lundi 31 décembre 2018

jeudi 27 décembre 2018

J’y étais


Étriqué
    l’espace ici
    trop petit pour moi

Les battements de mon cœur
frappent la peau tendue
de la caisse claire

résonnance insomniaque

Des nuages ultra-violets défilent dans la nuit grise
¿ mais que cherche-t-on à cueillir en position cuiller ?
dans la béance du tant, les heures s’écoulent
les douleurs pleurent et tambourinent

Même les yeux clos
la pensée ne s’assoupit pas
les souvenirs font leur loi

Envie de scintillement
d’éclats radieux
dans l’anthracite de mon esprit

E n v i e S. enfouies ?
en suie ?

Je ne sue plus
je ne suis pas
mais j’y étais

Ça je le sais


vendredi 21 décembre 2018

"C'est la folie infinie..."

C'est la folie infinie.
C'est la révolution infinie.
C'est la vie infinie.
C'est pas fini.
Je me tire une balle dans la tête en gagnant ! Trou speed… Mais c'est comme cracher un mollard quand on porte une cagoule, le cerveau n’était qu’un bouche-trou : on va beaucoup plus vite sans idée. (Ils mettent les idées dans des mots qui te font réfléchir, c'est comme ça qu'ils te piègent !). Les portes te frappent, l’heure te poursuit. Il y a tant de forces dans ce monde, tant de forces qu'il faut constamment distraire, occuper, détourner, contrôler, endormir. La transe OUI, l'hypnose NON ! Pour une brèche dans l’espace-temps ! Pour des brèches dans l'hypnose collective organisée, pour des éveils ! Est-ce que t’es bien queer ? Est-ce que t’es bien bio ? Est-ce que t’es bien polyamoureux ? Oui ? C’est bien tu t’es bien conformé aux mots d’ordre soi-disant subversifs (quelle époque subversive nous vivons !) qui te font croire que tu es quelqu’un et qui endorment ! Contre l’immersion, contre l'immersion collective qui vient. Je bugue et freeze devant les écrans qui réfléchissent. J'ai perdu l'odorat, l’ouïe, le goût, le toucher et la vue, mais j'ai toujours le souvenir des écrans. Mon corps, mes muscles et mon souffle, sont mon véhicule, mon moyen de déplacement. Ça serait bien de ne pas perdre cela de vue. (Avec Gérard on dissémine des bières à travers la ville pour faire des bonnes surprises à ceux qui tomberont dessus.) Je sais tout mais j’ai rien, quand je suis seul je suis invivable. Je tombe dans des trous à l'intérieur de moi. Passe ma vie devant des compteurs de temps. Regarde les séries et les films en accéléré (vitesse x1,5 ou x2). Quand une chose en entraîne une autre qui en entraîne une autre… Une sagesse que je dois acquérir : apprendre à ne pas connaître la fin de l’histoire, accepter de ne pas savoir la suite. (J’y suis pas). Avis aux scénaristes : j'ai pas besoin de faire le deuil de putains de personnages imaginaires. Les footballeurs sont millionnaires et les poètes des clochards. Jdis ça jdis rien ! À quoi ça sert d'avoir du pouvoir si on n'aide pas les autres ?
Aujourd'hui on ne peut plus écrire "autonomie" tranquillement sans que cela l'écrive à notre place. On est tous plusieurs : par exactitude, on devrait tous se vouvoyer. On pogote en silence. Un coucou cool. - Et pan sur la nouille ! On se prête au bizarre jeu de rôle qui est de ne jouer aucun rôle. Me souviens de toutes sortes de bouffées d'air différentes – de toutes sortes de goûts, d'ambiances, de lumières, de températures, d'odeurs, de bruits, d'humidités, de pressions atmosphériques, d’éclats. Toutes sortes de bouffées. Jouer avec un clavier qui contrôle le corps de quelqu'un. Chaque touche, une position différente. C'est comme une guerre dans laquelle chaque phrase est une bataille. Créer c'est assembler un puzzle qui n'existe pas et que personne ne nous a demandé de faire. Chaque texte, chaque création, m’achète un droit de vivre pour quelques jours, puis ce droit s’évapore, et il me faut à nouveau le regagner (inlassablement). Le jeu est souvent de trouver quel est le jeu. Mais quand on a trouvé, c'est trop tard. Alors si on doit jouer à des jeux, autant les créer non ? Je compte les gouttes de pluie. Les gouttes sur les vitres. Les gouttes sur les pare-brise. Les gouttes de sueur. Les gouttes d'eau dans les vases, dans les piscines. Les gouttes sur les rideaux de douche. Les gouttes de pisse, les gouttes de sperme, les gouttes de sang, de sable. Je compte les gouttes je les compte. La pluie nous indifférencie. Tout à coup, on est tous mouillés, tous pareils, tous dans le même état, unis dans la même expérience existentielle, temporairement rapprochés. (Les formes, c'est de la pluie concrétisée.) J'ai même trouvé ton empreinte sur une flaque d'eau. Avant tu n'étais personne, tu n'étais rien. Et la souffrance t'a sculpté, a fait de toi quelqu'un. Une personne. Une singularité. Il se passe dans ce monde une tête impossible. Dans ta tête tu vois une tête coupée. Dans ta main tu tiens une main coupée. (silence.wav). Tu te voles trop. La seule chose qu'on peut se voler à soi-même, c'est pas un objet, mais du temps, ou des idéaux, "sa propre vie", se voler à sa vie, se voler soi-même de sa propre vie. T’as pourtant des idées pour plusieurs vies – mais n’en accomplis que très peu. Le déclinisme c'est enthousiasmant ! Cet immeuble : un écosystème fait de blattes, de mites, de cafards, de moustiques, de mouches, de punaises, de poissons d’argent et de puces, de rats, de chats, de pigeons, de geckos, de rampants et ailés, volants, glissants en tout genre... Les murs en sont liquides, ils courent et roulent et se répandent. Un chaman chute dans une tête, qui la passe à une autre tête. Ça part loin, près, partout, ça parle partout. J'ai rêvé que je ne dormais pas, me réveille crevé. On est allongés debout. Au loin, les derniers salariés manifestent dans un monde de chômeurs. Ma digestion fait tellement de bruit que j'ai l'impression qu'un truc vivant se fraie un chemin à travers mon ventre. Les boutons sur le crâne sont pleins de petites cornes. Je rêve de piquer un moustique. À chaque réveil j'écrase un moustique gorgé de mon sang. Les moustiques sont de plus en plus intelligents. Les moustiques me piquent le front et la tête et aspirent mes pensées. Puis je les éclate sur le mur. Suis entouré de pensées écrasées, ou bourdonnantes hors de moi. Ça finit en psychose, mes propres poils me piquent et sucent mon sang, j'écrase des moustiques mais c'est de la poussière. 

"Si t'étais acteur dans une série, même si la série était nulle, je la regarderais quand même." C'est la plus belle chose qu'on m'ait jamais dite ! Suis tellement bien dans mes basques, tellement heureux d'être moi, d'être vivant, putain. I FEEL BIEN. Maintenant que je te connais, j'ai envie de vivre plus longtemps.
Tu es une femme-fontaine
de bonté. Toute la journée est un prétexte pour être l'un contre l'autre à la fin. Tu es venue au monde pour que je te caresse.
C'est la difficulté de mon chemin qui me permet de voir pleinement ta beauté. Mon chemin me permet de t'aimer. 
Aujourd'hui mon job, c'est d’être heureux.    

Rêver sans plafond. (C'est un de mes rêves préférés.) On regarde loin devant soi les yeux fermés. Puis on se réveille dans les cris d'enfants et les pépiements de centaines d'oiseaux en migration vers l'Afrique. Les chats aboient. Ma tête est verrouillée, je suis prêt à shooter. Ici y a que des chauffards : même les piétons ont une marche dangereuse ! But bête : drague / drogue. Une mythomane te dit qu'elle est mythomane. No excess veuve noire. J’ai 44 ans. « 44 » c’est SS. Et « SS », c’est double sexe. Explosion logique junkie. Ces pensées sont des poissons qui nagent en nous. Il est six heure six dans le 66. Lorient c'est à l'ouest. Les centenaires se tournent vers l'avenir. Inventé masque anti-pollution avec trou fume-cigarette. J'aime pas les conflits (mais j'ai rien contre une ptite baston de temps en temps). Pochette mélange de drogue-surprise : t'achètes une boîte de pilules neutres sans savoir quels mélanges y a dedans. Et les fausses prescriptions se mangent comme des cacahuètes. 77kg d'artères bouchées. Y a des matins où faut vraiment pas boire sa pisse. Si un jour vous me voyez et que je ne sue pas, vous pourrez réclamer un remboursement. Il fait nuit, les gabians volent au-dessus des toits, leurs ventres éclairés par la ville. Le visage et l'identité des piétons traversant hors des clous sont affichés sur écran géant jusqu'au paiement de leur amende. Un homme est retrouvé découpé en morceau avec son visage pelé cousu sur un ballon de foot. Le monde est à nous. Sauf que parfois ils éteignent la lumière. Mais j'ai ma lumière avec moi, elle est une femme, et ma lumière a elle-même une lumière. La justesse m'importe plus que le succès. Cela ne veut pas dire que je ne souhaite pas le succès, mais y a un ordre de priorité. 
- Le troisième orifice est un tunnel spatio-temporel ?
- Désolée, je ne révélerai rien, mais la chrono-baise vient d'être expliquée.
Dis tout ça d’un coup, c’est parti : Madonna, Maradona, John Cage, John Cale, JJ Cale, Cali, LL Cool J, JJ Goldman, ZZ Top, KK Null, TOTO, Talk Talk, U2, Tété, Tonton, Dee Dee, Bibi, A-Ha, Gaga, Yeah Yeah Yeah, Oui Oui, Saï-Saï, tchic-tchic-tchic, Wet Wet Wet, F.F.F., The The, Gus Gus, Duran Duran, Dong Dong !
Mon fils a lu ça il est devenu mon père mdr. (Pizzarerie modifiée.) On ne peut pas ne pas réagir négativement. Quatre et quatre qui font dix. 1er suicide robot. Suis pas d'humeur à avoir des chaussettes trouées. Une pensée c'est comme un fil. Il peut être coupé. Ou plein de fils peuvent s'emmêler. Il y a des fils épais, de la grosse ficelle, et des fils tout fins qui cassent facilement. Et le fil peut vibrer, se déformer, onduler, si on le confronte à des vibrations (autres pensées, musique, son, bruit, couleurs...). La nuit à WARseille les putes opèrent dans le parking de l'hôpital psychiatrique. Cinq mètres. Cinq mecs. Cinq maîtres. Le seigneur des anus nourrit ses trous du cul. Y a de la lumière mais pas d'interrupteur, du coup on doit visser et dévisser les ampoules pour allumer et éteindre. Descendre en dominant, et remonter en gagnant la coupe intertotale. - Papa, si y a des transhumains, alors y a des transoiseaux ? Des transchiens ? (Des transporcs ?). Merci de m'avoir menti. Ça y est j’ai pigé. T'es méchant mais c’est juste pour m’ouvrir les yeux. Chaque nouvelle génération est plus aliénée que la précédente. Après l'âge d'or, l'âge dort. Prophète des temps éteints. On est tous vieux de 4 milliards d'années. Tes idées sont ridées yo. Ta vie est une insomnie. Et faut souvent une vie entière pour une toute petite avancée. Heureusement tu t’es perdu. Si on bloque le blocage ça débloque bien ? Le bruit de la respiration ressemble à des voix qui me parlent. C'est pas un hélicoptère juste la bouilloire ! Je dors et rêve à des textes bien meilleurs que les miens, je les vois noir sur blanc. (Du coup, c'est tout de même mon esprit qui les produit, quelque part !). Dans un train y a ceux qui regardent à la fenêtre, et ceux qui la couvrent par un rideau. Une lampe UV permet de savoir si vous allez mourir. Tu veux savoir ce que je pense ? Que "bizarre" est un mot inventé par les gens pour rabaisser les personnes super intéressantes. Tranquillement, le business tue l'émotion. Y a comme un bug dans la gratuité. (Être pauvre c'est un boulot à plein temps.) Chez toi c'est dehors mais avec des murs. Ce qui est terrible, c'est que c'est maintenant que j'ai terminé ce texte, que j'aurais la compétence pour le commencer. Cf. le futur. Quand tu commences à trouver que Radio Nostalgie passe de la meilleure musique que les autres radios… "La vérité n’est pas la vérité." (la suite du texte est payante). Des fois tu as gagné mais tu ne le sais pas. Du coup tu as perdu (tu vis ta vie comme si t’avais perdu). Bref il ne faut pas seulement avoir les choses, il faut savoir qu'on les a. 
Forever rêveur. Le monde est réveillé, il t'attend. Rends honneur à la vie qu'on t'a donnée. Quand tu fermes les yeux, la journée est finie. Tu ne la verras plus jamais. Tragictoire. Je t'embrasse de ma part,

Conversation # 2



Conversation # 2 / 


SUFMARENDA & KHALID EL MORABETHI

mercredi 12 décembre 2018

Demain jeudi 13 décembre 2000 WTF : projection DIS d'Adrian Corona - STATION




Bonjour, 

Fans parisien.e.s d'horreur subtile  ou d'art contemporain, qui ne dit pas son nom pour s'émanciper de sa corporation soumise à la violence mentale, économique des « institufions »  tenues par des managers dont « l'âme » n'est pas reliée à l'art PUR mais à la gestion d'un art marchand, décoratif  au mieux, illustratif des enjeux, des actions, des rassemblements de l'homme et de la femme au siècle "2000 WTF".


Et ceux ou celles qui pourraient se déplacer à La Station - Gare des Mines, je propose demain jeudi 13 décembre, une projection du film DIS d'Adrian Corona.

Je remercie
au passage Tinam Bordage du Sadique-Master de m'avoir fait découvrir cet OVNI qui est d'une classe Bataillienne. 



Bonne journée ! Et peut être à demain.

19 h. 

Toutes les infos sont ici.

Projection DIS d'Adrian Corona - Station - Magnétique Nord 5.

RAPPEL CON.TEXTUEL SOCIOLOGIQUE2MERDE :  « A notre époque de gavage Netflix de séries ineptes, de films formatés pour endormir, divertir le bobo moyen pour supporter sa vie2merde et l'empêcher de foutre sa vie en danger (qui reviendrait à vivre ses passions sans penser à sa retraite en EPHAD). Je propose pour la 3ème fois après "atmo horroX" et "KUSO", un film OVNI un antidote à base de mandragore visuelle, un torture porn contemplatif à la façon Georges Bataille... Si vous pouvez m'aider à communiquer la bonne nouvelle. Merci de votre aide précieuse. »

 
 OH YEAH MOTHER SUCKERS!

PS préparez moi une caisse de CORONA avec de la tequila .


dimanche 9 décembre 2018

wwv

Ri1 qu'un automate mitard,
E d'étoupe, MtE d'sapotille
Hanté par la data sous
Retour dans l'baby food,
Un bidaou chez les p'tit-gris
Woaawuuyaa ki s'envenime,
Débranche l'wood wide web
De bois d'(if) pas zen
A'ec l'rétro d'l'OWSS
On transcrip.taz une
Asneeiibiaedou au flanc du
Léthé souteille, t'sailles,
Le clickstream hoquette
Cont' les falaises craquées
D'kuiper, une moût prune
Ceint les glaces XVI de ses
Petits corps étranges
Ki s'reprotoxent, hics
De sexes secs - patatrac
Des nuages flambés,
Grande fainée zétwèl
Infrarouge hespéride
Où s'mêlent poison e eaux.

vendredi 7 décembre 2018

"French Poem #4 : Politics". Mathias Richard [vidéo, texte, photos]


Now you do what they told ya. 

Everybody wants to rule the world. Master and servants. Money. Such a shame.

My generation :
Fucking youth,
Happiness in slavery.



I wanna be anarchy - it's the only way to be.
We will we will rock you,
We are the world, we are the people.
Imagine, all the people,
Insane in the brain,
Shout :
Fight the power. Take the power back.
Get up, stand up, stand up for your rights.
Know your enemy.
Don't believe the hype.
That's the sound of da police.
Show 'em what you got.





































site Mathias Richard -ici-

Merci à Jessica L., Tina Hype, Nora Neko.

mercredi 5 décembre 2018

Conversation # 1




Conversation # 1 


SUFMARENDA 

KHALID EL MORABETHI

lundi 3 décembre 2018

SOPHIE


Sophie aimait la vie, les grenadines à l’eau
Les dessins animés qui passent sur Gully
La petite sourie et le chant des oiseaux.
En fait Sophie aimait tout ce qui est joli.

Elle adorait Oui-Oui et Léon le bourdon.
Toupie et Binou la faisaient bien rigoler
Mais papy Grobisou la rendait ronchonchon.
Il avait trop souvent l’air un peu affolé.

Aujourd’hui il pleurait des larmes désolées.
Tous les voisins avaient apporté quelques fleures
Sophie avait été six ou huit fois violée

Avant qu’on ne lui plante un couteau dans le cœur
On retrouva son corps par un matin d’hiver
Allongé sur un lit d’ordures ménagères