mercredi 31 mars 2010

ARATEA

Aratea

per Bernat Manciet



le nuage une fraction
autour d’elle la force qui est en elle
d’avancer par écrouissage
se sein sous forme gazeuse


*
**


Pour se distraire les murs
ralentissent le temps de long en
large est cette pâte qui dilate
en se densifiant
d’éjaculer une telle hauteur
pourrait jaillir d’un léger centre comme une périphérie.


*
**


s’avançant d’un pas, comme s’il allait frapper ou
gondoler,
les autres marches se sont ajustées à
peine en déclivité les unes par rapport aux autres

amatemp5

Titre mécanique

mus mais pas muets

Ecrire détruit la pensée
au fur et à mesure qu'elle avance

je comprends plus rien à ce que je dis de toute façon

Un matin, ses paupières restèrent collées l'une contre l'autre.
Il ne pouvait plus ouvrir les yeux.

nous allons percevoir les idées directement là où elles sont stockées dans la nature

Déflagration continue. La Terre vibre continuellement d'un grondement sourd, même en l'absence de séisme. Ce bourdonnement, inaudible à l'oreille humaine, trouve son origine dans les vagues de grande amplitude qui frappent les côtes

On ne se connaît pas très bien, mais depuis longtemps.

Je t'aime tellement que je t'ai téléchargé dans mon cerveau pour discuter avec toi quand tu n'es pas là.

parfois l'océan vient dans ses pensées
sous l'action du vent et des courants marins, elle est sculptée en permanence.
elle n'a aucune émotion pour aucun sujet

Une fois qu'une personne est morte, elle ne prend plus les choses personnellement.

le rêveur dont les proies sont les émotions

elle se fait piquer par un moustique, elle le mange

mon son est pourri mais profond
La première personne que j'ai tuée, c'est moi.
un travail alimentaire ne sert pas à s'alimenter mais à servir d'aliment
cette peinture transforme un mur en écran, un visage en film, un torse en jeu vidéo, une bouche en musique
de nombreuses voies sensibles sur tout le corps, dont le rôle est encore imparfaitement connu
un humour auquel nos organismes ne sont pas adaptés

fleurs de programmation.
réussir à faire naître une souris dans une cellule de clin d'oeil
système qui active simultanément les klaxons des véhicules en stationnement de tout le pays
Greffer des neurones foetaux qui se multiplient au niveau des zones mentales
accès à plus de 100 000 modèles cérébraux

dans mon rêve j'ai fait l'expérience de la mort : alors je me suis réveillé

délit : vol de visages
Nos visages sont partout, projetés sur des écrans de télé croisés dans la rue, étalés en une des journaux sur les présentoirs des kiosques.

la liberté ne fait pas partie de l'essence de l'homme
Tous les jours, nous sommes bombardés de pseudo-réalités manufacturées, créées par des personnes sophistiquées usant de moyens sophistiqués.
on reproduit ce qu'on voit
modelage que l'on retrouve dans les séries télévisées, notamment américaines. Les héros y véhiculent toujours des modèles de savoir-vivre et de savoir-être. Ils ont des pensées modales, celles de l'opinion moyenne. Ils amènent par modelage inconscient les «déviants» vers cette opinion.

Cette machine peut sortir la personnalité des gens et la mettre dans quelqu'un d'autre?
Nous travaillons sur des humains télécommandés.

En raison du surpoids des gens, on utilise 3,8 milliards de litres d'essence en plus.

Une équipe malaisienne a mis au point des dispositifs capables de tordre les ondes, dans le sens contraire de celui prédit par la théorie.

le premier virus de virus jamais mis au jour (les virus peuvent être virussés aussi)

Engorgement d'information. Ça n'a pas de fin. corps = lumière concentrée
Quand certaines voies de transmission essentielles sont indisponibles, le cerveau en utilise d'autres pour contourner la difficulté

volcans sous-marins d'où jaillissent des animaux insoupçonnés

Alors, qui s'intéresse en France à cette déconcertante troupe ? (vos interlocuteurs vous voient en relief)

mardi 30 mars 2010

dimanche 28 mars 2010

vendredi 26 mars 2010

Du courrier au courriel

[Extrait d'un courriel envoyé en janvier dernier à Lucien Suel]

Avec beaucoup de délai, je vous réponds aujourd'hui. Je me souviens que recevoir votre courrier m'avait plongé dans la rêverie. En effet, cela m'a fait réaliser qu'en l'espace de quelques courtes années, j'ai complètement perdu l'habitude de la correspondance par voie postale, alors que cela avait été central dans ma façon d'échanger pendant la plupart de ma vie avant 2001 ou 2002. Je me souviens du rituel d'aller à la boîte à lettres, d'espérer un courrier, de la joie ou de la déception selon les jours, et le soin, un peu perdu aujourd'hui (je ne dis pas que c'est bien ou mal), apporté aux lettres et autres choses mises dans les enveloppes. Tout a changé très vite, et aujourd'hui nous recevons 50 mails par jour, et pouvons envoyer, recevoir de façon immédiate, avec nos amis ou de parfaits inconnus, ce qui est plus immédiatement "jouissif", mais peut-être mettons nous souvent un peu moins de nous-même dans ces innombrables missives immédiates que nous oublions au fur et à mesure que nous les envoyons avec facilité. Internet a diminué une part de solitude, d'angoisse, de macération. Internet a un peu pris la place du disque ou de la K7 que l'on se passait dans la solitude d'une chambre. C'est pour cela que l'importance sociale, fédératrice, de la musique a soudainement chuté dans les années 2000. Une crise d'angoisse, un sentiment de solitude, pas d'amis qui répondent au téléphone : aujourd'hui nous y répondrons, cherchant à échapper à l'angoisse, plus souvent en allumant un ordinateur, qu'en mettant un disque sur une platine. Internet nous a apporté beaucoup, mais nous a fait perdre une certaine qualité d'angoisse, une certaine expérience de la solitude essentielle. Et a bizarrement remplacé l'importance des musiques populaires et undergrounds comme fédératrices de générations successives (enfin, c'est mon sentiment...).

mardi 23 mars 2010

lundi 22 mars 2010

amatemp4 [dézippé...]

INIT
nous sommes ce qui continue.
l'équivalent d'une ville de 160 000 habitants apparaît chaque jour sur Terre
forêt de tours irrespirable, saturée par les constructions, sans cesse en chantier
planète géante au poids de polystyrène
banlieues si lointaines qu'elles ont oublié les villes dont elles sont périphériques

La France est un lieu clos, un bain délétère de représentations.
Les cerveaux y sont soumis à une forte pollution de l'air intérieur
Espace restreint, environnement pauvre, déséquilibres nutritionnels ou physiologiques.

Un influx électrique emprunte pour la première fois ces circuits :
«nuage» composé d'une modélisation de milliers de voix possibles :
un parler qui emporte notre pensée au-delà de ce qu’elle est capable de saisir
Au passage de l'onde sonore, les composés changent de structures moléculaires.
Comme si le son collait aux parois

Liste d'oiseaux exterminés par des hommes.
Liste de chalutiers coulés par des méduses (l'océan se défend).
Les baisers aux amphibiens provoquent des infections à salmonelle (et non l'apparition d'un prince).
Des chercheurs ont réussi à transformer des ovaires de souris adultes en testicules de calamars.

l'humain ne recherche pas la liberté, mais une figure à adorer, à admirer, à laquelle se soumettre avec ivresse, sans retenue

TOUT est possible : la base technologique a été créée pour.
Pour résoudre un problème il faut rassembler toutes les pièces d’un puzzle et ces pièces seront bientôt toutes disponibles sur Internet.
L’information sur Internet double toutes les onze heures ; dans cinq ans, toute surface servira d’écran.
Les rongeurs sont déjà capables de se faire servir à boire par les robots, par la seule force de la pensée

la littérature : faire changer les gens ou l'avenir par les pensées écrites.

= soutien-gorge qui se convertit en masques de protection en cas d'urgence, l'un pour la propriétaire, l'autre pour son voisin

Institut national de recherche en automatique : installation de senseurs de pensées déviantes

y'a des moustiques qu'essaient de piquer la voiture

peuples informationnellement modifiés, irradiés
crânes pétrifiés par les informations
Un algorithme analyse les changements du langage qui traduiraient l'apparition d'émotions particulières.
l'Information : l'art de traiter des données (textes, images, listes, cartes...) par des méthodes mécanisées, c'est-à-dire «calculables».
le monde des images n'a que 35 000 ans

99% des espèces apparues sur Terre se sont éteintes
D'étranges observatoires ont surgi depuis moins de cinq ans.
comprendre les sociétés dans lesquelles le changement permanent est le mode normal d'existence
Leur propagation déforme l'espace-temps, comme un frisson parcourant une surface.
un processus aveugle où intention et destin sont absents

mes moteurs dysfonctionnels sont bien en marche
dormir sous la douche avec des boules quiès et un coussin sur la tête
je me rase les dents
Braquer un magasin avec un Magnum 357... sentir la montée d'adrénaline.
Quel genre de... choses, exactement?
je ferais n'importe quoi pour le clone d'une amoureuse
A quel prix ? - Mon poids en slips.
essayer de vivre un rythme
mourir de soif la bouche ouverte sous la pluie
Je voudrais que l'on se souvienne de moi comme quelqu'un d'oublié, d'oublié par tous.

Des fois, je suis quelqu'un d'autre. Je me suis sentie éclater. Fondre... puis des parties de moi se sont rassemblées. En des personnes programmables, faites pour obéir. Elles me ressemblent, mais aucune d'entre elles n'est moi. C'est bien ça, docteur ?

- Vous savez où se trouve le dispositif trou noir ?
- Votre chemin s'éloigne de l'emplacement de la pyramide de Quetzalcóatl pour rejoindre l'Avenue des Morts, où vous tournez à droite.
Tout est programmé là. Toute la musique est programmée dans ma tête.
Le sommeil permet de faire le ménage dans le cerveau en éliminant les connexions neuronales superflues... du moins chez la mouche drosophyle.

dimanche 21 mars 2010

samedi 20 mars 2010

L'invasion des méduses immortelles (incroyab' !)

Une méduse serait le seul animal immortel

D’après plusieurs recherches scientifiques, la méduse nutricula de Turritopsis serait le seul animal pouvant être immortel. En effet, cette méduse serait capable de remonter le temps, passant d’une phase de vie avancée à une phase de vie plus jeune.

"le seul et unique animal dans le monde à pouvoir inverser son vieillissement pour revenir dans le temps et régénérer sa structure entière afin de revenir à l’état de polype, c'est-à-dire lors de sa première phase de vie"

"La méduse nutricula de Turritopsis a la particularité de régénérer l’ensemble de son corps, et cela de façon infinie."

"Évoluant souvent en eaux profondes, et puisqu’elles ne peuvent peu ou pas mourir, ces méduses sont en train de développer leur présence dans les eaux du monde entier, et non plus seulement dans les eaux des Caraïbes où elles étaient à l’origine. Et le Docteur Maria Miglietta de l’institut marin tropical de Smithsonien d’expliquer : "Nous assistons à une invasion silencieuse mondiale".

signals from the 11th dimension



The Large Hadron Collider set a new record for the creation of energetic particle beams this morning. The particle accelerator, which surpassed Fermilab’s Tevatron in December as the baddest atom smasher of them all, smashed its own record, charging particles to 3.48 trillion electron volts.

jeudi 18 mars 2010

lundi 15 mars 2010

nina mixe

au café je sais pas quoi nina mixe, ah ça c'est du café de fête immense bondé, la bière est à 3,50 euros, elle est bonne. Je suis rentré je me suis demandé ce que je foutais là. Trouver sa place, la bière à 3,50 euros et les vigiles et le mec qui place les gens, les gens en grappe et qui boivent des cocktails, ça aide pas, ça met comme une tension... j'ai trouvé nina, je me suis mis à écrire... je la vois je la salue

le truc à chapeau, je cherche le truc, pour attraper le flux, ah je me dis je parle, je me redresse je parle, je me dis = j'existe je me sens exister 5, 7 ans, cinq ans, sept ans, avant le foot, la langue, le monde, la conscience, la langue, la vérité, oh le poids, petit bonhomme, le monde comme une mappemonde énorme sur le dos, la dépose, grandit, la ramasse comme un ballon de foot, la soulève et la projette comme le ballon lors d'une touche,disons: remet la balle en jeu, remet le monde en jeu

et c'est le jeu du monde, le petit bonhomme le calin la congratulation

=le son, le cri, le beat et comment ça monte, l'enfant danse et vole, la trompe comme la sirène de bateau et les acclamations, si ce n'était un bar ça danserait, d'ailleurs ça danse entre les tables, la bière se renverse sur les platines, nina mixe, le son claque et le ton monte, on entre à l'usine le plexus serré

le dj photographie

le dj ami photographie les amis, la musique se casse en morceaux, amuse-toi, je danse avec un seul bras puis avec la seule jambe droite quitte à l'envoyer à contretemps inesthétique, j'enrage l'incapacité de la langue, le son de cathédrale et les violons aériens introduisent quatre temps de batterie, seulement quatre temps

puis pause

puis live de rythmes, à la fois électroniques et harmonieux, entre deux mondes, tantôt les hommes les doutes, tantôt les dieux, l'alcool

le beat le live

le beat en dessin-animé, accélère, ralentit, accélère, décolle et tombe, gravit décolle, part en loopings, en loopings en acrobaties, en acrobaties aériennes féériques colorées, puis monte, accélère et monte et monte, et monte et monte et disparaitra t il? et c'est hypnotique, frénétique hypnotique et soudain se pose et c'est calme et c'est tendre, et par dessus des rythmes de sons de casseroles, des rythmes de sons de vaisselle et de casseroles, et c'est une tension, une tension de carnaval d'aliénés, une jungle dont on ne reconnaît ni les constituants ni leur organisation mais dont on sait qu'elle est peuplée de fauves,

le bar se vide

alors que la musique s'installe dans un rythme effréné, dure longtemps bon, puis meurt, lentement, consciencieusement; donne à dire vrai

donne à vrai dire, en confrontation en activité en situation (je cherche le mot)

il est temps


au bout de la nuit


"Il faut être un grand homme pour savoir résister même au bon sens". (Dostoïevski)

dimanche 14 mars 2010

La boucle d'autoportraits morphés, ou le tableau mouvant




Aujourd'hui les tableaux bougent.
Pendant longtemps, la peinture a voulu suggérer, faire ressentir le mouvement.
Elle peut maintenant franchir le pas et être réellement stase mouvante, une image-mouvement, miroitement caressé par le vent.

Cette boucle d'autoportraits morphés nous a été envoyée par Franck H Perrot.

contemplation des flux

j'aime regarder les téléchargements, imaginer les flux de données transitant d'un ordinateur à l'autre à travers le monde,
courant dans les fils, les ondes, traversant les corps pour atteindre mes yeux, mon ordinateur-réceptacle
à toute heure du jour et de la nuit, il y a des milliers d'ordinateurs connectés prêts à me transférer leurs données, et à recevoir les miennes

jeudi 11 mars 2010

Et si l'une était avec l'autre
non pas qu'elles étaient ensembles
mais qu'elles étaient toute une ensemble.

Elles ne voudraient pas, et quant à moi, la disparition du principe d'endormissement
un immense bonheur
une immense faiblesse.

Un "hic" sismique tressaille et me voilà debout une micro-seconde
c'est un syndrome puisqu'en fait
dans cette autre réalité
je suis assis, parlant sans cesse et des gens sont à côté de moi,
m'asséchant.
Mais plus loin
Plus grand alors
Me voilà moi qui me considère éminemment
sûr de mes assises
bienheureux, ça n'est pas un immense bonheur - qui, pour tout vous dire est insupportable et fait mal.
Je grince des dents quelque fois.

Mais croyez-moi, je vous jure les enfants, il est bien plus agréable de bouger de cette façon.
Bougez, bougez les enfants ! Sainement, nous sommes les griffures or de l'existence.

interlude

lundi 8 mars 2010

ANEMIE, C'EST MON AMIE!!!!

AN2MIE ?
JE LOVE DANS UNE AMIE : ANEMIE.
Rien, entre elle et moi rien d’autre que du venin-vide en perfusion.
Une source tarie qui m’enterre.
Une vision élémentaire d’entre-elle qui m’aille en fission.= m’aspire au-delà.
Une amie= anémie en fusion.
Brûlante en moi lorsque rien ne passe plus au travers de la gorge en cul-sec de base ;
UNE PUISSANTE AMIE AUX D2SIRS SADO6MASO-chic !
Une glissante poursuite sans organes aux abords des larmes, que pisse le corps tarit.
Une amie sur laquelle je ne compte pas en reste.
Une fragilité, elle m’établit dans son sein, qui pisse le venin d’où je viens à peine déjà refroidit, d’où je pompe sans peine.
Mon amie Anémie chauffe la cruelle cuillère de vide ; respire au-delà de elle à.
Elle a profondément en moi, soumis la lacune de sa misère, le rien envouté par des manques, qui ne manque en rien, si ce n’est : salive, écume, blancheur, tout contrit.
Anémie= ennemie ?
Amie, ennemie, tout au fond d’un gouffre infini, respire la lente composition d’une œuvre.
D’une œuvre sans feinte ; Anémie amie en moi. Surprise me tance : transparente, après-bois ? après-quoi ?
Il n’y a rien dans cette Anémie que bois souffle évide évitant, évidente marche au sans.
Anémie brûle le sang, les poches vides, évidés la sente.
Une ruine sans désespoir ni contraire et contrainte et contraignante, une poche en plein vide.
Sans ruine.
Sans leurres.
Le vas -tout bien, très bien « Anémie-mon-amie-ennemie ».
Anémie, une poche pour le gluant, non-lassant-rêvée pourtant, d’un miroir lascif, passif, pacifiant les organes en manque.
Anémie, je te sens brûlante, Anémie je te croise sur ta parole en feu, quand feutre les sens.
Anémie brûle, la bougie, trempe tes larmes dans mes poignes : qui devrait brûler comme la bougie d’Anémie, de vie, brûler de son craquement, lascif, Anémie , mon amie, meurt doucement, dans le foyer de mes membres en relation directe sans effusions, ni incision, ainsi fréquente mon amie Anémie : les tensions, les directs prenant le corps à poindre, presque en délire…
A tendre : Anémie, que presse tout le corps, bandé vers elle, en sursaut continu, jeter la vie, par les trous, fissures et autres ajoures et autres ajouts.
Anémie gambade par tous les os, s’infiltrant et s’incruste en lierre autour des viscères pénétrantes, le couteau dans le corps, meut, bouge, du sort poindre, la venue, d’Anémie.

Anémie sursaute, elle vit au-dedans, elle rit en gloussant de ses pointes de feu.
Elle rougit en dressant ses lames de lumière dans les yeux qui traversent le corps des boyaux de fond en comble ; s’infiltre entre tout et tout ainsi fait vivre l’omniprésence de mon sein dans le sien. Un chien jappe et j’ accourt tout du long de ma langue rêche, moulue par elle, en dedans de ses sphères : arc-en-ciel, entre la pluie et le soleil, sans jamais disjoindre dans la nuit, comme immortelle, Anémie, je n’ai pas peur d’elle, je l’enfante, je la nais en moi, présente, consciente, elle tisse ses longs couteaux, hérisse la chair et les boyaux oppressants, qui vivent là dedans sans le prétendre.



Anémie, mon amie, ennemie que les unes –autres que soi-je en elle par elle Anémie me sang, Anémie brûle, consume mes restes vivants, tout en chantant, par les os du corps, elle pétrie d’elle-même les organes, ainsi mis en valeur par elle, rien de plus jouissif, sa descente intérieure, orgasmique, son égalité dans mes infrastructures, l’archi-texture –tissée volumineuse et souriante Anémie en mon sein, vibrante.
DKP
Lundi 8 mars 17H21

AMOUR-RAMURES=RÂLE-LE-MOU!!!

Cette impression « sauvage » que quelqu’un « aime » quelqu’un, un autre quelquonque
En coin, sans miroir ni édifice, juste des « je » qui se trouvent malgré tout entre-eux.
Cette impression qu’un quelqu’un rencontre « aime » en lui demandant « gentiment » s’il veut bien être en « aime » avec lui, sans lui soutirer quoi que ce soit, ce ne fut son « amour »
Pour lui même, ou que ce soit rien d’autre que de la foufoune à bite présentement, avec lendemain, peut-être que quelqu’ « amour » soit ou fût.

L’ »impression » dévorante d’étrange, selon la trace, de « amour » en plein soit d’abord et puis sur l’autre ensuite, sans forcément une suite en suite, et sans forcément des forceps pour pénétrer l’étrange. La douleur, le symbole, la promise « cuitée » l’attention vers l’autre, l’autre sans qui pénétrer davantage porte, en « amour » quelque chose de plus que de la baise au moment voulu, poilu et dévolu.

Sans rien en tirer d’autre que de tirer quelque chose de l’autre en partant de soi vers l’autre avec celui d’en face, fini en fesse ou presque. Car « amour n’est pas forcément fleuve de cul, ni toujours, il est « maour » parcequ’il n’existe pas au moment présent de la rencontre, mais qu’il se nomme « amour » juste après ou pendant, suivant le fil du temps, qui se construit dans l’intérieur des deux ou trois êtres d’où l’amour, déchu, échoit ; c’est en fait un choix, que l’amour fait en « patience » ou en « speed » en tout cas en présence d’un autre qui ne le sait pas forcément quand l’autre pense « amour » mais qui est la tige qui se tend profondément entre un être et puis un autre ;sans forcément que l’un ou l’autre le sache.

En vertu des lois d’ « amour » sur le marché, il faut beaucoup de patience, en définitive pour comprendre et entendre qui, de celui devant soi, crise d’ »amour », ou ne répond obstinément pas à la demande. Dans certains pays des attributs permettent de comprendre l’ »amour » : déçu ou choisit ou en « amour-futur » il y a certains animaux, dont le rût permets d’entrevoir l’ouverture de quelque fente qu’il soit où qu’elle fût. Le Paon, fait la roue, l’ado acné fait la roue, le vieux fait la troue, le moins jeune fellation, le plus vieux fait la trituration, le foetus la transition ; tandis que toutes ces demandes : un jour, si « amour », en fait, existe, ou n’est pas autre chose qu’une invention de la part d’un être envers un autre et que tout , en définitif, fut construit suivant des règles bien précises : sociétales, gouvernementables, porte-mentables, armoiries et tiroirs à double fond, pardi je n’invente rien ! alors « amour « en un sens religieux est fusion mais ne peux en aucun cas transfiguré un être vers l’autre sans y adjoindre son propre soi ; c'est-à-dire, en tissant des liens beaucoup plus nombreux et décousus que l’amitié, le regard, les attouchements, les caresses, les branlades, les embrasses etc, etc…
Dépasser, les limites d’un esclavagisme forcené comme certaines moi et je l’entende en vers vous. « amour » est très disposé à s’aimer, c’est un fait, à condition qu’il s’échoit de lui même dans sa propre viande, envers lui-même tout d’abord, ou le contraire, dans sa propre pensée.

« amour vise le déclin de l’empire du mal sur le sien. « amour » régule les passions, c’est un fait, mais il n’est rien qui puisse craindre, normalement de l’un à l’autre une fois fait et consommé ou tout simplement en secret et secrété la nuit seul dans un pieu. Comme mettre l’autre en « amour » abîme de l’inconscience quand, devant soi, rien ne puisse faire penser et présager ce tourment. Car « amour » est un tourment inventé par des pseudos –romantiques à la mord moi le nœud intérieur, des organes qu’on vas (léchant) laissé aux chiens , niches, sacristains et autres permanoncules de fleurs en bourgeons même en hiver et surtout en juillet sur des plages remplient de cœurs en émois, en succédanés de fleurettes zé de nombrillisme bronzés.
« amour » est un fleuve à craindre à moins que l’on soit assez faible pour s’y baigner dedans et y puiser toutes les maladresses humaines ainsi que leurs malheurosités monstrueuses, quand elles ne sont pas menstruelles. Il est bon de rappelé que les mâles autant que les femelles sont en normes, donc normés et que les femelles autant que les mâles ont des bites intériorisées autant par leur sexe introvertis, que par leur pensée sexuelle. Les femelles se gardent bien de sortir leur bites de leur corps et le mâle de se la rentrer par l’anus ! Il est à craindre que de nos jours, les émois soient comptés tels des ventes d’aphrodisiaques en grande surface ou dans les bureaux de libre- sévices ! « amour » étant ce qu’il est (un enculé de première) laissons le là un instant, pour comprendre la pauvreté humanistique dont les f=références vont bien au-delà de la création. Les aléas d’ »amour », ficelles spycho -péda-gogiques ne s’en saignent qu’à longueur des années, comme des patins que l’on dresse sous ses pieds pour ne pas ruiner le parquet. Il y a déférence et instrumentalisation comportementale du « bien « « vivre » « ensemble » en harmonie donc. L’essentiel étant de joindre le bonheur au malheur qui sans nul doute s’étiole tel un pissenlit en plein été ou qui se retourne une fois le soleil couché comme les tournesols ! « amour « est rut, rude, pur et pourtant, il agonise (ou le devrait) !
Il ne simplifie en rien la tâche de vivre humainement ensemble ; au contraire, il peut –être narcissique autant que prêcheur de glaviots. Il peut-être lent, court ou long suivant les habitudes des aînés ; pardi, on y avait pas pensé, seulement soulagés : Ces aînés qu’on endure, catastrophiquement, castrés, rennes et valeurs violeurs oblige n’est en aucune façon une réponse à l’humanisme gerbé d’ici et là par des penseurs qui devraient penser à la ponce plutôt qu’à la ponte. Ces enfants lugubres qui piaillent et s’étalent de père en fils et de mères en filles, des cadavres hurlant de douleur pour juste un peu de douceur de temps en temps ! les prêches de prêchi-prêcha-pêcheur de tout crins à vide d’eux même sexes- criment tel des mort-vivants sur toute la surface de la terre émanant de tristes horizon futurs.
La prouesse actuelle est autant d’authentifier le mal en le suggérant comme « bon »- « mal » et ainsi d’en rester toujours aux mêmes avis linéaires et de surfaces et d’entrtenir du : « quand dis-moi je t’aime ne me le dit surtout pas ! » « mais dis-le-moi-quand même-au-cas-zoù ! »
Quitte à se prendre une « branlée » , de se faire « jeter dans les orties » ou de se faire rembarré en devinettes de carambar, malbarré tout ça ; je ne vois en « amour » que de la fuite de sens prêchant l’inévitable prison risible d’où l’on ne peut que vouloir un jour s’en échapper.
« amour » trou du fion, ficelle à fissure, cicatrisation cautérisée en fixation immortelle, je te nique la tête d’où je peux voir d’ici le fond de ton rébus de crâne à l’œuvre en levrette.

Didier Calléja Koeurspurs DKP
Lundi 8 mars 2010 16H30

Le nouveau temple du mutantisme

Remarquez ces fusées baroques élancées vers le ciel, cette toiture inquiétante et mystérieuse, cet auvent millénaire, cette vieille porte qui grince...
(Gilbert Bourdin n'a qu'à bien se tenir)

ManuFaktur

dimanche 7 mars 2010

Réplicants - ceux qui donnent la

Les mutantistes sont des réplicants, c'est-à-dire des humains découvrant qu'ils sont des robots.
Ils veulent échapper à leur destin de réplicant et à l'uniformisation de la masse.

humains disent :
« Une machine reste une machine, même si elle est plus humaine que l'Homme. »

Rachel :
loi 2, dite de convergence : quand les hommes deviennent des machines, les androïdes aspirent à avoir des émotions humaines



Roy Batty [préoccupé de métaphysique, cet androïde « mystique » a été l'instigateur d'une tentative d'évasion en groupe assortie d'une pseudo-justification idéologique : le caractère prétendument sacré de la « vie » des androïdes]
et John Isidore [humain classé anormal-débile / "le dernier homme"]


Priss, plaisir militaire,
pornacrobate pour vous servir

Que de passage à La Machinante (Montreuil 28 02 2010)


"Le soir j'étais triste car j'avais mangé des anchois. Le matin le médecin me réconforta ; pourquoi être triste ? Après tout, j'ai mangé les anchois, les anchois ne m'ont pas mangés". (Kafka)


samedi 6 mars 2010

/// Vanquish /// Trailer ///


/// Platinum Games

brainwaves 2



pour continuer à déguster sa bière tout en jouant...

(http://www.bbci.de/)

vendredi 5 mars 2010

- Mais les gens sont si compliqués, Frank, ne vois-tu pas qu'ils conspirent tous à une même fin?

En disant cela, Heb' rangea son pistolet, passa un bref coup de chiffon sur ses habits, et quitta la scène ensanglantée. Frank le suivit et claqua la porte derrière lui. C'était une fin de matinée, en été. L'air n'était pas encore très chaud, de cette sorte on se sentait bien.
Heb' jeta un rapide coup d'oeil à travers la rue principale de cette ville abandonnée. Frank, en lui poussant le dos, l'incita à avancer et à sortir au plus tôt de ce patelin.

- Ok, ok. Bien sûr, on s'y sent ni bien ni mal. Juste curieusement tendu, dit Heb tout en avançant.
- Toi t'as besoin de retrouver ta gonzesse, répliqua Frank.
- P'têt bien, p'têt bien...

Ils sortirent de la ville et, ce faisant, firent tout ce qui était en leur pouvoir pour qu'on ne remarque pas les pistolets qu'ils avient sur eux. tout l'extérieur de leur personne se devait d'être absolument lisse, sans quoi ils ne manqueraient pas d'entendre à chaque tournant de rue des échos de la ville abandonnée.
En se retournant, Heb crut voir une ombre filer de droite à gauche dans la rue tout au fond. Il eut presque peur pendant un moment, peur pour lui-même, bien sûr. c'est probablement la peur la plus intense qu'on puisse avoir ; mais qu'importe, au loin la route semblait bouger d'elle-même. Et au loin un soleil fleurissait, presque exagéré.

- Y aurait-il besoin de le prévenir...Tu sais, à propos du truc qu'on a fini? demanda Frank.
- "Y aurait-il besoin", y aurait-il besoin?...De toute façon, il ne nous paiera pas. Il ne voulait pas nous payer. mais, j'y pense, et à vrai dire, je crois que tiens quelque chose...Il ne voulait même pas avoir à faire le boulot lui-même, ce gros ingrat.

Heb' s'énervait à propos de tout. S'en était presque maladif. Sa femme devait avoir probablement un mal fou à le clamer et à lui faire reprendre raison.
Mais, en y pensant et en y repensant, eux deux finir par statuer sur le fait que là avait été exécuté quelque chose d'essentiel qui ne méritait pas de paiement. pas pour cette fois, diront certains. Non. Certains imaginent un grand la vice et sans ondes, mais Heb et Frank ne pouvaient plus se permettre de prendre part à ça.

- le boss pourrait nous avoir, dit Heb'. Nous devons être sur nos gardes.
- Ne peut-il pas juste s'enfuir?

Pour eux deux, le problème n'était plus tellement de s'éloigner de la ville. Cela avait été fait à toute vitesse. maintenant ils devaient en rendre compte à l'autorité supérieure. Ca n'allait pas être facile. Pourtant les gens glissent su parfaitement autour de ce point et ne s'arrêtent jamais. L'autorité Supérieure suit le flot de paroles ambiant. ce n'est pas comme si elle avait sa voix personnelle. Si c'était le cas, elle aurait pu alors décider d'elle-même du sort réservé à Heb' et à Frank et du sort réservé à cette ville.
Pourtant jamais, en y repensant, jamais elle n'avait prononcé quelque chose concernant cette ville et les deux zigues qui l'occupait.
heb' et Frank aurait pu s'enfuir, comme l'Autorité Supérieure aurait du le faire depuis longtemps. Mais chacun décide finalement de rester. l'affrontement, de durer encore mille ans. les gens se cachent.


mercredi 3 mars 2010

microworld

more µ stuff:






the story begins here

µSculpture


TITLE: Nano Trek
Description: Nano Space - The final frontier. The space ship Enterprise NCC-1701D of Star Trek was fabricated in one-billionth scale by 30 kV Ga+ focused-ion- beam CVD using phenanthrene gas. Length 8.8 µm.



Title: I am your Father...
Description: The dark side of the force corrupts a lift-off process, extruding polymer out from under a layer of chrome.


-> toutes les sculptures ici.

lundi 1 mars 2010

En gros,
les champignons irradient ce qu'il y a à l'extérieur de toi
pour que tu ne puisses plus plonger au-dedans

Ainsi
il n'y a rien
alors tout apparaît
Ces images absentes de toutes les mémoires se révèlent.
Là ou elles sont
il ne se passe plus rien

Elles ne sont pas là ou tout fuit et tourne
elles forment le centre
Elles ne nous disent pas qui on est


Je me suis rendu compte qu'il n'y avait rien que le voyage
et que notre naissance n'était que le déchirement
de la peau hélicoïde
Cette peau hélicoïde n'a pas sommeil
Elle n'est pas
et nos attachements

nos attachements ne sont pas plus grands que tout
Notre attachements
le nôtre
est force
puissance sur une faille
dans un désert
c'est donc le plus difficile à recréer, à récupérer
Notre attachement est un équilibre
si mystérieux
( et quand je dis mystérieux, je veux célébrer le mot mystère sans lequel
Notre attachement est un équilibre
si mystérieux )

THAVES