La thématique de La Montagne Inéluctable est éminemment mutantiste : rejets des carcans institutionnels, redécouverte du corps, reconfiguration/mutation de la conscience et, de fait, du corps-vu-par-elle – apposition d’une hallucination sur le réel = réalité augmentée grâce à un logiciel psychique. Mais si le fond de l’œuvre est mutantiste, la forme (sic) se devait de l’être aussi.
Le choix du tout numérique permet à la fois de gérer la genèse et la fabrication de l’œuvre, mais aussi de convoquer à l’intérieur de celle-ci davantage de média de création : écriture, dessin, vidéo, musique. Bande dessinée, bande qui dessine, bande qui SE dessine, bande son, bande qui s’allitère en bobine – pellicule qu’on déroule. CQFD.
Extrait du chapitre L’imaginaire mutantiste, in Manifeste Mutantiste 1.0 :
Le mutantisme est une exploration de l'imaginaire mutant. Sa production se fait par tous les mediums souhaités (texte / image / son / film / situation / action / autre). Les images mutantistes expriment et arpentent toutes les formes possibles et en particulier toutes les formes de vie possibles (une totalité qui n'est bien sûr jamais atteinte), existantes ou non-existantes (imaginaires) : elles expriment les potentialités du pensable et du vivant. Elles suivent plusieurs voies simultanées : 1/ la représentation du mutant et de toutes les potentialités plastiques fantasmées du vivant (physiologies prospectives), et 2/ la mutation même du processus de production d'image.
ça fait penser à "la montagne sacrée" de Jodorowsky, l'époque en plus
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