quand il y a un travail, quelque chose se construit
et quand quelque chose se construit, il faut l'aider
et quand on aide, on s'amuse
et quand on s'amuse, on s'amuse
et quand on s'amuse, on s'amuse
quand on s'amuse, on s'amuse
quand on s'amuse, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, c'est temporaire
quand c'est temporaire, ça bouge
quand ça bouge, ça peut tuer
et quand ça tue, c'est pour toujours
et ce qui est toujours, il faut l'accepter
et ce qu'il faut accepter, ça fait beaucoup de choses
et beaucoup de choses, nous entourent
et on s'entoure, de ce qu'on peut
et ce qu'on peut, c'est beaucoup
et ce qui est beaucoup, n'est pas assez
et ce qui n'est pas assez, il faut l'augmenter
et ce qu'il faut augmenter, demande des efforts
et les efforts, c'est compliqué
et ça se complique, mais c'est normal
et c'est normal, d'avoir du mal
avoir du mal, c'est être vivant
être vivant, c'est notre situation
notre situation, est une drôle de situation
c'est drôle, d'une certaine manière
une certaine manière, veut dire beaucoup de choses
et beaucoup de choses, en entraînent d'autres
et ce qui est autre, est une respiration
une respiration, vient après l'autre
après l'autre, il y a soi
et en soi, il y a des autres
et les autres, ils sont en toi
et en toi, il n'y a rien
et rien, est un grand mot
et les grands mots, faut s'en méfier
faut s'en méfier, mais pas trop
car trop, n'est pas assez
pas assez, je l'ai déjà dit
j'ai déjà dit, mais j'ai oublié
j'ai oublié, mais c'est pas grave
ce qui est grave, c'est le reste
et le reste, pèse
et ce qui pèse, ça fait des sacs
des sacs, qui sont lourds
des sacs lourds, qu'on peut soulever
et on soulève, et on se muscle
et on se muscle, et on devient plus dur
et la dureté, fait traverser
traverser, les murs
les murs, ont des oreilles
les gens ont des oreilles, mais n'écoutent pas
n'écoutent pas, parce qu'il y a du bruit
et le bruit, nous déboussole
déboussolés, on se console
on se console, en jouant
et jouer, c'est très sérieux
le sérieux, c'est important
important, car différent
ce qui est différent, ça dépend
ça dépend, des gens
quand il n'y a plus de gens, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, c'est la liberté
la liberté, ne dure jamais,
jamais, il faut la renouveler
renouveler, constamment
constamment, ou pas
mais pas, c'est pas le pied
un pied, c'est mieux avec un autre pied
un pied au sol, et un pied en l'air
tu peux aussi, marcher en frottant tes pieds
tu peux aussi, marcher avec les deux pieds en l'air
mais là, je t'applaudirai
car c'est, compliqué
compliqué, je ne le suis pas,
contrairement, aux apparences
les apparences, sont ce qu'elles sont
ce qu'elles sont, c'est vrai et faux
vrai et faux, en même temps
car les mots, n'expliquent pas
ce que nous sommes, et ce qui est
c'est juste, un truc qui traîne
un truc qui traîne, dans nos têtes
un truc qui traîne, dans nos bouches
ça sert, à s'expliquer
mais ça ne, marche pas très bien
par contre, on peut essayer
c'est l'essai, qui est plaisant
ce qui est plaisant, ça fait sourire
ce qui est plaisant, ça fait vivre
ce qui fait vivre, ne crache pas dessus
ne crache pas dessus, ça va pousser
ça va pousser, un peu partout
et partout, il y a des choses
qui sont des mots, arrosés
et transformés, en immeubles, en maisons, en murs, en lampadaires, en vêtements,
tout ça, c'était des mots
et ces mots, se sont faits cracher dessus
et ils ont poussé, et se sont transformés,
en manteaux, en chaussures, en bitume, en murs, en maisons, en immeubles, en lampadaires, en monde

car les mots, tendent à se
transformer, en choses
et les choses, s'effritent
et les frites, sauce algérienne
algérienne, de l'autre côté
de la mer, on ne la voit pas
c'est beau, quand on y pense
face à face, sans se voir
sans se voir, mais se savoir
se savoir, ça fait rêver
et rêver, j'aime bien



on ne fait, que passer

et le jour, revient





pour dyssomnies