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vendredi 30 août 2019

Signet


Tu veux bronzer mais t’es raciste ? Pas cool Pascal, c'est très très traître. Punition : t’as roulé mille kilomètres mais y a tellement de monde sur la plage que tu vois pas la Mer. Pour te consoler, on parle par vagues. On se met des vêtements de sueur. On explore comme on respire. On explire comme on respore. Tout est culte. L’espoir fait vivre et je vis. Je me sens seul parce que je suis seul. Vivre mieux : ce produit n'est plus disponible.
Peut-être se suicider serait plus facile que de déménager ?
Peut-être se suicider serait plus facile que de devenir quelqu'un d'autre ?
Peut-être se suicider serait plus facile que de changer de vie ?
Tour de magie : se faire disparaître soi-même...
Cependant, une chose simple que j'ai apprise de toutes ces années : je veux vivre. Je veux vivre, pas mourir. Je veux vivre le plus intensément et le plus longtemps possible. (Profitez de la vie, il est plus tard que vous ne pensez.)
Je ne milite pas pour la rupture entre les êtres, je suis obsédé par ce qui réunit, ce qui « nous » réunit, ce qui peut nous réunir. Le temps entre le temps. (Le temps passe entre les jambes, entre les gens.) Le temps est partout. Le temps entre le temps est partout. Nous perdons du temps. (Calcul en cours.) Tombeau d'idée, passé cassé. Le cauchemar de l'indécis : avoir accès à tous les moments, toutes les époques, simultanément. On est plus longtemps vieux que jeune ! L'argent me gagne. L’argent me dépense, me gaspille. L’argent me jette par la fenêtre. M'habille pour que je sois nu ensuite, contre ma femme. Son cul est ma joie (équation). Ma religion -le rock- a disparu mais j'y crois tellement que je pense qu’elle peut renaître à chaque moment, à chaque instant. Vraiment. C’est comme une éclaboussure d’essence multicolore et impalpable qui teinte et aquarellise tout ce qu’on voit et irradie et intensifie, et place des petits traits vifs d’intensités (roses luminescents) autour de chaque chose. 
Quand une personne n'arrête pas de se demander ce qui ne va pas chez elle, et qu’elle finit par s'apercevoir qu'en fait elle va bien ! Et que c'est les autres gens qui vont mal ! Et, ce n’est pas une si bonne nouvelle, car être différente, même en bien, c’est une solitude, une coupure, et, au final, une souffrance… Cette personne est condamnée à se chercher des semblables, qu’elle ne trouvera peut-être pas.
J’écoute de l'Electro Body Music en mi bémol mineur, de l'EBM en Ebm. Au loin dans la rue je vois cette femme qui se regarde longuement dans une vitrine. Elle part. Je m'approche et regarde dans la vitrine, pensant que son reflet y est toujours. 
J’ai mis du temps à comprendre que ce que je pensais, vivais, ressentais, les autres ne le pensaient pas, ne le vivaient pas, ne le ressentaient pas. Je pensais que ce que je pensais, tout le monde le pensait, que c’était une banalité, une chose entendue. J’ai mis du temps à comprendre que je n’étais pas comme tout le monde, ou que tout le monde n’était pas comme moi. 
Free fight : goutte d’eau contre océan. Les paris sont ouverts. Dans un monde fait par d’autres, et qui disparaîtra bientôt. Historienne de l'avenir, avec mes collègues les prophètes, on a déjà mangé demain. Les fleurs devraient survivre sans nous. On se ressource dans l’ailleurs, le dehors. On se ressource dans ce qui n’est pas nous. On se ressource dans ce qui n’est pas maintenant. On se ressource dans ce qui n’est pas ici. Ce qui nous sauvera, si quelque chose le peut, c’est quelque chose de complètement à l’envers de tout. On vit à l'envers de quelque chose d'autre.



jeudi 18 juillet 2019

On n'a plus de lit


On n'a plus de lit. On est perdu, y a plus de forêt, y a plus de maison... y a plus de fenêtre. Y a toujours un téléphone. Mais y a plus rien d'autre. Y a plus de draps, y a plus de chaleur, y a plus de repos, y a plus d'arbre, y a plus de soleil, y a plus... Y a plus de femme. Y a plus de joie. Y a plus de nourriture. Mais y a des mites, et y a des téléphones. On est perdu. Y a des volets. Y a des volets mais y a pas de maison. 

Se réveiller est une aventure. Ce moment où on se réveille et on ne sait plus qui on est. Tu te sens décalée, larguée, mais souvent quelque chose d'intéressant naît des décalages. Tu t'es longtemps engagée dans des activités psychiques interdites, inédites. Seul ton monde a créé une simulation dans la simulation. À force d'être née. Tu commences à comprendre. Quelque chose. Conviction personnelle : la réalité est réelle. Ton visage est découpé, redessiné, par les contours d’un autre visage en face de toi. Tu distingues nettement toutes les cellules de ce visage. Sa pensée dans ta pensée, ta pensée dans sa pensée. Une femme plusieurs ambiances.

S’ennuyer est mieux que mourir. Faire des cauchemars est mieux que pas dormir. Chez soi angoisse, dehors libère. Fumer nuit, la nuit te fume. Parti pour rester, tu perds un père. Triste à mourir de rire. Même si c’est vrai t’y crois pas : tu le connaissais juste assez pour savoir que tu le connaissais pas, à part que pour le pire c’était le meilleur, aussi barré qu’un drogué mais sans drogue, tellement doué, mais encore plus con qu’il était doué, la tête de Turc des Turcs, un nazi néozélandais, une alien malienne lesbienne. Il y a pire que perdre, il y a gagner quand on aurait voulu perdre (il est des victoires honteuses), mais tu ne peux pas annuler l’annulation… (Si tu le tues, il devient encore plus puissant.)

Surnommé l'homme alphabet, obsédé par le crime et le langage, son corps est entièrement tatoué de lettres. Son cerveau est fait de pièces détachées. Des mécanismes entrant dans la formation de l'appareil à « penser les pensées ». Son pas pense, ses pas pensent. Au point de se prendre le pied avec la langue. De se coucher de plus en plus tard, de se lever de plus en plus tôt. De se lever avant de se coucher. De fauteur à auteur. Tu voulais étudier la vérité, eh bien tu es servi. Tu ne vois personne. Tu t’amuses avec toi-même. Tu ne vois plus, tu n’entends plus, tu ne marches plus. Mais dans ta tête ça va très bien. La bière est un bon livre. Ton héros c’est Hitler, et tu me prends dans tes bras en me disant en allemand que je suis « Envoyé par Dieu ». Je me demande comment le prendre. Le problème des attentes c'est qu'elles sont souvent déçues. Le mieux est de n'avoir pas d'attente (jamais, en toute chose). Mais c'est difficile. Comment être indifférent ? Une fois acquis le fait que nous sommes seuls, il s'agit de relever le défi de nous relier. Et je suis cartésien à lier. 

En ouvrant les volets et regardant dehors, quelque chose (parmi d'autres choses connues ou moins marquantes) attire mon attention en bas de mon immeuble, et me rassérène, me fascine, me fait du bien aux yeux et à la tête :
L'eau qui coule en plein soleil sur le trottoir, le caniveau, la route. Les reflets du soleil, de la lumière, sur l'eau en mouvement. Sur un trottoir bitumeux, hybride, plein d'irrégularités, déchiqueté, en milieu urbain (et pauvre, pas entretenu).
Aucun mot, aucune photo, aucun film, ne pourra remplacer cette sensation, en être l'équivalent. Le numérique peut capturer cela pixel par pixel, micron par micron, mais au final cela n'a rien à voir. La réalité est irréductible. La captation de la réalité n'est qu'une illusion, un pis-aller, une distraction.
Conclusion : il faut vivre la réalité, directement (sans médiation, représentation), le reste est secondaire. NO-FI.

Tu es la première personne qui a eu Internet.
C’était dans les années 80. Tu n’as voulu le communiquer à personne car tu savais ce qui arriverait, mais il y a fini par avoir une fuite et c'était foutu. Tout le monde a eu Internet, et personne ne se souvient de toi.

Attends. Chuis d'accord avec ce que je viens d'imaginer que tu penses que t'as pas dit. De temps en temps tu prends ton téléphone et tu parles dedans pendant des heures (il est éteint), ça te fait du bien. Tu as perdu l'odorat, mais t’as encore le souvenir des odeurs. À mi-chemin entre tout : ta fille ressemble à ta mère. Ta fille est ta mère. Tu randonnes à l'intérieur de ta propre tête. Jusqu’à tomber dans le trou qu'il y a dans ta gorge. Ça éternue, tu t’envoles. Trophécie neuroplastiquée. Comme une barque échoue, détruite, sur une grève après une tempête, Marseille est une ville sur laquelle on échoue. Quand une vie sombre, les jours ne comptent plus. Quand une vie est maîtrisée, chaque jour compte. Si on la laisse faire, la tête aide à survivre. On tatoue les feuilles, on tatoue le papier avec de l’écriture, des trucs. L'ignorance nous protège d’un tas d'émotions. Les endroits qu’on a habité habitent en nous. T’arraches la tête de la poupée pour en faire une balle ! Trop feignant pour te suicider, tu célèbres la Terre, la vie. Quand t'as un soleil comme ça qui te tombe sur la figure, tu peux pas t'empêcher de sourire (même si t'es triste). Courir est une joie. Il faut que le corps l'emporte. Il faut que l'instant, le toucher, le corps, l'emportent. Il y a quelque chose de triomphal en toi. Qui lentement s'éteint. La vibration est ce qui nous sauve, ce qui sauve nos vies. Face à ce concert, les gens ne savent pas s’ils veulent pogoter ou méditer ! Ils décident de méditer par le pogo. Ton cerveau commence à danser par l'intérieur. Ton cerveau met en application toutes ses pensées, tout ce que tu sais, quand tu danses. Tu écrases les moustiques sur ta peau, ils deviennent des grains de beauté, tu ne peux pas refuser cette mutation. L'insecticide de l'un est le nectar de l'autre.

- Y en a ils ont tout, tout de suite, puis ils meurent vite. Y en a ils ont rien, jamais, et ils ne meurent pas. Choisis !
- OK la deuxième. Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de tout ce temps gagné ?
- Eh bien on va le perdre !

La nourriture : on fourre ça dans un grand trou dans son visage. Et ça met un peu de lumière dans les entrailles. On met de la pâte dans son corps pour continuer à vivre. On a vraiment une passion pour la matière corps. Le problème c'est que c'est souvent précisément ce qui soulage qui nous fait du mal. Souffle, répétition, identité, reproduction, mariage, temps. Dans le trou du cul du monde, on peut péter autant qu'on veut ! (Ce poème est en cours d'adaptation chez HBO.) Émergeant du sel des océans morts, on roule dans des sortes de grosses lunettes de soleil motorisées. Mon nouveau groupe : Bad Trip Bruel. On prévoit de percer vers l’âge de cinquante-cinq ans. Comme je serai majeur à cent piges (de toute façon, tout ce qu’on fait avant soixante-dix ans c’est de la merde), pile pour ma mort en 2074, on pourra donner juste avant, pour l’occasion, un jubilé, lors des fameuses révoltes de spectateurs en robes qui montent sur toutes les scènes du monde, prennent le contrôle des théâtres, des opéras, des salles, des lieux, mais aussi des places et des rues, pour fouetter les acteurs, les mettre en ligne pour leur faire faire la queue, au garde-à-vous, les congédier, et imposer des performances bien plus fortes et supérieures, à la lueur des flambeaux dans une ambiance de bûcher, antique et révolutionnaire, une fièvre vraie. 

En savoir encore plus : OK. Gravement dépendant à la conscience humaine (« addicted to human conscience »), Google est mort. Overdose... Du coup, par mesure de précaution, on doit tous changer de cerveau.

Google est mort ! On doit changer notre cerveau !

Mise à jour du Monde.

Chantier.             Chant entier.

Veuillez réessayer ultérieurement.

(Mets pas la souris dans la chatte.)

Comment envoyer un mail au monde entier ?
(Contrainte : sans internet).

Mise à jour du Monde.

En savoir beaucoup plus :

OK.

Veuillez réessayer ultérieurement.

Vaut mieux du flou qu'une mauvaise précision. 

Vous pouvez vous retirer en toute sécurité.

Tu te sens comme un poisson dans l'eau ? Jette-toi dans le port ! Ambitieux même dans la dépression totale, chuis la personne qui vit un enfer pour que d'autres puissent faire la fête. Ils doivent me tuer pour vivre mais ils sont pas méchants. C'est comme si un chien avait clamsé dans ma tête, un Tchernobyl psychiatrique, une vague que j’ai retenue toute ma vie mais là j'y arrive plus. Ras le cul. Pète un plomb. Ras le cul, ras le cul... J’arrête d'avoir un avenir. Après m'être informé sur tout, j’en conclus que : ce. monde. ne. m'in.té.resse. p.a.s. Tout ce que je veux, c’est des pilules. Une pilule pour le deuil, une pilule pour dépasser les peines, une pilule pour la douleur, une pilule pour ressentir la joie, une pilule pour sourire, une pilule pour faire de beaux rêves... 
- Il y en a une pour moi stp ?? Une pilule anti-pensées sinon ??
- T’inquiète pas, des ouvriers s'occupent de tes souvenirs. On t'amène à croire que le mode de pensée que tu cherches à défendre est en fait une maladie ou un handicap mental, une forme d'anomalie. Regarde mes dents. En rangées concentriques. J'ai tué ton père, j'ai tué ta mère, vote pour moi. Si t'étais un robot je dirais que t'es mal réglé. Ton incompréhension des choses est quand même assez développée. Même le jour de ta mort tu seras inquiet pour ton avenir. T'as fait quoi comme cauchemar ?
- J'ai rêvé de toi. J't'aime bien mais tu vénères des merdes humaines, c'est un peu gênant. Toi, l'homme qui ne sait pas dire « Je ne sais pas » ! Chaque fois que tu regardes un truc ça s'éteint. 
Dans un Marvel ils tuent le cinéma.
En Antarctique, les frigos sont chauffés. 
À Singapour, les chewing-gums sont interdits.
Sur les plages de Djerba, plus de cadavres que de vivants. 
Entretien : cette vache snob ne regarde pas les trains 
« mais les grafs sur les trains ».

Mettre ses textes sur internet, c'est comme jouer dans le métro. Certes c'est moins bien qu'une salle de spectacle mais y a plus de chances que des gens vous entendent. Pow ! Pisser en bandant ça en fout partout. De la délicieuse liqueur de chiottes. Une lumière de vin rouge. Ma voix est aux  objets trouvés (une voix poilue). La substance et la logique ne sont pas sorties de mon système. Les livres écrits pour des résidences ou des bourses sont des livres sans nécessité – en conséquence sans intérêt. Je n'ai plus de série ou de film à regarder. Je n'ai plus rien à regarder. Enfin. Cela faisait des années que cela ne m'était pas arrivé. S'il te plaît, ne me conseille rien. La « Fête de la Musique » en gros c'est des DJ qui veulent te vendre de la bière ! Formule de protection : Cybercrust_initiate.exe. Malgré toute sa merde, cette ville est si belle que ça rend triste. Peu commettent des suicides, mais presque tous s'autodétruisent. Lance-pierre contre drone. Cet hiver est un crime. Des très grosses gouttes, très lourdes, éclatent comme des bombes au contact de ta peau sur vélo. Des araignées qui tissent ensemble peuvent emprisonner un lion, des gouttes peuvent t’assommer...

Œil-ciel (ciœil) : soirirréelle, harêve inversexe, hypnothèses. C'est l'histoire d'un chat pacha, qui allait au Panama. T'aimes quand les choses font les gens pour toi. Les filles se branlent sur tes jambes. Ça sue ça c'est sûr. Ton visage est baigné de la pisse des morts. À ce point-là c'est plus du perfectionnisme, c'est de l'égarement. On est tellement bio qu’on est pourris, les postillons sont des chicots. Gagner les matches qu’on mérite de perdre, perdre ceux qu’on mérite de gagner... J'ai l'impression qu'on entend le beau temps. M’accroche aux branches de tes hanches. Coiffure énergénétique, chinafriquaine. Déesse de compagnie. Une surfemme ? Une extrémofille ? Elle me trompe avec des putains de papillons. Rien qu'avec la masse de ses fesses on pourrait façonner un corps. (Un pays ?). Jours d'extase. (Days of extasis). On porte la vie comme un flambeau. Joie boit. Brûler, en harmonie, en feu et en fleur. Mutation / variation / transformation / développement / devenir / Protection contre les exploits. TENIR. Nous sommes tous des déclencheurs. Tu as compris de la vie ce que tout le monde a compris. (Si tu lis cette phrase je t'aime, passe une super journée.)




mercredi 15 mai 2019

Musique religieuse alternative




Détruit par un monde qui te faisait rêver, la joie de vivre t’est une douleur. Il faut définitivement se venger du 21e siècle. La porte est morte. Y a une fuite, Internet se décharge dans la réalité – style néo-toxique. Appuyer sur Fermer. Appuyer sur Ouvrir. Appuyer sur Fermer. Appuyer sur Ouvrir. T'exploses un écran avec un autre écran, pour qu'on le voit sur un écran. Tu sais ce que c'est d'être mort. Gueuler tellement qu’on t’entend pas. Suffit pas d'avoir le temps, il faut la tension. Trois douleurs plus loin, t’es toujours là, mais un peu changé. Quand tu regardes tes empreintes digitales, elles bougent. Ta planète c’est ton cerveau. T’es extraterrestre. Des doigts te poussent sur le visage. Y a un pilote dans le pilote : un cerveau dans le cerveau. C'est un sac qui contient d'autres sacs, qui contiennent d'autres sacs, qui contiennent UN sac qui mène vers une autre dimension. Où les plantes ont une structure humaine. Des bras reliés aux épaules. Les jambes aux hanches. Pourquoi c'est beau ? C'est beau dans le but d'arriver à vivre.
fleurs liquides
fleurs solides
fleurs cardiaques
fleurs dollars
fleurs euro
fleurs chauves
fleurs acides
fleurs lsd
fleurs heures
fleurs chères
chères fleurs
tant de fleurs
flaire
Seul, malade, dans une petite pièce bruyante et sombre au milieu de tout. Vivre ici, c'est comme vivre à un endroit où tout le monde va chier. C'est au fond du trou qu'on voit le mieux le trou. Si j'avais su qu'un jour j'en viendrai à écouter de la "PLUIE HD" ! Prix : 9€ + 299€ de frais de port. Je vis dans la pauvreté mais avec ce luxe dans la tête. Pour avoir l'heure je préfère une montre à 600000€, l'heure est meilleure. (L'heure c'est vraiment un truc sans pitié, tu peux être de n'importe quelle humeur, elle continue.) Le réveil sonne en même temps qu’un accouchement dans mon rêve. Dans le miroir, les sentiments me nourrissent et me décorent comme des bouts de viande postités sur le corps. - Ah tiens ? Suis dans cette vie-là ? Faut souffler le sommeil hors de soi. La respiration, c'est ce qui use le plus un corps humain. Quand tu respires, c'est comme si tu respirais le monde entier. Tu t’es fait un gros chewing-gum avec la pollution. La digestion commence dans la bouche, ton visage est bugué du tic des morts. Tout ce qu'on fait est mauvais pour la santé. Y a toujours un article pour nous le dire. Y a un article pour chaque chose, c'est terrible. Bientôt on va découvrir le cancer de la bière fraîche. Quand on est en mauvaise santé, on n'a que sa mauvaise santé à penser. Quand on est en bonne santé, il y a un excès de tout ce que l'on peut penser. Un vertige aussi auto-dévorant qu’extatique. 
Sagesses :
1/ Chaque journée est une pochette-surprise d'emmerdes. (Et les ordures d'un homme sont le trésor d'un autre...).
3/ Le petit-fils de Tristan Tzara est rédacteur en chef de Téléfoot, producteur à TF1. Ça, c'est la réalité. 
6/ Si tu penses dans le présent ta pensée future, ta pensée future devient une pensée passée. Mais certains pensent que c’est une erreur de penser que nous pensons. Est-ce que je suis bien en train de parler ? En tout cas je suis prêt à mourir pour que mon futur soit meilleur.
7/ Être "quelqu'un de bien", ça vaut plus que toute œuvre littéraire ou artistique. C’est comme ça que je vois les choses.
10/ La raison est une gamme restreinte de comportements. La plupart du temps, la folie prévaut.
La caractéristique du malade mental c'est qu'il n'a pas de transe. La raison permet la transe.
11/ Tout est faux. Même le mec qui disait "Tout est faux" dans le morceau de rap, était faux. (En fait c'était un bourge qui s'amusait). 
15/ Pour lire ou écrire, il faut de l'argent. Car pour lire ou écrire, il faut être au calme. Et le calme est un putain de luxe.
34/ Il faut toujours trouver de nouvelles extériorités. 
38/ Ce qui est important à savoir concernant une ville, ce n'est pas de savoir si ses baraques, ses bâtiments, font un étage, ou cinquante étages, c'est de savoir quels sont ses possibles.
100/ Les gens sont tellement habitués aux trucs faux que quand un truc vrai arrive, ils ne le voient pas. Y a un tel brouillage.
240/ Seule la maîtrise de la technologie nous permettra de contrer efficacement la technologie.

Tu mâches du knowing-gum, du savoir-gum. Vomis des trucs que t'as pas mangé. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a pas. De temps en temps, dans un état vertigineux, tu te dis que t’aurais droit à une vie normale, toi aussi. Tes pieds ressemblent à une angoisse, tes yeux à une explosion. Un vent se lève, s’engouffre dans ton propre crâne, et t’étouffe ! Pas de repos pour les autodestructeurs ! Un cafard te sort du nombril, les cigarettes rampent comme des blattes, y a des insectes dans tes poumons. Tu tousses et craches des insectes. Comme je le comprendrai bien assez tôt, tu n'es que blessures. T'es plus tout jeune (dans toutes les dimensions) mais tu ne seras jamais guéri d'être différent. T’es né hors-jeu, tu mourras hors-jeu. Presque personne ne t’a donné ta chance. Les rares qui l’ont fait étaient eux-même (elles-même) des outsiders. À défaut de lui donner un sens, l'addiction aura donné un rythme à ta vie. Les cigarettes découpaient le temps. Mais maintenant cette joie de ne plus fumer est comme une cigarette qui ne s'éteint jamais ! The chauve must go on !
Ah chérie, tu es tellement plurielle… Singulière pardon ! J'ai envie de m'allonger avec toi, tu crois que c'est possible ? Ta vie ne tient qu’à un flirt ! Allez jouons. Mon oreille écoute ton oreille. Je ferai l’ombre tu feras l’ombre. Tu feras le soleil je ferai le soleil. Je serai l’oreiller mémorisant tes rêves. Avec toi je vois la vie en arc-en-ciel... Il suffit d'un toucher et ton corps devient miroir. Ton corps est soudainement toutes les personnes qu'il a vu. Ton corps se souvient soudainement de toutes les personnes qu'il est devenu. Moi je te vois. T’es belle comme un robot. Tu m’as conquis baby. T’as plein de casseroles accrochées à toi et j'ai envie de couper les fils. Une chose que les autres n’ont pas saisi pleinement à ton sujet : tu es toujours allée au cœur des choses, autant que tu l’as pu, et le peux. Et tu en as tiré les conséquences. Et à partir de ces conséquences, tu as tiré d’autres conséquences. T’as vu un million de versions de toi-même. Alors que tout ça n'est pas fait pour être vu, tout ça n'est pas fait pour qu'on soit réveillés, tout ça n'est pas fait pour qu'on ait des yeux, alors que tout ça n'est pas fait pour qu'on le voit. Tu penses au vrai Temps, celui qui crée les montagnes, qui balaie les espèces. Le feu, la glace, le fer, la chair, le bois, les fleurs : la sueur de la vie. Enfant, t’as eu la sensation de quelque chose de merveilleux, de magnifique. Depuis, tu le sens encore parfois, fugacement ! Depuis t’es toujours à la recherche de cela. Ton moment préféré, c'est le voyage. Quel soulagement, quelle liberté, de n'être attachée, prisonnière, à nulle part en particulier, d'être en mouvement.

L'argent magnétise. Les gens prennent le large. Les rêves rêvent. La vie vit. La mort meurt. Les sourires sourient. Les bras brassent. L'amour aime.
La tête tilte. L'océan sonne. Le vertige verticalise. Le ciel erre. L'ouragan rage. La légèreté gèle. Le froid fige. L'enfant fait. La finale naît. Les naissances naissent. 

Marseille : feu de détritus sur le toit d’un magasin de beauté. Trois faux policiers contrôlent un vrai policier et finissent au commissariat. Tu marches cinq minutes dans la rue, t’as sous ta semelle l'urine de deux cent soixante-dix-huit personnes. Terminus modifié : quinze corps ont été retrouvés décapités près du centre commercial, cinq têtes ont été retrouvées dans un grand sac poubelle. Il se passe tellement de choses que pas mal de gens oublient le bord de mer. Vautrée sur un matelas punaisé, dans le bruit permanent de moteurs, hurlements, larsens, chocs, concerts mélangés (horribles concerts de ska-reggae), véhicules, kicks, agressions, bagarres, boîtes de nuit, disputes, fous en crise, embouteillages, c'est comme si tu te faisais rouler dessus 24/24. Audit des taudis. Tu enfonces dans tes oreilles des bouchons en forme de bite. Musique religieuse alternative. Le sentiment d'être comme fissurée de l'intérieur, d'être un puzzle divisé en une infinité de pièces qui cherchent désespérément à prendre forme. Les orphelins font des orphelins. Une distraction distrait d'une autre distraction, etc. On est enfermé dans des boîtes dans une plus grande cage, dans un complexe sans fenêtres. Les vidéos se vengent. Elles nous mettent dans des magnétoscopes et nous regardent. T'es en pleine remontada dans ta tête, mais le match est fini depuis longtemps. Il faudrait une remontada de plusieurs centaines de milliers d’années. T’as pas pu faire grand chose, t’as fait ce que t’as pu. Tu vis maintenant sans justification, et sans objectif - sinon continuer à vivre. Juste, tu rêves de rêver. Tout ce dont tu rêves, c'est de rêver, c’est de pouvoir rêver à nouveau. Compte ta tête. Ouvre la bouche et respire avant de t'évanouir. Et assieds-toi s'il te plaît.

Protestations.
1/ Il faut du temps pour comprendre que pour cette personne (qui s’était présentée à toi comme une amie, que tu avais prise pour une amie), les mots sont uniquement un moyen d'arriver à ses fins, et n'ont aucune espèce de rapport avec la vérité, un acte engageant une parole. Et c’est particulièrement moche pour une poète de n’avoir aucune parole. 
2/ Un autre truc moche c'est les riches qui se font passer pour des pauvres, les bourgeois qui se font passer pour des prolos, les chanceux qui se la jouent victimes. 
Et tant de gens pour fermer les yeux et ainsi valider toutes ces faussetés éclatantes, accablantes, multipliées, ces imposteur(e)s.
3/ Les imposteurs se reconnaissent, et s'adoubent entre eux, pour renforcer leurs impostures respectives.
4/ Si tu places la recherche de justesse avant celle du pouvoir, tu te feras évincer (de quoi que ce soit auquel tu aurais pu prétendre) par des gens prêts à faire et dire n’importe quoi.
5/ Chez beaucoup d'écrivains, poètes, artistes, on sent le confort, en filigrane, entre les lignes, entre les mots, dans les œuvres, en sous-texte. Et ce confort est une de leurs plus grandes faiblesses, en tant qu'artistes, en termes de justesse.
6/ Tu as également vu une personne faire un véritable business de ses traumatismes, dans ses ouvrages (à succès). Tout en étant brutalement cynique, vénale, méprisante et dominatrice dans la vie. Passés l’étonnement voire la sympathie envers celle-ci, pour le drame que racontait son œuvre, tu t’es aperçue que c’était une façon insidieusement manipulatrice d’utiliser la littérature à des fins autres. Elle se présentait en victime désarmante pour mieux dominer et manipuler les autres, faire des autres ce qu’elle voulait, autres qui devenaient à leur tour, des victimes.

Tu déprimes. Tu ne sais même pas par où commencer. Tu déprimes de partout ! Une des choses dont tu auras souffert : la solitude issue de la négligence des autres (le manque d’amour, d’amitié, d’affection, d’attention, d’estime, de considération, et bien sûr le simple oubli total).
Quand tu commences une journée, tu ne commences pas à zéro, tu ne commences pas neutre. Tu commences dans le négatif. Chaque jour tu dois trouver quelque chose pour aller mieux temporairement. Tout ce que tu fais (actionnes, crées), c'est une thérapie, une thérapie pour toi-même, et une thérapie pour les autres. En effet, si tu trouves des trucs qui te rendent mieux, qui te font du bien, peut-être ça pourrait également aider d’autres personnes. (Quand soi-même est une expérience qui dépasse soi-même.)
Quand tu commences une journée, tu ne commences pas à zéro. Il faut d'abord que tu repousses temporairement les ennemis extérieurs. Puis que t'affrontes les ennemis intérieurs. Avant de pouvoir te mettre, un peu, au travail. 

Il est pénible d'être dépendant de l'opinion et du jugement des gens. On pourrait dire que ce fut ton erreur de te mettre dans cette position. Mais en tant qu'artiste, comment faire autrement ? Comment ouvrir une porte sans clé ? Comment bronzer sans soleil ? Comment vibrer sans péter ? Comment braquer une banque sans s'énerver ? C'est lojique ou c'est jolique ? Résumé (de tout) : Quelle joie / Quelle douleur. 
Ça peut paraître fou. Mais parfois tu es à un tel point de désespoir et de solitude. Que tu te tournes vers tes ennemis, vers les gens qui t’ont fait du mal, dans une demande, une recherche amicale. Juste parce que tu les connais. Dans un espoir bien mal placé. Parce que tu souffres tellement. Que tu n’as plus les idées claires. Tu vois ce que je veux dire ? La musique qui te parle le plus : cris désespérés en rythme.
Ça m'endort de pas pouvoir crier. Ça m'endort très profondément de pas pouvoir chanter. Je peux passer ma vie en dormant si je ne peux pas faire cela. Je vais prendre une douche brûlante et longue jusqu'à ce que l'eau devienne froide. Créant, dans ma tête, des jeux pour échapper à ce monde.





***





Il semblerait que tu sois là. T’es arrivée au monde presque en même temps que ton cerveau, sans boussole, sans coordonnées, sans repères, sans communications. Ton cerveau c'est ta planète, une ville expérimentale. Ta planète c'est ton cerveau. Ton cerveau est une communauté internationale dont la vocation est de réaliser l'unité humaine. Ton cerveau est une communauté intergalactique dont la vocation est de réaliser l'unité cosmique.
Après avoir passé plusieurs mois dans l’Espace, le retour sur Terre est une sorte de renaissance, un choc, un accouchement. Tu débarques dans un monde que tu connaissais mais que tu vois désormais, et à jamais, absolument différemment.
- Oh Chérie… T’as donné mon nom à ton chien ?? Mais je parle aux planètes bébé !
Tu sais maintenant que l’on peut non seulement terraformer, mais aussi univerformer, cosmoformer. C’est ce que certains appellent head-big-banguer. Univerformez-moi ce vide. Cosmoformez le vide. La production de sperme a chuté de soixante pour cent en quarante ans. L'organe reproducteur humain le plus important, désormais, c'est l'esprit. Dans l’Espace, tu as cherché un langage pour échapper aux limites de la pensée, voir ce qu'on ne voyait pas avant. Ayant enfin atteint la vitesse maximale qui ne mène nulle part, tu as cherché des mots qui mènent hors des mots, des mots qui mènent hors de la pensée. Et alors tu t’es retrouvé dans la Nuit. Il y a eu un moment, ce moment, où tu as eu la sensation d’aller très profondément dans la Nuit, où tu y as avancé de toutes tes forces, mètre par mètre, millimètre par millimètre, avec une lenteur folle, extrême, cela résistait, la nuit résistait, solide, tu étais prise dans les fils du ralenti, comme dans une toile d’araignée, tu as failli y rester, mourir, ne pas pouvoir revenir, avec le sentiment d'une urgence extrême qui jamais ne sera effacée. C’est là que tu as effleuré cet autre langage, cette autre communication. Mais c’est comme un rêve lumineux, très net, en HD, dont tu n’arrives pas à te souvenir. 

Perte donnant
sur la
voix

Il est une heure une. Sur ton masque, des gouttes d'eau à couper au couteau, tu l’enlèves. Ta vie a été retrouvée suicidée en pleine forme. T’insistes encore sur le fait que tu n'es pas une robote, c'est suspect. Il s'en passe des choses là-dedans. On doit la parole à l'autre, et c'est pas toujours facile. Tu parles couramment le fou. Remets ton masque et dis-moi la vérité. Ton cerveau est lavé, relavé, essoré, délavé, ton cerveau sèche à la fenêtre. Ton cerveau se nettoie des images, sons, mots, qu’il est contraint d’ingurgiter en permanence. Ta chair bouge comme un liquide, ton esprit se libère, s'émancipe, évolue, c'est insupportable. Insupportable ! Tous les jours tu sens qu'on est au Moyen-Âge. Du Néandertal au néant total. Plus tu vis, plus tu vois les schémas. Un humain est un algorithme de 10247 lignes. Les racines des comportements désastreux de l'espèce humaine (comportements individuels et modes d'organisation sociale) sont anciennes, profondes. Les humains veulent soit donner des ordres, soit en recevoir. Y a plus d’armes que d’humains. Des dingues avec des flingues. On tire sur tout, on tire même sur les flingues ! Fête Bête dans cimetière mort. Le sang et l’air sont en guerre. Montagnes d'ordures, océans de plastique. Ici tous les jours, c'est la fin de quelque chose. On flippe comme on respire. « Tu m’as buté bâtard ???? ». « Ton cerveau est resté dans le bide de ta mère ? ». Il faudrait des changements radicaux dont l’humain est actuellement incapable. Tu aimes beaucoup les mouvements de caméra d'Alien, ça te calme. Comment une personne aussi douce peut vivre sans se brûler à la réalité ? Et ce derrière est vraiment très touchant. Tu sais, les courbes qui sont comme des frissons. On danse pas c’est le sol qui bouge. T’as pas tes seins dans ta poche, tes tétons sont connectés à tes yeux. Les ciseaux sucent. Des boucles, des bouches. Ça sert à rien que tu pètes pour me faire apparaître, toutes les cellules de mon corps crient ton prénom. Dangerous DS, métisse SS. Ton cœur bat pour le contrôle : ne pas être n°1, c'est perdre. T’as un compte-bite à la chatte, tu es une femme d'action. Mais t’es contrainte à rêver. Tu te fuirais, si tu le pouvais. Si tu pouvais fuir de toi-même, maintenant, tu le ferais. Rassemble-toi, plutôt, s’il te plaît. Dans le sillage des blessures de siècles entiers. Enceindie. Perfucktion. Pyrogène soléiforme. Ô caresses guantanamoéennes, big-bangogènes. Mon doux, mon bel amour flashballé. Les RG t’ont fiché "fait chier" (FC), la meuf qui Fait Chier. Le terrible phénomène qui fait que l'on en veut à la personne qui est malade. Ton organisme ne comprend pas tant de fleurs appliquées sur sa peau. T’as pas l'habitude d'être détestée. C'était pas des extraterrestres c'était des extraC.R.estres. Allez, console-toi, au moins un point positif : se faire tabasser c'est être vivante ! Les rockeuses sont plus héroïques aujourd'hui (en 2019) car il n'y a plus de système pour elles (plus de système pour les glorifier, et pour les rémunérer). Ta vie c'est ta voix, toute ta vie c'est ta voix. Tu préfères être toi, et vivante, qu'une star magnifique, morte. Faire quelque chose de vrai c’est plus important que d'avoir du succès, même si tu préférerais avoir du succès. Tu essaies à fond même quand tu sais que tu vas perdre. La seule subversion qui te semble possible est d'entamer un travail profond de son côté, de construire avec le plus de justesse et nécessité imaginables, sans attente. Avoir une vie sombre, maîtrisée, terrible : un esprit très libre qu'on a cherché à dresser, et qui utilise l'apparat du dressage pour tout niquer.

Musique-fiction. Freestyle :
Cinq, quatre… trois, deux… YO. Madame...? Hostile. Madame Hostile. / Fille issue d'une fille issue de plusieurs générations de passants. / La femme qui s’est dribblée elle-même. / Créatrice de silence. / Je peux te voler stp ? / Merci de m'avoir oublié. / I'm fou. / T’as dans ta main la clope des chiottes. / Hot. / Mauvais jour, mais court. / Faire court prend plus de temps. / T’arrives même à faire rimer. Des mots qui riment pas ! Han. / T’as le pouvoir. De ne pas voir. / Nous sommes des trous. Dans lesquels y a du souffle. / Tu voulais un scooter on t'a inscrite chez les scoutes. Tu rêvais d'être scoute on t'a acheté un scooteur. / On ne détruit pas. On modifie tout. Pour tout recréer. / Faut pas déconner, on devient fou. Moi je deviens fou, ça me rend fou, y a cinquante ans que ça me rend fou, et ça me rendra fou jusqu'à la mort. / Dérangé par l’ombre d’un gabian, le pigeon a pigé bébé. / Y en a des choses qui se passent là-dedans. / On se fait engueuler d’être vivants ! / Je dois avoir une angoisse. Mais je pense que je ne la sens pas trop. / Tu es joli je suis magnifique, la vie est courte, faisons-le ! Bisous, Désirée. / Tu t’es vengée de la langue française, épilée par des épileptiques ! / Ce qui est mort peut pas mourir. / Tu bois vides des bouteilles d'alcool sous la douche, pisses sur le bar-tabac de garde. / Tu fais même rimer des mots qui finissent pas pareil, oh ! / La jeunesse se répand comme une épidémie parmi les personnes âgées ! / Rien de mieux qu'un bon vieux berger allemand pour trouver de la drogue. / Stap.
- Ptit conseil : faut pas laisser des personnes mauvaises rentrer dans ton lit, même quand t'as envie de baiser !
- 50€ pour cette info ? OK merci chuis guérie docteur !
Stop.

Tu te tires une balle dans la tête et émerges de ton rêve comme d'une bulle qui éclate. (Dis bonjour à Monsieur Monde.) À chaque fois c’est pareil, tu t’endors et ta respiration s'arrête, t’es obligée de te réveiller. Dans les trous on a des yeux et des cheveux. Et on est fait de plus de bactéries que de cellules... Par pur snobisme, on refuse de marcher dans des escaliers mécaniques à l'arrêt. On aimerait bien faire la gueule mais on y arrive pas tellement on est habillés de façon ridicule. Nos vies seraient complètement différentes si on avait les têtes d’autres personnes. Explorant des apparences variées, tu explores -interprètes- différents personnages, au cours des années. Tu dois veiller à ce que tes idées ne te bouffent pas. Tu oublies les choses, mais te souviens tout de même de leur oubli (à défaut de leur contenu). Du coup tu notes tout ce que tu peux immédiatement, avant que ça disparaisse de la blancheur de ton esprit. T’es tellement tendue vers l'objectif que t’as tendance à zapper les étapes intermédiaires. C'est pourquoi tu te fais des listes écrites d'actions à faire, dans l'ordre, pour chaque journée. Décomposes les actions qui mènent à l’objectif. Plus que passer son temps à justifier qu'on relie diverses pratiques (écriture, danse, chant...), on devrait plutôt s'étonner qu'elles aient été séparées. Créer est une façon de faire de la critique. Moins exposés aux médias, peut-être qu’avant les gens étaient plus particuliers, plus singuliers, plus "eux-même" ? Peut-être. En tout cas, il faut qu'on trouve nos pensées à nous. Là on se sent des prolétaires de la vue, des prolétaires du panorama. Des prolétaires du coucher de soleil. On sait qu’il est là mais on peut pas le voir, y a un mur devant, y a un immeuble devant, y a un portail fermé à clé devant. Norizon. Anormal, anormal. Biodégradant. Überté. Bureau de la Normalité. La cible est le message. (Et la cible c’est nous). Ceux qui sont nés vivants, sont contents de l’être et veulent le rester (slogan). Après ce texte y a plus qu'à se bourrer la gueule pour oublier le futur ? (On boit parce qu'il est impossible d'avoir une conversation avec qui que ce soit.) Vous pouvez commander auprès de l’éditeur votre « Attestation de foudroiement ». Chaque lettre est aussi grande qu’un enfant. Il y a un vrai risque que les chimères s'effondrent. C’est comme donner un coup de boule à une licorne. La découverte inexorable de ce qu’on ne veut pas savoir. Sans tension, tu ne jouis pas. On a des ennemis bien plus importants que nous-mêmes, ne nous laissons pas distraire. Car on est vraiment forts pour gagner à qui perd gagne. On aime tellement imaginer que nos faiblesses sont issues de super-pouvoirs. Tu veux brûler toutes ces petites ondes. Tu prends ton téléphone et tu parles dedans pendant des heures (il est éteint), ça te fait du bien. Nostalgique, t’as envie de retrouver un mélange d'alcool et de parcs. Pour boire avec bonheur la boisson qui rend bête, dans du vert, du chant, des langues (roses). Lécher l'heure, lécher les horloges, lécher les montres. La bière est le sablier. La peau est un aimant pour qu'on s'y caresse. Les moustiques sont tes grains de beauté, je serai ton sourire. (C’est dans le « presque » qu’est tout le sourire.) Dormir, c'est être vivante, d'une manière originale. Tu dors mieux le jour que la nuit. Quand tu dors t'es complètement sincère, tu peux pas faire semblant. Tu joues au ping-pong dans ton sommeil. Dans la tête en latex. Si tu ne te reconnais pas, qui va te rappeler qui tu es ? Tu penses à cet homme, qui est présent-absent. Il fait partie de ceux qui vivent sans tout à fait être là. Tout en se prenant au sérieux aux mauvais endroits. Il se penche, car l'ange qui le domine est tellement brûlé qu'il est fendu dans toute la hauteur. Je me présente : Mona K.O., Roboy, plume pour robot, voyance mix, voyages psychiques sur Mars. À travers le feu, tu vois l'océan. L’homo sapiens a fait disparaître toutes les autres espèces humaines. On fait tout disparaître, même nous-mêmes ! Toute personne anormale, différente, se retrouve toujours à servir des gens normaux. Dans les émeutes, les visages sous les foulards, les casques, les cagoules, sont les mêmes que ceux qui doivent verser un loyer à des personnes riches, pour des logements décrépits. Des fois tu voudrais faire la gueule au monde entier. Mais c’est pas une solution. Ton âge est tellement bizarre. Ton âge est tellement changeant. Tu le tues, il grandit. Tu vis aussi longtemps que la dernière personne qui se souvient de toi. Et au final, toutes nos tombes auront la taille d'un moustique. Enterrement pour un océan. Au point 0, là où toutes les montagnes se mesurent. T’entends les cris des gabians. T’as presque une nostalgie de maintenant tellement t’es bien. Tu sens la vie, pure. T’es tellement heureuse que t’es jalouse de toi-même. Le soleil fait rire le ciel. Lumière et mer. Dans l'eau il y a beaucoup de force. 










































vendredi 21 décembre 2018

"C'est la folie infinie..."

C'est la folie infinie.
C'est la révolution infinie.
C'est la vie infinie.
C'est pas fini.
Je me tire une balle dans la tête en gagnant ! Trou speed… Mais c'est comme cracher un mollard quand on porte une cagoule, le cerveau n’était qu’un bouche-trou : on va beaucoup plus vite sans idée. (Ils mettent les idées dans des mots qui te font réfléchir, c'est comme ça qu'ils te piègent !). Les portes te frappent, l’heure te poursuit. Il y a tant de forces dans ce monde, tant de forces qu'il faut constamment distraire, occuper, détourner, contrôler, endormir. La transe OUI, l'hypnose NON ! Pour une brèche dans l’espace-temps ! Pour des brèches dans l'hypnose collective organisée, pour des éveils ! Est-ce que t’es bien queer ? Est-ce que t’es bien bio ? Est-ce que t’es bien polyamoureux ? Oui ? C’est bien tu t’es bien conformé aux mots d’ordre soi-disant subversifs (quelle époque subversive nous vivons !) qui te font croire que tu es quelqu’un et qui endorment ! Contre l’immersion, contre l'immersion collective qui vient. Je bugue et freeze devant les écrans qui réfléchissent. J'ai perdu l'odorat, l’ouïe, le goût, le toucher et la vue, mais j'ai toujours le souvenir des écrans. Mon corps, mes muscles et mon souffle, sont mon véhicule, mon moyen de déplacement. Ça serait bien de ne pas perdre cela de vue. (Avec Gérard on dissémine des bières à travers la ville pour faire des bonnes surprises à ceux qui tomberont dessus.) Je sais tout mais j’ai rien, quand je suis seul je suis invivable. Je tombe dans des trous à l'intérieur de moi. Passe ma vie devant des compteurs de temps. Regarde les séries et les films en accéléré (vitesse x1,5 ou x2). Quand une chose en entraîne une autre qui en entraîne une autre… Une sagesse que je dois acquérir : apprendre à ne pas connaître la fin de l’histoire, accepter de ne pas savoir la suite. (J’y suis pas). Avis aux scénaristes : j'ai pas besoin de faire le deuil de putains de personnages imaginaires. Les footballeurs sont millionnaires et les poètes des clochards. Jdis ça jdis rien ! À quoi ça sert d'avoir du pouvoir si on n'aide pas les autres ?
Aujourd'hui on ne peut plus écrire "autonomie" tranquillement sans que cela l'écrive à notre place. On est tous plusieurs : par exactitude, on devrait tous se vouvoyer. On pogote en silence. Un coucou cool. - Et pan sur la nouille ! On se prête au bizarre jeu de rôle qui est de ne jouer aucun rôle. Me souviens de toutes sortes de bouffées d'air différentes – de toutes sortes de goûts, d'ambiances, de lumières, de températures, d'odeurs, de bruits, d'humidités, de pressions atmosphériques, d’éclats. Toutes sortes de bouffées. Jouer avec un clavier qui contrôle le corps de quelqu'un. Chaque touche, une position différente. C'est comme une guerre dans laquelle chaque phrase est une bataille. Créer c'est assembler un puzzle qui n'existe pas et que personne ne nous a demandé de faire. Chaque texte, chaque création, m’achète un droit de vivre pour quelques jours, puis ce droit s’évapore, et il me faut à nouveau le regagner (inlassablement). Le jeu est souvent de trouver quel est le jeu. Mais quand on a trouvé, c'est trop tard. Alors si on doit jouer à des jeux, autant les créer non ? Je compte les gouttes de pluie. Les gouttes sur les vitres. Les gouttes sur les pare-brise. Les gouttes de sueur. Les gouttes d'eau dans les vases, dans les piscines. Les gouttes sur les rideaux de douche. Les gouttes de pisse, les gouttes de sperme, les gouttes de sang, de sable. Je compte les gouttes je les compte. La pluie nous indifférencie. Tout à coup, on est tous mouillés, tous pareils, tous dans le même état, unis dans la même expérience existentielle, temporairement rapprochés. (Les formes, c'est de la pluie concrétisée.) J'ai même trouvé ton empreinte sur une flaque d'eau. Avant tu n'étais personne, tu n'étais rien. Et la souffrance t'a sculpté, a fait de toi quelqu'un. Une personne. Une singularité. Il se passe dans ce monde une tête impossible. Dans ta tête tu vois une tête coupée. Dans ta main tu tiens une main coupée. (silence.wav). Tu te voles trop. La seule chose qu'on peut se voler à soi-même, c'est pas un objet, mais du temps, ou des idéaux, "sa propre vie", se voler à sa vie, se voler soi-même de sa propre vie. T’as pourtant des idées pour plusieurs vies – mais n’en accomplis que très peu. Le déclinisme c'est enthousiasmant ! Cet immeuble : un écosystème fait de blattes, de mites, de cafards, de moustiques, de mouches, de punaises, de poissons d’argent et de puces, de rats, de chats, de pigeons, de geckos, de rampants et ailés, volants, glissants en tout genre... Les murs en sont liquides, ils courent et roulent et se répandent. Un chaman chute dans une tête, qui la passe à une autre tête. Ça part loin, près, partout, ça parle partout. J'ai rêvé que je ne dormais pas, me réveille crevé. On est allongés debout. Au loin, les derniers salariés manifestent dans un monde de chômeurs. Ma digestion fait tellement de bruit que j'ai l'impression qu'un truc vivant se fraie un chemin à travers mon ventre. Les boutons sur le crâne sont pleins de petites cornes. Je rêve de piquer un moustique. À chaque réveil j'écrase un moustique gorgé de mon sang. Les moustiques sont de plus en plus intelligents. Les moustiques me piquent le front et la tête et aspirent mes pensées. Puis je les éclate sur le mur. Suis entouré de pensées écrasées, ou bourdonnantes hors de moi. Ça finit en psychose, mes propres poils me piquent et sucent mon sang, j'écrase des moustiques mais c'est de la poussière. 

"Si t'étais acteur dans une série, même si la série était nulle, je la regarderais quand même." C'est la plus belle chose qu'on m'ait jamais dite ! Suis tellement bien dans mes basques, tellement heureux d'être moi, d'être vivant, putain. I FEEL BIEN. Maintenant que je te connais, j'ai envie de vivre plus longtemps.
Tu es une femme-fontaine
de bonté. Toute la journée est un prétexte pour être l'un contre l'autre à la fin. Tu es venue au monde pour que je te caresse.
C'est la difficulté de mon chemin qui me permet de voir pleinement ta beauté. Mon chemin me permet de t'aimer. 
Aujourd'hui mon job, c'est d’être heureux.    

Rêver sans plafond. (C'est un de mes rêves préférés.) On regarde loin devant soi les yeux fermés. Puis on se réveille dans les cris d'enfants et les pépiements de centaines d'oiseaux en migration vers l'Afrique. Les chats aboient. Ma tête est verrouillée, je suis prêt à shooter. Ici y a que des chauffards : même les piétons ont une marche dangereuse ! But bête : drague / drogue. Une mythomane te dit qu'elle est mythomane. No excess veuve noire. J’ai 44 ans. « 44 » c’est SS. Et « SS », c’est double sexe. Explosion logique junkie. Ces pensées sont des poissons qui nagent en nous. Il est six heure six dans le 66. Lorient c'est à l'ouest. Les centenaires se tournent vers l'avenir. Inventé masque anti-pollution avec trou fume-cigarette. J'aime pas les conflits (mais j'ai rien contre une ptite baston de temps en temps). Pochette mélange de drogue-surprise : t'achètes une boîte de pilules neutres sans savoir quels mélanges y a dedans. Et les fausses prescriptions se mangent comme des cacahuètes. 77kg d'artères bouchées. Y a des matins où faut vraiment pas boire sa pisse. Si un jour vous me voyez et que je ne sue pas, vous pourrez réclamer un remboursement. Il fait nuit, les gabians volent au-dessus des toits, leurs ventres éclairés par la ville. Le visage et l'identité des piétons traversant hors des clous sont affichés sur écran géant jusqu'au paiement de leur amende. Un homme est retrouvé découpé en morceau avec son visage pelé cousu sur un ballon de foot. Le monde est à nous. Sauf que parfois ils éteignent la lumière. Mais j'ai ma lumière avec moi, elle est une femme, et ma lumière a elle-même une lumière. La justesse m'importe plus que le succès. Cela ne veut pas dire que je ne souhaite pas le succès, mais y a un ordre de priorité. 
- Le troisième orifice est un tunnel spatio-temporel ?
- Désolée, je ne révélerai rien, mais la chrono-baise vient d'être expliquée.
Dis tout ça d’un coup, c’est parti : Madonna, Maradona, John Cage, John Cale, JJ Cale, Cali, LL Cool J, JJ Goldman, ZZ Top, KK Null, TOTO, Talk Talk, U2, Tété, Tonton, Dee Dee, Bibi, A-Ha, Gaga, Yeah Yeah Yeah, Oui Oui, Saï-Saï, tchic-tchic-tchic, Wet Wet Wet, F.F.F., The The, Gus Gus, Duran Duran, Dong Dong !
Mon fils a lu ça il est devenu mon père mdr. (Pizzarerie modifiée.) On ne peut pas ne pas réagir négativement. Quatre et quatre qui font dix. 1er suicide robot. Suis pas d'humeur à avoir des chaussettes trouées. Une pensée c'est comme un fil. Il peut être coupé. Ou plein de fils peuvent s'emmêler. Il y a des fils épais, de la grosse ficelle, et des fils tout fins qui cassent facilement. Et le fil peut vibrer, se déformer, onduler, si on le confronte à des vibrations (autres pensées, musique, son, bruit, couleurs...). La nuit à WARseille les putes opèrent dans le parking de l'hôpital psychiatrique. Cinq mètres. Cinq mecs. Cinq maîtres. Le seigneur des anus nourrit ses trous du cul. Y a de la lumière mais pas d'interrupteur, du coup on doit visser et dévisser les ampoules pour allumer et éteindre. Descendre en dominant, et remonter en gagnant la coupe intertotale. - Papa, si y a des transhumains, alors y a des transoiseaux ? Des transchiens ? (Des transporcs ?). Merci de m'avoir menti. Ça y est j’ai pigé. T'es méchant mais c’est juste pour m’ouvrir les yeux. Chaque nouvelle génération est plus aliénée que la précédente. Après l'âge d'or, l'âge dort. Prophète des temps éteints. On est tous vieux de 4 milliards d'années. Tes idées sont ridées yo. Ta vie est une insomnie. Et faut souvent une vie entière pour une toute petite avancée. Heureusement tu t’es perdu. Si on bloque le blocage ça débloque bien ? Le bruit de la respiration ressemble à des voix qui me parlent. C'est pas un hélicoptère juste la bouilloire ! Je dors et rêve à des textes bien meilleurs que les miens, je les vois noir sur blanc. (Du coup, c'est tout de même mon esprit qui les produit, quelque part !). Dans un train y a ceux qui regardent à la fenêtre, et ceux qui la couvrent par un rideau. Une lampe UV permet de savoir si vous allez mourir. Tu veux savoir ce que je pense ? Que "bizarre" est un mot inventé par les gens pour rabaisser les personnes super intéressantes. Tranquillement, le business tue l'émotion. Y a comme un bug dans la gratuité. (Être pauvre c'est un boulot à plein temps.) Chez toi c'est dehors mais avec des murs. Ce qui est terrible, c'est que c'est maintenant que j'ai terminé ce texte, que j'aurais la compétence pour le commencer. Cf. le futur. Quand tu commences à trouver que Radio Nostalgie passe de la meilleure musique que les autres radios… "La vérité n’est pas la vérité." (la suite du texte est payante). Des fois tu as gagné mais tu ne le sais pas. Du coup tu as perdu (tu vis ta vie comme si t’avais perdu). Bref il ne faut pas seulement avoir les choses, il faut savoir qu'on les a. 
Forever rêveur. Le monde est réveillé, il t'attend. Rends honneur à la vie qu'on t'a donnée. Quand tu fermes les yeux, la journée est finie. Tu ne la verras plus jamais. Tragictoire. Je t'embrasse de ma part,

dimanche 6 mai 2018



J'ai envie d'être dans la vie, je veux être dans la vie.
J'ai envie d'être dans la vie, je veux être dans la vie, je veux vivre.
(début de chanson ou poème)


Je te parle à travers le plafond.
À force d'être née. Je suis là. Très propre et très fraîche mais à quoi bon. En ma présence il n'y a que moi.
Je perds beaucoup de poids le soir à cause de mes pensées. 
J'entendrai plus jamais le silence de ma vie. 
Je voudrais apporter de la joie mais j'ai mal au crâne. Avec parfois l'impression d'être beaucoup trop simple pour toi. On est toujours trop quelque chose, et pas assez autre chose. 
Chuis pas sûre que non. C'est pas faux qu'il ne faut pas. C'est un oui pour refuser.
Je t'aime. C'est la conclusion de mes calculs.

Sous nuage de cheveux : tes yeux extraterrestres. Ce soir on se rencontre.
Tu n'es pas une personne, tu es un projet collectif.
Tu étudies la partie profonde du cerveau qui combine émotions, gestes et pensées.
Tout ce qui est faux, tu élimines. (Réponse simple pour réalité complexe.)
La discipline est notre seule liberté.

T'aimes pas la lumière, et t'aimes pas les lunettes de soleil ? 
Les films porno ça te terrifie, les films d'horreur tu te branles dessus ? 
Bon, chacun ses particularités hein !

Selon certaines catégorisations, tu serais hypersensible. De mon point de vue, tu es normale, et c'est beaucoup d'humains qui sont des brutes.
Oui t'es pas « étrange », c'est l'inverse. Tu es la première personne « normale » que je rencontre. Et maintenant que je te connais, j'ai l'impression que tu m'as manqué toute ma vie. 
Il faut que tu vives. J'en ai besoin. C'est un ordre. 

Il est 16h du matin. Job : sexophoniste au pornhôtél. Pssst, Mathias, la poésie, c'est par là !

Je ne suis pas un meuble. (chanson hystérique)
Je ne suis pas un meuble
Je ne suis pas un meuble
Je ne suis pas une chaise
Je ne suis pas un pied de micro
Je ne suis pas une table
Je ne suis pas un potiron
Je ne suis pas un meuble
Je ne suis pas un meuble
Je ne suis pas un bureau
Je ne suis pas un stylo
Je ne suis pas une étagère
Je ne suis pas un pouf
Je ne suis pas une armoire
Je ne suis pas un comptoir
Je ne suis pas un tabouret
Je ne suis pas un cabinet
Je ne suis pas un meuble
Je ne suis pas un meuble

Et chuis pas une pouffe OUF.

Tu fais d'abord et t'apprends après.

Éduqué à mort, la folie est ta valeur refuge. On te dit que tu es malade, tu protestes : « je suis fou, pas malade. »

Tu te réveilles comme une prison. C'est un lieu tout petit. Mais plus il y a du monde dedans, plus il paraît grand. Les secrets de l'univers sont imprimés dans les cellules de ton corps.
Tu inventes une machine pour trinquer avec toi-même.
Et ton prénom est un couvercle qui te protège de la schizophrénie. 

- alors en fait toi c'est moi ? pendant tout ce temps ?
- C etait exactement ce que j ai pense en te lisant
- t'es une sorte de reverb amplificateur bizarre de mes pensées ???
- Et moi c etait toi
- une créature que j'ai créée en croyant qu'elle me créait ???
- Yep
Fightclubiserait tu
- t'es dans tes pensées tu suis pas la mienne - il faut dire que les tiennes sont bien
- Radio Fréquence Merde, c'est Radio Merde dans ma tête ! Je ne suis pas un robot chanté sur l'air de "Je ne suis pas un héros" !

Le son et la pensée ont partie liée. Le son peut bloquer la pensée, lui nuire, l'annihiler, la mettre en souffrance ; et  inversement, l'amplifier, la créer, la fertiliser, la développer.
Son et sein, mmmh.

La musique terrienne est un miracle. Une mémoire non acquise par des moyens conventionnels. 
Mais si vous connaissiez les artistes que vous adorez, vous n'écouteriez ou ne liriez plus rien.

Je cherche une machine à silence, un walkman à silence. En bas de chez moi y a tellement de gens bourrés qu'on dirait une zone de guerre. Le pays de celles et ceux qui se lèvent à 15h et commencent l'apéro à 16. C'est la Fête Forcée, la Permanente Fête Forcée, à vide. « Jpeux sniffer ta narine steuplaît ? » Être entouré tout en n'ayant aucun soutien. Une curieuse envie de poignarder un mur. C'est le pus le plus pur. 

Le gouvernement tente de faire passer l'obéissance pour un jeu.

Si ça ne vous plaît pas, sortez immédiatement de ce texte (et de la salle où vous êtes), je veux qu'on soit entre gens motivés.
Qui que vous soyez, où que vous soyez : formez une meute. 
D'humains, se prenant, pour des humains.

Maintenant marcher dans la rue, ou faire du vélo, consiste principalement à éviter des débiles penchés sur leurs téléphones. I know that you know that I know !
Tu bois de l'eau en plastique. Chacune des tes pensées est un sms. Ton lit c'est ton chargeur. 

Prophète au polaroid, j'écoute. Chuis loin du feu mais comme y a pas de feu ça va. Je suis un putain de rêve qui marche. Une enzyme mutante. Dévoreuse. Créatrice. Mes cheveux ont des problèmes de peau. Mon écharpe est un polochon. J'entends certaines personnes mieux que d'autres. 
C'est bien, je ne suis pas allergique à ta salive, ou à ta sueur. Nous pouvons continuer. 
Voir ma bite c'est comme voir un chaton, bébé. T'es ma nouvelle série préférée.
Avec mes postillons ta barbe va tomber enceinte. (Mon shampooing c'est de la terre.)
Demain dreaming. I am you. You are me. De plus en plus de gens, de plus en plus d'histoires. Tout le monde fait des choses que personne ferait pas. Quand une journée est foutue faut penser à sauver le lendemain. Les gens qui attendent, à 8h20 du matin, devant les portes du Lidl et du Casino, l'ouverture. Immobile, sculptural, suis vêtu de câlins, de caresses, de petits baisers. Aujourd'hui je me ressemble plus qu'il y a dix ans. L'étoile molle du cerveau, la zigounette des doigts. 

Élégie à tous les morceaux de musique disparus, à tous les poèmes disparus.