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vendredi 8 novembre 2013

"Zéro+zéro=Deux" (3) de Lucien Suel


La double transmigration de Joseph Palmer


Lumières face au noir. Mais déjà lues les découvertes de la velue sont leur adaptation impassible de Marie Belle.

C'est l'Afrique portée à l’écran, une soupe de l’exil... Etchcock à la fin, un coup pour la deffusée du dimanche. 

Cette audace pèle la ferveur de Nard, aigue comme un pasquel. Il participe, prend son temps, une photo de Lu, une vision neuve et qui est mise en nage, qui dérive dans une histoire-grimace.

Dans un centre-cadeau, elle joue près de Bordeaux ; c'est plaisant et passé de la route à se réfugier sur le vrai vivre. Paralysés, importuns acolytes, amputés, une délaite immature pour de jeunes accidentés (gentiment réaliste accident). Leur objet a moins vieilli (portage), aurait pu sur leurs doutes comprendre encore les bonheurs noirs. 

Nu, petit prof, non bronzé, à la scie et la guitare, les collègues viraient bouleversés : un Miché Blanc, la face cachée a voulu l’accord, l'évoque sur les sodas et l'attention unique - une fille-tube - personnage, lui et danse rock'n'roll, le drôle en lui et aussi l’autre, eurent ce blanc mélange, cet émue émotion et le poil pourpre lisse (Velvet Under). "Emploi" de la rude marotte d'Andy, il l'eut par la rière contenue, référence mythique (se lire et débarrasser). Literie, notre raide hochatouille, mais d'un organe à l'or du soûlard solide, elle alterne toute la réaliste rêverie, et nous pourrons nous transformer plus subtilement que les ados sur la surface à lui, Daniel (Joseph Palmer ?) C'est un ajusteur. 

Au-delà de l'as eu, l'essentiel qu'il est facilmule d'imaginer : plus qu'au croustillant qui attaquait à la morue blême, la relation diplômes et droits de sigle, il y a entre les dents leur dure intégrité, la chute du shah, une déistance qui défend barbue, la sorte d'ayatoine humain. Du seigle planera.

Sur une nuit de juin 1940 en symbole, c'est l'extension politique tendre de mate (ami ou amie) quelquefois in the soupe (opéra) entre joueurs aphonèmes au départ, rivés par l'évène, prenons cette citation de Lecon (Jack Fiche) : Voleront-ils bas ? Leur servait-il de probable ? Reste-t-il contestataire ? 

Pistes de ski (avec l'expression d'un remorquage de sentiment que la raison splendide vibre). Aveu : perdre pied, Patrice Lecon (non, Jack) s'effondre, la der de plus en tensychose, et tout cet infernal (si elle était la vierge consacrée, un plus la consétinerait). 

Meurtres en féerie. Admirablement par instants. Tue, tue, le tutu, ttuuutt. 

Eblouissante, la fête de la mue trace de convoquer les belles, les mites du rêve. Elles lainent le risque, trouée la trousse, gantent et souplent, avec tant soit peu les décors et les cris. 

Premier à jamais figé, son programme, peu déviant, compte le vrai nombre de filmogrammes très toriques. La poudre des classements les rend vivants très plutôt à l’aise. La menace grise file et les temps deviennent une morémonie des Brits. En revanche, les mâchoires de la mue nourrissent l’action ternie italique avec les véreux, ceux de les Caps Stereophonics. Indianité verrue. 

Emoussée, la rentoile réside prête au couple nouvel. Ne pas jouer. Convié y flaguant le voile de l’avant pour lui enter les quatre : l'après-Haydn, les petits derniers, la corde bouc et une robe de sa musique. Lido, quelle fare ignare, ce Beethoven doit remettre du ficelage en dansant, mais semble clos ainsi qu'un paquet-cadeau. Il se croit habillé, exécution gélifarce. Il l'a. 

Mère, jumeaux de l'esclavagisme, trou polytechnicien d'être, le beausionnel autre, caché dans la junte troglodyte mystérieuse de l'enfance, l'érouceuse et la tore dans le mystère. Cela fait beau en apparence, le film. Mais ici, tant qu'il semblait plutôt beau. Tels les canards siffleurs. Ils sont comme certains (repos) filmant l'Afrique de près, avec une impression de première fois. La pointe à cause, ne s'accorde avec, or, car le person (personne) se sente inter fazasciné, marche au mil. 

Ma vie en rose aujourd'hui, c'est une note, film malin (haies de Mitre), le médisant, le distrayant (caché) ; les acteurs sont dedans pour y chercher à tâtons les câbles. En paix, le garçon jeune garçon qui renouvelle son zèle, sa jasante réflexion chère à Laroque, à la raison d’Etat. Le rôle de la mer pour des comédiens préhensiles, étant un grand rôle au dépassé par l'ion de Jean-Louis. Passe l'ion, mort l'ion ! 


"La double transmigration de Joseph Palmer", série Zéro+zéro=Deux par Lucien Suel

mardi 29 octobre 2013

"Zéro+zéro=Deux" (2) de Lucien Suel


Football loto voiture et télévision

Les canards siffleurs. Ils sont comme chez lui, a guy, torve... On restera. 

On débarque là, jus pour un ébène, de deux nuits, cela peine à se prétendre amis. Daniel (Joseph Palmer) teste la Music. Il part très vite, le cop (k). 

C'est se souvenir de la guerre. Bour. Ce qui sera maigrichon se rassemble : un véritable fléau du genre Diana qui s'incruste. David Bosalon paraîtra en vie, l'ami du même tome, le job gras, son Pavarotti, et tout ça déclenchant un stafson. Je veux te revoir transi. 

Ciment : son unique plastronnant, est devenu gênant, et n'en ayant pas plus qu'elles ne peuvent. Paroxystique vie comme des réponses outrancières runes reliées de colère, cours aux actions, parfois l’orient continue. Aborder le sujet, se rasseoir, le même exemplait sous un léger coup ou, en plus pro au début de l’an, l’impact est tartarock psychoroche et déjà son ciment aurait pris parce qu'après ce sujet à la con (Lecon), Jack jouait avec sa musique. 

Météore qui décode ce sol quelque peu moisissant du réal. L'Éventreur sommé (summer sommé sommet) prouve dans une tonnelle (en vain) des dommages rosés parfaits sans doute stables, mais qui peuvent tiquer de Ha à la joie télév. tournée l'année Udwig (L) Van... Sol. 

A l'occasion de la lumière office, au défaut de séquences à la lie, dorment les musiciens ont pris langue. Un son ailé qui nous dépaysa. De même, glace les oreilles. Les Psaumes ne sont pas repêchés dans la Somme (au sommet). A dire au bas du bon de 2007, un P.S. à caractère "people" : stars sistres, sensibles, de ventes et de staffs. Si le cinéaste est pire, il est glacé ou glacial. Ça côte dans l'at(tente bien avec la céré). Il l'est moins Awards

Les canards siffleurs. Ils sont comme le Victland : Il s'agit de saque dure version bar. Sincère et gai, de roses bifferadiohead, les riches d'un flou. 

Je voudrais juste la place de ce vert tétraptère avec des Yougoslaves parmi Lou Reed, mon oncle (récente victoire réputée pour le Nigeria !). Confident confiant, il faut la pratiquer, vraie de New York, bien huilée, en plus ah. 

Calcio, (il évolua dans la Fête de la mue, la star incontestée sortant d'un US). Avec celui qui oloverse l’actuel défendu pour accorder à l’un le gland doré, à l’autre la Révolution inutile bourge. Les célébrations ont un purin piètre défenseur piteux dans les rues puantes des années 80. Et l'essence à menthe est dotée d'odeur pour qu'elle soit aussi recherchelonnée comme dans le club européen, oudotée de quelques surnotes, style Tina Turpine qui joue la ber sur M6 (prière sur ce magnéto) et sur aime suspect. Si seulement les oraphobes arrêtaient de dire "maison ce soir", ils posséderaient des gros opérateurs. Des bours rais de fiente. 
C'est chouette, à Padoue, c’est class tiqué. Les chants de l'équipe (fleurs gonds), la boule 097, les sélections, la grille pour s’azurer les News, des joyeuses de Boston ont inventé glaçon dans le gueux et expiré cette année - c'est un bon jeu de tête. Le ciel est un peu noir dans la nouvelle lucarne. Il se fend "Barbarossa", kool notes réjouissamment, attirent les compères sur TF1 (TF1 nuit). A la suite du bec tard, tout coupe dans le monoscope et les agents ne peuvent ni rester seuls avec tout le monde, ni rester seuls ! 

C'est un (bon) petit résumé intégral. 


"Football loto voiture et télévision", série Zéro+zéro=Deux par Lucien Suel

mercredi 23 octobre 2013

"Zéro+zéro=Deux" (1) de Lucien Suel


La disparition de Mauricette Beaussart

Twister de Pulp Alsace est un danseur quasi nu, la partie du grand où toute la faune s'accoude à travers le micro garde. Là, Rodri, du cœur on assiste à no oubli (tout forcené). Les bis de mesure se vaqueraient entre le gel et le gourmé. Une noise drancophile tape comme une débauche de guerre civile : gluante à la Evrice. Toutes les trois mouchées. Même au choix, le client ne promène pas son nez, son pancréas, sa mouche, ses yeux, son coude gauche et sa jeunesse hitlévante sur un tel pli gachmiste de René (l'occiput-pas-fils de Franz). Il finit par se vautrer là avec eux puis ils le chassent. Il y a deux ans, le maître nazi sous-culture fut un autre. Il s'appelait Bour Sue.

C'est une sœur, elle est aussi comme la patte qui conduisait la voie pâlie (scénariste) d’accident christoplacé. 

Tout un lot fut coursé tandis que les sutra-violents s'étaient assouplis en vol comme s’ils étaient un film. Tous connaissent tôt tout sur le mal rose. 

La personne qui n'a plus qu'un peu de roux, lui en veulent-ils ? Est-elle à leurs yeux plus démystimente ou alors éprouvolique qu'une autre à leur mort égard ? La resservent-elle (mal) dans l'Occident (manifs) dépassé ? Noces à questions (Affranchis) de journaliste paraplaiegique : Qui ? On ne cesse de dire on ne cesse de dire on ne cesse. 

Le torse est un but. Le corps devrait mourir et il a offert leurs noms plus tard. Jack donne les cisailles bleues à Stojkot (le plus convenu étant type Milosevic). Si eux ne possédaient pas légèrement la richesse tramatch, on a pu gober Square, en s’attendant à une suivante, et pure. C'est pareil même. 

Les canards siffleurs. Ils sont comme les canards siffleurs. Coin coin sou. 

C'est à Big Luciano, ces roses jeunes créatures crooner-ravioli et les boum motards. Accolades, embarquez et boum c'est garanti paternaliste. Tout boum le scénario suivait avec deux cotres, avec une Aplanisse Modiste, avec boum plein beaucoup d'autres gamins aglués dans l'omelette du rock, une stikante monstruosité FM, et enfin Brilla More Dead. Quant l'ex Stray cat ment c’est au pair, il griffe le boucher avec du talent, ses oreilles et sa caisse. On voulait se gratter des petits jeunes, gratter dans la plexité ou se tirer à demain pour f. sans vergogne. F. You. 

Vendiquée, c'est au tour du grand toc shakespeaker Norrington à aujourd'hui de se... - le mot n’est pas, s'il est pris, ce sera un short et des poils à friser, cheveux. Est-ce jeans ? ou la baguette minée 80 ? C'est un trop sec distique trublion. Boum, boum, boum ! 

Extraordinaire enfant : un gros à qui parvint le Réal en dialogues, faisant de la tirade de la lune une priorité, baguée de serrations, en équipes plus moites ! Et l'épégalement à la versif qu’il n’a pas marqué ! Une Incoyable. 
Pelouse d'une trentenaire, ciel ! Une femme buse pour une dent ou le dément installé chez un couple. Il nage, lui et elle pourrit dans le pré avec Jack et Françoise et les enfants. Le petit ludovisin pitoyable apparaît habillé, transformé en sa sœur. Sacré ! Sacré domestique ! Il cœurt ! On l’envoûte dans le frigo, avec les shorts et les marrons, l’incidoureuse, même pas les sacs pour jouer. C’est l'hôte, Daniel (Joseph Palmer), en fille, une baguée flopée. Et voilà, c'est fini. Toutou.


"La disparition de Mauricette Beaussart", série Zéro+zéro=Deux par Lucien Suel

lundi 14 octobre 2013

"Liminaire" de Claude Favre


Inventée, dit-on et répète et diktat de la pensée commune qui n'a cure des derniers états de la recherche, s'en garde, l'écriture ne l'a pas été à des fins comptables ou administratives (cf le travail insigne de J.J. Glassner sur l'invention du cunéiforme à Sumer et sa mise en pièces, certes inconfortable, insolente, mais comme en sourirait Marcel Detienne en sa malice des comparables, croire en une écriture naturelle dès les origines du monde ((thèse ayant sévi, sévissant, dans les pays de culture anglo-saxonne, jusqu'où ira-t-on)) ou croire qu'il peut exister une écriture avant l'écriture, ce qui fait montre d'un trou noir écoulant de la pensée toute faite (((on adore cette « idée » chou gras, qui évite de penser ce qu'écrire est, qui conforte la tendance gratifiée aujourd'hui de tournicoter autour de son nombril d'origine, le nombril étant la chose du monde la plus commune sinon partagée))) ((((n'êtes-vous pas quelque peu étonnés de constater combien de gens cultivés, informés, je pourrais dire alphabétisés, confondent langue et écriture, ce qui, je le concède, joue un tantinet avec mes nerfs, ce n'est pas bon, non, vraiment, raison n'est pas vers, et les vers il en fut ainsi Verlaine s'est éteint, raison enfuie j'en perds mon fil ne me contente pas de si peu, comme ceux, permettez-moi cette redite, et qui l'est comme le malheur ressemble à la définition, en ont une pour le moins minimale de l'écriture qui serait [Aristote oblige, quoique rien contre cet homme des problèmes tout est défi] une simple [[j'eus, a contrario, souvent l'impression, aurais-je dû la creuser, que cela, écrire, ne fut pas si simple, il me faudrait relire comme on délie]] une simple, disais-je, transcription [[[l'étymologie est là, derechef, un long voyage est un cheval qui piaffe]]], mais sans doute avez-vous remarqué, je ne vous ferai cette injure, bien sûr vous l' avez constaté combien cette expression [[[[qui, comme avec gourmandise, l'avait noté Francis Ponge, exprime quoi sinon l'aspiration à l'épreuve]]]], ne serait donc qu'une simple transcription graphique d'un message oral, ce qui relève pour le coup d'une aspiration servile à se soumettre à un ordre divin, celui de la langue orale créée par les dieux [[[[[eh oui, consensus goulu, qui arrange qui quoi]]]]] qui, disais-je,  serait une jubilante ambulatoire mise en pièces féroce des idées reçues, des fois on se dit que les cadeaux, pour être, on ne sans, libres.)))). L'écriture agace les questions ; peut faire figure d'accident ; n'a pas d'origine, je crois, même la guerre. L'écriture, c'est comment vivre plusieurs temps en même temps, et n'a pas de commanditaire l'écriture n'a rien, non de rien ne regrette. Mais se taille la part du lion ; sans objectifs militaires se fait la malle la belle ;  l'écriture, c'est le texte de poursuivre, pour la langue qui est pour, l'histoire s'emmêle, à poursuivre l'enquête traque et érosion, l'écriture invente, plomb dans la tête et coquecigrues. L'écriture est un creux, protéiforme, fossile, saoulant à force redites du genre je suis le tigre que vous avez sauvé hier ; un creux, qu'est-ce que ça dit ça ; un creux, ses geôliers, une balade ; on se promène, desgringueule d'écrire il y a autre chose. On n'échappe à ça trêve sinon réussite, l'écarteur est un instrument de chirurgie servant à écarter les lèvres d'une plaie. Mais est-ce qu'on sait que l'on parle, quand on parle est-ce qu'on sait, et quoi, est-ce qu'on parle de ce qu'on sait, et qu'est-ce que, mais on parle qui tranche, traductions au mieux on ne sait pas quoi. Et qu'est-ce qu'écrire sinon brosser le lynx dans le sens où la taupe ne passera pas ?

Après cette introduction de convention, toute peine se mérite, je traiterai désormais d'une géométrie nomade. Le commerce fait l'homme. Voilà, c'est dit.


Liminaire de De Vergognes (Claude Favre)

dimanche 6 octobre 2013

Homo Ludens : case 3

Lancer de dé : TROIS.
Rendez-vous sur la case n°3

Bon|jour

Ceci est un programme de réalignement de vos têtes de lecture

Veuillez approcher votre bouche de l'orifice


| A | quelle | espèce | appar|tenez-|vous ? |


| De | quelle | pla|nète ? |


*

Initialisation du programme
Répétez après moi

A
B
B
C
TTTT             BBBBBBB            KKKKKKKKKK     PPAPAPAPAPA

tttt  tttt ttt
TA TA TA TA !
mh mmm m m nm m 

AhhhhAAAAaaaaaAAAAAAhhhhh!

Bien.

Reboot.

Répétez 

Qui êtes-vous ?

Qui parle ?

Hin
(Répétez)
Hin
Hin Hin
Hin Hin Hin
Han Ha
Han Ha Han

ft 
FffffffffttttTTT!


Initialisation test avancé

Répétez

qOUZFGZUOEHGVsjgbzprjhzeKDHGEPRNBJVMLKSLS
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ML
tttttttTTTTTTTT TTTAAATATTAATATATA TATATATA toc toc toc toc hun hun hun (kick)
hin / hin hin / hin hin hin / KSSS / KSSS KSSSS / prrrththfrtfrtrtprprprprprrrrriiitttt

ton toi c'est ton patois
ton moi c'est ton pas moi
mon toi c'est ton toi
mon toi c'est mon tout
ton toi c'est ton patois
mon toi c'est ton pas moi
mon moi c'est ton patois
ton toi c'est mon tout
mon tout c'est mon tout
ton tout c'est ton tout
mon moi c'est ton dada
ton moi c'est mon dada
ton toi c'est ton patois

bBBBBbbbbllluiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIIIIII
BBBBBBBbbbbbbbhlihluihliiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!
prrrrrruitt

PRPR (postillon / cheval)

KSSS

rhhhHâ

(souffles)

Veuillez chanter avec moi s'il vous plaît

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA


FIN|DU|TEST

dia|gnos|tic 

[diagnostic A]
Test : OK
Tête de lecture : synchronisée
disque [GONG] : ok
Veuillez passer votre main dans l'orifice
[marque main : rond dans oeil]
Vous êtes maintenant fonctionnel

Au|re|voir

[diagnostic B]
Test : échoué
Échec de l'alignement
Bug / Virus inconnu
[GONG]
disque : HS
Veuillez passer votre main dans l'orifice.
[marque main : croix dans oeil]
Vous n'êtes pas fonctionnel.
Veuillez vous rendre à la casse la plus proche.
échec échec échec...

Au|re|voir



***

"Homo Ludens" à l'Asile Quatre Cent Quatre (Marseille) fut pendant une semaine un grand jeu de l'oie en 24 cases occupées par différents artistes/intervenants/dispositifs, expo-oeuvre interactive, à géométrie variable, modulable (les artistes ne sont pas les mêmes tous les soirs voire aux différents moments de la soirée), intestin géant digérant les badauds par toutes sortes de processus bizarres.
Les 26 et 27 septembre j'y ai occupé la "case 3", une sorte de confessionnal que j'ai transformé en cabine robotique de contrôle proposant un "programme de réalignement de vos têtes de lecture".
Parfois j'ai mis les cobayes à rude épreuve, parfois les cobayes m'ont mis à rude épreuve, parfois il y eut des miracles.

vendredi 27 septembre 2013

Du mutantisme 1.2 sur Libr-critique

Le texte "Pour un déclin du mot "roman"" (qui sera inclus dans un futur livre collectif "mutantisme patch 1.2") est publié cette semaine sur le site Libr-critique.

Avec des illustrations de g.cl4renko aka fuckmyhead




samedi 10 août 2013

[1.2 – alpha-test] Pour un déclin du mot « roman »

Introduction

Vient un moment où certains mots ne semblent plus correspondre aux choses qu'ils désignent. C'est d'abord une impression, un mouvement instinctif, avant d'être un mouvement intellectuel, articulé.
C'est, pour moi, le cas de l'usage du mot « roman ». Ce dernier, apposé aux travaux les plus divers, semble aujourd'hui être vidé de sens. Sinon celui d'une logique de vente (rassurer le lecteur sur le potentiel de distraction de l'écrit en question), qui est certes une logique puissante et que l'on aurait tort de négliger (celle de l'argent), mais ce n'est pas une logique liée à la réalité des écrits.
Je pourrais, comme tout le monde, m'en satisfaire, m'en foutre, m'arranger avec cela comme d'un pis-aller.
Mais je trouverais plus juste 1/ de ne pas utiliser ce mot ; 2/ sinon de ne l'utiliser qu'en certains cas précis ; 3/ de créer et utiliser d'autres mots. Cela s'origine dans une recherche, celle de ne pas être pris dans le langage et la culture comme de simples passagers qui ne questionnent rien. 
La littérature devrait être l'école de la liberté, sa pratique (ce qui fait qu'elle ne peut être dans une position confortable, elle doit toujours être lutte, échappement, recherche, questionnement, doute, remise en question, pied de nez, déplacement), or elle est constamment menacée par l'académisme et le conformisme social.
Pour moi, la lecture, l'écriture, les livres, les textes, furent une école de la liberté, de la compréhension du monde, un lieu de partage des cerveaux et sensations entre corps isolés dans l'espace et le temps, permettant de ne pas être complètement prisonnier de ses origines et déterminismes.
La littérature est une école de la liberté, une ouverture à l'autonomie de pensée, un mode de connaissance, et je suis sensible aux mots qui emprisonnent, ou détournent de, ou faussent, ce à quoi ils sont censés référer.



Constat : omniprésence

On constate un choix (des éditeurs, auteurs, ensuite repris (vectorisés) par les journalistes, les bibliothécaires, les professeurs, les lecteurs...) : apposer, sur les couvertures, pour des raisons extérieures à la littérature, le mot « roman » à tout et n'importe quoi. 
Il s'agit d'une véritable épidémie. Le mot roman est un mème qui a réussi. En littérature, il sert de mot-valise, alibi, talisman, placebo. C'est un mot que tout le monde fait rouler dans sa bouche par imitation et pour avoir un impact social.
Remplaçons le mot « roman » par « bouloutch » :
- je suis en train d'écrire mon dernier bouloutch
- alors dans votre bouloutch
- la théorie du bouloutch
- le nouveau bouloutch
- devenirs du bouloutch
- le bouloutch en question 
Etc. 
On se demande si le signifié du mot « romancier » n'est pas essentiellement un « homme bourgeois en chemise et veste posant assis à la terrasse d'un café de centre-ville ».



Hypothèse 1 (version officielle) : le roman est un genre vaste, immense, protéiforme, indéfinissable et insaisissable.

Il y a une théorie, une supposition : celle que le roman serait un vaste genre protéiforme, une forme blobesque illimitée qui engloberait, absorberait, intégrerait, amalgamerait tout.
Le roman, « catégorie littéraire la plus vaste et la plus indifférenciée au point de vue du marché du livre », est une forme, un genre, qui ne peut être défini. Il tolère en son sein toutes les formes possibles, tous les discours, ignore ses propres frontières : il n'a pas de dehors.
Cet ensemble disparate résiste aux propositions synthétiques : hyperplastique, polymorphe, transformiste, omnivore, de tout pour peu que cela raconte quelque chose, c'est de tous les genres le plus flexible, le plus changeant, multiforme (il a pu prendre pour principe sa négation même, ou l'aberration volontaire de ses codes). « Le propre du grand roman moderne a été de se vouloir un genre total absorbant en lui tous les autres. » Il n'est le lieu d'aucune spécificité : aucun langage, aucun registre, aucun objet, aucune poétique ne le qualifient, n'en sont le propre. Mais tout est lui.

"spirit" de g.cl4renko


Hypothèse 2 (version mutantiste) : le roman n'existe pas.

Mais alors, si le « roman » est sans contrainte, si l'on peut tout y mettre, tous les contenus... pourquoi garder ce mot ? Comment quelque chose qui est sans contrainte peut être opératoire ? Si c'est opératoire, c'est qu'il y a de la contrainte, ou au moins un cadre, des règles. Si c'est la liberté totale, il est alors bizarre de garder ce mot « roman », d'y tenir.

On en vient parfois à cet étrange argument tautologique : le roman est parce que le mot roman est. Le roman est parce que le roman est. - Un roman ? C'est un roman. 
Cet « argument », assené comme une évidence indémontrable, est le signe et le vecteur d'un dressage par les mots.

Nous concluons plutôt ceci : le roman ne peut être défini, car il n'existe pas.

Le mot « roman » n'est pas opératoire pour définir, rendre compte d'une partie de la littérature placée sous cette appellation.

« Roman » est un mot-valise que l'on agite et appose à des formes diverses et qui n'ont guère en commun.
A certaines époques il a pu signifier quelque chose de précis. Ce temps-là n'est plus. Cette appellation a des justifications historique et économique mais n'a pas aujourd'hui d'existence formelle objective.

Le terme de roman devrait être remplacé par celui de livre ou de texte (à la rigueur : littérature).

Tenter de définir le roman relève de la théologie ; cela revient à discuter du sexe des anges.
Il suffit de lire les ouvrages qui lui sont consacrés. Des milliers de pages et pas une seule définition claire.

Balayons certains arguments : le multifocal, la polyphonie et le rapport au « réel » ne sont pas une spécificité du « roman ». Le théâtre, la poésie, le document, l'essai, peuvent tout autant avoir ces caractéristiques. 
Tout mettre sous le nom de roman est juste une vieille habitude.

Cette appellation est principalement un argument de vente. Sur les couvertures, la mention générique « roman » est une simple convention éditoriale et commerciale.
L'usage de ce mot apparaît souvent comme absurde, tournant à vide (vidé de sens). La standardisation de cette appellation laisse perplexe ou semble peu pertinente.

Le roman a certes une existence historique, mais n'est pas une forme pouvant être aujourd'hui définie selon une série de critères objectifs : un flux de conscience, des jeux sur le langage, une description de 100 pages sans personnage, des collages/montages de documents, tout cela est allègrement mis sous la même bannière « roman ».
La phrase du roman n'est pas différente dans ses caractéristiques de certains vers. La phrase du roman n'est pas différente en intensité de la phrase de la poésie. Et inversement. La poésie fictionne, explore, utilise toutes sortes de voix et voies.
Un certain « roman » recourt à ce que le poème traditionnellement mobilise (fragmentation, art de la coupe et du montage, souci du mètre, spatialisation du texte, surdétermination typographique, etc.), tandis qu'inversement le « poème » ne rechigne ni à la prose -chose entendue par lui depuis longtemps- ni à la narration, ni même à la construction d'intrigue.
De scénario à récit à poésie, à conte à théâtre à pensée, à essai à article à roman, à biographie à historiographie à document... : mélanges, alchimies. Des romans sont des poèmes, des essais sont des écrits mystiques, des articles de critique rock sont des épopées. Avec le « Nouveau Roman », il y eut abandon de l'intrigue, du personnage, de la psychologie, de l'omniscience. Il arrive que le texte entier d'un « roman » ne soit plus que langue et rythme, ou document, ou description, créant un rapport « désintrigué » (sans intrigue) au temps et au sens.

Le fait de déclarer aujourd'hui que le roman est en perpétuelle évolution et renaissance, indéfinissable, cannibale et multiforme, plutôt que de simplement constater qu'il n'existe objectivement pas, et que la réalité devrait être découpée autrement, témoigne d'une difficulté (peur, méfiance) des gens à penser hors des catégories qui leur sont données, à penser out of the box (hors de la boîte, hors des cases) pour reprendre l'expression anglaise.

Aujourd'hui, le roman est : 
- un concept éditorial (un mot que l'on met sur des couvertures) ;
- une fiction sociale (il y aurait quelque chose que l'on appelle le "roman"). 
Dans la réalité, il y a des textes, avec des compositions, des structures différentes, et si l'on voulait les classer, il faudrait inventer, utiliser, des genres et des catégories différentes de celles existantes.

La littérature a craqué de partout, tout est mélangé, recomposé.
Ce n'est pas le roman, ou la poésie, qui absorberait l'autre, ou les autres genres ; c'est l'ensemble de la littérature qui a peu à peu pris ses aises, découvert sa liberté, et comme des peaux mortes les catégories qui lui étaient apposées (qui la vêtaient) sont tombées.

"protoforme" de g.cl4renko


Croisée des chemins

Après le design/graphisme du support/objet (forme, couverture, format, tranche, 4e de couv, couleur, image, photo, épaisseur, papier, disposition, maquette, type d'écran/affichage...), le genre est le premier échange implicite entre le texte et le lecteur.
Sur les couvertures des livres, le mot « roman » m'emmerde.
Je propose donc de changer de paradigme et de changer les mots (les appellations) pour décrire les travaux littéraires.

Si les études herméneutiques (herméneutique = art de la lecture/explication/interprétation des textes) concluent que les distinctions roman/poésie ne sont pas valides, alors il faut appliquer ces conclusions et arrêter d'utiliser ces distinctions dans l'édition, la bibliothèque, la librairie, etc., car ces catégorisations faussent et limitent la perception des œuvres, et la production d'œuvres libérées de ces délimitations artificielles.

Passé d'erreur-errance sympathique à rouleau compresseur aveugle, le mot « roman », en français, n'a pas à se coller à toute chose écrite sous prétexte qu'elle comporte des éléments narratifs. 
Le champ littéraire a évolué et il ne faut pas l'enfermer dans des mots anciens et mal adaptés (des mèmes triomphants mais vidés de sens).
Le mieux à mon avis (les deux solutions me conviennent et ne sont pas incompatibles) : 
1/ soit on évite de nommer un texte de création par un genre et on garde simplement la catégorie « texte » (ou « littérature ») (= table rase) ;
2/ soit on crée des nouveaux mots, genres, catégories, on redécoupe le langage pour l'enrichir (et du coup enrichir toute la réalité, puisque le langage structure notre vision du monde), y créer de nouveaux plis. (= reconstruction)

Dans le vocabulaire existant sur le sujet, seuls les mots "texte" ou "livre" signifient quelque chose 
C'est à partir de la restriction à ces mots qu'il est à nouveau possible, dans un second temps, de définir des formes et des genres.
C'est le parti pris mutantiste, qui propose la table rase des genres existants, et une reconstruction à partir de cette table rase. 
Cet acte tire conséquence de la littérature des siècles passés.



Restriction du terme

Est-il souhaitable que l'infini de la créativité soit toujours mis sous la même bannière d'un seul mot ? Nous pourrions avoir 1000 mots à la place de ce que l'on nomme « roman ».

A défaut de pouvoir détruire immédiatement ce mot (ce qui me semble bien plus simple et souhaitable, destruction que j'ai appliquée dans mon cas personnel, tant en tant qu'auteur qu'éditeur), mais pour atteindre cet objectif ultérieurement, on peut stratégiquement le réduire à son cliché et éviter, refuser de l'utiliser pour d'autres textes plus inventifs ou simplement différants.

A défaut de pouvoir se débarrasser immédiatement et totalement de ce mot (son ancrage social étant trop fort pour cela), nous proposons de circonscrire le mot « roman » à une définition stricte, et laisser les textes qui ne veulent pas être appelés « roman », les laisser libres de toute définition générique, ou créer des mots et termes et genres supplémentaires pour les formes infinies que prend l'esprit humain sous forme d'écriture.

Nous pouvons resserrer le sens du mot, réduire cette appellation standardisée à sa forme la plus standardisée et schématique.
Cette catégorie textuelle correspond alors à ce que l'on pourrait appeler l'industrie de la fiction, ou la fiction industrielle, ou encore la littérature de compétition commerciale. 
Sa définition est une narration, disons de plus de 80 pages, organisée de façon claire et distrayante en chapitres mettant en scène des actions et personnages (intrigues, événements, psychologie, histoires...), construite avec un début et une fin.

Cette catégorie textuelle est un peu le spectre de ce que fut le roman triomphant au XIXe siècle.
Nous serions tentés de dire que, d'un point de vue « plaisir de consommation de fiction » / « shoots fictionnels », aujourd'hui les séries télévisées, les films, les mangas et les jeux vidéos racontent de meilleures histoires que ne le font les livres, et ils le font mieux : l'ignorer, c'est se condamner, comme nombre de romans contemporains, à ne produire que des décalques de films ou de sitcoms, des synopsis.

Il ne s'agit pas ici de nier le plaisir et l'intérêt de la fiction industrielle, mais de rappeler que cette forme dominante circonscrit en fait un tout petit champ en regard de l'étendue du possible, de l'imaginaire, de l'immensité sans limite des galaxies écrites.

"mutagène" de g.cl4renko


Vers la machine [réinitialisation/exploration/reconstruction]

Si l'on enlève la fiction à la littérature (le malentendu est tel que certains ne voient la littérature que comme un réservoir à scénarios), il est intéressant de voir ce qu'il en reste : la spécificité littéraire, l'écriture, sismographie et boîte noire de la conscience humaine.

L'écriture est un instrument de recherche, un moyen d'investigation de l'esprit, de l'homme. Les textes n'ont pas de limites, ils sont à la fois philosophie, épopée, psychologie, histoire...

La littérature peut être considérée comme un outil neurobiologique et éthologique de témoignage de conscience et système nerveux des grands singes, une notation, un relevé sismique d'intensités (hautes, basses, médiums...), prenant toutes sortes de formes (et non pas trois ou quatre).

Nous tenons avec la littérature l'occasion de formuler des hypothèses divergentes, de faire des expériences, d'éprouver de nouvelles façons d'être.

Dans tous les domaines de la création, des expérimentations effacent délibérément les repères, transgressent les codes, inventent des modes hybrides d'effectuation, rénovent et amplifient leur efficace.

Beaucoup de textes tendent aujourd'hui à des formes plus proches de ce que l'art contemporain appelle installation, c'est-à-dire une juxtaposition d'éléments entre lesquels on puisse circuler, un texte préparé comme le sont les pianos, bref, une machine.

Tout comme la poésie classique a créé les rondeaux, les sonnets, les fables ou la poésie en prose, l'écriture d'aujourd'hui peut créer des formes et des formats. 
Cette réinitialisation dans le champ littéraire est un schéma qui peut être appliqué à d'autres champs, en particulier le champ politique, et le champ religieux.
Les catégories actuelles n'y ont plus de signifiance.
Tout doit y être repensé, réorganisé, reconstruit.
Au lieu de reprendre des formes socialement répandues, mais en réalité périmées, j'encourage chaque écrivant à développer, créer, ses propres formats et formes.

***

- Chérie, c'est quoi une "machine mutantiste" ?


- Ce sont des outils créant des formes qui créent de nouveaux genres et catégories, mon amour.

Tant de choses sont à renommer et repenser aujourd'hui... Les mots des siècles passés ne nous sont pas d'une très grande aide ! 



Conclusion 

- Mais, Monsieur Mutantiste, pourquoi est-ce tellement important pour vous cette histoire de roman ou pas roman ? On s'en fout non ? Il y a des choses plus importantes dans la vie !
- Ce n'est certes pas le seul usage de mot que je critiquerais. Il se trouve que, dans la culture française, il est exemplaire et révélateur d'une frénésie de conformisme s'emparant de formes initialement anticonformistes. 
L'usage de ce mot me semble révéler une acceptation sans questionnement du monde tel qu'on nous le donne à la télévision, à l'école, l'université, à la radio, dans les journaux, dans l'édition, sur internet, dans les bibliothèques et dans tous les relais de la culture : un dressage par les mots.
L'usage des mots révèle notre pensée, et constitue un positionnement. On peut se contenter de reprendre le monde des autres. On peut tenter de le modifier et/ou de l'enrichir.

Un jeune homme ulcéré m'a dit un jour : « mais tout ça on le sait déjà ! » (il évoquait ma critique des catégories littéraires constituées) mais après m'avoir déclaré cela, j'ai constaté qu'il continuait de plus belle, au quotidien, dans ses actes, ses paroles, ses créations, à évoluer dans cette distinction poésie, roman, essai, etc. Conclusion : il ne suffit pas de « savoir » quelque chose, il faut l'appliquer dans les actes, les pensées et le langage.

Je suis persuadé si 1/ aucun genre (solution 1), ou 2/ une multitude de genres différents (solution 2) étaient indiqués sur les couvertures et circulaient dans les bouches, cela bougerait peu à peu quelque chose, tant dans la position et l'attente des lecteurs que dans le mental et la production de ceux qui écrivent. 

samedi 11 mai 2013

[1.2 – alpha-test] La guerre du langage

Nos pensées sont emprisonnées dans le langage. Modifier le langage modifie les conditions de pensée.

Les mots délimitent, découpent notre vision du monde. (Comme le fil d'une pelote, chacun d'eux porte en lui, même isolé, les systèmes de classification, hiérarchisation, organisation, désignation -et surtout non désignation-, propres à la zone du langage dont il provient et aux forces dominantes qui régissent ce langage (selon ses champs d'application) – le langage est un champ de bataille de visions et mises en forme du monde, façonné par l'usage, la nécessité, la société, l'académisme, l'histoire, la civilisation, la métaphysique sous-jacente à celle-ci.)
Le langage est loin d'être neutre. A chaque fois qu'on prononce un mot ou un nom, on renforce une certaine vision de monde.
C'est pourquoi le choix des mots est important. C'est pourquoi il faut interroger leur usage.
Pour travailler sur les catégories dans lesquelles nous pensons, en essayant de ne pas être « pensés » et « parlés » par celles-ci, il faut travailler sur les mots dans lesquels nous pensons.
D'où l'importance de la création de mots, d'une zone-tampon de néologismes, d'outils - un parler-mutant.

Une vision du monde différente signifie un découpage de la pensée différent ce qui signifie un découpage du langage en mots différents.
Pour penser différemment, il faut changer les mots pour dire les choses :
- critiquer l'usage de certains mots ;
- créer des nouveaux mots et les utiliser.

Le langage structure notre réalité. L'invention de mots permet d'enrichir notre perception et notre expression.