vendredi 24 octobre 2014

ULTRAVORTEX Episode 1 : De la nécessité de sauver le démon qui se cache au fond de chacun de nous (ULTRAVORTEX : Les dernières nouvelles du Vortex)




ULTRAVORTEX - Episode 1

De la nécessité de sauver le démon qui se cache au fond de chacun de nous


« Je ne m'arrêterai pas avant d'être devenue aussi célèbre que Dieu » - Madonna


Le soleil avait frappé un peu fort à l’heure de l’apéro. Charlie Runkle, l’agent des stars, n’en cru pas ses oreilles. Le prochain concert de Madonna se terminera sous une douche de sperme, prodiguée sur la chanteuse bionique par une délégation de moines de Shaolin. ll fixait l’écran en ravalant des bulles de mousse à la saveur de Mojito.

Du côté Tokyo, la Gouvernement Toshiba/TDK/Toyota avait remplacé les concours de bite par des épreuves d’éjaculation en longueur. Avec un peu de chance et des valises de dollars placées dans les bonnes mains, la discipline deviendrait Olympique avant 2030, de quoi faire irradier la culture Nipponne à travers les âges et baiser ces enculés de Chinois sur leur propre terrain.

Dans le train de quatre heures quarante-quatre ; à côté de moi, une femme secrète. Une brune en noir et blanc sur laquelle se reflète la lueur de mes rétines. Elle m'envoie une cigarette à demi-éteinte sur le plexus et me lance : « Vous êtes morte ».
Je la regarde l'air interloqué.
De son sac, elle sort un certain nombre d'objets, dont la photo d’un souvenir de jeunesse, et surtout un tee-shirt rouge aux grosses lettres blanches. Je comprends pourquoi elle me donne ces reliques, et surtout pourquoi elle se fait si insistante. Il s’agit de Pamela Ebola, la célèbre actrice et chanteuse du groupe EBOLA BLASPHEMIKA.
Près de vieux entrepôts abandonnés et d’épaves de voitures - très éloignés de la ville, j’attends. Habillée d’une sorte de blouse blanche qui ressemble à une tenue d'infirmière, Pamela semble avoir des soucis pour installer je-ne-sais-quoi. Une femme qui passait par là a décidé de l'aider. Seulement, Emma se retrouve attachée sur une table d’opération. Son rôle : regarder la télé située sur le mur et prévenir lorsque l’image sera nette.
Emma - toujours attachée - commence à voir une femme nue sur l'écran (une vidéo enregistrée). Emma n'appelle pas immédiatement. Emma est intriguée par l'image, la femme de la télé a l'air d'être prisonnière, et, Pamela (toujours dans la vidéo) écarte les cuisses de la femme, commence à lui les découper dans le sens de la longueur. Emma se met à hurler quand elle réalise enfin le piège de l’image. Plus tard, bien après que Pamela ait fini son opération, je me réveille, je suis Emma, je ne l’ai compris qu’au moment où l’écran s’éteignit. Je ressors des bouts de métal cassés, un collier avec des perles et un tas d'autres objets de mon corps, son offrande à une morte.

La base du Jeu, c’est de rester en vie le plus longtemps possible.

Walter Van Der Mäntzche, barman au VORTEX, a entendu dire que les conductrices de Mini Cooper sucent en gorge profonde et avalent sans broncher. Son patron lui demande si un concessionnaire pourrait lui confirmer l’info. Et l’autre qui continue à hurler dans le carré VIP. « DON’T TRY DON’T TRY DON’T TRY »
(un coup de laser dans les yeux pour changer d’ambiance)
— Suffit pas d’se cramer les doigts, les foies, les bras, le fin fond du cervelas… hurla ce fils de pute de Kevin Bukowsky.
(une coupe de Champagne pour calmer la transe)
— Y’a que les anges qui peuvent se cramer les ailes !
— Tu n’écris qu’à propos du sexe, du suicide et de la difficulté de vivre dans un monde qui te demande de passer huit heures par jour derrière un bureau…
(un ange passe l’entrée de la discothèque)
Le poète répond : « Va te faire enculer ».
Ce n’est pas juste une question de culture, tout le Système tend à ce qu’une information soit comprise par tous les habitants de la planète. Ce n’est pas que le cheval soit un mauvais symbole, c’est que l’on ne pouvait quand même pas obliger les choristes à sucer un cheval sur scène ? Quoiqu’un compromis reste possible... l’Organisation Acapulco Gold propose de les faire chanter dans des micro-pénis de poney. Sans une solution choc, la carrière de Lady Gaga pouvait s’arrêter nette. L’OAG pouvait reprendre le fil de ses activités courantes, les paris sur les marchés financiers et le développement de son réseau d'hôtels de massage en Extrème-Occident.

BREAKING NEWS : Une équipe de chercheurs déclare avoir retrouvé une chaussette perdue par Elvis Presley le 29 Novembre 1976 dans un hôtel de San Fransisco. La Fraternité MEMPHIS PRIMA MATERA se déclare favorable à l’étude de l’authenticité de la relique lors de son prochain Congrès Annuel.
Il leva les bras vers le ciel tel un Ted Bundy interpellé par ses démons et enchaîna :  «  Et la conscience ? Qui êtes-vous pour dire que vous êtes plus conscient qu’un trisomique, qu’un chien, qu’un arbre ou qu’une pierre ? Vous êtes plus complexe sans doute, mais conscient, laissez-moi rire : HA HA HA  ». Le Dalaï-Lama avait totalement pété les plombs en répondant aux questions du robot-présentateur de CNN.

Situation délicate : Une femme (connue (dont nous tairons le nom (bien que personne n’ait eu l’occasion de lui demander son autorisation))) chez le Docteur. Secret médical oblige (nous ne parlerons pas de …).
La femme : il y a comme un antivol coincé dans ma cicatrice.
Le Docteur INTERPOL (impatient) : comme ceux des vêtements ?
La femme : trois points sutures, trois bons de réductions chez H&M.
Le Docteur INTERPOL : et vous pensez aux soldes ?
La femme (pleure) : j’aimerais surtout pas que ça sonne, j'ai essayé de retirer la puce de ma cicatrice mais elle est coincé dans une des sutures.
Le Docteur INTERPOL (inquiet) : je dois vous avouer une chose au sujet du rituel de la couture des bouches gonflantes.
La femme (en admiration) : !
 Le Docteur INTERPOL : Voila, un garçon de ma connaissance s’approche et me coud le visage avec du fil de cuisine. Le front et les tempes. Je sais que ce qu’il vient de faire est grave. Ma secrétaire le chasse de la maison. J’essaie de retirer le fil tout doucement mais ça me fait très mal et le bas de mon visage gonfle à un tel point que j'ai du mal à parler. Je vous en dirais plus à la prochaine consultation.

Et soudain : des coups de feu. L’homme cagoulé veut prendre le bus en otage, prêt à se faire sauter la cervelle à coup de calibre 12. Les passagers descendent, tous, sauf moi. Il conduira le bus jusqu’à ce qu’il tombe en panne sèche, jusqu’à ce que le Monde oublie ses crimes, jusqu’à ce que je devienne complice de son érotisme de preneur d’otages.
Docteur INTERPOL doit prendre la fuite. Traqué par des bouchers réunis en un groupe de tueurs armés dans l’hôpital psychiatrique Nikola Tesla - un labyrinthe. Traqué comme un gibier dans son propre piège psychotronique, l’étau se resserre. Sur le toit, au dernier étage, des mecs avec des tenues blanches de mecs qui découpent la viande de mecs eux-mêmes en tenues blanches. Tous portent des lunettes noires, même les morts.
Surtout les morts.
- Détermination terrifiante et organisée.
Dans ces conditions, la défenestration devient un plaisir d’esthète. Pas le temps d’y penser qu’on lui enfile  un sac poubelle sur la tête. Une fausse ambulance l’attend en bas. Un spectateur nous raconte la scène, son coeur s'accélère et la dernière image du film se pose sur les lunettes des tueurs cherchant des témoins avec leurs regards précis et implacables. Le spectateur, lui, se fond dans les murs, se prostre dans la contemplation de son Moi profond,  s’explique explique que cette construction est vivante, dangereuse, qu'il se passe des choses qui font peur aux gens, c’est bien pour cela qu’on enferme les fous ici, personne ne croira ce qu’ils voient, pas plus eux que les médecins : d’anciens alcooliques en réinsertion habillés de blouses blanches.
« Ca n'existe pas », dit-il, dans le sens où ça n'existe pas signifie : «  La construction est vivante ». Même les significations divergent, il suffit de le dire pour que la porte se déforme comme une bouche et qu’apparaissent des bras qui l’aspirent.
ICI : Trou noir !
Nikola Tesla se réveille dans un lit, un lit qui bouge sous lui pour lui faire sentir qu’il est prisonnier. Le matelas, les draps, frissonnent. Il veut dormir, alors le lit le jette sur le sol. Il est inutile de lutter contre une prison qui ne cessera jamais de vous avaler pour mieux vous recracher.
Le Docteur vient à sa rencontre, en « ami », pour enterrer un truc sous le parquet, au pied du lit : un squelette de buffle portant encore de la chair sanglante sur les os. Sa tête est enroulée d'une étoffe noire et deux cornes d’or. Le trou ouvre la porte vers une tour, elle même menant au Puits aux Messages, un trou sans fond où s’accumulent des tas de livres et un parchemin enroulé avec de la peau. Nikola Tesla déroule le parchemin qui lui était destiné. Le message disait : « Tu vas mourir le 9 »
— Quel jour ? quel mois ? quelle année ?
— Le Rayon du Destin, vous connaissez ?
Une porte se ferme.
— Encore une de vos chimères, Docteur…
—  Et l’oeil de l’Ancêtre, vous ne pouvez plus dire que...
Une nouvelle planète violette tachetée de noir se tenait à côté de la Lune. La première du système. Une nouvelle lune apparaît au dessus du Soleil Noir (encore plus choquant). La rencontre provoque un faisceau lumineux violet avec une bande noir au milieu dans l'espace que l’on ne peut suivre qu’à une vitesse démesuré pour finir sur le Soleil qui se met à perdre ses flammes pour revenir à son état de cailloux grotesque. Du haut de la galaxie, l’explosion ne laisse aucune zone d’ombre.
—  Je crois qu’il était nécessaire de sauver le démon qui se cache au fond de chacun de nous.

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