mardi 31 janvier 2017
lundi 30 janvier 2017
JÉRÔME BERTIN | UN HOMME PEND | LECTURE AU BAL DES ARDENTS | 19/01/2017
Le dernier bouquin de Jérôme BERTIN:
Jérôme Bertin | voix — Alban Jamin | Monotron — Fabien Thévenot | Minibrute
Vidéo réalisée à la librairie Le Bal des Ardents (Lyon) le 19/01/2017
dimanche 29 janvier 2017
poem .. ON THAT WOUND OF A HOME .. ali thareb \ iraq .. with photo poetry performance
ON THAT WOUND OF A HOME
This time
you will not lose your way to my house,
just ask about the man
who was thrown naked in the street
by the militia guys few months ago,
his leg smashed
and his face twisted.
you will not lose your way to my house,
just ask about the man
who was thrown naked in the street
by the militia guys few months ago,
his leg smashed
and his face twisted.
Or ask about the woman
who keeps looking for her son’s arm
since he lost it in an explosion.
who keeps looking for her son’s arm
since he lost it in an explosion.
About the girl who has for years
been too scared to go out
or about the poet, mocked everyday
when passing in the streets.
been too scared to go out
or about the poet, mocked everyday
when passing in the streets.
Just ask any kid you see on your way
the kids know us well
they lash our door every night
.and run away
the kids know us well
they lash our door every night
.and run away
ZAPPOLOGIE 2.0 / Vous avez vraiment l'intention de transmettre le message d'un fantôme ? (7)
(...)
24
> C’est l’édition de la nuit.
> On retrouve dans un instant
> des tracts tombés du ciel.
>
On peut commencer ?
> Suivez
vos sens,
> je
vous écoute.
> Tout d’abord,
> désolé mais pour se parler c’est difficile
> avec une écriture très simple…
>
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
>
Il faut sans cesse brouiller les pistes,
>
je m’y connais vous savez.
> Mais
êtes-vous qui je pense ?
> J’ai conçu un projet de vie
> par souci de discrétion.
> Vous
êtes revenue là pour moi ?
> Primo, je n’avais plus besoin d’un ersatz,
> c’était plus possible…
> Il
n’est pas trop tard pour vos cicatrices.
> Tout
est illimité, alors pourquoi se priver ?
>
Moi, ce que je pense, c’est que
>
je vous ai apporté mon numéro de portable
>
et je ne suis pas très douée pour les discours.
>
Arrêtez de tourner autour du pot !
> Peut-être pourrions-nous discuter de tout ceci dans mon bureau ?
>
Mais pourquoi faire un telle mise en scène ?
>
Je ne veux pas être
>
cruelle diablesse.
> Alors
si on allait se boire un café
> au
milieu des icebergs
> dans
ce monde parallèle ?
>Si le récit ne plaît pas, on meurt,
mais l’important comme disait le sage, c’est de se perdre.
samedi 28 janvier 2017
"Electre" par Mathias Richard (vidéo)
Captation vidéo d'une lecture-performance de Mathias Richard autour de la figure d'Electre et du concept d'auto-engendrement donnée le 11 mars 2016 au Théâtre de l'Oeuvre (Marseille).
Intervention avec l'Asile 404, au sein de l'événement "Plexus Rouge - Electre" organisé par RedPlexus (11-12 mars 2016)
Prise de vue : Steeve Calvo. Pied de micro créé par Chloé Louis.
(choses, closes ; pertes, offertes)
père, repère
mère, polymère
polype, polypère, mer, remer, remercie, reperd si, perdu, si, mari sans pire, pire a l'air, humide, pierre à mide, acide, vide, l'air,
sans air, sans mer, sans père, sans frère, sans sœur, sans fille, sans fille, sans sens, sans sans, sans la foutrerie, sans la foultitude,
sans la si, là c'est, l'os, le vrai, l'ivraie, lèvres... reproduit, reproductible, originé, vers quelque chose, sans, de moi, d'elle, de lui, d'eux,
des os, de la chair, de l'air, du muscle, de l'organe, sans origine, sans destination, qui est là, sans savoir, sans bouche, sans tête, un truc
luisant, bruissant, sans tic, sans toc, santé, en pleine mauvaise santé bien vivante mais lasse, lisse, en laisse, au bord, juste au bord,
débordant mais tant, mais tant, mais té, en plein été, en plein midi, en plein soleil, fond, cuit, se modifie, essaime, sue dans le sol,
se transforme en semence qui glisse dans le sol, court dans les fissures, descend dans les trous, les racines, les pierres, la terre,
ressortira un jour sous forme de chose, de plante, d'odeur, de pensée, sans savoir ce que c'est, d'où ça vient, juste là, terre mère / père serre / sœur meurt / frère tu, tueur,
danseur, vrai taire d'on ne sait pas d'où ça vient et ça va, ça continue, ra, d'une autre manière, sans que personne sache, d'où ça vient et où ça va,
c'est juste là, ça, en tas ou pas, de la vie qui tue et meurt et se transmet par le meurtre comme moyen de reproduction par les vers de terre, les insectes, les fossoyeurs, les tombes sont des berceaux, des ombres dont on parle encore, (les cimetières sont des jardins où l'on plante les morts) (la tombe est une bombe) dans laquelle nous sommes nés tout entiers, ou à moitié puis se complétant en se collant à d'autres, et tous on est serré, et on va exploser, en spores, en spermes, en œufs, en bouts, en formes, en agglomérats, en pollens, en fleurs, en dents,
en peaux, en langues, en mots, en gargouillis, en en en en électricité, en en en en en câbles, pylônes, panneaux, courant, flux, décharges, déperdition, chocs,
fffffffhhh, brrrrrrrrr, laaaaaaaaaaaa, raaaaaaaaaaa, kakakkakakakkaaak ! dong. dong. chataka. chakatak. mitraillettes, légumineuses, chatatatatatatatatatatata. boum...
bombes. boum... plein. plein rien partout ça rend fou nous sommes fous mais vivants la condition d'être vivant est d'être fou c'est pas cher mais ça coûte un truc dodu qu'on appelle la guerre, la famille, (le nucléaire) l'abandon, la liberté, l'entre des naissances qui ne savent plus d'où elles viennent sinon d'une violence infinie que nous perpétuerons dans tout le système solaire
et dans l'infini de la voie lactée jusqu'à trouver la sagesse dans un soleil géant, un soleil qui rajeunit tout le temps, une fontaine dont l'eau jaillit et replonge dans sa propre origine en se perpétuant sans cesse de façon si magnétique que ça crée une nouvelle religion ultime. voilà
alors est-ce que tu vas triquer sur ce truc ?
est-ce que tu vas tuer ta mère pour venger ton père ? oui.
je suis ma mère. je suis MA mère. il y a pas de place pour une imposteure.
je suis un fruit et je suis un arbre
La base et le pinacle. / La fleur à l'intérieur du fruit - qui est à la fois son parent et son enfant.
je est une autre, et l'enfer c'est les autres. Conclusion ?
Je suis ma mère.
deuxième génération auto-générée
née d'un trou de balle tracé au sol par ma grand-mère vierge
the old gets old, and the young gets younger
Émerge alors une nouvelle religion, la religion la plus jeune du monde. Elle rajeunit sans cesse, comme l'eau vive lumineuse d'une source ou d'une fontaine eximplosant dans une simultanéité de jaillissement et de retour immédiat vers l'origine de ce jaillissement.
ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -
(exclamations innotables)
ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -
(exclamations innotables)
ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -
Si nous sommes là et que le monde existe, c'est que la production de matière a été excédentaire.
ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -
Les bijoutiers ont gagné. La Terre devient chauve.
ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -
Ce pistolet médical, à appliquer sur la tempe, sert au traitement de la dépression sévère.
ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun ha -ksss hun han -
Papa ? Je peux t'appeler Maman avant que Papa revienne ?
ksss hun hin -ksss hun hin -ksss hun han -ksss hun hin -ksss hun ha -
Si nous sommes là et que le monde existe, c'est parce que la production des particules de matière a été excédentaire.
ksss hun ha -
Clair clair clair - tout s'éclaire.
une lumière sans origine
Clair clair clair - tout s'éclaire.
une lumière
sans origine
>
aluminium,
lecture,
performance,
vidéo
jeudi 26 janvier 2017
poem .. J'aboie énormément .. I bark too much؛
J'aboie énormément
J'aboie énormément
J'aboie au visage de mon père
J'aboie avant de manger
J'aboie quand mes amis me quittent
J'aboie avant de m'endormir
J'aboie avant de sortir dans la rue
J'aboie dans la rue
J'aboie en me rappellant que tu étais entier
quand ils t'ont pris
Et qu'ils ne nous avaient rendu que ta tête, dans
un sac plastique.
J'aboie devant la télé
J'aboie en chassant quiconque entre chez nous
J'aboie lorsque je croise un enfant
Et quand je ris, j'aboie
Dans mes sanglots, j'aboie
En amour aussi, j'aboie
J'aboie dans ma chambre
J'aboie seul
J'aboie pour moi même
Et pour l'être humain que je fus.
**
I bark too much؛
I bark too much؛
I bark in the face of my Father,
I bark before eating,
I bark when my friends leave me,
I bark before bedtime,
I bark before going out into the street,
I bark in the street,
I bark when I remember that they took you one
peace
And just return to us your head in a plastic bag.
I bark in front of the TV
I bark while I'm following everyone come into
our housemercredi 25 janvier 2017
Résidu mémoriel
Plus de questions sur l’art, des montagnes de pétards.
Plus de ces sourires provocants et de chauds regards ou de main qui tremble quand on l’effleure, mais des pornos sur internet !
Plus d’émissions scientifiques mais France-Infos en boucle pendant des heures.
Plus de plan pour changer le monde mais des tas pour le détruire.
Plus de saison douce pour vivre, plein de raisons froides pour ne pas.
Quelques lignes sur un écran, une voix téléphonique au loin, des mots numériques, ceux d’un décor à deux dimensions, photomots d’un hypothétique antérieur en guise de carte postale.
Mots qui codent l’entremot : le silence, qui a déjà gagné sur eux.
Il s’agit d’un fantôme : résidu mémoriel d’une information passée et supposément enregistrée, conservée par un environnement exposé lors d’un contact : murs, objets, systèmes nerveux, composants électroniques...
Oui voir des hippocampes volants, les rouges et verts
Oui les éléphants à quatre trompes,
Oui la vie tellement riche que même en la ratant ça reste intéressant
Oui les couleurs vivent mais le gris demeure. Le gris du nuage, celui du béton, le gris du métal brossé, le gris de la pierre, celui de l’asphalte neuf et celui du vieux. Le gris des pardessus, le gris des cheveux, celui des cernes, le gris du sac poubelle, le gris de la poussière, le gris du rat qui s’enfuit tant qu’il peut. Le gris du bébé gabian qui fera bientôt du gris du sac poubelle le gris de son quotidien, le gris du souvenir perdu dans les nuances, le gris de la peau morte de la tête morte du corps mort qui surplombe le tas, le grands tas, la montagne grise de cadavres.
Cadavre : ensemble organique dont l’intégrité n’est plus maintenue. Chacun pour soi : on sépare les enzymes, on sélectionne les bactéries, on réaffecte les molécules, on déporte les atomes. Ainsi la vie continue en de plus petites unités. ainsi elle continue sans jamais s’arrêter. La petite envie récurrente d’explosions, de génocide, d’apocalypse... c’est juste pour laisser les bactéries travailler ensemble, en plus petites équipes, pour un petit moment, un vrai moment d’efficacité.
Inscription à :
Articles (Atom)