Le ça pense foutrement bien.
Après mes insomnies répétées, et après le fort sentiment de déréalisation - se rendre compte avec horreur du poids de son existence, je me décidé à lire "Routes de nuit" de Clément Rosset.
Je m'aperçois alors que ces symptômes sont ceux d'un état dépressif. D'accord.
S'apercevoir que je suis ma première et dernière compagnie. En somme, ma compagnie de toujours.
Je lis "Fight Club", sans penser à mes problèmes. Et maintenant je m'aperçois que "Fight Club" parle de la même chose.
Le ça pense foutrement bien.
Lors de mes vacances chez mes parents, la chose s'est un peu calmée. Peut-être est-ce du au repos.
Mais quelque fois, je regardais ma mère et je lui parlais et elle me parlait.
Et je lui disais : "je ne suis pas ton fils. C'est ma propre vie qui m'enfante". Mais je ne lui disais pas.
Je ne suis pas porté sur le tragique. Je préfère le fantasme de la chute que la chute elle-même. Et à bien y regarder, je préfererai ne pas avoir de fantasme du tout. Mais je crois que ça va pour l'instant.
(S'apercevoir avec horreur que mon être est déséquilibré par ma propre personne - Me scinder maladivement du tout - S'apercevoir de toute la locomotion qu'exige mon corps - Me prendre pour une machine tout à coup surprise par sa propre existence - Être assis au bord de soi comme au bord du monde).
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