mardi 6 mars 2012

J'y ai réfléchi à deux fois, mais tant pis.

Un matin, assez gris, j'ai ouvert l'oeil et le soleil ne pointait pas derrière les Rocheuses, plus maintenant.

J'ai frappé la femme à qui appartenait cette fesse qui me servait d'oreiller. Elle n'a rien dit, je me suis habillé.

Et, en buvant ce café froid d'hier, j'ai regardé par la fenêtre - les Rocheuses. Ca commençait à se réveiller là-bas aussi. Sur le lit, cette femme soufflait une mélodie.

Je claquais la porte.

Deux fois j'entendis mon nom, ma voix en bas. C'était le tenancier qui l'imitait, et qui m'appelait.

La salle principale était vide et propre. Le tenancier, sa moustache, son verre de vin m'en tendirent une autre en sifflant.

Un bruissement, un son gigantesque fit sursauter mon ami à moustaches, qui retomba ensuite en un grognement.

J'engloutis mon verre de vin, je regardais dehors encore. Je sentis mon coeur faible.
Puis
la nuit se leva et, ondulant vers la ville, les Rocheuses caressaient cette fin, inscrite en moi depuis le début du récit.
Je ne dis rien, je ne dis pas la courbure du paysage qui sans doute s'étalait derrière moi quand l'assaut fut donné. Je ne dis pas si moi seul fut touché.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire