jeudi 21 avril 2011

Vit

chaque matin : je me lève pour exister, trop loin dans vit, mon trou d’existence de, peut-être ça continue : vit est la révolte infatigable, encore et encore.

vit est la colère qui : jamais ne s’endort : la malangue est le foutre de vit, le souffle qui gonfle son corps, son principe sans principes.

nous sommes dans l’ensemencement, la vie discontinue et perpétuelle, nous sommes : nous y sommes : vit notre origine et notre aboutissement, nous sommes dans l’intervalle, l’entre-deux : nous sommes, entre je et tu, trop loin.

vit est la frontière et la terre natale : un déplacement d’air, une idée faisant son chemin, aucune origine fixe.

vit est malangue est l’hybridation de moi.


***


vit ne cesse pas dans la malangue : est une structure qui dépasse la syntaxe : vit dépasse, est une fidélité au rythme.

tout au fond : aucun cheminement, ma voix part sur les côtés de je : nous sommes, un parler en ébullition, un parler.

vit est trop loin dans le bouillonnement de : vivre, vit ne se comprend pas, est un acte qui engage et engage et engage, instable, déstabilise.

vit ça ne se laisse pas cerner par les principes d’exister : vit c’est le trou dans le plein de vivre : nous sommes, nous ne sommes pas ce qu’ils veulent faire de nous.

vit est le geste est le parlé est la malangue est la résistance à.

vit est une résistance traversée par un courant : nous sommes électricité.

nous sommes loin dans le trop loin : nous ne nous arrêtons pas, nous sommes les seuls à parler par nos bouches.




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