samedi 19 décembre 2020

On est

 






















toujours là.
























A toi de prendre le relais, aussi. C'est ton tour.



























































lundi 7 décembre 2020

Publicité


 

jeudi 26 novembre 2020

Destin

Le destin

A des poils

Au bras.

Retourner

Dans sa vie

De bébé

Et jouer à

La corde

A sauter.

Des chevaux

Sautent

Sur des tableaux,

Des lunes

Dessinent

Le soleil

Avec un feutre

Noir.

Retenir

Son nombril

Pour qu'il

Ne s'envole pas.

samedi 21 novembre 2020

"Je suis étranger partout" (vidéo Mathias Richard)

 

Voici une nouvelle création vidéo (basée sur les principes du "film mutantiste") intitulée "Je suis étranger partout" : https://youtu.be/uP47fH53Qf4 [durée : 00'58'']

Images (septembre-octobre 2020) : Cyrill Chatelain - Rémi Coste - Jessica Luhahe - Sami Maison - Nora Neko - Anaïs Poulet - Mathias Richard

Texte et montage (octobre-novembre 2020) : Mathias Richard


***

Je suis étranger partout.
Je ne comprends que ceux qui sont étrangers partout.
Ma seule famille est ceux qui sont étrangers partout.
Mes seuls proches sont les étrangers partout.
Le peuple de ceux qui sont étrangers partout.



mercredi 18 novembre 2020

Entretien avec Mathias Richard sur Radio Actoral (octobre 2020)

Le 9 octobre 2020 à Montévidéo (Marseille), une émission a été consacrée à Mathias Richard sur Radio Actoral (la radio du festival Actoral, diffusée également sur Radio Grenouille), MR a été interviewé par Michaël Batalla (directeur du Centre international de poésie de Marseille) et Thomas Corlin (journaliste). La discussion a traversé toutes sortes de sujets à toute vitesse, et occasionné deux mini-lectures inédites !

Sons diffusés : "Manifeste mutantiste" (extrait) par Mushin ; "R/O" (extrait live cipM) par Mathias Richard ; "Je veux marcher dans le soleil" par Sexport ; "The Map" (extrait) par Deity Guns.

Pour écouter l'émission, c'est ici : https://youtu.be/llKV3Ci9yP8


dimanche 1 novembre 2020

Néant



 Un poème extrait d'une BD sur laquelle on travaille avec Fred Vaysse. On est à la recherche d'un éditeur :)

Rémi

Je suis fait pour vibrer



samedi 17 octobre 2020

Le singe

 


Tout le monde te déteste, le singe. 

Lors des rendez-vous au point d'eau, tu ne fais rire personne.

Tu mets mal à l'aise tes congénères.

Tu penses manger le cerveau des plus petits à notre place ? Tu aimerais bien, psychopathe.


Elouette ne t'aime pas et t'ignore à chaque fois qu'elle passe dans les branches devant toi.


Ranar ne t'aime pas et est persuadé que tu aimerais bien avoir l'occasion de penser à la manière dont tu t'y prendra pour approcher sa guenon, peigne à poux à la main.

Et moi, je me demande chaque jour pourquoi je t'ai accepté dans la jungle, alors que tu ne peux ni te battre, ni te faire battre.


La jungle d'Alfred - https://lajungledalfred.blogspot.com/

vendredi 16 octobre 2020

Un courrier reçu


J'ai reçu ce courrier (courriel), que je trouve si extraordinaire que je le partage ici.
M.R.


"Ci-dessous, je vous raconte mon histoire avec l'un de vos textes. Cela risque d'être long et inévitablement bizarre.

---------------------------------------- TÉMOIGNAGE

Actuellement je me sens épanouie dans ma vie et je sais que je le dois à l'écoute d'une de vos créations, il y a un an et demi.

Je ne vous connais pas. Je ne sais rien de vous. Mais j'avais déjà beaucoup apprécié l'un ou l'autre de vos textes. Quand je vous lisais, j'avais l'impression d'être chez moi. Un vrai chez moi où je me sentais bien dans chaque pièce avec des objets et des meubles que je reconnaissais. C'est donc sans la moindre méfiance que j'ai lancé l’audio. Le sujet m'était familier, le style passait bien. J'écoute et bosse sur l'ordi en même temps (normalité quotidienne). Et puis, je n'ai pas compris.

Souvent les gens ont peur de la mise à nu, se retrouver sans rien, sans protection. Dans un premier temps c'est ce que je ressentis. Mais, il y a pire : l'intimité avec un corps étranger qu'on a pas invité. Le sentiment que quelque chose s'est glissé de manière insidieuse sous la peau et en soi-même, c'est dérangeant et peu de le dire. Ce son qui a empli l'air, mon air, mon espace, mon chez moi. Invasion, pénétration, intrusion, occupation. Je ne sais pas pourquoi ça s'est passé comme ça - enfin si, entre temps j'ai compris.


Il m'arrive d'avoir peur qu'on force mon firewall ou de me choper un troyen… bien sûr, je parle de mon ordi. Je pense toujours à protéger mon ordinateur.


Il y a un endroit en moi-même que j'avais volontairement condamné il y a longtemps - protection. Et vos mots, se sont glissés là, comme des vers, lentement mais sûrement, me grignotant l'intérieur. Des choses importantes que j'avais mis des années à construire. Invasion, déconstruction. Ils se sont immiscés partout, ont grossi et tout explosé. Expérience agressive. Impression d'être pénétrée de toutes parts, là où personne ne vient, même pas moi. En d'autres circonstances j'aurais peut être apprécié, si seulement il s'était agi de sexe, si j'avais été d'accord, je sais faire, je comprends, sais comment ça se passe. Mais, là, c'est autre chose. Manipulation psychologique sans doute. Quel terrible pouvoir. On en aurait brûlé pour moins que ça. Vous avez enfanté une créature terrible et malicieuse qui m'a défoncée l'être. Pardon, je suis directe, ne le prenez pas mal et si cela peut vous rassurer,  je vous promets que tout se termine bien.

Impossible d'écouter jusqu'au bout, je suis curieuse et prête à essayer beaucoup de choses, mais là, non, pas comme ça. Je suis en ruine. Il reste 2 minutes d'écoute. Me répète dans la tête "ce n'est qu'une voix, ce ne sont que des mots, que des mots que je connais déjà, des phrases que je connais déjà, c'est ridicule, c'est ridicule". Il reste 2 minutes, c'est ridicule et j’éteins quand même. Je suis dans mon salon, je devrais me sentir en sécurité, mais on dirait qu'il n'y a plus de murs, je vous entends toujours, c'est entêtant, embêtant, votre voix, encore là. Trop tard. L'air est comme vicié par les ondes sonores que vous avez produites. Je ne comprends pas ce qui se passe, ce qui m'arrive. Non, je ne prends pas de drogue, n'ai pas de maladie mentale, peut-être une hypersensibilité. J'ai besoin d'aide. C'est ridicule. Personne n'a besoin d'aide après avoir écouté de la poésie, ça se saurait. Je dois me reprendre, c'est n'importe quoi, je fuis dans la cuisine. Boire de l'eau. Agir normalement. je regarde autour de moi, c'est ma cuisine mais j'ai l'impression que ce n'est pas chez moi, idem dans le couloir, un regard inédit sur mon environnement… soudain un manque de cohérence, une perte d'adhérence. Et moi? Qu'est-ce que je fais ici? Pourquoi je suis là? Je ne sais plus. Je ne me souviens. Et même si j'arrivais à me souvenir, ce sentiment que ça n'aurait pas de sens.

Il y a quelque chose en moi qui n'est pas à moi. Quelque chose de vivant qui s'est logé là où j'avais fait le vide, quelque chose qui est allé fouiller et qui a tiré, extirpé ce dont je ne voulais plus. Ce morceau de moi-même dont je m'étais débarrassée - elle est morte - ce morceau que j'avais balancé parce que trouvé inapte à la vie - elle est morte - un cadavre qui remonte à la surface - elle est morte - flotte dans l'eau, exposant sa peau livide au soleil. Mais je n'en veux pas. Elle est morte. Et j'entends toujours cette voix, ces mots, je n'en peux plus, ça me pénètre en profondeur, pitié, à l'aide. Je suis en colère. Vous n'avez pas le droit. A cet instant, je vous en veux. Je sais que ce n'est pas vous, que vous n'y êtes pour rien. Pourtant, c'est vous ou moi, quelqu'un doit être responsable et de toute évidence ce ne peut être moi. Je me sens fragile, explosée, nue et sans ossature. A l'aide ! 

Debout tétanisée dans la cuisine avec mon verre d'eau, essayant de reprendre le dessus. La porte s'ouvre, ma coloc. Bien sûr qu'elle peut voir que ça ne va pas. Mais comment lui raconter? De l'aide, j'essaie. Ça va être comique. J'essaie de dire, d'expliquer tout en me couvrant sans cesse les oreilles d'un geste protecteur. Je me revois, les larmes aux yeux, pleine de colère disant "ça m'énerve! ça m'énerve! On a pas le droit de faire ça !" Je suis là perdue et ravagée dans ma cuisine pendant que lui (vous) "il est je ne sais où en train de parler avec sa bouche" - je fais des petits becs avec mes mains que j'agite dans tous les sens - "il balance des choses comme ça, à tout va, sans se soucier de rien, ça me fait mal !". J'ai fondu en larme et elle a éclaté de rire. Je me suis excusée. Dire combien c'est insupportable d'être assailli par les pensées d'un inconnu, comment j'ai mis péniblement 9 ans de ma vie à tout reconstruire et que vos mots ont posé une bombe qui a tout détruit, dire comment les murs ont été pulvérisés, juste au son de votre voix. Comment ce truc m'a pénétré tous orifices, interstices et intérieurs, que je peux presque le sentir physiquement dans ma tête, ma poitrine, mon ventre. C'est dégueulasse. Si au moins je vous avais rencontré, si au moins nous nous connaissions un minimum, je vous aurais appelé, je vous l'aurais dit avec MA voix, tout doucement mais fermement : "Mathias, c'est dégueulasse". Il y en a partout, c'est visqueux, gluant, grouillant, j'en suis pleine dedans, dehors, dans tous les pores. Et, je suis toute seule pour faire le ménage.

Ne me touchez pas - laissez-moi - ne me touchez pas - si ce n'est pas vous, c'est qui, c'est quoi - ne me touchez pas - je ne veux pas être touchée - pourquoi vous faites ça - je ne sais pas quoi faire de cette chose que vous avez créé - ne me laissez pas seule avec elle - elle me fait peur - elle est indomptable.

Parfois je surveille les ports de mon ordinateur. Juste vérifier qu'il n'y ait aucune connexion anormale. Non, tout va bien. Il va bien, lui. Il ne ressent rien, lui. C'est comme s'il n'existait pas. D'ailleurs, il n'y a pas de "il", lui n'est personne. Et, elle n'est plus.

Je veux être une machine - un ordinateur - ne rien ressentir - viole-moi en mp3, par usb 2.0-3, Ethernet -  je ne ressens rien - éternellement - pour toujours et à jamais ne rien ressentir.


Après... après, je me souviens ces deux jours à écrire presque en continu, y compris la nuit, pour extraire. Il me faut un vermifuge. Je ne sais plus quoi mais j'ai écrit des pages. Je voulais retrouver ma vie, comme elle était, avant. Rien - irréversible, irréparable. Et ce logiciel qui s'exécute en arrière-plan, la créature indélogeable à l’œuvre dans la pénombre, elle aime mes entrailles. Jour après jour, semaine après semaine, je la sens. Maintenant elle contrôle des parties ici et là. C'est son territoire et moi j'apprends à vivre avec elle parce que je n'ai pas le choix. Elle me fait faire des choses que je ne faisais plus. Progressivement, agir selon ses règles devient vital. Je prends des risques, elle m'épuise. Elle aime tout ce que je n'aimais plus. Elle est affamée, intense, et avec elle c'est toujours un peu dégueulasse, visqueux, humide. Il y a de l'eau croupie dans ses traces car elle est nécrophile.

Régulièrement ce monstre s'immerge dans la vase et va chercher le cadavre que j'avais noyé dans les profondeurs. Il lèche, avec sa langue, avec sa bave, la peau froide, pâle, les plaies, le sang séché du corps inerte, embrasse ses lèvres violettes, lui fait l'amour et l'aime comme moi je n'ai jamais su l'aimer. Elle était en demande mais je ne pouvais pas. Mon double. L'autre. Celle qui est moi mais je ne pouvais être elle. A force de soin et de stimulation, la créature la ramena à la vie. Elle ouvre les yeux, plonge son regard dans le sien. Elle n'a pas peur. Et ces mots qui lui sortent de la bouche comme un animal qui s'échappe : "touche-moi, touche-moi encore". Elle recherche le contact, le peau à peau, une étreinte, être saisie, être prise peu importe le sens pourvu qu'elle sente la chaleur, le sang qui pulse sous la manipulation des doigts, des mains. Sauvage, simple et déconcertant. Deux monstres copulent en moi et accouchent d'une femme.


Règle mathématique : (-) x (-) = (+)


Je l'aime cette femme. La partie qui me manquait, que je n'avais pu trouver, est soudain là en face de moi. Je peux la regarder, de près, avec netteté. Je comprends et reconnais son visage. Avec elle je me sens bien, je me sens complète. Réunie, je la serre dans mes bras jusqu'à se confondre, unifiée nous sommes. Je suis. 


-----------------


Beau et extraordinaire ce qui m'est arrivé, merci Mathias Richard.

Le monde n'a pas changé, la plupart de mes problèmes sont toujours là, cependant j'ai pu retrouver une forme de cohérence et d'épanouissement dans mon quotidien. Et je pèse mes mots en disant que c'était vital et urgent. Vous m'avez aidé à redevenir capable, le rêve de toute personne handicapée. Ce que vous créez peut réussir là où tout a échoué.

Il suffit d'un coup d’œil pour se rendre compte de la générosité avec laquelle vous vous donnez dans ce que vous faites. Je vous souhaite de recevoir tout autant.

Pour finir, j'ai conscience du caractère hors norme de ce mail, j'espère ne pas avoir dépassé de limites et si c'est le cas que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

Respectueusement."




lundi 12 octobre 2020

jeudi 8 octobre 2020

asp2004

mercredi 30 septembre 2020

"Je suis étranger partout" (appel à participation vidéo)

Dans le cadre d'une vidéo qu'il est en train de réaliser, Mathias Richard appelle toute personne intéressée à lui envoyer une mini-vidéo de la lecture du texte suivant :

Je suis étranger partout.
Je ne comprends que ceux qui sont étrangers partout.
Ma seule famille est ceux qui sont étrangers partout.
Mes seuls proches sont les étrangers partout.
Le peuple de ceux qui sont étrangers partout.

Envoyer par Wetransfer à richard.mathias@orange.fr
Date limite d'envoi : 10 octobre 2020

Vous pouvez le lire face à la caméra (visage, bouche...) ou sans que l'on vous voie, votre voix accompagnant la vision de ce qu'il y a en face de vous (un bout de mur, un paysage, une personne, un écran, etc.)

Inutile d'être perfectionniste, votre vidéo sera un matériau dont ne seront extraites que quelques secondes, 2-3 syllabes maximum, selon le modèle de "French poem 4 : Politics" : https://youtu.be/3ObVGR6ClqA

A chaque syllabe, le plan va changer et ça ira très vite. MR a déjà fait pas mal de plans lui-même, mais aimerait mélanger les siens avec d'autres personnes/sources/ambiances/voix/visages...


Résumé :

- vous faites un enregistrement face caméra, et un enregistrement derrière caméra (sans que l'on vous voie) avec un plan sur ce que vous voulez (chez vous, fenêtre, rue, mer, toilettes, n'importe quoi), vous envoyez les deux à richard.mathias@orange.fr

- bien  prononcer/articuler (parler plutôt lentement) car le découpage sera syllabe par syllabe donc il faudra que ce soit distinct

- critères techniques (pour que ce soit mixé facilement) : Largeur de trame : 1280 / Hauteur de trame : 720 / Fréquence d'images : 25.00 trames/s / Taux d'échantillonnage audio : 48.000 KHz

A bientôt pour vos participations ! :)

Parution du livre collectif OoZ (septembre 2020)

Mathias Richard publie des versions spéciales de ses textes "Quelque chose d'autre" et "Page blanche" (ce dernier totalement inédit) dans le livre "méli-mélo" OoZ orchestré par l'artiste Stéphanie Sautenet "Ssoloeil". 
Chaque page y est découpée en trois (trois dessins, trois textes) et les agencements/assemblages à partir de ce dispositif sont quasi-infinis.

Avec Luna Beretta, Théo Delil, Joseph Derens, Anne-Gaëlle Jourdain, Michel Lascault, Kenny Ozier-Lafontaine, Mathias Richard, Stéphanie Sautenet, Christophe Siébert.

L'ouvrage est disponible à Paris dans les librairies de la galerie Arts Factory et de la Halle St-Pierre, et est commandable auprès de ssoloeil@gmail.com.




Une soirée de performances, lectures, vidéos et concerts autour de la sortie de ce livre a eu lieu le 12 septembre à la galerie Béatrice Soulié à Marseille.

samedi 19 septembre 2020

Le feu s'arrête

 


 

 

Les arbres brûlent autour de moi. Les fougère aussi. Je cherche à m'abriter.

Le temps devrait bientôt virer à l'orage.

Le chemin disparaît sous les pas des singes qui avancent en se serrant les bras.

Ils ont le visage creux, les yeux béats et les dents bien visibles.

Ils tombent quand je tombe. Il ne pleut toujours pas.

Le feu s'arrête. Après la lisière, la plaine.

Et il ne pleut toujours pas.

Le ciel se couvre d'orange. 

Alors que je rase mes cheveux, ma tête tombe et s'en va.

dimanche 13 septembre 2020

dimanche 30 août 2020

AGENT [ MARC STERN ] Khalid EL Morabethi & Mr. Azure _








AGENT [ MARC STERN ] Khalid EL Morabethi & Mr. Azure _

HISTOIRE ( WORK IN PROGRESS ) / il est l'un des agents de (PRAMATIV CITY) il est le fils de (THE WITCH) ... il a plusieurs projets, il ne veut pas suivre les traces de ses frères... il veut tuer sa mère (THE WITCH)... sortir de la ville et vivre une autre vie, être un héros...


https://secicrexe.tumblr.com/





mercredi 26 août 2020

Qu'est-ce que c'est ?


Qu'est-ce que c'est ? Une courgette qui pousse, des états nerveux qui se succèdent, des humains que l'on rencontre, un environnement auquel on s'adapte, des bras, des jambes, une main.

Mais personne ne s'étonne face à son miroir. Personne ne te touche la main car ce n'est pas ta main. Personne ne tombe évanoui dans tes bras car personne ne sait que c'est les tiens.

Loin au fond du sol, au milieu des plantes, des herbes et des états nerveux qui se succèdent, ne gît plus rien.

vendredi 31 juillet 2020

" La vie moderne", votre nouveau livre de chevet ! par le très sérieux écrivain Guénolé Boillot




Salut les gars !

Un très bon ami à moi a lancé une souscription Ulule pour son nouveau livre "la vie moderne".

Pour y accéder, vous pouvez cliquer ici.

Les bénéfices serviront à construire une église à la gloire du Mutantisme (vous n'avez aucun moyen de savoir si c'est vrai).

Ci-dessous, quelques extraits.




lundi 20 juillet 2020

Texte boursouflé 10/07/2020

Je veux que mon corps crie
faire crier mon corps
que mon corps soit un cri
que mon cri soit un corps
faire de mon corps un cri
faire corps de mon cri
faire crier mon corps
que mon corps soit un cri
corporaliser mon cri
crier mon corps
crier dans mon corps
être corps dans mon cri
crier mon corps
crier-corporaliser
crier
être corps
être cri
être le corps de mon cri
être le cri de mon corps

ce texte était censé prendre la forme d'un larynx, genre calligramme, mais bon encore raté.

dimanche 19 juillet 2020

PARIS-BASSINES

HIER A L'HEURE DE L'APÉRO : PARIS-BASSINES OPENING ! LES BALTRINGUES DE L'ÉVÉNEMENTIEL PROJETTENT : 1. UN FILM2MERDE 2. EN PLEIN JOUR 3. DU MAUVAIS CÔTÉ DU QUAI AKA EN PLEIN SOLEIL !!! 4. DÉMONTAGE DANS LA FOULÉE AVEC LE BRUIT DES NACELLES QUI DÉCONCENTRE LES TIREURS BOURRÉS DE PÉTANQUEUH ET LE CHAT JOJO QUI A DU MAL A CHIER SON RAT COVIDÉ. BILAN : DU GRAND NIMP...ORTE QUOI UBUESQUE. JE TE PARIE MES BOULES QUE ÇA COÛTE UNE BLINDE MAIS QUE LES INTERMITTENTS SONT PAYÉS LE MINIMUM SYNDICAL. L'IDÉE PITEUSE DES PITITS BATEAUX SUR L'HUILE DE VIDANGE ET DU SUPPOSÉ TIRAGE AU SORT CRÉÉ UN ESPACE FLOTTANT V.I.P TOTALEMENT INUTILE ET DÉSAGRÉABLE AUX DUDES ET AUX PETITES VIEILLES ÉJECTÉES DIRECT ; ELLES RAMENT POUR SURFER SUR LES SITES PARTICIPATIFS COMME LES GLORY HOLES 2.0. ELLES TENDENT ENCORE LA LANGUE BLANCHE VERS LE MODEM. VOILÀ CLAP-CLAP LES INGÉNIEURS DU PESTACLE !!! LA PROCHAINE FOIS, METTEZ LA PROJECTION A LA VILLETE LA NUIT TOMBÉE ET MANDY AVEC NICOLAS CAGE SERA LE FILM IDÉAL POUR LES CINÉPHILES DE GENRE ENSUITE KUSO DE FLYING LOTUS AVEC DISTRIBUTION DE CBD POUR LES KIDS, DE L'ESTA POUR LES DUDES ET ON FINIT TRANQUILLE PAR UN « TRACI, JE T'AIME » AVEC PARTOUZE GÉNÉRALE COMMUNISTE ET COCKTAIL DÎNATOIRE ENTRE DEUX LEVRETTES. A L'AUBE, CROISSANTS ET PIQÛRES ANTI-SIDA, PLUS DES ESSAIS VACCIN COVID TIRÉS A LA LOTERIE GÉANTE AVEC AU DÉPART ENVELOPPE DE 10 000 € POUR D'ÉVENTUELLES OBSÈQUES DUES À CES VACCINS TESTS.

jeudi 18 juin 2020

CHAPTER 4 / THE SERBIAN AGENT // Khalid EL Morabethi - Karine Santi-Weil - Nundata




CHAPTER 4 / THE SERBIAN AGENT //

 Khalid EL Morabethi - Karine Santi-Weil - Nundata

vendredi 12 juin 2020

je sais pas

mardi 12 mai 2020

[Machine MR-22] Changements de personnalité


[Machine MR-22] Changements de personnalité (personnalités multiples)
ou : Kaléidoscope de comportements aléatoires simultanés
ou : Saladier à comportements

« Identité-minute : *changez d’air*, Identité-minute : *sans les menottes*, Identité-minute : *pour un stroboscope mental*, Identité-minute : *pour un stroboscope comportemental* (je milite), Identité-minute : *5€ les 4*, Identité-minute : *vous allez passer des nuits blanches…*, Identité-minute : *pour un comportement stroboscopal*, Identité-minute : *sortez léger*, Identité-minute : *voyagez léger*, Identité-minute : *pour un mental stroboscopique* » 1

« N’importe qui peut être n’importe qui. » 2

« L’homme doit se libérer des barrières, des modèles et des cohérences, de façon à devenir libre de penser, de sentir et de créer des choses neuves. Les hommes se sont trop longtemps contentés d’admirer Mars et Prométhée ; c’est Protée qui doit devenir notre Dieu. » 3

« Je vois toujours de braves types et de sales types qui vont et viennent dans la même personne. » 4


« Changements de personnalité » est une machine comportementale, un multi-agencement aléatoire collectif de comportements temporaires.

Objectif : déploiement de machines abstraites (protocoles comportementaux) dans une ville, un village, une pièce, un appartement, une maison… : un espace. Espace ouvert (les participants sont confrontés à des non-participants) ou fermé (les participants sont uniquement entre eux).


Méthode :

1/ Pour chaque « session » on décide du nombre d’instruction par personne, c’est-à-dire du nombre de changements de personnalités, ainsi que la fréquence de ces changements.
Par exemple : six instructions (six comportements différents), changement toutes les trois minutes (durée totale 18mn).
Les durées peuvent être très variables, de trente secondes à une journée, même si la durée de quelques minutes me semble l’idéal pour une bonne explosion frictionnelle de personnalités multiples.

2/ Chaque participant tire au hasard un nombre d’instructions donné et le met dans sa poche. Chaque participant a ainsi les poches pleines de petits papiers avec une instruction sur chaque papier.

3/ Au top départ, chacun tire un petit papier de sa poche. Sur ce papier il y a une instruction pour un comportement à adopter (personne célèbre, star, personnage, animal, couleur, geste, humeur (joie, colère, amour…)…). La personne applique cette instruction en s’adaptant aux circonstances et interagit avec les personnes à proximité (personnes participantes, personnes non-participantes).

4/ Au bout d’une durée donnée, par exemple 3mn, un gong retentit. (Si pas de gong sous la main, cela peut être autre chose, même taper dans ses mains. L’important est que cela soit un signal, un clac bien reconnaissable, que tout le monde entende et qui ne laisse aucun doute. Possibilité d’une sonnerie électronique portative si tout le monde est équipé et synchronisé à la seconde près, ce qui permet à la machine de fonctionner sur de grands espaces et de grandes distances entre les participants.)
Ce signal signifie : commutation aléatoire de personnalité. 
Chacun s’interrompt net, tire un papier de sa poche, lit une nouvelle instruction de comportement, et l’applique immédiatement et sans transition.

5/ Et ainsi de suite, jusqu'à l’apocalypse totale, sinon écoulement du temps imparti.

Lors du « retour à la normale », se demander si l’on ne devrait pas tous continuer le jeu en permanence et sans aucune limite de temps. Heure après heure, jour après jour, semaine après semaine, année après année, déterminer ses actes et comportements de façon entièrement aléatoire. Devenir des organismes dont les moindres actes sont régis par le hasard.


Options : 
- La personne « maître(sse) du temps » qui a le gong peut accélérer les changements (ou moduler, modifier leur vitesse) de façon imprévisible.
- Au lieu de tirer un comportement l’un après l’autre, au fur et à mesure, la personne peut tirer d’un coup un « pack » de comportements, un enchaînement pré-établi de comportements (exemple : 6 personnalités pour 60mn avec commutation aléatoire de personnalité toutes les 10mn).

Rêve : lâcher 10 ou 30 mutantistes dans un espace (qu'il soit urbain ou campagnard) après que chacun se soit choisi (ou ait tiré au sort) une machine comportementale à appliquer (ou plusieurs machines comportementales à enchaîner). Une combinaison de machines abstraites lâchées dans le monde en un point d'entrée spécifique.


Exemples d’instructions de comportement (à exprimer aussi intensément que possible pendant la durée impartie) : 
- vous êtes Adolf Hitler
- vous êtes une jeune fille apeurée
- vous êtes un-e psychanalyste qui cherche à analyser les autres
- vous êtes Hare Krishna
- vous êtes trop cool, tout est trop cool, formidable et génial
- vous êtes un routier moustachu de 50 piges qui fume des gitanes sans filtre
- vous êtes un-e gymnaste
- vous êtes Allemand-e et parlez français avec un fort accent allemand
- vous êtes Anglais-e et parlez français avec un fort accent anglais
- vous êtes un-e strip-teaseur/se
- vous êtes Elvis
- vous êtes Madonna
- vous êtes un-e flic
- vous êtes Jacques Chirac
- vous tournez sur vous-même en marmonnant
- vous êtes politique et voudriez que l'on vote pour vous
- vous êtes timide mais riez par moments
- tu es Donald Duck
- tu es médecin
- tu es une infirmière
- tu es un rappeur / une rappeuse
- tu es un-e danseur/se de hip hop
- vous êtes un-e paysan-ne
- vous êtes commentateur/trice sportif
- tu es un-e obsédé-e sexuel-le, un maniaque sexuel déchaîné, une nymphomane
- vous êtes gréviste manifestant
- vous faites de la méditation transcendantale
- une star de cinéma
- une star de la télé-réalité
- un footballeur connu (qui si possible se met à jouer avec ce qui ressemble le plus à un ballon)
- un savant fou
- un-e scientifique en exploration-analyse
- le/la Président-e de la République française
- le/la Président-e des États-Unis
- quelqu'un du KGB avec un accent russe
- vous faites des déclarations d’amour éperdues, grandioses
- vous appliquez/adaptez à la situation une machine mutantiste comportementale tirée au sort : Débrideuse / Espaces libérés / Féminin universel / GLING / J€ (étiquettes) / Nouveau-néisme / Parle avec les robots / Poème à la mer / Prisonnage / Voyage mutantiste / Zénoscope…
- vous déversez des tombereaux de grossièretés
- vous êtes en mode gym tonic
- vous êtes en mode militaire (spécificités (mission d’infiltration, de défense, d’attaque, entraînement, défilé…) au choix)
- vous êtes la mère de quelqu'un (d’un des participants)
- mutinerie générale !
- vous cherchez à construire un abri nucléaire ou une cabane avec tous les objets à disposition
- vous cherchez à construire-assembler une sculpture, un totem, avec tous les objets à disposition, si possible vous essayez même de vous servir des autres participants également comme partie de la sculpture
- vous déclamez la joie, célébrez le soleil, l’amour, les éléments, le ciel, l’océan, la vie
- vous déplorez, vous morfondez, vous plaignez, vous apitoyez sur votre sort et le sort du monde
- vous vous exprimez  uniquement avec des bruits (mots interdits)
- tu es Jésus Christ
- tu es Bouddha
- vous êtes une proie, vous pensez que les autres sont vos chasseurs, vous veulent du mal, vous devez vous protéger et leur échapper
- tu es un Sphinx et parles par énigmes
- vous dansez en chantant une chanson populaire de votre choix
- vous faites ce qu’on vous dit de faire
- vous êtes un-e écolo extrémiste
- vous êtes un animal : serpent / chat / chien / ours / oiseau / tortue / loup / mouton / vache / cheval / coq / chèvre / âne / grenouille / corbeau...
- vous êtes un-e extraterrestre (E.T.) qui parle et bouge comme un-e extraterrestre
- vous êtes M. Spock
- vous êtes un écho vivant (un perroquet), imitez tout ce que vous voyez et entendez
- à définir selon l’actualité du moment : vous êtes quelqu'un dont tout le monde parle
- tu es un braqueur, un voleur, tu veux que l’autre te file sa montre ou son téléphone ou sa chemise ou quelque chose qu’il-elle porte
- vous escaladez tout (murs, arbres, meubles, humains…)
- vous draguez
- vous êtes un pasteur célébrant une messe (et la vie) (et Dieu) avec joie, à la recherche de son troupeau pour célébrer ensemble jusqu'à la transe
- vous êtes un épicier installant un commerce et vendant tout ce qui lui tombe sous la main
- vous êtes un homme ou une femme trompé(e) en pleine dispute conjugale
- vous faites tout en tournant (gestes, corps)
- vous êtes globe-trotter et êtes en train de faire le tour du monde
- vous faites tout au ralenti
- vous faites tout en accéléré
- vous êtes un-e idiot-e muet-te
- vous êtes dans la bienveillance totale (jusqu'à l’absurdité)
- vous dormez
- vous fabriquez des cocktails
- tu fais un footing
- tu es malade
- vous pariez sur tout (bookmaker ?)
- tu es un-e catcheur/se professionnel(le)
- vous êtes un-e enfant de sept ans
- vous êtes vous-même
- tu es un-e prostitué-e
- vous êtes aveugle
- tu es un-e agent du FBI / DGSE / CIA / services secrets 
- tu es un-e agent-e chargé-e de la circulation
- vous êtes un gros bourdon qui fait bzzz
- vous êtes un-e agitateur/trice gauchiste, un-e activiste politique
- vous êtes Greta Thunberg et faites une crise de colère harangue monstrueuse
- tu es un-e saint-e
- tu es quelqu'un qui a péché (religion) et qui se repent
- vous êtes un-e mendiant-e
- vous êtes un-e noble, un-e aristocrate
- vous êtes, marchez, évoluez sur la Lune
- tu es un-e hippie
- vous vous mettez à tâter tout et tout le monde autour de vous
- vous mentez, racontez des bobards incroyables, vous êtes un-e mytho total-e
- tu fais tout ce qu’on te dit
- tu donnes des ordres et siffles les gens comme si t’étais le patron / la patronne
- vous changez de sexe/genre
- vous êtes un présentateur TV (une présentatrice TV)
- vous voulez embrasser les autres
- vous avez peur d’être contaminé-e par les autres
- vous êtes un rastaman / rastawoman
- vous êtes en pleine expérience visionnaire psychédélique
- vous fêtez votre anniversaire, vous avez cent ans
- tu fêtes la nouvelle année, le Nouvel An
- t’es un-e VRP qui vend plein de trucs
- vous murmurez, dites tout à voix basse, éventuellement êtes d’une timidité maladive
- vous êtes, vous faites l’ombre de quelqu'un
- t’es un-e ascète, une bonne sœur, un moine
- vous faites et exprimez tout en danse
- …

« Mon but est d’aboutir à un état psychique dans lequel mon patient se mette à expérimenter sur sa propre nature – un état de fluidité, de changement et de croissance, dans lequel plus rien ne serait éternellement figé, désespérément pétrifié. » (Carl Jung)

Comportement aléatoire, comportements surprises… Chaque tirage au sort de comportement est une nouvelle naissance. Tragédies et comédies s’épanouissent comme autant de fleurs. Tu as l’impression que tout te fait envie. D'être tout le monde, de tout faire. Et si le sentiment d’être quelqu'un représentait une erreur de l’évolution désastreuse ? « Nous avons chacun une centaine de moi potentiels réprimés ; nous avons beau fouler à toute force le sentier étroit de notre personnalité, nous ne parvenons jamais à oublier que notre plus profond désir est d’être multiples, de jouer de nombreux rôles différents. » 5
C.OMPORTEMENTALES A.BSTRAITES M.ACHINES : C.A.M. 
On retrouve ici les gens qui refusent le jeu normal de notre réalité.
Le jeu mutantiste est une vie dont VOUS êtes le héros.



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1 Extrait de « Vokal_02 », in syn-t.ext, de Mathias Richard (Tituli, 2016, p.178).
2 L’homme-dé, de Luke Rhinehart - George Cockcroft (1971) (Éditions de l'Olivier, 1998, p.13).
L’homme-dé, de Luke Rhinehart - George Cockcroft (1971) (Éditions de l'Olivier, 1998, p.148).
L’homme-dé, de Luke Rhinehart - George Cockcroft (1971) (Éditions de l'Olivier, 1998, p.129).
L’homme-dé, de Luke Rhinehart - George Cockcroft (1971) (Éditions de l'Olivier, 1998, p.315).

lundi 4 mai 2020

"Je suis feignant, mais exigeant" de Mathias Richard [vidéo Zoème]


Voici la vidéo de l'actualisation du texte "Je suis feignant, mais exigeant" de et par Mathias Richard faite le 15 février 2020 à Zoème (Marseille), et captée par Jessica Luhahe

C'était à l'occasion de la sortie de la revue Teste - véhicule poétique.

vendredi 24 avril 2020

I LIKE DOGS




i like dogs , do you like dogs ? 

samedi 18 avril 2020

[Machine MR-23] Habillé-e en puzzle (ou "puzzle mode")

Le matin, tirer tous ses habits au hasard. (Au dé ou selon n'importe quelle autre méthode aléatoire.)
Séparer le tirage pour chaque habit (pantalon, pull, t-shirt, chemise, chaussettes, robe, jupe, couvre-chef, sous-vêtements, chaussures, veste, etc.) pour maximiser les combinaisons inattendues.


vendredi 17 avril 2020

2020 : The Year Cyberpunk Broke. Mathias Richard

< < ystème

avec ma main de pain de mouche de mutation Suzuki
putain
j’écris des Poèmes dans le Ciel
Kendall Jenner, Coco Chanel, Charogne
sur les nuages au-dessus de la Mer

à Marseille 
où les gabians m’appellent
Danse-avec-les-rats

je tire les penaltys avec la tête
ouverture définitive
ouverture définitive
ouverture définitive

comme un attaquant au foot mon mental marche au but
faut que je marque des buts, faut que je marque des buts

je fais apparaître un mot
à l'intérieur d'un autre
suis sexe fait mots

Il y a une conspiration pour que je pense, il y a une conspiration pour me faire penser, alors que j'avais juré de ne plus le faire. (M’étais soigneusement organisé pour cela.)
Mais on rend impossible tellement de choses, tellement de chemins, que par défaut, par excès, je me retrouve contraint, obligé de penser. MERDE.

Et à créer, de désespoir, la chapelle Sixtine des mutations : la Machine-Somme. MERDE.

Et à enclencher des logiques futures. MERDE. Poser les bases d’un Univers. MERDE. Imaginer d’autres dimensions. MERDE. C'est ma façon mécanique de penser. MERDE. ENCORE.

La symétrie des cimetières m'attire. La perfection c'est la mort. (Cette dernière phrase faisait beaucoup rire – à mes dépens – mes condisciples de 5eA). 

Devise des speed machines : froides et speed, chaudes et speed, mais speed. Solides bolides purs et durs.

Enclencher des logiques futures. Poser les bases d’un Univers. Imaginer d’autres dimensions.
C'est ma façon mécanique de penser. 

Parfois la vie nous amène dans des moments très sombres où rien ne nous sourit. C'est dans ces moments que peuvent naître les caractères forts qui forcent le destin et l’avenir. Désespérés, prêts à tout.

Enclencher des logiques futures. Poser les bases d’un Univers. Imaginer d’autres dimensions. C'est ma façon mécanique de penser.

Toute postérité est périmée, impossible, risible, on sait que la souffrance est partout, on s’effondre dans le présent. Dans cette chute on supprime involontairement tout ce qu'il y a autour. La souffrance est partout, on peut juste essayer d'y échapper un tout petit peu, de temps en temps, par-ci par-là.

Je me suis caché dans une tête, je me suis caché dans un trou dans la tête. Je n'ai rien à voir avec ma tête mais je cherchais un endroit où me mettre et il se trouve que dans ma tête il y a des trous où personne ne fait attention, où personne ne regarde tellement tout le monde est distrait. Du coup j'ai pu me mettre dans un trou temporaire dans ma tête. Camouflé dedans.

Des putains de gabians m’y font de l'ombre. Des putains de gabians m’y font de l'ombre. Ces oiseaux me distraient. Leurs ombres dans ma pièce c'est comme des lettres qui se promènent sur les murs. Qu'est-ce que vous voulez me dire, les gabians ?

Les gabians sont pas des gars bien. C'est des gars bas. Et les gars bas rient. 
Tu sais pas ce que c'est qu'un gabian ? Ah bon ?
Un gabian, un jour y en a un qu'est devenu mon pote, j'l'ai appelé Gaby.

Les enterrements sont interdits, je répète, les enterrements sont interdits. Toute personne suivant un cortège funèbre est immédiatement verbalisée et arrêtée.

Les imposteurs se reproduisent et s'encouragent entre eux, ce qui fait qu'au bout d'un moment, c'est tout le système qui est une imposture.
Les imposteurs se reproduisent et s'encouragent entre eux, sans garde-fous ni critiques ni limitations (l’esprit critique a disparu, ils en profitent comme des piranhas sur un cadavre de cheval), et ce pendant des dizaines d’années, pendant cinquante ans, ce qui fait que c'est tout un système, toute une société, qui est devenue une imposture. Peut-on d’ailleurs encore parler d’imposture quand l’imposture est le régime même de la vérité dominante ?

Tellement conformistes qu'ils ne savent pas qu'ils sont conformistes. Comme toutes les personnes sous influence, elle va commencer par dire qu'elle n'est pas sous influence. Pour le poisson, l'eau... ça n'existe pas. 

Le monde humain est la mauvaise copie de lui-même.
Les salles de torture y sont luxueuses. Si douces qu'elles servent d'oreiller aux oreillers. Au centre une femme-objet… qui avale des objets. Elle est mignonne, même floue dans le noir. On ne sait plus combien elle a de pensées par seconde. Ou plutôt de stratégies. On ne sait plus combien de stratégies elle a par seconde. Elle est dans une fleur à l’intérieur d’une fleur et elle a une fleur à l’intérieur d’elle et dans cette fleur à l’intérieur d’elle il y a une autre fleur… 

Je me suis caché dans la fête, je me suis caché dans un trou dans la fête. Je n'ai rien à voir avec la fête mais je cherchais un endroit où me mettre et il se trouve que dans la fête il y a des trous où personne ne fait attention, où personne ne regarde tellement tout le monde est distrait. Donc j'ai pu me mettre dans un trou temporaire dans la fête. Camouflé dans la fête. Camouflête ! Cela me sauve temporairement, difficilement. Par une lutte totale pour l’existence, j’échappe ainsi, pour un petit moment, quelques respirations de plus, à l’engloutissement, la disparition sans retour.

Les tempêtes font s'enfoncer profondément les racines des arbres. Bâtisseurs de cathédrales invisibles (inversées) en pleine apocalypse.

Enclencher des logiques futures. Poser les bases d’un Univers. Imaginer d’autres dimensions. C'est ma façon mécanique de penser. 

Aujourd'hui les gens imposent leur parole aux autres, mais sans la partager. 
Merci les téléphones portables. La personne te regarde droit dans les yeux et rit mais elle parle à quelqu'un d'autre dans son téléphone.
En tout lieu, déconnecté des gens qui l’entourent, quelqu'un crie répétitivement "Allô allô !?".

Je suis las, las comme si on avait fait des trous dans mes bras et mes jambes et que la force s’en était écoulée.

La réalité ressemble à une mauvaise simulation. Ainsi dans ce lieu, ce soir, tout le monde ressemble à un robot mal réglé.

Vos vies ne valent rien. Vous êtes juste un espace de consommation avec un ventre et des yeux. (Des tubes de dentifrice mais avec de la merde dedans.) Éventuellement pour certains, votre douleur sera transformée en travail.

Quelqu'un dans ma tête a ouvert une porte. J’y suis rentré et elle s’est refermée.
Derrière cette porte, à perte de vue, c'est de l'herbe. Et de l'herbe, et de l'herbe et de l’herbe, sans un arbre. Quand on est debout là-dessus et qu'on marche, on est seul à dépasser les herbes. Ça fait une drôle d'impression. On s’y sent comme désigné. Au milieu des herbes derrière la porte fermée dans la tête.

Il y a de la poussière à l'intérieur de la poussière. Il faut épousseter la poussière même à l'intérieur de la poussière. 

Les écrans sont l’héroïne des années 2020. Toutes les pensées que nous avons... pour rien. Détraqués par trop de sauts d'un crâne à un autre. 

Certains vont dehors mais pour regarder un écran qu'ils tiennent dans leur main.
Avec ou sans masque, avec ou sans confinement, avec ou sans pandémie, certains sont toujours aussi cons. Même avec une sortie limitée à quelques mètres et quelques minutes par jour, ils la font toujours les yeux rivés sur l'écran d’un smartphone, en marchant comme des robots sans regarder autour.

Tu mérites le contrôle qu'on exerce sur toi. You deserve control. Tu mérites d'être contrôlé. Tu mérites d'être commandé. Ordonné. Dirigé. Programmé. Tu le demandes, à être contrôlé. Tu mérites le contrôle.

Toujours la pensée (torturante) que je devrais être quelqu'un d'autre (que moi).

Il est mort à un moment où tout le monde était occupé et personne ne s'en est aperçu, ni sur le moment, ni après.

Tu es dans un endroit où tes amis organisent une fête à laquelle tu n'es pas invité, même ta petite amie y est invitée, et pendant des jours, jour et nuit, tu les entends bruyamment préparer cette fête, cette fête à laquelle tu n'es pas invité.
Tu n'en dors pas, tu ne peux rien faire, et tu dois juste attendre, qu'ils aient fini cette fête formidable, à laquelle tu n'es pas invité. La vie c’est parfois ça.

On n’a qu’une vie. On peut pas être « moyen ». On ne peut pas !

À chaque étage de l'immeuble, une pathologie psychiatrique différente. Une vraie coupe à l'attention des étudiants, un véritable immeuble de démonstration, un florilège de folies, comme une maison témoin mais pour les pathologies mentales.

Le mutantisme est une mutation du cerveau. C'est en fait plus concret que je ne le pensais originellement. Certains mutantistes ont réellement une mutation du cerveau, et s’adressent à d’autres qui ont des mutations dans le cerveau. Le temps le montrera !

Sidération générale. Explosion au ralenti. La mort et la douceur sont partout. Le son attire le virus, il faut rester en silence complet. L'année 2020 n'aura pas lieu. Combat d'infirmes dans une maison qui brûle. Alien amateur créavirus. L'enterrement des perceptions, tout se ferme. Tout ce qui n’est pas permis est interdit. Sauver des vies convainc enfin tout le monde de la nécessité morale de la mort sociale et de notre esclavage. Nous sommes un bug, ensemble ! Nous sommes un futur, un ! Non nécessaires = interdits de déplacement, interdits de travail, interdits de rencontre ; interdits à toute promotion sociale, et interdits à la reproduction. Vies sans issue.

Je suis sexe fait mort.

Je t’écoute. Ce que tu dis, c’est dans l’air, ça sort de toi, mais c’est comme sorti de moi aussi.
Depuis ta tête je vois la mienne. Depuis ma tête tu vois la tienne. Et nous avons perdu tant de respirations. Même le temps nous a perdu.
Il y a beaucoup de vagues humaines qui se suivent et qui ne se ressemblent pas, vague de culpabilités, vague de responsabilités, vague de regrets, vague de conseils...

Nous sommes nous. Vous êtes vous. Elle est elle. Tu es tu. Il est il. Elles sont elles sont ils sont elles. Ils sont ils sont elles sont ils. 
Je suis tout moi.
Tu es tout toi. 
Elle est toute elle, il est tout lui.

Marcher dehors m’a fatigué les yeux, je ne suis plus habitué à voir autant de réalité.

C’est Carnaval dans la rue tout le monde porte des masques maison ! Des masques de protection respiratoire, et des lunettes noires réfléchissantes. Impression d'être en pleine soirée électrogoth. 2020 : Cyberpunk a gagné.

Le drapeau flotte sur Pôle Emploi. Je répète, le drapeau flotte sur Pôle Emploi !