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jeudi 10 décembre 2015

[MACHINE] Ecriture sous image

L'écriture sous image est une variante de l'ESM (L'écriture sous musique, cf Manifeste Mutantiste 1.0 http://mutantisme.free.fr/html/ESM.html).

L'écriture sous image est une écriture sous influence (photo)graphique, directement contaminée/inspirée par une ou plusieurs photographies (ou autre matériel graphique). 
L'ESI ne concerne pas l'analyse ou la description d'une image. 
L'ESI est une méthode d'écriture visionnaire visant à témoigner des réels possibles d'une image pour en créer une extension poétique sans s'occuper des intentions de son auteur ni du contexte de prise de vue.


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La création de cette machine fait suite à la première publication des Editions Bancal est parue il y a quelques semaines (recueil Illusion(s) disponible à cette adresse : http://www.revue-bancal.fr/illusions-novembre-2015/). 

Y figure un de mes textes (Luna, Parole de poussière) et 11 autres textes de 11 auteurs différents, tous inspirées par des photographies de Mark Drew :






jeudi 30 août 2012

Manifeste du Mur Bruitiste (HNW) (2008)


"L’individu n’a plus d’autre alternative que de refuser en masse la vie contemporaine promue et prônée. Le comportement juste se trouve dans le bruit et le repli, dans un refus de capitulation à la manipulation, à la socialisation, au divertissement.
Le Mur Bruitiste ne promet pas de redonner un sens et des valeurs à l’existence vécue. Le bruit opaque, morne et continu permet une réduction phénoménologique totale, un moyen contre l’interpénétration existentielle: désengagé dans l’apaisement bestial pur et inaltéré.
Le Mur Bruitiste est pro anomie, l’anomie volontaire. Il remet en question l’institution de toute relation, annihile tout ce qui survient dans un repos menaçant.
Le Mur Bruitiste est une récusation sociale. Il récuse toute notion de groupe, communauté, organisation et admet l’alternative de la claustration postmoderne hikikomori. Le refus est dans le repli car tout acte –qu’il soit considéré futuriste, dada, situ, anarchiste ou straight edge- est devenu inapte. L’actionnisme du délabrement ne peut faire face à la récupération factice, à la prostitution, de notre civilisation dérivative.
Observer l’extérieur abject ne doit être qu’un dernier rappel du non-sens humain avant l’épochè contestataire. Toute chose et tout être deviennent sans signification.
Le Mur Bruitiste est la perte de conscience du temps pour vivre en abîme et se laisser couler dans l’instant.
Le Mur Bruitiste est la perte de conscience physique.
Le Mur Bruitiste est la pratique ininterrompue du bruit mental.
Le Mur Bruitiste est la pureté militante dans la non-représentation.
Vigilants des derniers soubresauts, adoptons une nouvelle posture dans le repli – ni soumission, ni fuite, ni fléchissement – afin de pouvoir affirmer « je n’ai jamais été là » dans le désert créé par l’effacement de notre environnement. Perdre tout espoir est la liberté.
Dans l’isolement du mur bruitiste, le néant cellulaire, devenir son ombre - impassible meurtrier de soi - et ainsi devenir l’ombre de l’homme, inconnaissable, impersonnel.
Dans le Mur Bruitiste, aggraver son être, se tenir ignoré et ignorant de tout ; le repli exige l’élaboration d’une indétermination pure qui se forge dans l’oubli des éléments contraignants émotionnels et intellectuels.
Le Mur Bruitiste, obscurité d’un calvaire spirituel, est la non-opposition entre l’être et le néant, une berceuse sans fin.
Le Mur Bruitiste répand ses vertus occultes par les vrombissements et les bourdonnements de ses formules hermétiques, il désagrège et appelle à la désintégration irrévocable."

Je ne suis pas vraiment d'accord sur le fond, avec l'isolationnisme hikikomori, le côté pro-autisme, le nihilisme "délabré", mais bon, je trouve le texte très bon en lui-même, et toute personne tripant sur la musique a un moment ressenti (et donc comprendra) ce qui est dit ici. La jouissance souveraine du bruit/son pour mettre à distance une civilisation à chier, un monde à vomir.
Ce manifeste "Vomir" daterait d'octobre 2008, si j'ai bien compris l'auteur est Roro Perrot. Son site : www.decimationsociale.com
Cela m'est arrivé via Lucille Calmel, elle-même via Cdrik Croll, merci à eux.

samedi 7 mai 2011

drone writings (ESM-like)

the drone writings experiment, 2006 :



« je n'ai pas quitté la pièce, ou ses abords, depuis cinq jours. ils m'apportent à manger, je dors sur le sol, en chien de fusil, quelques minutes à chaque fois. j'ai demandé à Bastard de dépendre les toiles. elles ne me dérangeaient pas, mais j'étais parvenu au terme de leur contemplation. je ne les voyais dès lors plus que comme les moignons du monde, des membres dotés de terminaisons préhensiles que le peintre aurait tranchés afin de préserver le spectateur
l'être humain
de l'emprise dont il est d'habitude l'objet – derrière le tableau. mettre à nu ainsi, éviscérer les arcanes coercitives de l'extérieur
de sa tête – une autre pièce dont le crâne est les murs »


se défaire des éléments et des cadres. s’éloigner des murs de la pièce.la pièce, cellule de la ville, terminaison des nerfs, des couloirs, des artères. au centre, s’éloigner et se défaire des lignes et des démarcations, des arêtes et des tuyaux. au centre les murs s’estompent, la membrane protège, délimite l’espace de la dé-délimitation, le crépuscule de l’objet, des repères du décor. la perception immédiate affranchie de ces contraintes matérielles et autres contingences normatives ambiantes, c’est un champ libre, vierge de contenants, qui s’offre. y déverser dès lors son contenu mental, y épancher la pression témoignante de celui-ci, ses propensions poétiques, dans ces conditions de l’avant-formulation, là où aucun réceptacle ne s’offre à ses pensées. dans cet espace avant les murs, avant l’objet, avant le langage, où pourtant l’intériorité s’extériorise, s’efforcer de dire, de retranscrire, d’une autre manière, plus fidèlement, sa vision.

plus fidèlement, comme une enveloppe fine, un autre cytoplasme, épouserait les contours fluides et fuyants du nouvel exprimé. comme un nouveau langage qui happerait ce signifiant défait de son idiome dans les affres d’une hypothétique traduction. immergé dans des drones amniotiques, s’expérimenter, dans ces notes primales déliées de leur générateur et délitées dans l’air, flux sonore élémentaire. qu’il soit enveloppe infrabasse ou particules électro-noisy épileptiques, le son est le catalyseur idéal pour la dissolution des pourtours, le lubrifiant parfait pour l’émergence d’un nouveau vecteur créatif, cet autre langage brigué.

this is drone writings.

dimanche 21 février 2010

xentrifugues - écritures sous musique


j'utilise la musique comme psychostimulant et hallucinogène