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lundi 17 février 2014

Définition 17


Le mutantisme : cette petite force primitive d'avancer même quand il n'y a plus de lumière : le geste de chercher, d'avancer quand même, malgré tout.



mardi 11 février 2014

[1.2 – alpha-test] Civilisation

Plugin au module 1.1 "Contexte"

Civilisation





Tous les capteurs sont en alerte. Il se passe quelque chose, confusément. Une refonte métaphysique. 
Nous sommes parmi les ruines et recommençons à zéro.
Tout est à réinventer.
Il faut agréger des initiatives individuelles, chacune reprenant quelque chose à sa base.
Nous changeons d'ère. (Des changements majeurs sont à effectuer pour que l'humanité survive.)
La civilisation précédente est morte.
Décédée.
Ils l'ont juste pas encore réalisé.
La civilisation précédente est morte.
Décédée.
Tous ne l'ont pas encore réalisé.
Ce qui n'a jamais été n'est plus de nouveau.

Z/ En 1900, 70% de la population française travaille la terre. En 2014 : 1%.

X/ Aujourd’hui, 80% de ce qu’a appris un professeur est obsolète. 
(Et on peut tout savoir sans sortir de chez soi.)


T/ Au XIXe siècle, on a inventé 1000 systèmes politiques, des marxistes aux utopistes. 
Aujourd'hui : surpopulation de solitudes, ère de l’individu seul au monde.


D/ Après le néolithique et l'ère industrielle, les sociétés humaines connaissent une troisième révolution : celle de la communication.

E/ La finance, la politique, l’école, l'Église… Citez un domaine qui ne soit pas en crise.
Il n’y en a pas. Tout repose sur la tête de ceux qui arrivent, car les institutions, complètement dépassées, ne suivent plus. (Les nouveaux doivent s’adapter beaucoup plus vite que leurs parents et grands-parents. C’est une métamorphose.)
(Les crises sont des périodes de renouvellement de la vie, des périodes d'évolution accélérée, génératrices d'espèces.)


V/ Les facultés cognitives et imaginatives ne sont pas stables chez l’homme. Le cerveau évolue physiquement. Il s’adapte au monde qu’il a créé et continue de créer. Les nouvelles technologies n’activent pas les mêmes régions du cerveau que les livres. Le cerveau évolue, de la même façon qu’il avait révélé des capacités nouvelles lorsqu'on est passé de l'oral à l’écrit.


Volontarisme

Notre planète est le lieu et le moment d'un changement d'épistémè, de l'ensemble de nos croyances, savoirs, connaissances scientifiques et façons de voir, modes de représentation : une mutation environnementale et intérieure totale. Une transvaluation, une ré-évaluation de tout. Une réinitialisation de la pensée, des modes de représentation. Tout est détruit, aplani, vidé, égalisé, réinitialisé, lissé, désertifié. 


C'est une période de basculement (le creux du basculement), comparable à la fin de l’Empire romain ou à la Renaissance.

On est dans la "transvaluation", la remise en cause des valeurs, leur transformation. On est dans le nihilisme. C'est terrible. Et, en même temps, on peut voir ça comme une chance.
Ce n'est pas une crise morale, politique, financière. Ce n'est rien de tout ça.
C'est une crise évolutive.
On est en train de mourir à l'humanité, pour naître à autre chose.
On est au même point où, à un certain moment de l'évolution, il a fallu passer d'une respiration branchiale à une respiration pulmonaire, ou bien on asphyxiait.


C'est une occasion de tout changer. Il est normal de revoir le système économique, sanitaire, littéraire... créer de nouvelles valeurs, des morales et codes d'honneur
Il nous faut décider du rôle de l'humain sur Terre. Et définir des objectifs pour son existence. Des règles et une morale. Porter un nihilisme fort, créateur de valeurs, qui ne soit pas un glapissement de faiblesse.
Le monde humain est une fiction collective : il n'est que ce qu'on en fait.


Les mutantistes veulent utiliser l’énergie et les particularités de la mutation négative environnementale pour la retourner en puissance.
Chercher de nouvelles routes de nouveaux regards.. Écouter, faire la synthèse de ses perceptions et de ses affects (images, informations, expériences, éléments en tous genres), créer des ponts, produire des chocs, établir des relations, fondre, tordre. 
Les catégories actuelles n'ont plus de signification. Tout doit y être repensé, réorganisé, reconstruit.
C'est comme si des grosses barres d'immeubles avaient été détruites, et que sur leurs ruines chacun pouvait y construire sa maison, son palais, sa tanière, son triangle isocèle, sa cabane, son jardin ouvrier, sa patinoire non euclidienne, son labo, son palmier, son souterrain, son ornithorynque...
  

1
veille :
reconnaissance
et analyse
des mutations, du changement d'épistémè

2
action sur les mutations :
accentuer
corriger/modifier
détruire/attaquer


non aux intellectuels professionnels
oui aux intellectuels sauvages !

lundi 10 février 2014

[1.2 – alpha-test] diagnostic-terreau-attaque



diagnostic-terreau-attaque


Le mutantisme est une tentative de réflexion, une position mentale cherchant à reconsidérer chaque chose en la dépouillant le plus possible des couches de sens qui lui sont collées dessus (histoire, idéologie, éducation) que cela soit dans la littérature, dans l'art, dans la société, dans la pensée : ne jamais prendre une chose comme acquise, "normale", mais questionner sa pertinence, et réfléchir à une réorganisation possible si cela semble juste (et à sa permanence, son maintien si cela semble juste également).
Cette réflexion est nécessaire (que cela soit le mutantisme ou autre chose qui la mène). 
Priorité : établir utopies et systèmes opératoires hors de ceux déjà testés (communisme, capitalisme...).
Créer un terreau pour le futur. 



Nous vivons une apocalypse silencieuse, froide, la fin d'un monde, à intérieur de tous les humains : une réinitialisation.
Au sens figuré, ce monde réinitialisé est un espace lisse, lissé, vide. Mais nous pouvons y faire naître des plis, y faire pousser des reconfigurations. 
Dans une société au nihilisme faible sans perspective et sans joie, il faut jeter des bases pour des manières de créer et de se regrouper, qui corresponde à notre temps et à ce qui nous manque. Des manières de faire qui accentuent les rêves, la liberté, la rencontre, l'accomplissement, la création. Établir clairement et sur le long terme qu'il faut créer ou favoriser de nouveaux modes de pensée, d'utopie et d'organisation. 
Le mutantisme, agrégat d'abord poétique, ne prétend pas faire tout cela comme ça, d'un coup, mais il commence par établir un bilan, les manques, les objectifs, réorganise la pensée et le langage, les catégories. Pendant que d'autres continuent à faire la même chose et encore la même chose, ne réalisant pas qu'ils font partie d'une désagrégation générale tranquille et bien avancée. 
Le mutantisme sent/sait qu'il part de rien, mais que son existence est un terreau nécessaire pour que d'autres choses aujourd'hui inimaginables (utopies, mouvements, formes artistiques et politiques, métaphysiques) puissent venir au jour. 
Il ne s'agit pas d'être dans la protestation, la réactivité au coup par coup, la "résistance" (c'est fou ce qu'il y a comme "résistants" en France !), le "coup de gueule du jour". Il y a une sorte de confort bougon et franchouillard dans les déclarations uniquement protestataires : une rhétorique permanente de la "résistance", qui est un mot très utilisé, trop utilisé, trop employé (dévoyé), et qui finalement semble assez négatif, dans un pays où la "Résistance" ne fut pas si répandue que cela quand cela a réellement compté et demandé du courage.
Si l'on "résiste" uniquement, on ne va nulle part. Il faut créer, en art, en pensée, en acte, selon les vocations, il faut créer autre chose, quelque chose, il n'y a pas d'autre solution. 
"Et si je ne bouge pas... je recule." (The Young Gods, La fille de la mort)
Le mot, la position et la métaphore de l'attaque sont préférables à celle de la résistance. (Caméras Animales a d'ailleurs pour slogan "éditions d'attaque"). 
Il faut établir des bilans dans les différents champs, puis décider de modes opératoires, de procédures d'attaque pour une mise à jour.



jeudi 6 février 2014

[1.2 – alpha-test] Nouvelles définitions

Plugin au module 1.1 "Issus de l'hostilité du monde..."

Nouvelles définitions



Définition 12

Le mutantisme rassemble des personnes critiques vis-à-vis de l'Homme, estimant qu'il est encore dans sa Préhistoire.
Le mutantisme naît de la sensation de possibilités accumulées, non activées, dans de nombreux champs de la vie.
Selon les mutantistes, qui se pensent comme "pré-" et non comme "post-", l'époque actuelle correspond à un changement d'épistémè (un bouleversement de nos connaissances, savoirs, techniques, façons de penser) : elle nous contraint à faire table rase en de nombreux champs humains (métaphysique, politique, religion, littérature...), et à réagencer (réorganiser, recréer) ces champs.
"Reprendre à zéro. Réinitialisation. Reconfiguration."
En art, littérature, ils explorent la multiplicité des formes (plasticité, totipotence, floutage) et inventent des genres et formats ainsi que comportements et actions (machines), souvent utilisant et détournant l'environnement technologique et informationnel ainsi que le langage scientifique (poéscience).
Opérant un retour des processus informatiques dans l'humain, ils parlent parfois de "logiciels psychiques", de "machines abstraites" et d'"informatique sans ordinateur".
Ils appellent les "différants", souvent isolés au sein de sociétés de masse (atomisation sociale, externement, foules anomiques), à se rassembler en cellules critiques solidaires et créatives (agrégats synergétiques, grappes de cerveaux) : appropriation du processus de mutation globale, judo-style.



Définition 13

Le mutantisme naît de la sensation de possibilités accumulées, non activées, en de nombreux champs de la vie.
Comment. Permettre à des mondes. D'exister. 
Créer une pensée pratique, pour se tenir droit.
Dessiner des portes dans les murs.
Les mutantistes savent la faiblesse de leur position mais également qu'ils sont le début de quelque chose.
Dessiner une porte au milieu de nulle part pour permettre à d'autres univers d'exister.
Lutter pour la psychodiversité : faire exister des mondes niés, des mondes-clefs, d'autres mondes intérieurs.
La certitude qu'il faut s'entraider et travailler à l'invention/conception/création de nouvelles utopies, les plus opérantes possibles. "Se coltiner le langage de programmation de nos subjectivités pour inventer de nouveaux programmes." (Elias Jabre). Se donner à soi-même ses propres lois dans un monde désorienté, réinitialisé. Le monde des hommes est à construire. Nous vivons parmi des ruines et il nous faut construire. Formuler des angles d'attaque, des outils de création, de remise en question de tout ce qui est : changer de Grand Récit.



Définition 14

Mutantisme =
1/ un constat sur l'époque
2/ une façon de créer et d'agir
3/ un agrégat de personnes se déclarant "mutantistes"



Définition 15 

Mutantisme : une nouvelle manière d'être inadapté(e) à un univers qui est une gigantesque boule de négativité, un pyramide de désespoir.



Définition 16

Que faire quand on s'emmerde à mourir dans la France des années 2010 ?
Réponse : devenir mutantiste !
Tout reprendre à zéro. S'organiser. 
Tout reprendre à zéro. Tout est fini. Rien n'a commencé.
Auto-organisation. Mutantisme. 
Le seul avantage d'une époque-désert comme celle-ci, c'est que tout est réinitialisé, et qu'on peut tout reprendre à zéro. 
Le seul avantage de cet espace lisse désertifié -ce monde- est qu'on peut en recréer les plis. (Le reformer comme un origami.)


Le mutantisme est d'abord un texte, matriciel (régulièrement repris, palimpseste) qui donne des pistes pour créer, contrepoisonner le mortifère. Ses perspectives créatives et communautaires sont une synthèse d'éléments civilisationnels, culturels, une vision transversale traversant différents champs.

1/ En art et littérature, le mutantisme déclare une table rase et une reconstruction des genres sous forme de machines.


2/ D'un point de vue social, le mutantisme constitue un appel aux "déviants" à s'allier, ou du moins s'agréger (pour solidarité, amusement, émulation, créativité accentuée accélérée, projets, soutien des uns et des autres à travers la construction d'un réseau).
Le mutantisme rêve de créer une zone de solidarité entre ceux qui ne se reconnaissent dans rien et veulent créer, commencer, de nouvelles choses.
Les "différants" sont souvent convaincus qu'ils sont des erreurs et frappés d'anomie sociale. Nous sommes divisés pour être mieux régnés, il n'y a plus aucune solution collective. Un début : mutantisme (rassemblement de singularités).


"Le mutantisme est un programme de réinitialisation d'où naissent de nouvelles catégories, de nouvelles classifications, de nouvelles formes."

"Le mutantisme est un logiciel psychique s'adressant aux personnes voulant penser et créer hors de ce qui est."




mardi 14 janvier 2014

[1.2 – alpha-test] Machines = Virus


Machines=Virus
[mème | réplication | hack]


Le mutantisme implique la croissance des machines abstraites.
Chacune est un système unique de coupes dans un flux. Chaque machine abstraite coupe les flux de la pensée, des représentations, des comportements, en une forme unique.
La machine abstraite inclut dans ses textes*, schémas (supports, packagings...) les détails méthodologiques qui permettent à des personnes mutantisantes et pré-mutantisantes de reproduire certaines expériences, actions et comportements (machines génératrices d'actes, de pensées, de comportements..). En cela elle est une forme de virus.
Les machines mutantistes sont un truc très normal et ordinaire qui remplace toutes les catégories artistiques existantes.

Mutantiser : contaminer, créer des virus de pensée.
La machine mutantiste est un virus dont l'intention est visionnaire, poétique, cathartique.

Mentalement, les points de friction mutantistes sont des zones de rencontres, des cellules exposées à tous les vents, des zones de cellules-pensées et plans embryonnaires aptes à former les tissus les plus divers selon l'induction qu'elles subissent. 
Cette zone de friction, de lutte, de rencontre de forces contraires et diverses, cette zone est sculptée par les conflits et visions et élans et contraintes pour la survie : ces sculptures sont des modules et des machines mutantistes. Elles se développent sous tous les modes connus et possibles via des marginalités exploratoires, gardent des caractéristiques embryonnaires pour se reconfigurer toute leur vie durant.
Ramassées ou perdues, inachevées ou parfaites, les modules et les machines sont des sculptures abstraites tombant de la tête et des mouvements, comme des pissenlits qui roulent et s'effritent dans les airs, des dés en carton à 31 faces...
Un système de pensée fonctionnant avec des machines et des modules est un système ouvert, un système qu'on ne peut fermer (en perpétuelle possible reconfiguration).
Devise : exploration, création, empathie, solidarité / un état intime permanent de déplacement vers l'inconnu / dans la multiplicité des torsions potentielles.

* Au passage, l’écriture (la description) de machine devient un genre, entre notice, essai et poésie : machinographie. (Parfois la machine compte plus que son écriture, parfois l’écriture de la machine compte plus que la réalisation effective de celle-ci).


A l'intérieur de soi, le programme se télécharge petit bout par petit bout dans le temps, en fonction des besoins, et change régulièrement, car deux caractéristiques du logiciel/virus mutantiste sont l'automodification et l'autoreproduction : une fois lancé, le virus produit lui-même la suite de son programme à exécuter ; il se déplace régulièrement (d'endroit en endroit, de config en config), changeant son code pour ne pas être identifié.
(Son code viral est parfois noyé dans un code incompréhensible et apparemment inutile.)

Clause "tripale" dans l'agencement de ces machines : il faut y glisser de l'expressivité, de l'affect.
Et quelles que soient les visées d'un projet, d'une machine, ne PAS être chiant.
Le but est des machines bizarres recherchant l'insenti plutôt qu'un art génératif froid automatisé. Les machines mutantistes ont souvent à voir avec un certain "dérèglement" (intérêt pour le glitch, le bug, la surcharge, le dysfonctionnement, l'inutilité...). Goût pour les robots et les machines abstraites qui ne servent à rien, dysfonctionnels, non utilitaires. 


Machines comportementales. Le jeu mutantiste est une vie dont VOUS êtes le héros.
Machine abstraite comportementale : protocole de comportement temporaire ; instructions pour un comportement (ou un enchaînement de comportements : exemple 6 personnalités pour 60mn avec commutation de personnalité toutes les 10mn) à adopter pendant 1 minute (micro-machine), 30 minutes, 1 journée... et si possible réellement applicable.
Rêve : lâcher 10 ou 30 mutantistes dans un espace (qu'il soit urbain ou campagnard) après que chacun se soit choisi (ou ait tiré au sort) une machine comportementale à appliquer. Une combinaison de machines abstraites lâchées dans le monde en un point d'entrée spécifique.
Projet : déploiement de machines abstraites (protocoles comportementaux) dans une ville ou un village.

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dimanche 12 janvier 2014

[1.2 – alpha-test] ethiCHAOS




"LE CHAOS SERA NOTRE GRÈVE GÉNÉRALE."
Tiqqun, On a toujours l’âge de déserter.


dans des mondes hypersurveillés -celui d'Internet et des smartphones en étant l'archétype-, on ne peut disparaître/déserter qu'en y apparaissant de partout, en saturant l'espace de sa propre obscénité, omniprésence de leurres provocants : disparaître/déserter via un brouillage permanent des clichés et des normes imposées par propagande publicitaire des médias dominants, via un parasitage insupportable des dispositifs de contrôle et de manipulation psychique, via un sabotage imprévisible de l'ordre habituel des choses et des logiques des riches nous gouvernant.

dans des mondes hypercellulaires -celui du travail et de la monnaie en étant l'archétype-, on ne peut habiter/expérimenter qu'en y changeant de partout, en métamorphosant l'espace de sa singulière étrangeté, omniprésence de rôles excitants : habiter/expérimenter par mutations hybridogènes désactivant les machines des systèmes capitalistes, par complicités incompréhensibles viralisant les organisations et institutions existantes et établies, par débordements orgiaques salissant les pacifications et morales des gens nous enfermant, nous catégorisant, nous identifiant.

dans ces mondes hyperdystopiques -communautés terribles, communions pénibles- saturant le souffle commun par l’éternité du temps et la mêmeté de l’être (l’état fixé à l’Etat capitaliste), nous désertons de partout pour nous débaucher dans les décombres désastraux du désir débarrassé de la peur. Terrains vagues, routes floues, no man’s land, zones autonomes, squats, interstices, vacuoles, impasses, culs-de-sacs, clairières... :
lieux dévastés de la communauté, topographies des destructions, friches de nos complicités... Déserts (lieux de résistance extrême), oasis (espaces de vie inhabitables) et caravanes (présences de corps vivants). Il s’agit de faire des camps impériaux (empire des murs) des déserts de ruines, des décombres de machines- où, d’oasis en oasis, nos caravanes chaotiques -de cahots en k-o- libérerons des espaces complices.


nous agissons -dans le noir, dans la nuit, dans le néant- pour mettre notre liberté à l’aise. Nous faisons ainsi attention à nos vies communes comme à des grenades dégoupillées, par-delà la conduite de notre désastre -décombres d'identité, déchets de sujets, débris de l'un : conditions à la communauté-. Nous devenons donc ceux qui jouent, ceux qui glandent, qui se baladent en bandes. Ceux qui transgressent, ceux qui sont de trop, qui sont au trou, et... qui se trouvent. Nous rencontrer, nous toucher, créer. Sexer, s’aimer, agir. Jaillir. Gratuitement. L'acte gratuit n'est pas sans prix. Au contraire, c'est le risque de nos vies. C'est l'accueil de l'événement ou l'ouverture au désastre, c'est la possibilité de ne pas choisir, de ne plus rien avoir à perdre, d'être prêt à tout pour l'autre. L'acte gratuit joue avec le chaos en son devenir impossible. Gratuitement, nous agissons pour nous révéler. En communes vitalités. En communes intensités. Et puisque les zombies nous surveillent, il nous faut veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'espaces de libertés, d'archipels de gratuités, de lieux où l’Empire peux tomber. Par le feu et par la fête, par émeutes et galipettes, nous ressentons la nécessité de la danse du chaos.

c'est-à-dire

nous conduire comme de l'énergie noire, comme des bombes incendiaires, 
comme des éjaculations féminines, vivre excessivement 
-trop n'étant jamais assez-,
surprendre irréversiblement, puer de plaisirs voluptueusement :
traumatiser leurs mondes, les trouer, les détruire, exploser,

en transgressant constamment,
en ruinant assidûment,
en souillant indéfiniment.

nous conduire à corps perdus, dépensés, déliquescents :
faire feu de tout bois, jouir de la gratuité et du désordre,
libérer violemment nos monstres et nos fantômes,
faire la guerre et l'amour,
rire comme des fous,
se métamorphoser
à chaque orgasme.


nous nourrir des rencontres des fantasmes des savoirs
les transmettre par contact, comme une maladie contagieuse,
se trouver en de communes forces, pour toucher à tout,
toujours altérer, joyeusement les autres, leurs mondes
pour qu'ils deviennent nos aires de jeux dangereux.

fêter chaque désastre chaque apocalypse chaque catastrophe
avec la vigueur exubérante des danseurs transant la mort
à l'aise comme des ados en milieux humides
ou comme des aliens au milieu du vide.

ne rien faire aussi, laisser advenir nos gestes magiques,
multitudes bizarres de lascives intensités.
faire rien enfin, créer du chaos, des équivoques,
des audaces pornographiques, des partouzes de l'impossible.

actions excessives ou gratuites, actions fortuites ou massives.
courage de ravager à coups de rage et d'outrages
coups d'orage doux, d'outre. couravages.

putopies cryptiques
hackorps proxyques
proliférant en zones
piratoxiques

car nos putopies font respirer l’imaginaire 
car nos putopies donnent corps à nos présences 
car votre temps sera troué par nos putopies trash & cash

AdolescenZ - nous y virevoltons en vrille tels
des guerriers riant des guerriants
des mutants tireurs des mutireurs
des poètes du pire des piroètes


graves grèves dégénérantes
turbulences hasardentes


pour un pratichaos
hardcorps

vendredi 6 septembre 2013

[Machine Resovirus] Plugin : HACKING OGMutantiste

Plugin en cours de refonte suite à la mise à jour de la machine "RESOVIRUS".
Voir http://mutantisme.blogspot.com/search/label/resovirus pour plus d'infos.