samedi 31 mars 2018

jeudi 29 mars 2018

RE.FRAG EVENT « CRADLE-TO-GRAVE » // ESPACE EN COURS. P.A.R.I.S 20EME - SAMEDI LECTURE THTH 21 H.

En ce moment à l'Espace En Cours, dans le 20ème à PARIS (56, rue de la réunion... à deux pas de Plateforme), Benjamin Gaulon (connu grâce à Systaime qui m'avait booké l'année dernière sur une exposition SPAMM/RE.FRAG du même genre ici) nous propose un workshop de 4 jours (ça a commencé hier... sorry j'envoie qu'aujourd'hui l'info) : 

ReFrag.Cradle-to-Grave 

Littéralement « du berceau à la tombe » 
(en parlant de processus en technologie, vie et mort, obsolescence etc.)

Séminaire avec conférences et performances : « Using the Life-cycle assessment as the structure for the fourth edition of the ReFrag festival, we will highlight artistic-hacktivist-makers practices, along this linear system, and in doing so, give a comprehensive overview of projects addressing the impact of IC Technologies. This contribution will span from addressing environmental, social and political issues related to planned and perceived obsolescence, techno-colonialism, techno-propaganda, consumerism, and more… coming from a variety of practitioners. » 

Event FB : https://www.facebook.com/events/1989395371312069/

Site : http://www.refrag.paris/

Il faut s'enregistrer comme la jauge est limitée à 60 personnes...
https://www.eventbrite.co.uk/e/refrag-festival-tickets-43927218493

Quelques photos et vidéos déjà sur
https://www.instagram.com/designtechparis

C'est tout.

Ah si ! CLOSING PARTY! 

SAMEDI 31 MARS 2000 WTF 

LECTURE DUDESQUE
A partir de 21 h.

Dernier morceau  « Est-ce que ça va ? »
Hommage à "From Brussels with love" (remember "les disques du crépuscule")


Réponse samedi.

TH is META
http://www.metaproject.net

RAPPEL « Punk dans l'esprit mais résolument inclassable.»
https://culturellementvotre.fr/2016/11/06/critique-deux-mille-what-the-fuck-acte-3-thierry-theolier/

samedi 17 mars 2018

vendredi 16 mars 2018

J'ai connu


J'ai connu le plaisir et j'ai connu la douleur.
J'ai connu le sommeil et j'ai connu l'éveil.
J'ai connu la jouissance et j'ai connu la torture.
J'ai connu le jour et j'ai connu la nuit.
J'ai connu l'homme et j'ai connu la femme.
J'ai connu l'oubli et j'ai connu la gloire.
J'ai connu la solitude et j'ai connu la compagnie.
J'ai connu la mer et j'ai connu la montagne.
J'ai connu le ciel et j'ai connu la terre.
J'ai connu l'oiseau et j'ai connu le poisson.
J'ai connu la tristesse et j'ai connu la joie.
J'ai connu l'amour et j'ai connu la haine.
J'ai connu l'amitié et j'ai connu la trahison.
J'ai connu la frustration et j'ai connu la satisfaction.
J'ai connu l'esclavage et j'ai connu la souveraineté.
J'ai connu la pauvreté et j'ai connu la richesse.

J'ai connu. J'ai connu. J'ai connu.
Et je suis
maintenant
un Homme
digne
d'être connu.

J'ai connu la sécheresse et j'ai connu la pluie.
J'ai connu le vent et j'ai connu le sans.
J'ai connu la guerre et j'ai connu la paix.
J'ai connu le blanc et j'ai connu le noir.
J'ai connu tout ça, et bien plus encore
J'ai connu la raison et j'ai connu la folie.
J'ai connu la lenteur et j'ai connu la vitesse.

J'ai connu.
Et je suis maintenant
un Homme.

J'ai connu la sauvagerie et j'ai connu la sophistication.
J'ai connu la ville et j'ai connu la campagne.
J'ai connu le chaud et le froid, le légal et l'illégal, le haut et le bas, l'ombre et la lumière, le sain et le malsain, le doux et le piquant.

Je connais la vie, ma vie, la vie des autres, la mort des autres, et je ne connais pas
ma mort
et
en toute honnêteté
je ne suis pas encore prêt
à la rencontrer.

mardi 13 mars 2018

On a mal, mais. (Mathias Richard)

J'ai mal au dos. Aux vertèbres. À l'épaule. J'ai mal au poignet, au cou. J'ai mal au nez, à la tête, à la gorge, aux yeux. J'ai mal au cœur. Et aux bronches. J'ai mal au gros orteil droit. Et à ma cicatrice sur la hanche. J'ai mal aux amygdales, à la fesse gauche, à la jambe gauche. Une putain de côte est coincée comme un poignard. J'ai mal quand je bouge. J'ai mal quand je ne bouge pas. J'ai mal aux pensées. J'ai mal quand je me tourne, mais aussi quand je ne me tourne pas. Et toi ? T'as mal où ? T'as mal à la vessie, à l'aisselle, au coude, dans le creux du bras. T'as aussi mal au dos, et aux cervicales, un peu à la peau. T'as mal à la tête, t'as de la fièvre, des vertiges. T'as une conjonctivite, tu dors pas, t'arrives pas à marcher, ni même à réfléchir. T'as mal au sexe, au ventre, des crampes, des douleurs violentes. T'as mal quand tu travailles. Mais ça continue quand tu travailles pas. Et pourtant, on est super bien, là, tous les deux. On n'a pas mal aux lèvres. On n'a pas mal aux doigts. On n'a pas mal aux cheveux (ou presque). On n'a pas mal aux joues. On n'a pas mal aux seins. On n'a pas mal aux tétons. On n'a pas mal aux fesses. On n'a pas mal aux genoux, ni aux mollets ! On n'a pas mal à la plante des pieds. Ni au nombril. On n'a pas mal aux poils. Ni aux dents. Ni aux sourcils. Ni aux oreilles ! Et à plein plein d'autres endroits aussi. On n'est pas si mal finalement. On a mal, mais quand on est tous les deux, on a moins mal. Ta douleur me distrait de la mienne. Ma douleur te distrait de la tienne. On se distrait. On est très distraits, on s'intéresse. Aïe ! Ouille ! Mmmhhh... Temporairement, nos existences se soulagent l'une l'autre, du coup on n'arrive pas à se séparer, on reste coincés, imbriqués l'un dans l'autre pendant des jours, et quand on se lève pour manger ou pisser on marche avec quatre jambes et quatre bras. Voilà, maintenant on a un corps complet°, avec tout en double comme ça on peut jeter ce qui marche pas. Et ça, ce truc, ça baigne, ça baigne salement, ça baigne salement dans l'extase totale et enfin vraiment bête. 



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° Tu clignote de aïes comme une guirlande de Noël. La douleur se déplace, elle tourne. D'un organe à l'autre, d'une zone à l'autre. Du coup, pour se défendre, on se constitue un corps en boule pour que la douleur tourne encore plus vite, toujours plus vite, tellement vite qu'on ne la sent presque plus. Il ne faut pas chercher à la bloquer, mais à la faire circuler si vite que la douleur s'évapore, se désorbite, ne trouvant plus d'objet auquel s'agripper. 

lundi 12 mars 2018

CONCEPTION DE LA SEMAINE DUDESQUE par THTH



« Le lundi est une sorte de prolongement du dimanche, jour de plaisirs, de farniente sauf pour les abrutis. Le mardi est l'amorce relax du mercredi qui est, on le sait tous, le jour des enfants donc des jeux vidéos. Le jeudi, jour bizarroïde en fin de compte, que l'on destinera à des sorties le soir pour pécho de la dudesse ou du dude de premier choix et l'après-midi, on spammera d'la poésie2merde sur un forum 1.9 localisé en Ardèche ou on fera de l'art content pour rien (voir photo). 

Le matin, on élaborera de la bonne cuisine. Le jeudi matin donc nous irons au marché. Remarque : le jeudi littéralement jeudude est un jour hybride qui annonce tranquilou dans son mantra JE DUDE un jour avant le célèbre vendredi des dudes. Je ne vous fais pas un dessin mais vous ressers un calva et je vous présente les nouvelles arrivantes. Reste le samedi pour bien préparer son dimanche jour de plaisirs, de farniente sauf pour les abrutis, qui courent comme des cons et fatiguent leur corps. Faites l'amour à des inconnus plutôt et bien hein, on n'est pas à l'usine du porno. 

Du dimanche au lundi - même jour on le sait tous - on se couchera quand la fatigue sera trop agréable et on se lèvera quand la vessie ne pourra plus supporter tout le vin que l'on aura bu la veille. Ah oui, ne vous foutez jamais plus en couple - trois nuits max d'amour physique - ou alors une dernière fois, avec une Beauté que votre écrivain préféré vous aura préparé à aimer, de toute votre âme même... Méfiez-vous des Beautés Flaubertiennes. Le couple est une invention de l'Empire, une fiction dystopique antinomique à la nature polyfucker des dudes et des dudesses. Il a été crée afin que vous engendriez bon an mal an des petits soldats pour la semaine esclavagiste. »  extrait Dude Manifesto add-on 2022 (go slow)

*

« Pourquoi ne pas ériger la nonchalance en art de vivre ? Dans une société toujours plus active, conquérante et galopante, produisant une agitation vaine, la flemme pourrait être l’avenir de l’homme. » article

**

dimanche 11 mars 2018

Equations maritimes - Rémi Coste ( Texte / Dessin )


Ton ventre explose sous le poids de mon cri comme tous nos artifices au sortir de la mer.

Douce matrice suintante de tendresse, rien ne saura compenser cette immense perte.

Depuis lors nous errons bras en avant, vers nos écorchures, vers notre chute fatale, comme pour mieux retrouver ce premier instant à  tout jamais perdu.

Destin de mort à naitre disait Héraclite,  si bien que nous voilà ce jour, les pieds sur la rive, à regarder l'océan en mélancolique.

Que sommes nous si ce n'est des nostalgiques des tous premiers affres, nous avançons à reculons, les yeux bandés, vers nulle part.

Derrière le gouffre, le tout premier artifice, celui qui a allumé le feu en nous, qui nous ronge encore jusqu'à très tard dans la nuit, de ses cendres parasites.

Comment ne pas fumer littéralement, ou se remplir de brouillard, celui d'où nous baignons depuis toujours.

J'ai bouffé toute l'écume de la mer, si bien que,  depuis le début les gens pensent que j'ai la rage.

Mourir ou naître quelle différence ? La perte est partout.

L'amour est dans l'absence qui sonne les heures, dans cette colère d'enfant qui crie encore aujourd'hui alors que tu te déguise pour aller travailler et que tu conduis cette voiture qui ne comblera jamais l'immense trou à l'intérieur de ton âme.

Quel est la nature de cette seconde matrice qui nous enveloppe, nous fait jouer et se joue de nous, pour mieux nous détourner du vide ? Je ne sais pas.

Le ressac incessant qui se fracasse sur les bancs de sable laisse un gout d'amertume le long des plages désertes.

Je suis seul face à cette évidence.

Faire naître c'est perdre les eaux. Naître c'est perdre la mer.

vendredi 9 mars 2018

Hijack de bus


Samedi 17 février 2018, "La ligne d'Amour" dans un bus marseillais, avec Aude Fondard, Natalie Hofmann, Tina Hype, Lucie Laurenti, Nekomata, Nora Neko, Mathias Richard, Tout Est Cassé

jeudi 8 mars 2018

your head is someone. ( Khalid EL Morabethi )





Khalid EL Morabethi


Your head is William Blake.
Your head is William Wordsworth.
Your head is William Shakespeare.
Your head is William Levy.
Your head is William Wallace.
Your head is William James.
Your head is william jennings bryan.
Your head is William Hanna.
Your head is William Smith.
Your head is William Adams.
Your head is William Zabka.
Your head is William Edwards Deming.
Your head is William Robin.
Your head is William Thomas.
Your head is William yu.
Your head is William Unger.
Your head is William Inglis.
Your head is William Osler.
Your head is William Pharrell.
Your head is William Queen.
Your head is william devane.
Your head is William Faulkner.
Your head is William Godwin.
Your head is William Knight.
Your head is William Morgan.
Your head is William xavier.
Your head is William Clark.
Your head is William Vogt.
Your head is William John Neeson.


your head is someone.
Hello . are you OK?
I know you.

mercredi 7 mars 2018

Oiseaux - Rémi Coste ( Texte / Dessin )



Le ciel est en cendre,
Du plomb dans les oiseaux.
Il y en avait trop,
Fiers - Alors le 
Feu!
Éclate.
Dans un ciel sans histoire.
Trop.
Trop calme. Pour la vérité.
Comme un leurre qui éclaire
De fausse promesses.
Faussement.
Le réconfort
Faussement. 

Toujours.

C'est pour cela qu'on leur tire dessus,
Les chasseurs. Dans le ciel. Du plomb dans le cœur.
Pour les faire taire. 
Tomber dans la terre, 
Lourde,
De tout leur poids.
Le cœur lourd, trop lourd. Les pieds dans la terre.

Il pleut des mots.
Il pleut des mots comme il pleure des morts.
Comme l'absence
Et le vide
Pèse une tonne
Sans toi.
Le vide est plein de toi.
Plein de souvenirs qui m'arrachent le cœur.
Je n'ai plus les mots. Ils tombent et coulent. Avec les oiseaux.
Au naufrage, les mots.
Au mot-frage même.
Au mot près !

J'ai cassé mes armes
Brisés en deux
Car je ne pouvais plus voir le ciel.
En paix. Sans toi.

En paix.
Le ciel
Des oiseaux.