Que voit le Spectateur ? Une approbation physique,
pop-administrative - vaguement néo-fasciste - via un tampon ou un
pochoir sur une surface - parfois humaine - d'un système - l'Alibi
de l'Art - que chacun et chacune, au fond de son être, désapprouve
viscéralement - à moins d'être devenu une machine à fric de Cynisme,
de Rentabilité Marchande. L'Art n'est pas seulement synonyme
d'Argent, de Succès ou de Futilités mondaines, l'Art peut incarner
et proposer une Dimension Transcendantale vers un Ailleurs, un État
non-policier... alors, pourquoi (dé)montrer cela ? Pourquoi Ce Geste
? Une Provocation, un Exorcisme rituel ? L'Artiste Administrateur du
« coup de tampon » derrière, préfère ne pas se justifier et depuis
sa création - en 1999 - n'en a pas fait un Alibi Rentable, il s'est
emparé plutôt du « Web 1.9 » - celui d'avant Facebook ©, autre état
policier à base de likes approbateurs et d'hypocrisie 2.0 - il a
fondé une communauté de gatecrashers, le Syndicat du hype (SDH) pour
finalement s'engouffrer dans la poésie la plus libre qui soit -
publication de « Crevard [baise-sollers]» aux Caméras Animales en
2005, dernièrement le Dude Manifesto - mais il a gardé, tout près
de sa main, ce tampon, un outil qui produira, de Temps en Temps,
cette trace de Lucidité, comme au tréfonds de lui même, un refus, ce
refus catégorique sous ses airs contradictoires, qui résonnera en
vous, comme d'un Test Ultime : Où en êtes-vous avec l'Art et le
Système ? Quel est votre alibi ? « Ailleurs » en latin. L'Art de
l'Alibi, l'Art d'être Ailleurs, exactement là, où on ne vous attend
pas, pour être inexorablement libre de dire « Oui je désapprouve ce
système et j'en fais une chanson » comme SUCKERS ou Corporate Prayer
(Nukod).
Serge Balasky
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