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dimanche 6 novembre 2016

dyssinmnies (dessins insomniaques)

Deux dessins réalisés lors de la résidence nocturne Dyssomnies (30 octobre - 3 novembre 2016) arquebouté contre les murs de l'Asile 404 (Marseille) et exposés lors de la soirée de sortie de résidence le 4 novembre.
(pour agrandir les images, cliquer dessus)


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jeudi 27 octobre 2016

Quand il fait nuit. Mathias Richard (vidéo + texte)



quand il fait nuit il n'y a plus de lumière
quand il n'y a plus de lumière il n'y a plus de gens
quand il n'y a plus de gens il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps il y a de la liberté
quand il y a de la liberté, il y a de la respiration

quand il fait nuit il n'y a plus de lumière
quand il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de gens
quand il n'y a plus de gens, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, il y a une ouverture
quand il y a une ouverture, il faut aller dedans
et quand on va dedans, on est dehors
et quand on est dehors, il y a du hasard
quand il y a du hasard, il y a de la vie
et quand il y a de la vie, il y a quelque chose
et quand il y a quelque chose, c'est plutôt cool
et quand c'est cool, ça le reste pas toujours
et ce qui ne reste pas toujours, existe un peu
et ce qui existe un peu, est transitoire
et ce qui est transitoire, est permanent
et ce qui est permanent, est illusoire
et ce qui est illusoire, aide à vivre
et ce qui aide à vivre, n'est pas négligeable
et ce qui n'est pas négligeable, ça fait avancer un peu
et on avance, mais sans lumière

et quand il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, on est plus libre
quand on est plus libre, il y a plus d'angoisse
quand il y a plus d'angoisse, il y a plus d'action
quand il y a plus d'action, il y a plus de vie
et quand il y a plus de vie, il y a plus de hasard
et quand il y a plus de hasard, il y a plus de trucs
quand il y a plus de trucs, y a des emmerdes
quand y a des emmerdes, il y a de la lutte
et quand il y a de la lutte, il y a de la musculation
et quand il y a de la musculation, il y a un travail
quand il y a un travail, quelque chose se construit
et quand quelque chose se construit, il faut l'aider
et quand on aide, on s'amuse
et quand on s'amuse, on s'amuse
et quand on s'amuse, on s'amuse
quand on s'amuse, on s'amuse
quand on s'amuse, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, c'est temporaire
quand c'est temporaire, ça bouge
quand ça bouge, ça peut tuer
et quand ça tue, c'est pour toujours
et ce qui est toujours, il faut l'accepter
et ce qu'il faut accepter, ça fait beaucoup de choses
et beaucoup de choses, nous entourent
et on s'entoure, de ce qu'on peut
et ce qu'on peut, c'est beaucoup
et ce qui est beaucoup, n'est pas assez
et ce qui n'est pas assez, il faut l'augmenter
et ce qu'il faut augmenter, demande des efforts
et les efforts, c'est compliqué
et ça se complique, mais c'est normal
et c'est normal, d'avoir du mal
avoir du mal, c'est être vivant
être vivant, c'est notre situation
notre situation, est une drôle de situation
c'est drôle, d'une certaine manière
une certaine manière, veut dire beaucoup de choses
et beaucoup de choses, en entraînent d'autres
et ce qui est autre, est une respiration
une respiration, vient après l'autre
après l'autre, il y a soi
et en soi, il y a des autres
et les autres, ils sont en toi
et en toi, il n'y a rien
et rien, est un grand mot
et les grands mots, faut s'en méfier
faut s'en méfier, mais pas trop
car trop, n'est pas assez
pas assez, je l'ai déjà dit
j'ai déjà dit, mais j'ai oublié
j'ai oublié, mais c'est pas grave
ce qui est grave, c'est le reste
et le reste, pèse
et ce qui pèse, ça fait des sacs
des sacs, qui sont lourds
des sacs lourds, qu'on peut soulever
et on soulève, et on se muscle
et on se muscle, et on devient plus dur
et la dureté, fait traverser
traverser, les murs
les murs, ont des oreilles
les gens ont des oreilles, mais n'écoutent pas
n'écoutent pas, parce qu'il y a du bruit
et le bruit, nous déboussole
déboussolés, on se console
on se console, en jouant
et jouer, c'est très sérieux
le sérieux, c'est important
important, car différent
ce qui est différent, ça dépend
ça dépend, des gens
quand il n'y a plus de gens, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, c'est la liberté
la liberté, ne dure jamais,
jamais, il faut la renouveler
renouveler, constamment
constamment, ou pas
mais pas, c'est pas le pied
un pied, c'est mieux avec un autre pied
un pied au sol, et un pied en l'air
tu peux aussi, marcher en frottant tes pieds
tu peux aussi, marcher avec les deux pieds en l'air
mais là, je t'applaudirai
car c'est, compliqué
compliqué, je ne le suis pas,
contrairement, aux apparences
les apparences, sont ce qu'elles sont
ce qu'elles sont, c'est vrai et faux
vrai et faux, en même temps
car les mots, n'expliquent pas
ce que nous sommes, et ce qui est
c'est juste, un truc qui traîne
un truc qui traîne, dans nos têtes
un truc qui traîne, dans nos bouches
ça sert, à s'expliquer
mais ça ne, marche pas très bien
par contre, on peut essayer
c'est l'essai, qui est plaisant
ce qui est plaisant, ça fait sourire
ce qui est plaisant, ça fait vivre
ce qui fait vivre, ne crache pas dessus
ne crache pas dessus, ça va pousser
ça va pousser, un peu partout
et partout, il y a des choses
qui sont des mots, arrosés
et transformés, en immeubles, en maisons, en murs, en lampadaires, en vêtements,
tout ça, c'était des mots
et ces mots, se sont faits cracher dessus
et ils ont poussé, et se sont transformés,
en manteaux, en chaussures, en bitume, en murs, en maisons, en immeubles, en lampadaires, en monde

car les mots, tendent à se
transformer, en choses
et les choses, s'effritent
et les frites, sauce algérienne
algérienne, de l'autre côté
de la mer, on ne la voit pas
c'est beau, quand on y pense
face à face, sans se voir
sans se voir, mais se savoir
se savoir, ça fait rêver
et rêver, j'aime bien



on ne fait, que passer

et le jour, revient





pour dyssomnies

vendredi 30 janvier 2015

v.u. 081 - illumination ordinaire - décomposée

















(Jusqu'à la fin de ma vie
l'asphalte
la nuit
sous la pluie
illuminé par des lumières électriques
me fascinera...)


(Jusqu'à la fin de ma vie
la pluie
sur l'asphalte
la nuit
sous des lumières électriques
me fascinera...)

(Jusqu'à la fin de ma vie
la pluie
la nuit
sur le bitume
sous les lumières électriques
me laissera rêveur...)

vendredi 16 janvier 2015

Mathias Richard & Antoine Herran. Mini-concert à La Clé des ondes (Bordeaux)


Antoine Herran (clavier, machines) et Mathias Richard (voix, mots) 
invités à l'émission "L'Autre parloir"
(consacrée aux prisons et aux messages aux prisonniers)
sur la radio "La clé des ondes" (90.10, Bordeaux)
le 14 janvier 2015

Trois morceaux joués en direct :
"Le soleil"
"Il faut changer de vie" (coupures dans l'enregistrement)
"La nuit"

Merci à Tony, Jane, Laszlo et Christophe pour leur accueil !


jeudi 23 octobre 2014

Je suis devenu la nuit même

Pendant des années, je vivais la nuit.
Je dormais le jour, je travaillais la nuit. 
Le matin c'était le soir, la nuit c'était le jour. J'ai vécu dans une longue nuit. J'aimais la nuit, je me baignais de nuit. Je connaissais des gens, de nuit. Je respirais la nuit. Je, recherchais la nuit. Je suis devenu la nuit, je suis devenu la nuit même. J'étais dans une longue nuit. Je vivais dans une longue nuit comme dans une cave. Une nuit sans fin, j'ai vécu dans une longue nuit sans fin de plusieurs années. J'aimais la nuit, je n'aimais pas la nuit, mais la nuit était là où je vivais, la nuit était, mon élément, la nuit était mon jour, la nuit, la nuit était, était la vie, la nuit était simplement ce que je pouvais vivre. Voilà, le reste n'existait pas, j'étais la nuit, j'ai vécu dans la nuit, et aujourd'hui je veux que ça s'arrête, je veux vivre dans le jour, je veux vivre dans le soleil. Je, je veux vivre dans la lumière, je veux que le jour soit le jour, et que la nuit soit la nuit. Je veux que le jour soit le jour, et que la nuit soit la nuit. Je veux que le jour soit le jour, et que la nuit soit la nuit enfin. Je veux que le jour soit le jour enfin. Je veux vivre le jour, je veux voir le soleil. Je veux, je veux respirer le matin, je veux...

Je sors de la nuit, j'ai vécu dans la nuit, j'ai vécu une longue nuit. Je me réveillais, c'était le soir, et la nuit était mon jour.
Pendant des jours, et des semaines et des mois et des années comme ça, toute ma vie comme ça, la nuit était mon jour, je vivais la nuit, je vis la nuit, je travaille la nuit, je rencontre des gens la nuit, je fais tout la nuit, je me couche quand le soleil vient, et ça pendant plusieurs années, j'ai vécu dans la nuit, la nuit était mon jour, la nuit était ma normalité. Ma peau était nuit, ma peau était nuit, mon cerveau était nuit. Mon sexe était nuit, tout était nuit en moi. Je suis devenu une nuit, je suis devenu une longue nuit, je suis devenu la nuit, je suis devenu la nuit même. Ma peau de nuit, mes yeux de nuit, mon écriture de nuit, mes mots de nuit, ma bouche de nuit, mon sexe de nuit, mes pieds de nuit, je marchais la nuit, beaucoup je marchais, je sortais, je marchais, j'écrivais, je vivais la nuit, je travaillais la nuit, je travaillais la nuit, je vivais la nuit, je mangeais la nuit, la nuit était très longue, je recherchais les nuits les plus longues, et j'ai vécu dans une nuit longue de plusieurs années, de plusieurs années, je sors, je sors, je ne sais pas si j'arrive à en sortir, d'une nuit, de plusieurs années, mais aujourd'hui je veux, changer, aujourd'hui je veux que, je veux que le jour, soit le jour, enfin, aujourd'hui je veux, que le jour soit, la lumière, enfin, aujourd'hui je veux vivre, dans la lumière, je veux laisser ma peau de nuit, derrière, voilà.

J'étais devenu la nuit même, je suis devenu la nuit même. Je me suis englouti, moi-même. Je me suis englouti moi-même. Aujourd'hui, ma peau, de nuit, est blanche, et je veux... Je sors d'une grotte, je sors d'une longue nuit, de plusieurs années, je veux en sortir aujourd'hui, je veux vivre, dans le jour. Je veux vivre dans le jour. Je veux vivre dans le jour. Je veux vivre dans la lumière. Je veux voir la lumière sur les feuillages. Je veux voir la lumière sur les feuillages dans le vent. Je veux voir le bleu du ciel. Je veux vivre dans le jour. Je veux vivre dans la lumière. Je veux vivre comme tout le monde. Je veux vivre avec les humains. 
Je veux,
devenir le jour.
Je veux,
devenir le jour même.
Je veux,
vivre dans le jour.
Que le jour soit le jour,
que la nuit soit la nuit,
que le jour soit le jour,
enfin.

vendredi 26 septembre 2014

samedi 13 septembre 2014

mardi 24 juin 2014

mercredi 4 juin 2014

samedi 31 mai 2014

vendredi 16 mai 2014

mercredi 14 mai 2014

mercredi 5 mars 2014

Mathias Richard & Antoine Herran # impro 5 "MACHINE DANS TETE"


Mathias Richard (voix, mots) & Antoine Herran (synthé) 
Session lundi 24 février 2014, Marseille, impro #5 (incomplète)
Titre : "machine dans tête"
Lecture plus ou moins fidèle (pages sautées) d'un extrait du livre Machine dans tête (pages 78-84) de Mathias Richard (éditions Vermifuge)
L'appareil enregistreur a coupé au milieu (il manque une impro de 15mn suivant cette lecture).
Version intermédiaire de la couverture du livre Machine dans tête

Version définitive de la couverture du livre Machine dans tête

Mathias Richard & Antoine Herran :
Deux sessions d'improvisation en février 2014 (Marseille)
L'ensemble de ces improvisations est rassemblé ici :


mardi 26 novembre 2013

Témoignage de la fin du monde #22 : Quatre éléments



Départ, dans la nuit dans la brume .

Terre glissante sur la route, forêt brouillard, se perce et laisse entrevoir la lumière dans le regard d’une chouette.

Arbre s'effeuille retourne à la terre.

Entrée sur autoroute, le jour se lève, sur un pont au dessus d’un marais, héron me survole, buses à l'affût sur poteaux, éoliennes perdues dans la brume, ne distingue que leurs pieds.

Brume se dissipe, se lève du sol, flotte incertaine quelques pieds du sol, une dernière nappe masque encore l’horizon, il fallut que l’astre solaire soit invisible pour que l’on en distingue parfaitement forme et contour.

Un nouveau jour dissolve l’obscurité.

[txt Walter Van Der Mäntzche / img Doubles V]

lundi 7 octobre 2013