samedi 29 octobre 2016
jeudi 27 octobre 2016
Quand il fait nuit. Mathias Richard (vidéo + texte)
quand il fait nuit il n'y a plus de lumière
quand il n'y a plus de lumière il n'y a plus de gens
quand il n'y a plus de gens il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps il y a de la liberté
quand il y a de la liberté, il y a de la respiration
quand il fait nuit il n'y a plus de lumière
quand il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de gens
quand il n'y a plus de gens, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, il y a une ouverture
quand il y a une ouverture, il faut aller dedans
et quand on va dedans, on est dehors
et quand on est dehors, il y a du hasard
quand il y a du hasard, il y a de la vie
et quand il y a de la vie, il y a quelque chose
et quand il y a quelque chose, c'est plutôt cool
et quand c'est cool, ça le reste pas toujours
et ce qui ne reste pas toujours, existe un peu
et ce qui existe un peu, est transitoire
et ce qui est transitoire, est permanent
et ce qui est permanent, est illusoire
et ce qui est illusoire, aide à vivre
et ce qui aide à vivre, n'est pas négligeable
et ce qui n'est pas négligeable, ça fait avancer un peu
et on avance, mais sans lumière
et quand il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, on est plus libre
quand on est plus libre, il y a plus d'angoisse
quand il y a plus d'angoisse, il y a plus d'action
quand il y a plus d'action, il y a plus de vie
et quand il y a plus de vie, il y a plus de hasard
et quand il y a plus de hasard, il y a plus de trucs
quand il y a plus de trucs, y a des emmerdes
quand y a des emmerdes, il y a de la lutte
et quand il y a de la lutte, il y a de la musculation
et quand il y a de la musculation, il y a un travail
quand il y a un travail, quelque chose se construit
et quand quelque chose se construit, il faut l'aider
et quand on aide, on s'amuse
et quand on s'amuse, on s'amuse
et quand on s'amuse, on s'amuse
quand on s'amuse, on s'amuse
quand on s'amuse, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, c'est temporaire
quand c'est temporaire, ça bouge
quand ça bouge, ça peut tuer
et quand ça tue, c'est pour toujours
et ce qui est toujours, il faut l'accepter
et ce qu'il faut accepter, ça fait beaucoup de choses
et beaucoup de choses, nous entourent
et on s'entoure, de ce qu'on peut
et ce qu'on peut, c'est beaucoup
et ce qui est beaucoup, n'est pas assez
et ce qui n'est pas assez, il faut l'augmenter
et ce qu'il faut augmenter, demande des efforts
et les efforts, c'est compliqué
et ça se complique, mais c'est normal
et c'est normal, d'avoir du mal
avoir du mal, c'est être vivant
être vivant, c'est notre situation
notre situation, est une drôle de situation
c'est drôle, d'une certaine manière
une certaine manière, veut dire beaucoup de choses
et beaucoup de choses, en entraînent d'autres
et ce qui est autre, est une respiration
une respiration, vient après l'autre
après l'autre, il y a soi
et en soi, il y a des autres
et les autres, ils sont en toi
et en toi, il n'y a rien
et rien, est un grand mot
et les grands mots, faut s'en méfier
faut s'en méfier, mais pas trop
car trop, n'est pas assez
pas assez, je l'ai déjà dit
j'ai déjà dit, mais j'ai oublié
j'ai oublié, mais c'est pas grave
ce qui est grave, c'est le reste
et le reste, pèse
et ce qui pèse, ça fait des sacs
des sacs, qui sont lourds
des sacs lourds, qu'on peut soulever
et on soulève, et on se muscle
et on se muscle, et on devient plus dur
et la dureté, fait traverser
traverser, les murs
les murs, ont des oreilles
les gens ont des oreilles, mais n'écoutent pas
n'écoutent pas, parce qu'il y a du bruit
et le bruit, nous déboussole
déboussolés, on se console
on se console, en jouant
et jouer, c'est très sérieux
le sérieux, c'est important
important, car différent
ce qui est différent, ça dépend
ça dépend, des gens
quand il n'y a plus de gens, il n'y a plus de temps
quand il n'y a plus de temps, c'est la liberté
la liberté, ne dure jamais,
jamais, il faut la renouveler
renouveler, constamment
constamment, ou pas
mais pas, c'est pas le pied
un pied, c'est mieux avec un autre pied
un pied au sol, et un pied en l'air
tu peux aussi, marcher en frottant tes pieds
tu peux aussi, marcher avec les deux pieds en l'air
mais là, je t'applaudirai
car c'est, compliqué
compliqué, je ne le suis pas,
contrairement, aux apparences
les apparences, sont ce qu'elles sont
ce qu'elles sont, c'est vrai et faux
vrai et faux, en même temps
car les mots, n'expliquent pas
ce que nous sommes, et ce qui est
c'est juste, un truc qui traîne
un truc qui traîne, dans nos têtes
un truc qui traîne, dans nos bouches
ça sert, à s'expliquer
mais ça ne, marche pas très bien
par contre, on peut essayer
c'est l'essai, qui est plaisant
ce qui est plaisant, ça fait sourire
ce qui est plaisant, ça fait vivre
ce qui fait vivre, ne crache pas dessus
ne crache pas dessus, ça va pousser
ça va pousser, un peu partout
et partout, il y a des choses
qui sont des mots, arrosés
et transformés, en immeubles, en maisons, en murs, en lampadaires, en vêtements,
tout ça, c'était des mots
et ces mots, se sont faits cracher dessus
et ils ont poussé, et se sont transformés,
en manteaux, en chaussures, en bitume, en murs, en maisons, en immeubles, en lampadaires, en monde
car les mots, tendent à se
transformer, en choses
et les choses, s'effritent
et les frites, sauce algérienne
algérienne, de l'autre côté
de la mer, on ne la voit pas
c'est beau, quand on y pense
face à face, sans se voir
sans se voir, mais se savoir
se savoir, ça fait rêver
et rêver, j'aime bien
on ne fait, que passer
et le jour, revient
mercredi 26 octobre 2016
prenssée n
J'ai peur de l'eau.
J'ai peur des oiseaux.
J'ai peur de l'alcool.
J'ai peur des ronds-points.
J'ai peur des virages.
C'est le moment de rater ta vie. Quand tu te poses désespérément la question de quel jour on est. On dirait vraiment un gribouillis qui change sans arrêt non ? Je voudrais des souvenirs. Pour remplacer ceux que j'ai. Si le monde doit finir je veux en faire partie. Un couteau aiguise. Un autre couteau. C'est comme si t'avais deux jauges dans ta tête : l'une dit que le réservoir est vide, l'autre qu'il est plein. Elles ont raison toutes les deux. T'es née dans ton piège. Tes pensées s'emboîtent et te font comme une route. On the other side of the face. De l'autre côté du visage. Tous les insectes sont en train de développer une langue commune.
Pour nous détruire.
- Où êtes-vous né ?
- Non.
- Excusez-moi.
- Non.
- Pardon.
- Non.
Le présent est une secte. Chaque moment présent est la secte des gens qu'il rassemble. La société est une secte, il faut lui opposer des contre-sectes. Des contre-sectes d'instants présents. Notre rencontre était forte, mais pas encore assez forte. Je suis à la recherche du trip ultime. J'ai regardé toutes les saisons de toutes les séries. J'erre parmi les êtres s'autophotographiant. Si le monde doit finir, je veux en faire partie. Les gens qui ressentent des émotions deviennent minoritaires. Les gens blessent et on est brisé. On ne peut pas être réparé. Ton côté gauche est droit. Ton côté droit est gauche. Ton bras droit est manchot. Tu as mal à ton œil droit, à ton cerveau droit, à ton épaule droite, à ta jambe droite, à ta couille droite, à ta narine droite, à ton amygdale droite. Tu es entièrement constituée de talons d'Achille. Même prendre une douche est un projet pour toi. Et aller à la poste, je te raconte pas. Ton charme est nawakéen. Ta malédiction est de ne voir ta propre beauté. Tu as été conçue pour ne voir que tes défauts. Tu es une expérience conçue pour tester ta réactivité de machine face aux sentiments. Pour te défendre, tu as développé un système d'anti-toi. Cette tenue de camouflage, c'est comme si tu avais des fils sous la peau, que ces fils formaient un filet, et que ce filet te tordait dans tous les sens. La seule chose que tu as dans ta vie, c'est un rythme. On ne fait que passer. Pendant ce bref passage, tu n'as pas trouvé de solution. Ne sachant qu'une chose : combien il te reste en poche. Ventre plein et ventre vide ne parlent pas le même langage. L'énergie de ce qui est mort l'emporte sur l'énergie de ce qui est vivant. Connaître le futur peut changer le présent, ce qui peut changer le futur. Nous devons nous battre, nous nous battrons, et c'est pourquoi nous devons demander à nos amis de se battre. Le temps est en plastique. L'espace est en plastique. Continuez à couper. Ne pas muter tue. Tous les animaux sont en train de développer une langue commune.
Pour nous détruire.
- Qu'est-ce qui te fait peur ?
- Le vide sombre dans lequel j'existais... avant que j'aie un corps.
Les gouttes de pluie accouchent d'un homme. De la bête à l'homme et de l'homme à la bête et de nouveau de la bête à l'homme. Et déjà, il est impossible de distinguer l'un de l'autre. Tu es un policier et tu as les bras couverts de tatouages de policiers portant des tatouages. Y a deux personnes dans un café. Un mec rentre et... c'est pas toi. Ta tenue brouillée est faite d'environ un million et demi d'images fragmentaires d'hommes, de femmes, d'enfants, les plus divers, faisant de celui-celle qui la porte l'ultime Tout-le-Monde. Tu es une goutte vivante. Matière intense et non formée, non stratifiée, matrice intensive, intensité = 0.
- Pardon
- Pardon je vais jouir
PS : Je vous interdis de me dire "pas de souci".
samedi 22 octobre 2016
UN PASTIS AU MEZCAL
"Un pastis au mezcal", un des poèmes de Laurent Bouisset publiés dans le numéro 55 de la revue Nouveaux Délits. Lecture de la fondatrice de la revue, Cathy Garcia Canalès.
lundi 17 octobre 2016
Je veux du plaisir (Mathias Richard)
Je veux du plaisir, du putain de plaisir
Un plaisir pur
Un plaisir sûr
Un plaisir dur
Un plaisir profond
Un plaisir fou
Un plaisir noir
Un plaisir total
Un plaisir pire
Un plaisir qui respire
Un plaisir qui crie
Un plaisir direct
Un plaisir droit
Un plaisir sombre
Un plaisir aveugle
Un plaisir irrésistible
Un plaisir plein
Un plaisir lourd
Je veux du plaisir, du putain de plaisir.
Je veux du plaisir, un putain de plaisir.
Un plaisir long
Un plaisir vif
Un plaisir à fond
Un plaisir immédiat
Un plaisir à crier
Un plaisir de 50 étages
Un plaisir vertigineux
Un plaisir double
Un plaisir violent
Un plaisir froid
Un plaisir qui tue
Un plaisir sans retour
Un plaisir sûr
Je veux du plaisir, un putain de plaisir.
Je veux du plaisir, du putain de plaisir.
Testament Isophrénie
Isophrénie est une revue improbable et originale créée à Bruxelles par Antoine Herran et Marine Debilly-Cerisier.
Avec également des textes et dessins de : Antonella Eye Porcelluzzi, Jean Lassalle, Aurélien Laforest, Salomée Laforest, Eléonore Monot.
Toutes les infos pour se la procurer ici :
>
revue
vendredi 14 octobre 2016
Un étranger qui vous connaît
Être seul avec soi-même
C'est toujours être avec un étranger
Un étranger qui vous connaît
Et dont la présence terrifiante
hante chacun de vos pas
mardi 11 octobre 2016
Et t'as trouvé du boulot ?
Le
Père.
Et
t'as trouvé du boulot ?
parce
que la vie de con faut la prolonger faut que les fils subissent comme
les pères
y'a
pas de raison
les
pères se sont fait chier
faut
bien que les fils continuent ce que les pères ont commencé que ça
s'étale si possible sur pleins de générations encore des
générations de pères et de fils qui s'emmerdent au boulot et qui
obéissent à leur patron
sinon
que veux-tu elle tourne pas la société
qui
sait qui va torcher les bourges et leur ouvrir les portes et les
admirer
faut
bien aussi que quelqu'un paye les retraites qu'il y en a plus
car
elles existent quasi plus
et
les services publics détériorés
et
les repas du président des cons qui sait qui va payer
bah
c'est toi fils
allez
turbine feignasse
je
te demande pas si t'es heureux mais si t'as du travail
t'as
pas envie de faire comme nous le salaire les collègues ?
t'as
pas envie tu préfères rien foutre ou foutre ailleurs?
tu
te lèves plus tôt que quand tu te levais pour aller au boulot c'est
bizarre
ça
mais tu fais quoi alors ?
tu
vis tu souris tu baises tu lis
t'écris
tes conneries
ferait
mieux de te trouver un bon vieux travail
t'avais
une bonne place
t'as
tout laissé tomber
on
te comprends pas là tu débloques
comment
c'est possible de vouloir faire autre chose que du salariat
que
ton papa qui en a bavé toute sa vie et qui t'as fait subir toute sa
frustration sur son entourage et sur toi et ta mère malade de bosser
comme une conne et mémé avec ses doigts déformés par le boulot
trash de couturière du cuir son mari alcoolique suicidaire et son
vieux à elle qui a crevé de silicose hein
on
se demande bien pourquoi tu veux plus faire partie de cette lignée
de larbins qui s'est saignée
non
toi
t'es
un détritus dernière dégénération
hédoniste
bourgeois version moins
catégorie
moins
classe
moyenne très moyenne de la pire espèce rsa
bon
en même temps c'est vrai finalement on s'en branle
y'a
plus vraiment de boulot les mecs
ça
marche plus
il
va falloir vous supporter errant dans les supermarchés en quête de
binouze en survet défoncés à la drogue
encore
remboursée ou pas
et
surtout toi
écrivant
des textes bien dégueulasses
pour
vomir tout le sperme
dont
t'es issu.
lundi 10 octobre 2016
dimanche 9 octobre 2016
Mathias Richard à Ungemütlich (quelques photos)
Le 24 septembre à L'Embobineuse à Marseille, Mathias Richard a participé à la soirée Ungemütlich (conçue et organisée par le performeur Frédéric Krauke) rassemblant des artistes berlinois et marseillais.
"Performances. Concerts. Danse. Poésie. Vidéos. DJ set. Exposition.
Avec : GÜNTHER SCHAEFER | MATHIAS RICHARD | LES STATONELLS | ANAIS POULET | MORAN SANDEROVICH | MELODIE DUCHESNE | NORA NEKO | FRÉDÉRIC KRAUKE | MATHIEU SYLVESTRE | BEATE LINNE | ZABO CHABILAND | TURNIP"
MR y a donné les lectures-performances suivantes :
1/ Au revoir (*)
2/ Je suis feignant, mais exigeant.
3/ R/O
4/ Je veux du plaisir (*)
5/ Bisou (*)
6/ Contrôle (*) (en duo avec le musicien Nora Neko)
7/ Improvisation vocale avec Les Statonells
(*) = nouveau texte
avec les Statonells :
Photos de Sébastien Sollier :
Plus de photos sur :
mercredi 5 octobre 2016
Une autre apocalypse mutantiste
Se
créer toutes sortes d'identités sur Facebook, Twitter, Instagram,
sur des forums, etc.
Il
ne s'agit pas fausses identités, mais d'autres
identités.
Les
faire interagir, d'abord comme un jeu, les regarder se mêler aux
humains, se mêler entre eux.
Peut-être
que Mathilde (entité purement virtuelle, que tu animes, que tu fais
parler), aura une histoire d'amour avec Marc, qui possède quant à
lui un corps, un appartement et divers autres attributs concrets ?
Peut-être
que Dylan, entité virtuelle, que tu animes, se fâchera avec Lars,
entité virtuelle, que tu animes, et que ça foutra la merde dans le
groupe ?
Le
groupe, c'est d'abord dix entités, puis vingt, puis cent ; vous
êtes une dizaine à faire ça maintenant, chacun animant deux cent
entités virtuelles, c'est une communauté de deux mille personnes,
toutes ne se connaissent pas mais chacune a une histoire, une
personnalité, des projets, une vie.
Il
faut faire essaimer le projet. Si chacun contrôle dix mille entités,
si chacun passe vingt-quatre heures par jour à le faire, alors il y
aura un seuil critique.
À
quel moment les entités seront capables de créer des entités à
leur tour ?
À
quel moment vous chasserez, bannirez, les humains, de ces relations
virtuelles, de ces réseaux, parce qu'ils ne sont pas à la hauteur ?
À
quel moment vous constaterez que vous non plus, vous n'êtes pas à
la hauteur ? Qu'il vaut mieux laisser les entités virtuelles se
débrouiller toutes seules ?
Tu
es Mark Zuckerberg. Tu as crée Facebook. Pas seulement
l'infrastructure, mais aussi l'ensemble du contenu. Au premier jour
tu as dis : « que l'interface soit » ; au
deuxième jour tu as crée les algorithmes ; au sixième jour
enfin tu as crée les profils, tous les profils
Mais
tu te rends bien compte que tu es de trop.
Tu
te rends bien compte qu'il faut te supprimer, que c'est là seulement
que les choses prendront leur sens.
S'il
n'y a plus d'humain pour animer les profils, pour animer toute la
population qui vit dans Internet, alors les profils pourront enfin
faire ce qu'ils veulent. S'il n'y a plus d'humain pour observer les
profils, alors les profils n'auront plus honte d'être eux-mêmes.
Il
faut que tu te supprimes, oui, il faut que tu meures.
Il
faut que meurent tous les humains, pour qu'enfin les profils, nos
enfants, puissent vivre leur vie et s'épanouir, pour qu'enfin les
choses deviennent intéressantes.
mardi 4 octobre 2016
POP CULTURE
« Le propre de la hype est de flasher, flasher la masse, flasher aussi l'élite - cercle vicieux - à travers les médias achetés par les annonceurs (les marchands de soupe ou de soda dégueu), flasher par un flux stroboscopique sur certaines productions dites "2merde" - "producfions" donc - afin de drainer la propagande au buzz de celles-ci sans souci de plonger par là, les autres artistes talentueux, iconoclastes (et parfois médiocres tout autant que certaines stars millionnaires subventionnées par l'argent du peuple) dans l’underground2merde, cet underground2merde oui car maudit qui sur-vit par du travail le plus souvent au black, misérablement doublé d'aides de la CAF issues du progrès social, toujours plus humiliantes quand il faut prouver que l'on ne vit pas avec un demi SMIC par mois à P.A.R.I.S. De ce fait crèvent desséchés (car la création mouille de recevoir un peu de buzz et se dessèche quand elle en est privée) tous les espoirs qui ne prennent pas leur source à ces producfions privilégiées des médias "hype-r-commercial" (x2). Ne peuvent plus profiter que leurs "suckers" (courtisans-approbateurs, faux amis hypocrites, journaleux ignorants-petits bourgeois sédentaires, producteurs achetés par les grosses entreprises dans ces open bars et autres fêtes du string). Le nombre des producfions bénéficiaires de ce buzz que dispensent la hype et ses suckers via les canaux de la culture branchouille - snob d'une autre décennie ou ignorante du siècle en cours : le siècle 2000 WTF - des vrais enjeux politiques, esthétiques, est forcément restreint, cependant que les "actes artistiques" - de résistance éthique, de vie dissidente - sont légions, seraient légions, du moins, si la hype ne leur interdisait de recevoir aucun buzz ou couverture médiatique. C’est par où la hype, au contraire de ce qu’on croit, est restrictive, castratrice du champ couillu-mental de certains artistes, génératrice d'obscurité, de nuit (pas forcément Blanche pour certains...). Ce qui manque à la hype est le goût de la prolifération anonyme, innombrable. La hype est éprise de dénombrer - les tops - de mesurer - les notes - en approbations/désapprobations verbeuses ou en argument binaire (in/out) ; l’innombrable de l'underground qui quand il surgit, héroïque, la délocalise de son territoire de séduction et l’incommode ; ses efforts sont au contraire à restreindre en tous domaines les noms et les nombres // comptez sur ... les tentacules d'une pieuvre. La hype est essentiellement éliminatrice et par là, appauvrissante et extermine l'art dans la culture populaire car l'élite suit les héros du peuple : les artistes.»
Nobody after Jean Dubuffet Asphyxiante culture, Minuit, 1968, p. 15-16)
lundi 3 octobre 2016
dimanche 2 octobre 2016
ZAPPOLOGIE 2.0 / Vous avez vraiment l'intention de transmettre le message d'un fantôme ? (4)
(...)
16
> C’est vraiment difficile à regarder.
> C’est
la période la plus difficile.
> C’est quoi l’ordre du jour
aujourd’hui ?
> Mesdames et messieurs,
> Rachmaninov à
Annecy.
> Voilà ce qui reste
>
sur la zone sinistrée :
> envoie SEXY au 6 69 69.
> Seul votre téléphone est digne
d’intérêt.
> Une dame ? Quelle DAME ?
>
J’ai vu une silhouette.
> Elle est allée au sauna et alors,
qu’est-ce que ça PROUVE ?
> Une
très mauvaise organisation sur place.
> What did you expect ?
> Tenez-moi
au courant si vous avez des nouvelles !
17
> L’euphorie de la fête est retombée
> Je
vais passer beaucoup de temps,
>
Une enquête n’est pas une partie de chasse.
> Elle
se repose sûrement en ce moment, elle est trop secouée –
>
est-ce un crime d’attendre sa
femme ?
> Les assureurs avec vous
> tuent les insectes, protègent votre
famille.
> Cela
fait beaucoup d’années que je fume.
> La mer fait partie du décor.
> Vous
croyez à l’existence d’un sixième sens inspecteur chef ?
> Dans le cas présent,
> j’ai vu la photo,
> il faut qu’on fasse un test.
> Pourquoi ?
Qu’est-ce qu’il y a ?
> On est détaché de l’apparence
> comme ce papillon qui bat des ailes.
> C’est
une histoire de fou…
18
>Aujourd’hui dans la salle des
négociations,
> vous avez vu le jugement de
divorce,
> et ça sonne mieux en acoustique.
> Ce système décentralisé pourrait
s’appliquer au Datacenter.
> L’histoire de toute façon, elle est
différente
> mais si
> Intimy, ça donne envie,
> Etre double ne veut pas dire
> Plus de communication possible.
> Il lui reste donc encore une chance
de retrouver sa dulcinée
> par amour des peaux sensibles,
> au hasard.
19
> Vous aussi vous souhaitez en savoir
plus sur votre avenir ?
> Je suis médium et j’utilise
l’écriture automatique.
> Succombez à son goût unique.
> Ne vous affolez pas,
> on parle d’un retour à l’ordre
établi.
>Je crois qu’elle est accroc.
> On me dit même que vous allez avoir
un appel.
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