samedi 17 mars 2012

Je t'aime, mais je ne sais plus comment le prendre, dis un jour Barbaros, à la rue s'étalant.

Dans la rue, il n'y a personne à 10h30 du matin. Ces bruits, résonnant sur la chaussée, sont l'écho du marteau des égoutiers travaillant en contrebas. Barbaros le sait, il pense avoir ce don qui permet aux personnes de distinguer exactement la provenance de chaque sons. C'est un aveugle, mais un aveugle borgne.

Le temps est clair et froid. En mars, personne ne sait comment les jours vont évoluer. Tout le monde attend, en silence, comme cette rue. Il y a quand même les bruits de l'école maternelle, à côté, des bruits de marmailles, de gamins, qui font naître une pointe de méchanceté chez Barbaros. Son œil est clos.

En amont apparaît une ombre. Son pas est un déclic. Ses jambes ratatinées se frottent presque l'une contre l'autre. S'enflammeront-elles ?

Au-dessus, une image, une femme couvre ses cheveux, d'une serviette mouillée, et ses cheveux, eux, s'enflamment. Au-dessus, encore loin, la montagne le saisit. Les cascades sont offerts à une cendre noire et jaune. Mais cela n'existe pas.

Tout le monde le sait, tout le monde nous prend au mot. Pour un peu, une famille partirait tout là-haut, et reviendrait, et comme sanglante, s'étalerait sur la rue.

C'est la faute des enfants. C'est la faute des enfants. C'est la faute de ces monstres. Ces enfants sont racistes. Ils torturent des gens, et tuent d'autres enfants, quand ma pauvre mère, malade et esseulée, gît toute seule dans sa petite baraque. Barbaros n'en peut plus. Il casse en deux ses mains, et va régler ses comptes.

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