mardi 26 janvier 2010

Depuis peu, la nuit je sors de mon lit. Je sors de ma chambre. Dehors, je grandis. Collant mes ongles sur mes dents : mes pieds dépassent du sol. Mes mains vibrent et rétrécissent, peu à peu, avec mes bras. Il n'y a pas plus que mes mains ; et je me fends d'un large sourire ! Et je repense à ma dernière femme ! Oui, je crois sentir son odeur, je la vois à gauche. C'est un gros paquet de noir.
Je repense à elle, je me dis qu'elle hurle l'envie. Son envie est noire, quotidienne, à jamais inefficace et sexuelle. Seul le dernier point nous rassemblait. Non, notre relation fut inefficace et sexuelle.
Des battements d'air s'essoufflent avec moi. Au début, cela raréfie ce que je peux respirer. Ca me défonce, quoi. Puis ça nécrose la chair, et "la chair est triste".
Cette fille, assise sur le bord du trottoir. Elle est habillée avec des bottes rouges et elle fume sa cigarette.

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