lundi 9 juin 2014

Monstre Froid et Chaude Colère

Il me semble que le peu de droits qu'il nous reste on les a gagnés à l'aide de la non-violence, pourtant cette idée ne veut pas faire son chemin ...
féminisme, racisme, anti-capitalisme, bref que d’énergie dépensée inutilement, surtout quand dans ces combats on ne met pas la violence au centre de tout, et bien entendu rien n'est plus violent que la précarité, et la pauvreté, mais ce combat-là, c'est celui qui refroidit les plus chauds des militants, en disant ça je pense à ce député qui nous dit une bonne fessée n'a jamais fait de mal à personne, suivi d'un regardez j'y ai survécu, alors que justement son opinion en la matière est la preuve des dégâts que ça a sur sa vision du monde, de l'ordre et de la morale, en ce sens on autorise les parents à utiliser la violence comme mode d’éducation, et bravo d'avoir voulu le débat, qui de fait en dit long sur notre société, mais on ne le répétera jamais assez, si on en arrive à devoir user de la force c'est qu'il est trop tard et qu'on a foiré un truc dans l’éducation, qui va s'amplifier avec les années pour créer des déviances, et des comportement comme des opinions extrêmes.. et si vous ne voyez pas de liens avec ce côté ambigu d'interdire dans la loi toute forme de violence, sauf quand elle est le fait de l'autorité, que dire? celle de la société ou des parents peu importe car en vérité c'est lié, et comme bien d'autre chose en démocratie ou l'on est censé gérer les conflits par le dialogue et le débat, la violence n'a sa place sous aucune forme, et en réalité je parle de violence mais il s'agit là de barbarie, car au-delà de toute idée politique, c'est juste une question de bon sens de ne jamais lever la main sur plus faible que soi,....

ceci dit, il y a toujours un mais, ...


Il y a un débat que j'ai eu tout au long de ma vie avec différentes personne, en gros, on devrait être toujours calme et serein en tout circonstance, et cela conduit à confondre et à mettre sur le même plan une forme de violence verbale avec toutes les autres formes de violences, et donc à lui enlever sa légitimité, et la subtilité là-dedans c'est que la violence verbale est souvent attribuée au ton employé, non pas, au contenu, alors que très froidement et dans le plus grand calme certains sont capables de vous dire en face les pires horreurs.

D'ailleurs il y a une confusion sur le plan émotionnel, car il suffit d’être un peu exalté de parler fort, pour que les gens pensent que vous êtes en colère, et en général le fait qu'on vous dise en colère alors que vous ne l’êtes pas a cet effet immédiat de faire naître cette colère, car votre désir d’être compris de plus de compréhension passe pour de l’agressivité, ce qui vous prive de tout moyen de défense.
Si en temps normal, on doit de toutes les façons canaliser la colère et la haine, même quand elle n'a pas de vraie raison d’être, alors quand on subit l'injustice, et qu'on la réprime elle explose de la pire manière, elle déborde littéralement, et ceux qui ont tendance à trouver cela malsain en fait, voient cela ainsi parce qu'ils s'interdisent ces débordements qui se produisent autrement et dans d'autres proportions bien plus destructrices, puisque qu'ils censurent la parole de l'autre et la réduisent au silence...
D'ailleurs la colère n'est rien d'autre que la seule forme de dialogue possible quand la parole et la langue devient impuissante, quand on est ni écouté ni entendu, la colère est une façon pour nous de prendre acte de cette situation et de la graver dans notre mémoire, c'est une fin de non recevoir, et peu importe ce qu'on va dire quand vient le ton et la musique de la colère, si on le dit c'est pour ne pas mourir.
On dit que l'ignorance tue, je ne crois pas, je crois que le fait qu'on nous ignore nous tue, que l'on soit dans le déni de notre souffrance aussi, ou que l'on ne nous donne pas la considération qui nous est du, qu'on nie notre existence, et la notre instinct de survie reprend le dessus, et si il n'arrive pas a s'affirmer alors s’opère une forme d'autodestruction, ou pire des déviance comme un sadisme inconscient et une perversion pas seulement narcissique mais systémique et sociale.
Dieu en fait est un mort-vivant, dirais l'autre si il vivais encore de notre temps, si vous rencontrez le bouddha tuez le aurais-ajouter car dans tout nos état d'âmes on n'est en quête de lumière et de chaleur, car l'état naturel est celui de l'urgence de la tragédie et du drame, c'est en cela que réside notre humanité, dans la chaleur des corps et leur friction, quand l'état justement n'as pas encore fait d'eux ces monstre froids, c'est peut être pour cela qu'il suffit de briser la glace, ou même de la fissurer pour laisser échapper la bête, celle qui ne feras qu'une bouchée de nos doutes, car si les prédateur sont conforté par la quantité innombrable de proie, ce n'est bien souvent que pour mieux oublier que il est lui même la proie du temps, et quand celui ci se fait mauvais, et que l'orage gronde, on ne demande pas au tonnerre et a la foudre de cesser, au contraire l'on devrais célébrer cela comme l'instant ou l'univers nous rappel comme nous sommes soumis aux éléments a notre environnement, comme il fait partie de nous, en réalité la colère comme la tempête est aussi un signe du destin au sens ou elle est toujours proche du divin et de l'absolu elle est aussi un excellente moyen de faire table rase et de repartir sur de nouvelles base, et de enfin comprendre que la colère n'est pas une expression d'elle même, elle est en elle même l'affirmation du fait qu'une vie est en danger, et que notre harmonie l'est aussi de ce fait, si les gens ne se sente concerné par rien et se moque de la misère, comment s'épanouir a coté d'eux, d'un sens la colère la rage ne peut être que saine alors que par opposition son absence elle est plutôt malsaine, car dans un corps "saint" au sens de saint d’esprit, elle est un marqueur dans nos relations. Quand elle ne peut être dépasser, des trauma bien plus profond s'encre dans l’être profondément, autant dire que l'on ne devrais jamais poser cette question du pourquoi les gens se suicide, car on connais pertinemment la réponse, c'est tout simplement que s'interdisant justement la colère et a ne pas avoir appris a justement la dominer, comme a ne pas se laisser guider par elle, est déjà une forme de suicide, et le signe d'un profond désespoir.
Mon propos ici se résume à une image simple que je trouve universelle et qui m'a toujours remué l'âme, celle d'un parent qui gronde et brutalise un enfants turbulent et qui voyant après la correction ce dernier se mettre a pleurer et gémir lui intimer l'ordre de souffrir en silence, mon effroi a toujours été face a cela d'autant plus grand que c'est le moment flagrant ou l'on apprend a un enfant ce qu'est la cruauté, je pourrais dire o rage o désespoir, et comme le monde est cruel, mais non je ne le dirais pas car justement si le monde est cruel, c'est que la cruauté est admise par la norme, et si la colère et la rage puise ses raison quelque part c'est justement dans cette cruauté qui même si on en est capable soi-même nous met dans tous nos états quand on la subit, mais le pire de ces état, est le plus froid des monstres froids, face auquel ne se dressent que des armées de mutants en chaleur...


Chacun crache son feu sacré, à choisir personne n'a envie en vérité d’être le chevalier, ou la princesse, c'est vachement plus cool d’être un dragon ...




« Il y a quelque part encore des peuples et des troupeaux, mais ce n'est pas chez nous mes frères, chez nous il y a des Etats.
Etat, qu'est-ce que cela ? Allons ! ouvrez vos oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples. 
L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « moi l'Etat, je suis le peuple ». 
C'est un mensonge ! Ils étaient des créateurs ceux qui créèrent les peuples et qui suspendirent au-dessus des peuples une foi et un amour : ainsi ils servaient la vie.
Ce sont des destructeurs ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un Etat : ils suspendent au-dessus d'eux un glaive et cent appétits.
Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l'Etat et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois. »
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

I am not responsible for your feelings. I am responsible for making my life better for me and for the people who are similarly oppressed. I give no shits how recognizing your complicity in an oppressive system makes you feel, and I don't have to. No one gives a shit about how it makes me feel when I am told that things would get better if I just "asked nicely". You don't think I've tried that? The reason I'm angry is that I tried playing by your rules of niceness, and you ignored me.
http://youarenotyou.tumblr.com/post/20610419935/this-is-a-post-about-tone-policing
http://tooyoungforthelivingdead.tumblr.com/called-out

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