samedi 28 novembre 2015

"Dévore l'attente" de Laurent Bouisset et Anabel Serna Montoya aux éditions du Citron Gare (de Patrice Maltaverne)


12 X 15 cms
86 pages
10 € port compris à l'ordre de l'association Le Citron Gare, 12 rue de l'Abbaye, 57000 Metz
ISBN 978-9543831-6-3

Quatrième de couverture :

2004-2015, onze ans d'écriture, dix villes... ce premier recueil de Laurent Bouisset aime foutre le camp ! Chercheur d'or, pas vraiment... Traqueur de doutes surtout ! Les vers au port rêvent de tempête. Les pages au fond de la jungle se déchirent. Au Mexique, nous voilà ! En Guyane, au Guatemala ou en Bosnie ! Le lecteur se retrouve en short, à faire la passe aux tigres, sur un playground bouillonnant de banlieue. Dévore l'attente... Dévore-la vite, avant qu'elle se régale de toi ! Dévore-la foutrement comme un jaguar ou même... une poule ! Mais d'ailleurs, oui, c'est vrai... l'attente de quoi ? Les réponse hasardées sont pas d'accord... et c'est très bien ! Au fil des rues, des peaux, des visages rencontrés... un funk brut ! Un Coltrane tournoyant oppose à l'ennui des images ! Folie de signes et sons jetés très vifs. Semis de douceur et coups de pied. Le livre entier s'unit pour le rappeler – le hurler même ! voire le rapper ! – à quel point le cancer le pire a pour nom : la torpeur.

Le lien vers une première critique ici.

Le lien vers la page des éditions par là.

Un des poèmes en version Youtube sur le site Tapin2, de ce côté.

Ou version Free Poetry mit Würst (avec Mathias Richard dans le studio) right here

Ou cet extrait juste maintenant là par ici :

le diable à tenter maintenant/ pulser chanter crier/ expulser peindre// s’il le faut même/ étendre ma peau/ à même la table// que sur le champ/ je vous préviens/ je m’en vais l’entailler à coups de canines// pourquoi pas/ après tout/ si cela seul est le moyen// m’entailler/ sur le champ/ cent hiéroglyphes/ à même la peau/ mais vous décrire// un peu seulement/ un peu déjà/ ce n’est pas rien// un millimètre ou deux de fièvre en moins/ si j’arrive à un peu// un rien de ce que fut/ là-bas/ pour moi/ ESA EXPLOSIÓN/ et pas une autre// quelle drogue/ quelle manière/ quel médium/ pour cela torpiller// je dois bien l’avouer/ je n’en ai pas la moindre idée// bien incapable/ à l’instant même où je vous parle/ de vous précisément dire ce que je fiche// où je me tiens// cervelle trouée// le corps agité de sursauts// viscères volants d’un baleineau/ en train de dévorer trois saxophones// le sexe lumineux/ là-bas/ perdu/ dans les plaies roses d’un troisième soleil/ à gauche// j’ai des sueurs de feu/ des ventres calcinés/ des caillasses à jeter sous la pluie seul// et c’est ça/ ouais/ c’est plein d’autres choses// je vois la rive au loin fondue et je me dis que je voyage// et je me dis que je suis incapable/ là/ de me contenter d’une langue// et je me dis que je suis incapable/ là/ de me contenter d’un lieu// un corps/ un seul/ un tant soit peu/ pour vous décrire/ ce que / tout là-bas fut/ pour moi/ plein cœur du golfe du Mexique/ LA EXPLOSIÓN DEL FRUTO GIGANTESCO//

(A suivre... en el libro)

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