samedi 19 août 2017

Didier Ober (4)


Deux heures de la nuit
à l’ombre d’un pylône électrique
nouveau dieu de la civilisation zéro
je ronge ma main décomposée
puis le bras de ce corps purulent
que j’ai décidé d’engloutir
afin qu’il ne reste aucune miette
de ce corps atrophié
déchet d’une civilisation usée
afin que les restes de mon cadavre
ne viennent s’amonceler
sur les piles de débris humains
déjà immenses
qui vous empêchent
de respirer





source : raison basse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire