Ta
cuirasse chancelante germe et ressasse
S'éreinte
et se déchire
Malaise du sang noir des saute-ruisseau qui s'ulcèrent et se crevassent
Blessée
Déformée
Ta
moelle malodorante se coupe et s'avilit
Tu es l'ivrogne-vipère dépravée
La
resucée mal-avortée d'un troupeau de chiennes abruties
L'homme-cloporte
qui s'écoule près d'un pylône de sueur écoeurée
Fouille tes entrailles
Souille
tes croûtes
Et que l'écorce s'éclaire
Floraison
de l'absurde aberration
Caricature abâtardie de la foire universelle
Que
tes piqûres griffent les foies
Deviens le hachis inflammable et l'astrale quintessence diluée
Dans un vase tes abjects lambeaux macèrent
Tu
mâchouilles des bouts d'abysses carcérales
Avec
tes excrétions grelottantes tu n'es qu'un fantoche fugitif
Une
stagnante brume cendreuse
Noirâtre
Tu
t'écrases et tu crisses encerclé par le fatras des crachats des
sangsues irritées
Les
invisibles dards des animaux-humains fangeux et rouillés
Chiure pestilentielle des cieux pustuleux
Cisèle
ta torpeur flasque
Méduse
le délabrement des spirales du monde
Pulvérise
le putrescent écarquillé
Sillonne
les envoûtements dévastateurs
Enfièvre
de martèlement gutturaux les lueurs écarlates qui dégorge du
pandémonium équarri
Vermine assourdissante
Tu
carbonises les débris
Tu es la grêle et la friche
Tu
gicles et crépites dans l'ondoyante ruine
Tu
fourmilles à l'intérieur du cratère squameux
Tu
es la percée de gangrène mue par le purulent d'une nébuleuse
Tu
es le point d'orgue nauséeux
De ta mâchoire miaulent des étincelles de spasmes et de pulpe
Tu
es la pulsation suturée qui se paralyse et se consume
Un
enlisement
Une
craquelure qui déraille et se convulse
Un
parasite qui fermente dans des décombres expectorés
L'émiettement
qui bouillonne et ampute des crânes au crépuscule
Tes artères phosphorescentes dévore l'obscurité des scléroses
Tu es la goule à l'abdomen harassé et hérissée
Dont
chacun des os et des nerfs gémis
Projectiles
tentant vainement
De
détruire cette stupide et éphémère prison-poison à ciel ouvert.
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