mardi 7 novembre 2017

Et.I.Sub 1(a-c)-2(AKT)-3 (Parentés et Paravents)

Les paravents mythologiques (Et.I.Sub 1(a-c))
FATIGUE ET FORCE

1 (a): Le cri fonde...

Ce monde est un monde de juridiction manquée.
L'être a du apprendre à traiter avec le sentiment d’injustice comme avec son alter ego.
La faculté de justifier les surpassera toutes.

La faculté de sentir est assiégée de l'extérieur par les prémonitions de particules aussi fines qu'incontournables, et de l'intérieur par la rumeur de son élimination sédative – c'est une peste sans symptôme qui se rejoue.
Que dire de l'universel banquet des bouches pincées qui s'entretient sur les ruines de la Raison?
Que sa réalité n'est plus un critère effectif à son existence, sa prononciation est le facteur unique et suffisant à son existence en tant que contenue pédagogique de la vie - «que cela sorte et soit!».
Dieu est de retour.

Tous les jours les peuples se dressent dans l'espoir d'un jugement dernier avec pour seul arme l'argument de l'apocalypse et comme seule promesse l’avènement aveugle des capacités nouvelles. L'étau de l'échappement se presse sur l'être pour faire jaillir les plus hauts sacrifices d'innocents et les plus cruels dans cette arène aux noms fleuris.
Les victimes hurlent l'abomination des justes sur la roue des révolutions solaires.
(se répètent les jouissances de l'autisme, la beauté congédiée dans l'irrationnel profit de l'extase, la joie se confondant en agitations compulsives – le temps, écartelé dans le va et vient des fins périodiques, s'assied dans les transports aux teintes de rouge en attendant la venue d'un point final que le marteau solaire viendra cogner.)


1 (b) : ...le courage...

J'ai la certitude que rien ne change lorsqu'en résultats l'idée donnée, idée déjà reçue, revient avec la confirmation de son retour en statut, et fige plus vite les tremblements de la pierre.
Car le choix métaphysique qui plane au dessus de la vie inscriptive et sur ses collabo est celui d'une avancée absolument nécessaire à la croissance informatique; nécessairement soumise avec honte et silence aux besoins grumeleux de certains corps terrestres, on ne peut – avec l'air d'un temps – plus diaphane, comme entendus seulement à ces portes sans serrures ni loi (?).
Tandis qu'en esprit la vérité ressemble aux premiers mots des anciens grecs sur la régence foudroyante du monde et à la nullité d'un progrès de sens pluriel, quelque chose dans ou à l'esprit même, et nommées Idées, a jalousé jusqu'à la hantise, la ballade des quasi corps du monde afin d'en décidé par contractions, frissonnements et surprises rodées, les bords et les jointures – les murs enfin! - l'être de claudique qui s'érige d'une à l'autre extrémité entre les fichus beaux-monstres et l'immobilisme du certain. Entre linceul iridescent et la posture soumise à quelque part. S’accommodant de quitter ce qui n'est pas de lui partie.


1(b-c/c): ...des bêtes à cornes.

Croire que l'on a une pensée, que l'on possède un corps. Cette piété. L'être voyage en lui-même comme à travers un livre très corné dont on aurait égaré la seule marque.
Le miracle serait de s'y retrouver.

Alors, à un carrefour entre deux déchirements d'où s’opère le choix du devenir, l'un dirait: c'est par là, je sais où me trouver, je suis là et serai bientôt ailleurs. Mais, enfin, ces déplacement n'arrivent que dans la tête.

Dehors, c'est le spectacle de l'accidentel, le règne de l'épiphanie hasardeuse des naissances – le monde déploie une telle énergie à faire publicité du mouvement que l'on finirait par y croire; par une sorte d'heureux délassement, se figer assis dans ses transports.
On finirait par croire à d'autres fourmilières qu'à celle de notre tête, avec son lot de contacts et ses effets de phéromones; et l'hypothèse de la tranquillité rejoindrait celle du temps vacant dans le congrès des idéaux achevés, d'un éternel ailleurs.

Croire que l'on a un corps. La vitesse ne travaille qu'à substituer ses immobiles.
Pas de sens; sans mobile, il n'y a qu'états de sièges.

Le visible est un tour de passe passe incessant où s'échangent les corps assis et les visages de masques. Les signes et les codes, les organes et les faces sont les cicatrices inhérentes à ce désordre de marbre, comme produits dans la CORNE.
Les places ont besoin de plusieurs occupants et d'autant de prétendants à l’occupation. L'état de siège permanent est celui d'un incroyable confort où s'échangent d'un signe de main les muets bienvenus dans le décor brûlant du vide.

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