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mardi 11 février 2014

[1.2 – alpha-test] Civilisation

Plugin au module 1.1 "Contexte"

Civilisation





Tous les capteurs sont en alerte. Il se passe quelque chose, confusément. Une refonte métaphysique. 
Nous sommes parmi les ruines et recommençons à zéro.
Tout est à réinventer.
Il faut agréger des initiatives individuelles, chacune reprenant quelque chose à sa base.
Nous changeons d'ère. (Des changements majeurs sont à effectuer pour que l'humanité survive.)
La civilisation précédente est morte.
Décédée.
Ils l'ont juste pas encore réalisé.
La civilisation précédente est morte.
Décédée.
Tous ne l'ont pas encore réalisé.
Ce qui n'a jamais été n'est plus de nouveau.

Z/ En 1900, 70% de la population française travaille la terre. En 2014 : 1%.

X/ Aujourd’hui, 80% de ce qu’a appris un professeur est obsolète. 
(Et on peut tout savoir sans sortir de chez soi.)


T/ Au XIXe siècle, on a inventé 1000 systèmes politiques, des marxistes aux utopistes. 
Aujourd'hui : surpopulation de solitudes, ère de l’individu seul au monde.


D/ Après le néolithique et l'ère industrielle, les sociétés humaines connaissent une troisième révolution : celle de la communication.

E/ La finance, la politique, l’école, l'Église… Citez un domaine qui ne soit pas en crise.
Il n’y en a pas. Tout repose sur la tête de ceux qui arrivent, car les institutions, complètement dépassées, ne suivent plus. (Les nouveaux doivent s’adapter beaucoup plus vite que leurs parents et grands-parents. C’est une métamorphose.)
(Les crises sont des périodes de renouvellement de la vie, des périodes d'évolution accélérée, génératrices d'espèces.)


V/ Les facultés cognitives et imaginatives ne sont pas stables chez l’homme. Le cerveau évolue physiquement. Il s’adapte au monde qu’il a créé et continue de créer. Les nouvelles technologies n’activent pas les mêmes régions du cerveau que les livres. Le cerveau évolue, de la même façon qu’il avait révélé des capacités nouvelles lorsqu'on est passé de l'oral à l’écrit.


Volontarisme

Notre planète est le lieu et le moment d'un changement d'épistémè, de l'ensemble de nos croyances, savoirs, connaissances scientifiques et façons de voir, modes de représentation : une mutation environnementale et intérieure totale. Une transvaluation, une ré-évaluation de tout. Une réinitialisation de la pensée, des modes de représentation. Tout est détruit, aplani, vidé, égalisé, réinitialisé, lissé, désertifié. 


C'est une période de basculement (le creux du basculement), comparable à la fin de l’Empire romain ou à la Renaissance.

On est dans la "transvaluation", la remise en cause des valeurs, leur transformation. On est dans le nihilisme. C'est terrible. Et, en même temps, on peut voir ça comme une chance.
Ce n'est pas une crise morale, politique, financière. Ce n'est rien de tout ça.
C'est une crise évolutive.
On est en train de mourir à l'humanité, pour naître à autre chose.
On est au même point où, à un certain moment de l'évolution, il a fallu passer d'une respiration branchiale à une respiration pulmonaire, ou bien on asphyxiait.


C'est une occasion de tout changer. Il est normal de revoir le système économique, sanitaire, littéraire... créer de nouvelles valeurs, des morales et codes d'honneur
Il nous faut décider du rôle de l'humain sur Terre. Et définir des objectifs pour son existence. Des règles et une morale. Porter un nihilisme fort, créateur de valeurs, qui ne soit pas un glapissement de faiblesse.
Le monde humain est une fiction collective : il n'est que ce qu'on en fait.


Les mutantistes veulent utiliser l’énergie et les particularités de la mutation négative environnementale pour la retourner en puissance.
Chercher de nouvelles routes de nouveaux regards.. Écouter, faire la synthèse de ses perceptions et de ses affects (images, informations, expériences, éléments en tous genres), créer des ponts, produire des chocs, établir des relations, fondre, tordre. 
Les catégories actuelles n'ont plus de signification. Tout doit y être repensé, réorganisé, reconstruit.
C'est comme si des grosses barres d'immeubles avaient été détruites, et que sur leurs ruines chacun pouvait y construire sa maison, son palais, sa tanière, son triangle isocèle, sa cabane, son jardin ouvrier, sa patinoire non euclidienne, son labo, son palmier, son souterrain, son ornithorynque...
  

1
veille :
reconnaissance
et analyse
des mutations, du changement d'épistémè

2
action sur les mutations :
accentuer
corriger/modifier
détruire/attaquer


non aux intellectuels professionnels
oui aux intellectuels sauvages !

lundi 10 février 2014

[1.2 – alpha-test] diagnostic-terreau-attaque



diagnostic-terreau-attaque


Le mutantisme est une tentative de réflexion, une position mentale cherchant à reconsidérer chaque chose en la dépouillant le plus possible des couches de sens qui lui sont collées dessus (histoire, idéologie, éducation) que cela soit dans la littérature, dans l'art, dans la société, dans la pensée : ne jamais prendre une chose comme acquise, "normale", mais questionner sa pertinence, et réfléchir à une réorganisation possible si cela semble juste (et à sa permanence, son maintien si cela semble juste également).
Cette réflexion est nécessaire (que cela soit le mutantisme ou autre chose qui la mène). 
Priorité : établir utopies et systèmes opératoires hors de ceux déjà testés (communisme, capitalisme...).
Créer un terreau pour le futur. 



Nous vivons une apocalypse silencieuse, froide, la fin d'un monde, à intérieur de tous les humains : une réinitialisation.
Au sens figuré, ce monde réinitialisé est un espace lisse, lissé, vide. Mais nous pouvons y faire naître des plis, y faire pousser des reconfigurations. 
Dans une société au nihilisme faible sans perspective et sans joie, il faut jeter des bases pour des manières de créer et de se regrouper, qui corresponde à notre temps et à ce qui nous manque. Des manières de faire qui accentuent les rêves, la liberté, la rencontre, l'accomplissement, la création. Établir clairement et sur le long terme qu'il faut créer ou favoriser de nouveaux modes de pensée, d'utopie et d'organisation. 
Le mutantisme, agrégat d'abord poétique, ne prétend pas faire tout cela comme ça, d'un coup, mais il commence par établir un bilan, les manques, les objectifs, réorganise la pensée et le langage, les catégories. Pendant que d'autres continuent à faire la même chose et encore la même chose, ne réalisant pas qu'ils font partie d'une désagrégation générale tranquille et bien avancée. 
Le mutantisme sent/sait qu'il part de rien, mais que son existence est un terreau nécessaire pour que d'autres choses aujourd'hui inimaginables (utopies, mouvements, formes artistiques et politiques, métaphysiques) puissent venir au jour. 
Il ne s'agit pas d'être dans la protestation, la réactivité au coup par coup, la "résistance" (c'est fou ce qu'il y a comme "résistants" en France !), le "coup de gueule du jour". Il y a une sorte de confort bougon et franchouillard dans les déclarations uniquement protestataires : une rhétorique permanente de la "résistance", qui est un mot très utilisé, trop utilisé, trop employé (dévoyé), et qui finalement semble assez négatif, dans un pays où la "Résistance" ne fut pas si répandue que cela quand cela a réellement compté et demandé du courage.
Si l'on "résiste" uniquement, on ne va nulle part. Il faut créer, en art, en pensée, en acte, selon les vocations, il faut créer autre chose, quelque chose, il n'y a pas d'autre solution. 
"Et si je ne bouge pas... je recule." (The Young Gods, La fille de la mort)
Le mot, la position et la métaphore de l'attaque sont préférables à celle de la résistance. (Caméras Animales a d'ailleurs pour slogan "éditions d'attaque"). 
Il faut établir des bilans dans les différents champs, puis décider de modes opératoires, de procédures d'attaque pour une mise à jour.