A penser à ce qui pourrait m'arriver dans vingt ans, trente ans, je ne devrais pas honnêtement attester de cette incroyable circularité qui nous unit tous à nos terres. Même quand je trace une ligne, elle descend après le noir et m'y plonge abondamment. Pourquoi ?
Je ne devrais pas? Ah bon, je n'aurais pas le droit de descendre la première ligne de mon être pour irriter un peu la cale sèche ? Quand à ces gamins qui font des dessins sur les parois, je m'en fous. La cale est sèche et nous protégera tous.
Reste plus qu'à percer. Les abris sont peu nombreux, et temporaires, et qui sait s'ils ne se dérobent sur quelques spirales ?
J'en ai assez, c'est vrai, d'essuyer tous les jours les restes de ces spirales, acendrissant, mon âme encore plus.
Mais qu'allons nous vouloir alors ? A ce niveau, Attester uniquement de la présence de vie est la seule chose à faire. Pas question qu'elle atteste en retour.
Là, perdre le pied sur un sol que tu as toi-même crée parce qu'il n'y a pas d'autre choix est grisant. Et j'en suis à là. Qu'est-ce qui pourrait m'arriver dans vingt ans, trente ans ?
J'arde mes yeux chaque jour.
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