samedi 29 juin 2013

Machine MR-9 : Le voyage mutantiste


Se déplacer tous les jours dans une nouvelle ville (ou village) en allant à chaque fois chez une personne (prévenue) que l'on ne connaît que virtuellement (via Internet, courrier...), ou à peine entrevue irl.

Le voyage transforme le virtuel en réel avec les joies et les risques que cela comporte.
Conséquences : augmentation du taux d'alcoolémie ; échange approfondi d'informations ; intensification du réel ; dans le meilleur des cas, émergence d'alliances entre singularités.

Le rythme (changer de ville et d'interlocuteur toutes les 24h environ) impose une forte plasticité relationnelle au voyageur (plasticité dont la fatigue, dans le meilleur des cas, se résout en intensité).

“Donner corps au virtuel pour ne pas vivre cloîtré dans les pièges du leurre.”


Le voyage mutantiste est inutile, dans le sens où ce ne sont pas des vacances, et ce n'est pas du travail.
Il ne correspond pas aux catégories consacrées "loisir" et "professionnel". En déplacement, on est constamment sommé de nommer à laquelle de ces deux catégories l'on appartient. Ce découpage code, induit, dans le langage même, une idéologie, une vision du monde, une interprétation de la réalité - qui ne sont pas celles du mutantisme.




_ Posts en rapport avec le voyage mutantiste sur ce blog

_ Flux photos "Voyage mutantiste" sur Flickr

dont "Voyage mutantiste n°1" (avril 2011) :

et "Voyage mutantiste n°2" (mars 2012) :





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