samedi 18 février 2012

Je suis un savant, un savant qui ne dort pas. Mes occupations sont de regarder le chat et le poisson - l'un a l'oeil de l'autre. L'atmosphère s'orange. Le sacrifice à ma pesanteur arrive.
Que vais-je encore pouvoir crever de moi?
A tort, personne ne l'a su, je suis entré dans la chambre du premier étage. Nous ne devions pas y aller, mes frères et moi. Nous eussions été fou d'accepter la porte ouverte.
La Louisiane, dehors, dort. Rien ne bouge, les chiens ne bougent pas. Ils ne jappent même pas, alors que le soir, à mon pas, ils bavent. J'éloigne mon regard, qui monte vers le lointain. Je ne vois plus rien, je n'arrive même pas à dormir.
- Je tombe, je ne suis plus, barbouille mon frère, endormi.
Moi, je passe mon insomnie jusqu'au rez-de-chaussée, je me la trimballe pas dans mes rêves.

Dans le noir de la salle à manger, je me heurte à une chaise. La voix de mon grand-père me dit qu'elle ne savait pas pour ce sommeil sans sommeil. La lumière s'allume, il est accoudé à la table bar. Ses beaux yeux blancs et ses cheveux blancs sont la montagne. Il me tend un sandwich qu'il s'était préparé. Je le prends et le mange.
Il n'en voulait presque pas, me dit-il, et retourne se coucher.
Je suis sur le pas de la porte. Au-dessus gît le premier étage. Je fais trois pas, et il se fait en moi un feulement plaintif. Je tourne ma tête vers la porte, je vois de l'ombre, beaucoup d'ombres, mais je ne me vois pas moi.

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