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mardi 14 avril 2020

mutantisme 1.3 - Appel à participations


Le livre collectif mutantisme 1.3 est en cours de préparation.
Il n'est pas encore défini si ce sera un ouvrage physique, ou numérique, ou les deux. Il existera.

Il est possible d'envoyer ses propositions de contributions à l'adresse suivante : contact@camerasanimales.com
Date limite d'envoi : 15 juin 2020 inclus.

Les formes recherchées sont :
- des machines, principalement [c'est-à-dire des textes et/ou schémas définissant : 1/ des protocoles de création - applicables ; 2/ des protocoles d'action-comportement - applicables ; 3/ des protocoles de création et d'action-comportement - applicables ; 4/ des machines imaginaires (actuellement impossibles à réaliser, voire totalement fantaisistes)] [la machine-somme regroupant l'ensemble des machines exprimées via le mutantisme se trouve ici]
- des modules [c'est-à-dire des notions théoriques, des points conceptuels] [la zone regroupant l'ensemble des modules mutantistes se trouve ici]
Vous pouvez également envoyer/proposer d'autres formes (mutastases) qui vous paraîtraient pertinentes dans ce cadre.
[ne pas oublier d'inclure le titre pour chaque machine / module / autre]

Remarques pour le 1.3
- Pour des raisons de rééquilibrage du mutantisme vers l'animal, le physique, l'IRL, seront privilégiées les machines de comportement et d'action, ainsi que les machines d'écriture non informatiques, par rapport aux machines "geeks" faisant appel à des ordinateurs, à des logiciels, à internet, machines informatiquement génératives, etc. (Ce qui ne veut pas dire que ces dernières ne pourront pas être présentes : une bonne idée ne sera jamais refusée).
- Par ailleurs, l'ouvrage se veut speed, compact, sans fioritures. Les machines brièvement exprimées seront privilégiées (de quelques lignes à une ou deux pages maximum par machine, sauf nécessité). Il vaut mieux cinq machines d'une page qu'une machine de cinq pages. Sauf exception (il y aura toujours une place pour les exceptions, si besoin).
- Le support final n'étant pas certain, pour les images privilégier le noir et blanc, ou sinon les images couleur pouvant supporter une transposition ultérieure vers le noir et blanc.

Ouvrages précédents pouvant servir de référence/repère pour cet appel

lundi 13 avril 2020

Liste modules [ZONE MUTANTISTE] [en cours - màj 26/07/2023]

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MODULES MUTANTISTES

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Liste des modules mutantistes, par ordre alphabétique.

Pour chaque machine, les informations mentionnées sont : 
- Titre
- Nom auteur-e
- Localisation description :
"1.1" pour localisation dans livre Manifeste mutantiste 1.1
"1.2" pour localisation dans livre mutantisme : PATCH 1.2
"1.3" pour localisation dans livre mutantisme 1.3 (à paraître)
[A noter que le 1.0 n'est pas mentionné ici car ses éléments sont repris (parfois améliorés) dans le 1.1.]

De cette manière et dans cet ordre :
Titre
Nom auteur-e / Localisation description

Liens : les liens internet sont mis pour une possibilité d'information rapide et gratuite, pour une facilité de partage, mais les versions arrêtées, corrigées, complètes et définitives (qui font donc référence) se trouvent dans les livres.
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Un module est un point conceptuel, une notion.

L'ensemble mouvant des modules constitue la zone mutantiste.

Chaque module est relié d'une façon complexe et variable, spécifique (à chaque fois différente) aux autres modules.

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Mathias Richard / 1.2
+ [plugin] Cellules mutantistes (Créez vos)
Mathias Richard / 1.3

BUG DATA
Olivier Warzavska / 1.3

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.1

CORPS-PAGE / CORPS-ÉCRITURE-DANSE
Yoann Sarrat / 1.3

Mathias Richard / 1.2

DU SEUIL DE MULTIPLICITÉ BARYCENTRIQUE
Nikola Akileus / 1.2

Mathias Richard / 1.2

Aurélien Marion / 1.2

Mathias Richard / 1.1

Nikola Akileus / 1.2

Nikola Akileus / 1.2

Mathias Richard / 1.1

IRL&URL
Olivier Warzavska / 1.2

Mathias Richard / 1.1

Mathias Richard / 1.1

Mathias Richard / 1.1

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.1

Mathias Richard / 1.2

MATIÈRE MOLLE
Marc Hernandez / 1.2

Mathias Richard / 1.1

MORT-VIVANT
Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.1

Mathias Richard / 1.2
+ [plugin] Lettre : C’est quoi le mutantisme ?
Mathias Richard / 1.3

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.1

SCRYPT.#RT
Nikola Akileus / 1.2

Mathias Richard / 1.2

Mathias Richard / 1.2

dimanche 25 mai 2014

De la Science-Poésie (SP) sur Libr-critique

Le module mutantiste 1.2 "Poéscience dans la Préhistoire électronique" (de Mathias Richard) paraît sur le site Libr-critique.

Lien de l'article :

Ce texte fait partie du livre collectif mutantisme : PATCH 1.2, à paraître en 2014 chez Caméras Animales.

samedi 15 février 2014

[1.2 – alpha-test] Floutage (part.2/2)


Vision atomique / Désintégration des contours / Musiques drone
Nous avons été trop habitués à « voir » des surfaces et des contours. Inconsciemment, nous discrétisons le flux continu du réel (live stream de stimuli) que nous percevons en objets et délimitations. Nous apposons ce modèle séculaire, à la fois initiateur et rejeton du langage (chose <=> mot), sur notre environnement a priori vierge, dans son essence atomique, d’une telle multitude d’eccéités. Ce phénomène restreint notre perception du réel ou, du moins, il y limite l’expression de possibles, d’angles de vue atypiques, de sensations jamais ressenties.
Le mutantisme propose de désenclaver notre façon d’appréhender notre environnement. Pour abolir les lignes et les contours qui circonscrivent les choses, il est possible de les penser tout d’abord comme des interfaces où entrent en contact le milieu/matériau 1 de l’objet avec le milieu/matériau 2 qui l’entoure (ex. : l’air). Puis d’opérer un zoom conceptuel, de considérer cette interface au travers des lentilles grossissantes qui permettraient de la voir au niveau microscopique, sub-moléculaire, et de la voir alors comme une zone où les atomes du milieu/matériau 1 côtoient ceux du milieu/matériau 2, dans un niveau d’imbrication tel qu’il n’est plus possible de définir une quelconque délimitation, sinon de distinguer seulement un gradient de densité atomique. Une fois cette désintégration des contours acquise, dé-zoomer jusqu’au niveau de perception originel et reconsidérer alors l’environnement et le voir désormais comme un flux continu d’atomes.

La gymnastique mentale proposée ici (qui n’est pas moins qu’un prototype de machine) demeure assez difficile à mettre en œuvre en l’absence d’une technologie adaptée (cela pourrait être une version alternative de la fameuse camérachine). Elle est toutefois envisageable dans le cadre d’un exercice de méditation (en utilisant ou non des psychotropes), avec l’écoute préconisée d’une musique drone, type de musique dans laquelle les sonorités classiques rendues par les instruments sont étirées, mélangées avec d’autres au point qu’il n’est plus possible de distinguer l’origine et la fin d’un son particulier ni d’affirmer avec certitude de quel instrument provient la nappe sonore en cours d’écoute. Cette musique drone est bel et bien un équivalent, dans la sphère musicale, du processus de désintégration des contours proposé précédemment. D’un point de vue purement musical d’ailleurs, la musique drone permet d’accéder à des sensations équivalentes (plaisir ressenti à l’écoute d’une mélodie par exemple) à celles que procure la musique pratiquée avec des instruments utilisés de façon plus conventionnelle : en ce sens, cette musique autorise la pratique de l’art musical (pratique + génération de sensations/plaisir d’écoute) sans la possession des capacités techniques nécessaires à la pratique conventionnelle des instruments et outils sonores utilisés. Cela n’en fait pas une sous-musique, ou bien une musique pour piètres interprètes, mais a contrario il s’agit d’une branche de la musique délibérément recentrée sur la matière première, le son, et libérée de tout carcan technologique et de toute notion de virtuosité. Il est également de bon aloi d’ajouter ici qu’en se « recentrant » sur le son brut, la musique drone permet ainsi l’atteinte d’états de conscience singuliers[1], de transes, auxquels il n’est pas donné (ou très difficile) d’accéder par le biais des musiques traditionnelles[2].


Dé-modélisation du réel / Injection mutantiste interstitielle
Le mutantisme fait le constat suivant : il n’existe plus de champ physique d’émergence de singularités et de potentialités dans le monde qui nous entoure. Dès les phases primaires de notre appréhension du réel, dès que notre cerveau interprète le déluge de stimuli qui le bombarde en continu, nous enserrons inconsciemment la réalité dans un modèle qui la bride et l’isole. Cette façon de voir le monde est la somme des apprentissages que nous avons pour la plupart réalisés dans notre jeunesse, notre propre conception et compréhension de ce qu’on appelle communément les « lois de la physique ». Dans une acceptation commune, soin est laissé aux scientifiques et physiciens d’appréhender de façon strictement rationnelle ce corpus de lois et de le faire évoluer, tandis que chez le profane (nous, vous, une grande majorité de physiciens y compris), ces lois font figure de vérité indisputable, d’écheveau primordial de notre réalité. A tel point qu’une inversion conceptuelle a peu à peu opéré, d’une façon insidieuse mais néanmoins implacable : « la nature et les artefacts humains qui la jalonnent obéissent à ces lois de la physique ». Le mot clé, dans la précédente phrase, est le verbe « obéir ». Notre prétentieuse nature humaine a retourné le paradigme en imposant au monde de se conformer à des lois issues de notre propre compréhension de ses phénomènes. Une compréhension traduite en formules mathématiques regroupées sous l’égide de théories, une modélisation du réel établie à partir d’observables et confortée par des expériences. Une modélisation cependant. Une modélisation seulement. En aucun cas un corpus de lois universelles. Ce n’est pas l’objet ici de tenter d’expliquer le retournement évoqué plus haut, toutefois il semblerait que l’homme ait encore cherché à se constituer une transcendance, à s’y vouer à corps et à cri et à se voiler la face quant au fait qu’il puisse exister d’autres manières d’appréhender le monde, d’autres physiques alternatives à même d’élaborer de nouveaux modèles de description des phénomènes, tout aussi compatibles (dans des continuums de validité qu’il conviendrait de définir) que les existants[3].

Le mutantisme ne renie pas les enseignements de la physique. Il en fait même un terreau privilégié de son imaginaire. En revanche, le mutantisme appelle à prendre conscience que ce que nous « expliquons » des phénomènes physiques qui nous entourent n’est pas la conformation de ces derniers avec des lois transcendantes et immuables, mais seulement la convergence de notre compréhension (traduite en termes de modèles physiques, perfectibles et non-holistes) de ces phénomènes avec leur manifestation à notre échelle modeste. Cette prise de conscience réalisée, une fois établi ce rapport plus sain avec le monde qui nous entoure, il est alors possible d’imaginer concevoir des modèles physiques alternatifs (qui iraient du modèle déterministe hyper-localisé au modèle stochastique à grande échelle). Le mutantisme est curieux et empirique. Il invite à l’injection de paradigmes mutantistes dans les zones du réel propices à l’émergence de possibles-jamais-vus. En incitant à la réinterprétation de nos perceptions à l’aune de physiques alternatives, le mutantisme espère favoriser l’émancipation de singularités sensorielles.





Bonus  : Ré-échantillonnage des contextes (Nyquist-Shannon rules !)
En chantre de la multiplicité (voir ce module dans le MM1.1), le mutantisme fait bien évidemment front contre les tentatives de polarisation de la pensée et de réduction manichéenne des faits et contextes, modus operandi[4] très largement répandus dans le champ médiatique et dans celui, connexe, des réseaux sociaux, puis, par infusion, dans l’opinion publique[5]. En effet, une intense polarisation de la pensée opère dès lors que doivent être explicités des contextes politiques, sociaux et culturels. Ainsi, la plupart du temps, la complexité première de ces contextes se retrouve gommée, voire réduite à néant, certains enjeux potentiels sont d’emblée désamorcés et l’essentiel des panels de forces en présence se voit éludé. Du fait de ces simplifications et vulgarisations à l’aune de subjectivités inacceptables, la description du réel n’est plus conforme. En d’autres termes, le théorème d’échantillonnage de Nyquist-Shannon, qui stipule que la représentation discrète d’un signal par des échantillons exige une fréquence d’échantillonnage au moins supérieure au double de la fréquence maximale présente dans le signal échantillonné, n’est plus respecté.
A l’heure des bus 64 bits et de l’informatique dans le cloud, le binaire ne reste conçu qu'à travers les deux entités qui en constituent la base : 0 et 1. Oui, deux, uniquement. Dès lors, n’importe quelle situation se voit donc échantillonnée (comprendre : perçue puis analysée, d’un point de vue humain) sur la base de ces 2 foutus bits manichéens. Les bons, les méchants. Les satisfaits, les insatisfaits. Etc. Un tel transcodage du réel entraîne évidemment une perte conséquente de données, une dépréciation du contexte et un biaisage des positions qui pourront être prises a posteriori.
Le mutantisme prône une restitution du réel conforme avec les préconisations physiques de Nyquist-Shannon. Nos cerveaux n’ont pas à rougir des bande-passantes énormes qu’offrent désormais les réseaux numériques de communication. Le mutantisme revendique une utilisation à leurs justes capacités de nos ressources cérébrales, une prise en compte exhaustive des multiples variables (faits, acteurs, opinions, etc.) qui constituent un contexte devant être analysé.


[1] On citera, à titre d’exemple, 2 projets ayant affiché leur volonté délibérée de permettre à l’auditeur d’accéder à des états de conscience altérés : Time Machines (qui ne sont autres que Coil) avec leur album éponyme et Giles Corey avec Deconstructionist .
[2] On n’inclura pas dans ce lot dit de « musiques traditionnelles », les musiques tribales et autres pratiques musicales dérivées utilisant la rythmique pour une accession à la transe (électro-minimale, motorik, etc.).
[3] Par « existant », on entend notre croyance fermement entée comme quoi il n’existe qu’une seule physique à même de décrire les phénomènes naturels, une physique qui fait office d’indiscutable vérité, voire de transcendance malsaine. Pour peu que l’on s’intéresse aux récentes évolutions de la physique fondamentale, il est possible de constater que la compréhension humaine de certains phénomènes physiques (à des micro- ou macro-échelles) nécessite désormais de s’aventurer au-delà des marges des modèles classiques. Aussi, de nouvelles théories et de nouveaux modèles s’échafaudent dans ces nouvelles directions. Des modèles souvent en concurrence pour décrire le même phénomène. Des modèles qui, à rebours, peuvent être en mesure de décrire correctement notre réalité courante, et donc de compléter, voire de se substituer, aux modèles de physique classique.
[4] Cf. le prêt-à-penser médiatique déjà dénoncé en exergue de ce module.
[5] Encore que ce concept doit être manipulé avec précaution, car, paradoxalement, son thermomètre, bien souvent déréglé, n’est autre que les médias.

dimanche 9 février 2014

[1.2 – alpha-test] Floutage (part.1/2)



Rappels / Contexte
In Manifeste Mutantiste 1.1, chapitre « Issu de l’hostilité du monde... » :

Tous les êtres sont élastiques jusqu’à un certain point. Ils peuvent supporter les effets de la traction, de la compression et du cisaillement. Au-delà de la limite d’élasticité, l’être ne reprend plus sa forme initiale même lorsque la contrainte à laquelle il est soumis cesse d’agir. Lorsque la contrainte est supérieure à la résistance maximale de l’être, il se rompt. [...] Les pressions d’un environnement lui-même mutant font changer les êtres de formes, chercher d’autres moyens d’être au monde, des chemins, des armes, des dispositifs, plus forts que ce qui existe, les contraint et les soumet. [...] Plus la compression normalisante sur les vies sera forte, plus l’on verra surgir des singularités se taper la tête contre les murs (les murs de la “raison”) et se tordre jusqu’au mutantisme.

Sous la pression technocratico-sociale, le corps finit par se rompre... ou se flouter.


Il se dissout et se réagrège autrement, plus loin, derrière, en décalage. Reconfiguration du cerveau, augmentation de l'existence, mitose[1]. Vies multiples derrière/dans un seul corps. Schizophrénie sociale. Utilisation de l'interface corporelle comme outil d'infiltration (alibi social). Déconstruction des trajectoires sociétales, du prêt-à-penser médiatique (médias traditionnels + réseaux sociaux), mise en exergue de leur frénésie absurde.


Coer-scission
Phobie des délimitations (frontières, apartheids, dictionnaires) : « j'ai peur des mots dans le dictionnaire ». Refus de la dénomination coercitive et constat de l’insuffisance du langage courant. Il y a nécessité à opérer la translation du signifiant hors des frontières du signifié. Pour ce faire, pour ce fuir, utilisation de la poésie : en son sein (champ de possibles et de vecteur-trojan potentiel) dissolution du langage et reconstitution d'un langage plus universel, moins (dé)limitant. Moléculariser/vaporiser/atomiser le langage (et les signifiants), donner un sens à l'expression (vide de sens depuis belle lurette) : flou artistique. Puis entretenir et alimenter ce flou.



Autolyse
Refus d'un nom (hérité et non choisi), préférence pour l'avatar, le nickname, l'alias. Déréférencement social (rêve ultime = plus d'identité sociale, plus de fichage, apatridie, humanité 1.0) : modifier constamment l'écriture de son appellation pour tenir Google en échec.


Esthétique du bordel, du foutoir VS diktat du 2.0 : le web tend à une uniformisation des contenus, via réseaux sociaux avec interfaces peu ou prou personnalisables et CMS[2] (la personnalisation décidée d’avance), Invidation prône la rupture et invente le blog bordélique (historiquement node0 : http://invidation.net/cqlusterlab/n0de/) où les posts s'empilent, différemment au gré des rechargements de pages. Anonymation des posts, contributions diverses pour une œuvre unique – l'esthétique du bordel alimentée par une grappe de cerveaux (voir ce module).



Poésie des interfaces
Poésie des interfaces, célébration de leur luxuriance (transferts, foisonnement des matières, « santre », muqueuses humides). Dynamique de floutage : extension des zones d'interface, épaississement du trait, augmentation de la porosité des contours si tant est qu’il doit encore y en avoir, perméabilité de la poésie à d’autres domaines extra-littéraires : voir notamment le module Poésciencedans la Préhistoire électronique.


[1] Voir le module Grappes de cerveaux
[2] Content Management System = Système de gestion de contenu

jeudi 30 janvier 2014

[1.2 – alpha-test] Difficulté de toute politique humaine


Difficulté de toute politique humaine
en l'état actuel de l'humanité
Pouvoir, animalité, micropolitique, empathie
(pour une prise de conscience humanimale accentuée)

Il est rare de croiser un mouvement, un parti ou un modèle pleinement satisfaisant. En politique il faut inventer et non plus reprendre. Il faut que de nouvelles pensées surviennent, mais l'époque (du moins l'espace-temps français) n'est pas à ça et se prête au conservatisme et au repli. Ce que l'on peut faire : créer les conditions d'apparition de nouvelles pensées - chercher à créer et penser hors de ce qui est déjà.


Micropolitique (micropolitique relationnelle) ou l'un des points aveugles du politique

Une partie des échecs politiques, des échecs d'application de systèmes politiques, vient du fait que ses protagonistes veulent changer la société, les autres, le groupe, l'ensemble, mais pas eux-mêmes. (Perpétuant inconsciemment, à l'échelle micropolitique, relationnelle, interpersonnelle, les mêmes schémas primitifs de pouvoir, quelles que soient les idéologies défendues à l'échelle politique et intellectuelle). Et finalement au sein de tant de groupuscules dits révolutionnaires, anarchistes, communistes, d'avant-garde, ou simplement mouvements politiques porteurs de projets et d'idéaux, sont souvent perpétuées des logiques psychologiques non dites (non empathie, soumission/domination, hiérarchies, interdictions, etc.) très ordinaires.

Il faut atteindre un point de crise personnelle pour se connecter au dehors, pour ouvrir les yeux, pour sortir de sa gangue.
La capacité individuelle à résister aux forces et à créer peut ensuite créer une forme collective.
La révolution personnelle est préalable à toute révolution collective.
Toute révolution doit commencer à l'intérieur de chaque individu par une transformation de la façon de juger et d'agir. C'est pourquoi il est difficile de se dire révolutionnaire sans être révolutionnaire, c'est-à-dire sans changer de vie, c'est-à-dire sans l'être dans la sphère privée.
La révolution authentique se révèle non pas dans des paroles abstraites, quand bien même elles sont argumentées, mais dans les actes et paroles personnels au quotidien : la micropolitique.

Appelons ainsi micropolitique relationnelle la façon dont on interagit avec les autres, dans des contextes quotidiens, personnels, intimes : la sphère du privé (qui n'est qu'artificiellement séparée de la sphère du politique).
Pour dire les choses autrement : ça ne sert à rien d'avoir des grandes idées et paroles si on se comporte comme de la merde en privé - avec les personnes concrètes que l'on côtoie.



Psy-analyse, éthologie humaine et politique 

Les êtres humains peuvent difficilement faire de la politique, puisque chaque personne ne se comprend et ne gouverne déjà pas elle-même.
L'Homme est primitif. Mais il nie qu'il est primitif. Ce qui fausse tout ce qui a trait à une "vérité" dans les relations humaines, sociales -et inter-espèces-, ainsi que dans les rapports à soi-même, et à sa propre vérité. L'Homme croit qu'il fait les choses pour une idée alors que c'est pour une envie. Il croit qu'il fait ses propres choix alors qu'il n'a pas analysé ses déterminismes.
A partir du moment où l'on ne se connaît pas soi-même, cela fausse la possibilité d'être dans la vérité avec quelqu'un d'autre. (Parfois deux faussetés assemblées ensemble se donnent l'illusion d'être dans la vérité, mais le retour à la réalité, plus ou moins reporté, est toujours cinglant.)
Comment des êtres qui ne se comprennent pas eux-mêmes pourraient savoir ce qui est bon pour leur société ?
Si l'humain veut changer il faut d'abord qu'il comprenne ce qu'il est, et où il est.
D'où l'importance de considérer : le Temps, l'Espace, le fonctionnement (mécanisme) humain.



Humanimalité *

Étonnamment, encore beaucoup d'humains sont dans le déni de leur propre animalité, en particulier du fait qu'ils sont des grands singes (ce qui est le point de départ de tout positionnement sans faux-semblant : concernant les humains, j'apprends plus d'un éthologue que d'un psychologue).
Mutantiste : se voit et s'accepte comme un animal, un spécimen de l'humanité qui est une variété de grands singes ayant pris le contrôle de la Terre.
Notre particularité : très instinctifs ET très intellectuels. Corps et pensée. Sensation et mot. (Sans contradiction : de l'amphibien à l'androïde, l'élan de l'animalité est précisément l'élan de l'évolution, l'élan de se dépasser, survivre un peu plus loin. Le cerveau est animal, la pensée est une manifestation animale.)
Évitons de prétendre hypocritement (comme on l'entend souvent) ne pas avoir de volonté de pouvoir ou de domination (élan contenu à l'intérieur de chaque être humanimal, que cela soit activé ou en puissance), mais cette volonté, connaissons-là, ayons-en conscience, pour s'en distancier et en rire (la littérature, entre autres, peut aider à cela -Sade-) : la connaître assez pour l'utiliser comme moteur mais aussi savoir la mettre de côté afin de ne pas empêcher, afin de ne pas brouiller, afin de permettre l'échange avec l'autre.

* Ce mot-valise (qui devrait remplacer le mot actuel d'"humanité") est un emprunt à l'écrivain et penseur Michel Surya.



Différenciation (solitude universelle) et empathie

Étant donné la faiblesse constitutive, la bassesse intrinsèque de l'humain (que chacun peut expérimenter en soi et hors de soi), seule une bienveillance inconditionnelle, "idiote", semble être une solution dans les relations humaines (dans une première approche du moins : il ne s'agit pas, en cas de malveillance ou d'agression, de "tendre l'autre joue") qui sont de toutes façons placées sous le signe de l'incommunicabilité ("avec tout Homme, je suis seul", "nous naissons, vivons et mourons seuls", etc. : cette donnée (cet état différencié de chacun d'entre nous) explique la recherche d'états d'indifférenciation temporaires tels que les décrit Bataille dans L'Érotisme : sexe, rire, fête, drogues, religion/sacré, poésie... ajoutons-y la musique et la danse ; peut-être un aspect d'internet également).   
La capacité d'amour, de bonté, d'empathie, l'intelligence affective, est la forme d'intelligence la plus supérieure, sophistiquée, fine, avancée. Amour = intelligence.



Le nihilisme créateur

Le nihilisme faible détruit toutes les valeurs sans en créer de nouvelles.
L'humanité ne sait pas véritablement vivre ; elle n'est que balbutiante.

Une distinction entre nihilisme "fort" et nihilisme "faible" peut être résumée ainsi :
- Le nihilisme "faible" détruit/dénie toute valeur (sans en proposer).
- Le nihilisme "fort" (ou volontariste) crée/propose des valeurs (tout en sachant qu'elles sont des constructions). Ce qui débouche sur le mutantisme.

Il faut créer de nouvelles valeurs, de nouveaux codes. A son stade primitif, le mutantisme ne sait pas complètement définir ces nouvelles valeurs (codes), mais sait que ce travail doit être effectué, et cette conscience est déjà un premier pas (dont on aurait tort de négliger l'importance).



Conclusion

On observe chez les humains une contradiction entre politique et micropolitique.
Une politique sans application micropolitique, personnelle, est une fausseté vouée à s'effondrer.
L'Homme est un animal dominateur qui joue à la politique sans se comprendre lui-même, ce qui est extrêmement dangereux. La politique doit être pratiquée par des humanimaux auto-conscients.
L'amour est la réponse la plus simple au constat de la différenciation des êtres.
L'humain doit passer par une phase de nihilisme créateur.




mercredi 29 janvier 2014

[1.2 – alpha-test] Grappes de cerveaux

Constat liminaire
Le multiprocessing consiste à faire exécuter des calculs à plusieurs microprocesseurs informatiques afin d'améliorer les performances du traitement. Un problème est ainsi résolu plus rapidement par une configuration multi-processeurs que par une configuration mono-processeur ou, en d’autres termes, pour un même laps de temps donné, la configuration multi-proc accomplira plus de calculs que la configuration mono-proc. Mais le multiprocessing est d'autant plus intéressant dans le sens où il ne consiste pas en une simple addition des microprocesseurs qu'il met en jeu. La mise en commun des capacités de « calcul » génère une valeur ajoutée, un facteur supplémentaire qui fait que le gain global obtenu par le passage d’une configuration mono-proc à une configuration multi-proc est supérieur à la simple multiplication des performances par le nombre de processeurs.




Proposition
Le multiprocessing peut être appliqué à des cerveaux : cela est généralement appelé "travail d'équipe" ou "collaboration". L'on sait les avantages de ce type de travail pour résoudre plus efficacement, plus rapidement des problématiques techniques, lesquelles auraient même pu paraître insolutionnables (dans un laps de temps raisonnable) si elles avaient été confiées à un seul individu[1].
Le mutantisme ne recherche pas la performance productiviste d'obédience capitaliste (équation de type : temps = argent). En revanche, il lorgne sur la notion de performance pure, d'orgie créatrice (créer comme un porc). Le multiprocessing mutantiste est la mise en commun de cerveaux créateurs : création d’une grappe (cluster) de cerveaux.

Bienvenue dans le ClusterLab, laboratoire d’idées et de créations.




Clusterfuck de possibles
S’il n’est sans doute pas envisageable de quantifier le gain du multiprocessing cérébral, il est certain que l’augmentation du potentiel de création se traduit par une multiplication des possibilités (ce qui relègue de fait au second plan la notion de gain en productivité et en temps). La grappe de cerveaux permet d’atteindre des rivages que l’on ne pourrait atteindre seul. Naissance d’une solidarité créative mutantiste. Le clusterbrain met en parallèle des cerveaux créateurs, mais il provoque également l’injection dans la boucle des grains de folie inhérents aux artistes impliqués, avec le risque qu’ils se retrouvent amplifiés par la dynamique de la grappe (clusterfuck) et provoquent l’ex-/im-plosion du système entier (cf. l’histoire de nombreux groupes de musique).
Créations de super-cerveaux : attention à la sensation de manque, d’incomplétude, lors du split (programmé ou forcé) de la grappe. Perte de la capacité à embrasser certaines zones de créativité qui redeviennent inaccessibles voire inconcevables.




Mitose du cerveau
A défaut de grappes de cerveaux, mitose du cerveau en plusieurs pseudo-cerveaux. Existences multiples (en une) : 2 en 1, 3 en 1, etc. Facteur de multiplication de l'existence, hyperactivité sous un crâne. Construire des mondes, des univers de fuite (construire au lieu de subir), « j’ai 1000 mondes dans la tête », space operas dans un même cerveau.


 


[1] A noter que pour l’employeur capitaliste, le recours au travail d'équipe pour solutionner un problème technique est à double tranchant car il nécessite une mobilisation significative de ressources  (proportionnelle à la taille de l'équipe constituée) et ne garantit pas le gain supérieur à la somme (ressource bonus/fantôme). De fait, le capitaliste préfèrera l’exploitation forcenée d’une unique ressource sur des plages horaires indues.

vendredi 24 janvier 2014

[1.2 – alpha-test] Agrégat synergétique


Agrégat synergétique


créer-chercher des trous entre les mondes :: et ils mènent ici. Un pont 

Qui sont les "mutantistes" ? Souvent des gens très créatifs. D'autres qui ont des gros problèmes avec l'époque. Parfois les deux. Ou encore autre chose, fuyant toute définition.
Dans tous les cas : des personnes "en recherche", qui ne se se reconnaissent pas dans les tendances générales, ni dans les alternatives existantes. 

Ils n'habitent pas dans les mêmes villes, voire pas dans les mêmes pays. Pas de logique géographique, possibilité de rencontres accélérée par Internet. Nous nous reconnaissons sous d’autres visages. Internet accentue et accélère la confrontation à l’étendue de la pensée possible. Cette confrontation nous fait parfois découvrir notre propre potentiel de mutation, et imiter les capacités des mutants que nous voyons.

***

Certains ont fait le constat de leur impossibilité à faire partie d'un "milieu".
Certains ont traversé mille milieux sans jamais y trouver leur place, sans jamais y être tout à fait à l'aise.
Certains sont fractionnés, ont des personnalités fractionnées, et ne comprennent que les êtres entre plusieurs mondes.
Mutantiste : souvent entre plusieurs mondes  (que ce soit : cultures, classes sociales, nationalités, personnalités...).
Certains se sentent plus proches de ceux à cheval sur plusieurs cultures, ou classes sociales, ou catégories mentales, ou pays différents, plutôt que de ceux confortables dans leur identité et leurs certitudes.

Pourtant, l'être humain a besoin de se sentir connecté à d'autres, à la vie à la mort.
De savoir que quelque part : Aide tu recevras et Aide tu donneras.
De sentir une connexion action-parole.

Cela ne me plaît pas de le dire, mais :
Ce n'est pas un temps pour les groupes, mais un temps pour les individus.
(Il suffit de voir la grimace des gens dès qu'on parle de collectif, groupe, mouvement...).
Les gens sont des petites usines d'eux-mêmes, occupés à produire du eux-mêmes. Et encore et encore et encore.
Et ils n'ont pas tout à fait tort de se méfier car les groupes -même les mieux intentionnés- se transforment vite (si l'on n'y prend garde) en lieux de hiérarchie et de mots d'ordres pas toujours discutables, et, finalement, d'exclusion (souvent de façon non dite, inconsciente).

Ce qui peut relier, le sentiment d'appartenance commune (si magnifiquement décrit par Antelme dans L'espèce humaine) a tendance à s'estomper. Foules anomiques, divisées, atomisées. Quand tout circule sans se rencontrer, le peuple manque.
Tout un appareillage technologique favorise cette présence/absence, le fait d'être quelque part sans vraiment être là, présent. Cette possibilité est aussi une chance (ubiquité, multiplicité et accroissement des contacts possibles), mais comme d'habitude le problème est l'usage qu'on en fait (fermeture, fuite). 

Le mutantisme, bon gré mal gré, aimerait contourner cette "malédiction" de l'époque (cette incapacité à s'aventurer dans une aventure commune), avec, entre autres, son accent sur les singularités, relié à la question de la communauté et de l'intelligence collective.
Dans les expressions "rassemblement de singularités" ou "réseau asocial", la contradiction n'est qu'apparente, car le mutantisme essaie de trouver les vertus du groupe (émulation, soutien, critique, empathie, solidarité, excitation, sentiment du là-nous-maintenant) sans s'encombrer de ce qui peut rendre les groupes insupportables ou aliénants ("petites histoires", soumission à des figures gourouesques, mots d'ordre, relations pyramidales, ésotériques, etc.).

C'est pour essayer de contourner cela que, plutôt qu'un groupe ou un mouvement, le mutantisme est un agrégat (pour reprendre le mot de Nikola Akileus). 
Le mutantisme ce sont des démarches personnelles agglutinées, agglomérées, s'interrogeant sur la possibilité d'un "nous" (sans doute inatteignable et illusoire, mais souhaité, rêvé). Arriver à rassembler les gens sans les enfermer.


Trouver une forme de regroupement, qui accueille chacun facilement en tant que singularité, sans que chacun renonce à ce qui lui est propre, à sa souveraineté, pour un mot d'ordre, une esthétique, un gourou, un chef, un papa, une maman, une figure verticale, ou une sorte de logique de milieu (de réseau, de tribu, de mafia), de conformisme aplanissant, simplement un regroupement "horizontal" permettant de partager ses vues, son travail, d'avancer avec plus de dynamisme et d'émulation, sans être coincé dans sa solitude (anomie, dépression, etc.), ni être pris dans une logique étouffante. 
Faire quelque chose pour l'autre (pour une attente, une réception, un échange) démultiplie l'urgence, la puissance et l'élan créatifs. Se nourrir de l'échange avec les autres, et rendre décuplé ce qu'on reçoit, dans une logique de vie, de dynamisme, de transformation et d'amplification.

L'abandon de l'amitié pour une carrière basée sur l'individualisme a causé une grande perte d'énergie dans le monde littéraire.
Compare, un instant, l'énergie que l'on déploie pour un amour ou un ami proche, à celle que l'on déploie quand on est uniquement tourné vers soi-même.
(Kathy Acker) *

* The loss of friendship, the giving over of friendship to business based on individualism, has caused loss of energy in the literary world.
Think, for a moment, with how much more energy one does something for a lover or for a close friend than when one acts only in the service of oneself.
(Kathy Acker)

***

Un des intérêts "objectifs" de la collaboration entre individus est ce qu'on appelle la synergie : 1+1=3.
Parfois des molécules sont peu efficaces séparément, mais la combinaison de plusieurs augmente le potentiel de chacune. Il s'agit du phénomène d'amplification synergique [}amplifergic{].
Quand le résultat d'une action ou d'un élément est supérieur à la somme des résultats des parties, on appelle cela synergie positive.

La synergie est le phénomène par lequel plusieurs acteurs, facteurs ou influences agissant ensemble créent un effet plus grand que la somme des effets attendus s'ils avaient opéré indépendamment, ou créent un effet que chacun d'entre eux n'aurait pas pu obtenir en agissant isolément.


Il y a un intérêt à associer certaines démarches.
Il y a un intérêt à essayer de dépasser l'égoïsme moyen et aveuglant qui empêche toute chose importante de se faire.
L'idée de tout groupe, de toute solidarité est mal vue aujourd'hui. (Il en va de même pour la notion d'altruisme. Ne parlons pas du destin des mots "gentillesse", "fidélité", devenus synonymes de faiblesse).
Chaque mutantiste comprend l'intérêt, y compris son propre intérêt égoïste (personnel), à s'associer, avec d'autres respectant sa singularité, pour améliorer son travail, sa démarche, sa puissance de modification, et son impact dans la société : dessiner le contour d'alliances objectives entre singularités.
Se relier à ceux qui ne se reconnaissent dans rien et qui se foutent d'"entrer en résistance" mais veulent créer de nouvelles choses (la meilleure défense c'est l'attaque).
L’heure n’est pas aux guerres fratricides, aux querelles de chapelle. Si il n'y a pas d'union entre les différents acteurs de la psychodiversité, si il n'y a pas entre eux des formes d’alliance, d’entraide, d'organisation, de projet (en particulier hors commerce et hors institutions), ceux-ci seront balayés (c’est déjà presque fait), tels les Amérindiens s'entretuant au lieu de s'unir face à l'invasion européenne qui s'apprête à les détruire tous.

Là où vous habitez, créez vos cellules mutantistes.