Je suis arrivé sur l'herbe, je m'en souviens à peine.
J'étais venu à la demande de ma femme et de mes enfants.
La forêt, fouettée par le vent, disparaissait sous le niveau de l'eau pour monter jusqu'en haut des cimes. Un brin de vie s'agita sur mon visage, je me sentais furieux.
Ils m'avaient racontés des merveilles sur ce lieu.
Après cette forêt, je pourrais m'asseoir pour les attendre. Non, ils ne sont pas morts, non, je ne sais juste plus où ils sont.
La faim venant, je m'arrêtais.
Un lézard, une grenouille, une grenouille, je ne sais vraiment plus quoi, passe sur le bas côté, je ne sais plus, je l'égorge et la mange.
Pris de sommeil, je pose mon cou sur une solide branche et m'endors. Rien ne m'échappe lorsque je dors.
Le couchant arriva bientôt, et le vent, redoublant d'intensité me réveilla. Je me remis à marcher. Je voulais me dégager des broussailles avant la nuit.
L'air s'éclaircit, l'air malin. Un crachin commença à tomber, j'y sentais presque la présence de ma famille, et je montais.
Arrivé au pied de la montagne, sur le bout de la falaise je me tins.
Ces hurlements qui, auparavant, manquaient à l'appel, je les entendais venir d'en haut, et j'en souffrais peut-être.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire