jeudi 3 mars 2011

Grandrieux - Un lac

D'abord, il y avait le désir de la langue, commente le cinéaste. Je ne voulais pas d'un français bien articulé mais "attaqué" par les difficultés de prononciation des acteurs. Une langue brute, maladroite. C'est un parti pris poétique ou disons musical. Cette envie était claire dès le départ, elle a fabriqué un dispositif puissant. C'était la tour de Babel sur le tournage ! Il y avait des des Suisses allemands, des Russes avec un traducteur russe qui parlait anglais, des Tchèques avec une traductrice tchèque qui parlait français, le petit garçon flamand avec ses parents qui traduisaient aussi... Les acteurs ne pouvaient pas communiquer entre eux. Je pouvais à peine leur parler...

/Des choses doivent mourir pour que l'on puisse grandir.
Comment on se sépare de ce qui nous entrave, de ce qui nous soumet./

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