mardi 28 mai 2013

i-MM-1 : Séquenceur de mémoire génitale


Un séquenceur de mémoire génitale est un équipement permettant d'exécuter les processus d’encodage, de stockage et de récupération des actes à caractère sexuel dans les représentations mentales (au niveau du système nerveux central) et les habitus réflexes (système nerveux secondaire) ; à l’origine donc, un séquenceur est un appareil capable de mémoriser un comportement corporel lors d'une expérience sexuelle, puis de le rejouer automatiquement chez le sujet enregistré, ou un autre. Mais aujourd'hui les séquenceurs sont de plus en plus souvent matriciels et intègrent des échantillonneurs, des banques de mémoires, des mixers, clusters, scratchers, expanders, growlers, scrapers, hurricaners…
Enfin ces séquenceurs matriciels sont capables de piloter ou d’être pilotés par d’autres produits tels des boîtes à rythmes, synthétiseurs, tables de montage…



Du point de vue de l'exécution il existe deux types concurrents de séquenceurs :

- Le séquenceur polaire (ou sécréteur) : on appelle séquenceur polaire des séquenceurs ayant uniquement des articulations rotoïdes. 
La mémoire sexuelle que réfléchit le séquenceur peut s’animer et se remplir de matière humaine jusqu'à devenir visage, squelette ou corps entier ; en effet le sujet et le séquenceur sont reliés entre eux et s’alimentent l’un l’autre, et ainsi le corps est le résultat d’une expulsion, d’une pulsation du séquenceur hors de lui-même.
Ces séquenceurs restituent ou synthétisent ainsi sans défaut les sensations internes, mais manquent de rendu quant à la perception de l’univers virtuel dans lequel le sujet exécute son action.
Le sujet éprouve une impression de rotondité ; parce que dans la circonférence le séquenceur d’où il pousse coïncide avec celui ou il entre, le corps est circulaire.






- Le séquenceur cartésien (ou stéréo) : on appelle séquenceur cartésien les séquenceurs ayant des articulations de type prismatique pour le déplacement virtuel du sujet, mais forcément rotoïdes pour l’orientation (réelle). Pour pouvoir déplacer et orienter le sujet dans l’espace et la pensée un tel séquenceur a besoin de six axes : trois prismatiques pour le déplacement, trois rotoïdes pour l’orientation.
Le sujet a ainsi deux corps contenus dans deux univers qui cavitent l’un pour l’autre : son corps réel qui ressent l’univers virtuel dans lequel il évolue, son corps virtuel qui éprouve les sensations internes et les sentiments synthétisés par le séquenceur. On dit que le sujet “a ses pieds dans ses pieds et sa tête dans le séquenceur”. Mais dans le sujet qui les “enchevêtre” chacun de ces réels repousse l’autre, et le sujet ressent sa pression interne varier de manière inversement proportionnelle au volume qui lui est ambiant.
En résulte, comme l’indique le surnom qui lui est affublé, une impression de stéréo.
Il existe des modèles cartésiens bas de gamme actualisant la mémoire dans un environnement en deux dimensions : il suffit de trois axes pour le déplacement, un pour l’orientation.







[Créateur machine : Méryl Marchetti]

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