Je suis en stand by et je n'ai pas le
temps.
Je compte les angles morts. J'observe
leur raideur. Je différencie les parallélismes. Je regarde les
trois sphères de lumières de ma vie. Je n'ai plus de temps à moi.
Est-ce la création ? Suis-je sincère maintenant que je ne suis
plus dans ma zone de confort ? L'étais-je avant ? Je suis
en stand by tout en prenant le temps. Grâce à ce trou qui laisse
entrevoir les pierres empilées de ma vie. Cimentées, on ne découvre
d'elles que leurs extrémités des extrémités pointues, des
extrémités qui coupent. Elles tranchent. Parois de l'intérieur de
mon âme s'élance, enlace, prend le temps. Je ne sais pas où est ma
zone de confort. Ne plus savoir comment dire, comment faire. Ne plus
savoir quoi écrire. J'aimerais être seule parfois, pour p
ouvoir
écrire, pour pouvoir ne rien faire, ne rien dire. Observer. Dormir.
Rêver. Sombrer. Fumer. Je crois que cela ne se dit pas. Ces angles
morts qui me surplombent, je dois continuer à les lire. Mais cela ne
se dit pas. On ne dit pas cela. A l'intérieur, ça boue. Le bleu des
flammes l'a emporté sur la froideur de l'eau. Je me suis extraite et
c'est normal. C'est cet extrait de moi qui l'emporte sur le bleu
cette fois. Le silence est la mort. On ne dit pas ces choses là,
elles ne se disent pas. Ne sont pas politiquement correctes. La
politique là, elle déraille. Il faut que je m'en aille, je n'ai
plus le temps.
Je suis revenue cette fois. J'en suis
pas revenu de cette odeur qui commence à tout embaumer. Elle
scratch, elle claque, elle enlève, le blanc coton et remet la
protection. Elle se talc et se met de la crème pour sentir bon. Elle
est partout, elle marche au plafond. Je suis en stand by et je n'ai
pas le temps. Pas le temps de lui courir après, pas le temps de
l'attraper de la carreler au sol.
Ces âmes airent elles ont un goût
amer de terre mais, ce sont des guerrières, on fait des rimes en ère
pour omettre que c'est nécessaire de taire l'horreur des Hommes. On
rimère pour être dans la monstration de l'ordinaire, du populaire
et laisser passer la lumière à travers nos chairs. Je suis en stand
by mais je prends le temps. Je prends le temps de remplacer le temps
par la vie. Je caresse et je souffle. J’insuffle aux poumons
l'oxygène. J'oxygène même en stand by.
Y'a des trous et des pics en plastique
qui frottent le fond de l'Entre-deux-Mers en verre.
Y'a des bouts de seins en silicones qui
restent là sans avoir la hantise de l'effroi.
Y'a des machines qui font des bruits
incessants.
Y'a des sentiments de solitude qui
prennent de l'amplitude et leur sollicitude en prennent trop
l'habitude.
Y'a des instants accueillants mais qui
trop incessants en deviennent lassants.
Y'a des absurdités dans ce que je
recherche qui n'ont pas encore vu le bout de leur nez.
Y'a des boutons, des situations des
conversations qui montent en pression
Y'a des arrêts nets qui imposent une
cigarette
Y'a des diagnostics qui mériteraient
plus d’acoustique.
Y'a des aboiements
Je suis en stand by.
Est-ce que j'ai le temps ? Me
donnes tu du temps ?
Ils ne sont pas en stand by eux, ils
sont actifs eux.
Ils ont des compagnons de route
solides !
Ils sont solides malgré les dents qui
les ruminent.
Ils sont en duo en trio, en quatuors à
cordes, ils cherchent la magnificence des carreaux de leur colonne
vertebrale.
Ils vertèbrent leur vie.
Ils penchent sur le côté pour trouver
leur bout de terre.
Ils confidencent leurs maux avec des
mots dont ils se servent pour toucher.
Ils tactilent les veines pour mieux
entrer en eux-même.
Ils n'arrêtent pas de sprinter.
Ils y vont.
Ils foncent.
Ils crachent la force antérieur.
Ils arrachent leur écharpes et les
enroulent autour de leur cœurs.
Pour les autres, ils tournent
tournoiement des sens.
Là je liquide.
Je me liquide.
Je me liquide de la pudeur qu'il
faudrait que je molarde à mon tour .
JE LIQUIDE.
Je lis.
J
je
j
je je
J'ai décidé de ne plus être en stand
by.
Ca yé cette fois j'y vais.
Je vais faire comme eux.
J'y vais.
Je fonce. Quitte a tomber dans les
épines de ma colonne je continuerais.
Cette fois j'y vais.
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