jeudi 28 février 2019

Oracle de l'Ours



Où est passé le parfum des eaux profondes ?

Le soupir des montagnes assoupies ?

Qui a vidé le ciel de cet écho enfantin qu'écorchait la cime des arbres et dans lequel le vent engouffrait sa mélodie ?

Plus aucun secret n'éclatera du ventre des nuages,

Plus aucune pluie ne viendra, diluvienne, distiller du naufrage dans les cœurs engourdis.

Ici tout est gris et terne. Où est passé la magie ?

Qui pourras dire,

Dans quels crépuscules les renards cachent ils leurs reflets incendies ?

Quel chant bat les champs de blé ? Par quel silence fait on pousser le monde ?

Par quelle folie ?

Ma mémoire m'arrache les tripes, le ciel me tombe sur la tête.
Je n'ai plus les mots.

Je n'ai qu'un magma vide, délavé, en perdition.

Une folie ordinaire qui s'embrase vers le convenu.

Je ne sais plus cueillir les oiseaux dans le murmure du vent.

Je ne suis qu'un passant.

Je partirai. Je suis déjà parti

Dans l’anagramme du matin

Je marcherai à pas feutré pour ne pas réveiller les dieux endormis.


Que leur rêve dévore le monde !

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