"On se perd en chemin comme au sein des foules dansantes ; on stagne dans des bus, dans une maladie imprévue ou sur des bords de route improbables ; on ne trouve un ami que pour le quitter, une promesse d’aventure sexuelle que pour la fantasmer, un lit que pour s’endormir sur l’herbe."
"Il survient énormément de choses dans ce texte hypnotique et prenant, auquel la formule employée par Ricardou pour décrire le nouveau roman rendrait justice, si elle n’était devenue aussi banale : ici, « l’écriture de l’aventure » cède le pas à « l’aventure de l’écriture »."
"Les ondes que dessinent ses mouvements (car on ne cesse de monter et descendre, accélérer et ralentir, accidents de terrains ou étapes du trip) sont redoublées par celles d’une langue plastique, qui change, dérape et rippe à vue."
"S’il faut lire Machine dans tête, c’est pour savourer cette ondulation et apprécier les exercices d’un grand souffle d’air, une langue libérée, aventureuse et jouisseuse, qui cherche à se saisir de la singularité banale du monde contemporain, avec ses usages, activités, idées forces, préoccupations et productions culturelles, sans que l’ambition de trouver des formes littéraires adéquates à un tel projet ne se fasse barrière, ou marque de condescendance."
Hugues Marchal, "Un trip et des tropes", 17 juin 2013, Syndicatduhype.ning.com
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