Une histoire anéantie est un mini-récit (quelques paragraphes, une page maximum), dans lequel un personnage apparaît (naît), prend chair et épaisseur, puis meurt.
Voici un exemple (*) :
« C’est l’histoire d’un cochon, de taille assez moyenne qui se baladait sur une route. Mais ce n’était pas vraiment une route, c’était plutôt une sorte de maillage entrelacé par les diverses positions du vent. Mais ce vent n’était pas vraiment silencieux, il y avait le cri de l’égorgement tardif, celui qui ne vient qu’à la fin de l’histoire.
Et le cochon avançait tranquillement, sans trop y voir, puisque ledit était aveugle. « Ça s’est passé il y a un an dans un accident de chênes », plaisantait-il à ce propos. Marchant, ce cochon ne pouvait guère bouger les lèvres.
Il laissa échapper cette phrase. Le décor partit en vrille. »
(*) Extrait du livre Histoires anéanties (« où l’on apprend à des personnages à naître et mourir sous vos yeux »), Guénolé Boillot (Vermifuge, 2016).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire