dimanche 9 octobre 2011

Je n'aimerais pas écrire sur rien, alors j'écris sur un stylo.

J'écris sur un pote que j'ai eu, Damien, qui n'arrêtait pas de rire tout le temps, en te regardant droit dans les yeux. Cela était carrément stressant, cet autoritarisme complètement loufoque.
J'écris aussi sur ma peur de mourir - mais en fait je n'ai pas peur de mourir. Je voudrais vivre ma vie à San Francisco. Je ne voudrais pas - être - à côté de mes parents. Je voudrais que se rende compte la pluie du bien qu'elle fait aux nerfs. Mes nerfs sont bondés. Ma manie est morte avec la vie qui flue. Quand flue la vie, bien souvent, on ne lui parle plus. Quand reste une fente, la gloire se fait vaine.

Les arbres passent, marchant doucement. Le pas est de couleur raisin, et s'écrase finalement sur des têtes, sur des fruits. Quand tout va mal les arbres passent, mais rien ne va mal, puisque rien ne meurt.

La bêtisure nous prend d'arracher à cette tête ces cheveux trop carrés. Je m'arrête sur le sol, un sol de terre meuble ; je garderais ces jours. Je décelerai ces appâts.
Que je tourne le dos à ma Rome infinie, encore je suis pour elle.

Si j'aile mes oiseaux, ce n'est pas pour qu'ils chantent, mais qu'ils s'enfuient, et que je me taise.

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