mardi 28 février 2017

Performance poetry : ali thareb .. iraq \ babylon \ 2017












Risk of danger risk
no entry
Here the truth is forbidden
Forbidden love
Sun banned
Human boxed
Here is the only blood
Who enters into homes
The only one who eat it
Drink it
We see each other it
We wear
I'm here I see the Picture
In a pool of blood
After each blast


jeudi 23 février 2017

ALI THAREB .. IRAQ ..BABYLON .. 2017









Boot, who pressed im on your blood
Boot, who pressed him on your blood
Now pressing on my head
Who has not cut yet.

Black Lines and Dots 2


lundi 20 février 2017

jeudi 16 février 2017

mercredi 15 février 2017

ali thareb .. Performance poetry In places of death Iraq-babylon 2016







Militia culture
Different images from a variety of projects
Against violence, against the bloodshed, against killings
We are working in a difficult time
To restore the poem to life .. 




dimanche 12 février 2017

La fêlure





Le soleil illuminait la vallée, dont la végétation émergeait tout juste de l'hiver.
Au milieu du paysage coulait une rivière, bordée par les platanes et tapissée de cailloux. Profitant du goulot creusé par le courant, le vent filait d'amont en aval sur la surface de l'eau.

Soudain, une crevasse déchira la vallée en deux. Et le vent, et la rivière, se précipitèrent en son sein.
Bientôt, le rugissement d'une armée surgit des profondeurs de la terre.
Mais ce bruit s'essouffla après quelques secondes. En chutant, l'eau et le vent virent tout autour d'eux des hommes gravir avec peine un escalier en pierre tapissant la paroi. Leurs visages étaient durs, et leurs ventres gras.

La montée dura deux heures. Cent se jetèrent dans le vide, frustrés par leur propre incompétence. Cent autres tombèrent évanouis vers l'eau, le vent et leurs camarades.Si bien qu'un petit nombre émergea au crépuscule dans la vallée. Ils y trouvèrent une herbe fraîche, et voulurent en profiter en s'autorisant une petite sieste.
Mais, aussitôt qu'ils mirent le cul à terre, une voix venue des profondeurs du monde aboya quelques ordres bien sentis.

Les gros hommes se redressèrent d'un coup, comme piqués par des taons.
Et, après s'être lancé des regards stupides, ils commencèrent à se taper les uns les autres.

Des baffes d'abord... Répétées, appliquées, enjouées...

Puis des coups de poing...Par binômes : l'un prend le coup, l'autre le donne, on inverse et on recommence.

Enfin, perclus de fatigue, ils se laissèrent tomber sur le sol et s'endormirent avec les vers de terre.
Pendant la nuit, l'ai s'échappant de leurs naseaux tourbillonna dans la vallée, substituant au vent frais auquel elle était habituée, un souffle stérile et épais.

Vers 5h du matin, le ciel devint noir malgré l'aube pointant le bout de son nez.
Bientôt, des éclairs lacérèrent le ciel, et leur grondement se propagea jusqu'aux contreforts de la vallée.
Mais les hommes ne se réveillèrent pas.

Bientôt, la pluie chut des hauteurs du ciel - une pluie fraîche et rafraîchissante, attendue par les vers de terre et le lit de la rivière.
Mais le sol resterait sec, et l'eau absorbée par les hommes.

Soudain, la pluie fut stoppée dans sa course par le remugle des hommes. Et leurs miasmes empoisonnèrent ses gouttes tant et si bien qu'elles finirent par se transformer en sel.

Le sel s'abattit sur les hommes et fit ruisseler tous leurs organes vers la crevasse dont ils étaient sortis.

À 7h du matin, le soleil se leva et - aveugle et fier - repris sa course  au-dessus de la vallée.

Tout à. Mathias Richard [vidéo : Franck H Perrot]


"Tout à"
Texte/performance : Mathias Richard
Vidéo : Franck H Perrot
Asile 404 (Marseille), juillet 2016
















Rien 
ne rêve.

Rien 
n'appelle.

Rien 
ne parle.

Rien 
n'entend.

Rien
ne donne.

Rien
ne prend.

Rien
n'aime.

Rien
à perdre.

Rien
n'aime.


Tout à
Tout à
Tout à
Tout à
(répété)

Tout à tâter
Tout à téter
Tout à tenter
Tout affronter

Tout à tenter
Tout à tâter
Tout à téter
Tout à tester
Tout attaquer
Tout à quitter
Tout à penser
Tout à douter
Tout à passer
Tout à casser
Tout à pousser
Tout à taper
Tout à tuer
Tout tatouer
Tout à tourner
Tout à trouver
Tout à tenter
Tout affronter

Tente / de quitte la tête en kit / de qui t'es.

Tente
de quitte la tête en kit
de qui t'es.

En vrai / entier / on est / tentés / d'hanter / l'été
en tant / qu'enfants / enfin / ôtés / d'inte / lligence
de clair / voyance / de si / gnifiance.

Tout attaquer
Tout à taper
Tout à tâter
Tout adapter

Tout à casser
Tout à passer
Tout à pousser
Tout à foncer
Tout effacer
Tout à tomber
Tout à tourner
Tout tournoyer
Tout à trouver

Tout à chanter
Tout à danser
Tout écarter
Tout éclater
Tout exploser

Tente / de quitte la tête en kit / de qui t'es.

Tente
de quitte la tête en kit
de qui t'es.

Dans la vie, on évite, d'aller vite, on s'alite
on habite, on s'abrite
on hésite
on imite, on limite
on cite, on critique, on s'irrite
on s'enferre
on s'enterre
on s'enferme.

Quitte la tête de qui t'es...

Tout à tâter
Tout tatouer
Tout à tuer
Tout à téter
Tout à touter
Tout à tinter
Tout à tenter
Tout à tester
Tout à quitter
Tout attaquer

Tout à casser
Tout à penser
Tout à passer
Tout à pousser
Tout à tasser
Tout à tisser
Tout à tousser
Tout à tancer

(souligné = aspiré improvisé)
Tout à (X)
Tout à (Y)
Tout à (Z)
Tout à tilter

Tout à tilter
Tout à quitter
Tout à tiquer
Tout attaquer
Tout à palper
Tout attraper
Tout à traquer
Tout à taper

Tout à taper
Tout à péter
Tout appâter
Tout à buter

Tout à buter
Tout à claquer
Tout à coûter
Tout à couper
Tout accoupler
Tout alterner
Tout affronter
Tout à douter

Tout enfoncer
Tout à foncer
Tout offenser
Tout t'inquiéter 

Tout à (X)
Tout à (Y)
Tout à (Z)
Tout à tâter

Tout à tâter
Tout à téter
Tout à tinter
Tout à touter
Tout à tenter
Tout à tester
Tout à tuer
Tout tatouer
Tout avouer
Tout à douter
Tout adapter
Tout à taper

Tout à (X)
Tout à (Y)
Tout à (Z)
Tout à tomber

Tout à tomber
Tout à tourner
Tout tournoyer
Tout à trouver

Tout à chanter
Tout à danser
Tout à sentir
Tout à vriller
Tout habiller
Tout habiter

Tout à (X)
Tout à (Y)
Tout à (Z)
Tout inventer

Tout / à / tâ / ter

Tout / à / té / ter

Tout / à / ten / ter

Tout / a / ffron / ter



Tente

de quitte la tête en kit

de qui t'es.



Tente

de quitte la tête en kit

de qui tu es.




samedi 11 février 2017

I will remember I have a dog





ali thareb

Performance poetry
Iraq-babylon
2016 





mardi 7 février 2017

prenssée r


Séance télépsychique pré-enregistrée. Une éminente personnalité vous adresse ce message. Prénom : Rathias. Nom : Michard. Activité : clorichard. Là tu viens de trouver une pièce de cinq centimes incrustée dans une merde. C'est la teuf. Votre tarélogue à votre écoute. T'es une cicatrice du crâne jusqu'au sol. Une cicatrice qui marche et qui parle. Issue de cinq générations d'artistes n'ayant jamais percé. Tu devrais orchestrer ta mort pour enfin avoir du succès de ton vivant. Imagine un 45 tours à trois faces. C'est comme un steak à trois langues. Les yeux partent en couilles. Tu dis "chariot", hop, un chariot passe par ta bouche. Un beau cul. Trust. Intelligence. rub Foot. Sadomasochisme. Clown. Seul devant ton ordi à 3h du mat', tu regardes un film sur la convivialité. Allez, on va dans la rue et on cherche des pièces par terre.

- On va errer toute la nuit ?
- Possible. 

Va dans les deux sens à la fois. Le moindre déplacement me transporte. A combien de reprises quelqu'un peut nous regarder sans nous voir ? Regarde-moi bien : je ne suis pas là. Très peu de personnes se souviennent de leur vie présente. Ce texte s'effacera de ta mémoire en quelques secondes. Ce texte s'est effacé de ta mémoire.

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Devenez la personne que vous avez toujours regretté être.

- Vous improvisez.
- Non.

Un mot n'est pas un mot. Il en faut au moins deux. Tous ont le même âge mais pas en même temps. 

- Vous êtes suicidaire, seul et fauché, mais vous y mettez du coeur.
- Tout le monde meurt. On peut au moins faire confiance à ça.

L'or du futur c'est le réel. On sera tellement immergé dans le virtuel que la moindre once de vie réelle paraîtra infiniment surnaturelle, précieuse, désirable. Une bonne grosse pièce de cinq centimes ! Non, il ne suffit pas d'être con pour être connu. Qu'est-ce que tu crois, qu'on vit toute la vie ? Clique sur la terre ferme. C'est un pays où l'on meurt fort bien. On y vient à la vie avec pour seule pensée... Comment mourir. Les lunettes ça sert à bien voir les insectes.

- C'est ma thérapeute.
- Génial. Vous prenez les groupes ?

Mords l'eau. Tu dois vivre. C'est ton travail. Avide ignorance totale. Tu loges avec des putes mais t'es vierge. Cherche voyante soumise. Tu passes une soirée avec elle. Vous mangez des frites. Tu lui plais.

- Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? 
- Maintenant je suis après plus tard et je sais toujours pas. 
- Qu’est-ce que tu veux faire plus plus tard ? 
- Maintenant je suis plus que plus plus tard et je sais toujours pas.    
- Qu’est-ce que tu veux faire plus plus plus tard ? 
- Maintenant je suis après plus que plus plus plus tard et je sais toujours pas. Le passé et le futur divisent à l'infini chaque présent. Un ancien moi donne un coup de main au moi actuel.  Je me promène dans tel ou tel corps. Je nage au milieu des vagues et je me perds. Dans des mélanges de corps, des qualités et quantités, des relations. J'aimerais retrouver la paix intérieure, accéder à la réussite professionnelle, améliorer mon tonus et ma santé, attirer la chance, attirer la richesse et la prospérité, me débarrasser des énergies qui me nuisent, enrichir ma vie sociale, me protéger contre les personnes néfastes, rencontrer l'âme sœur, reprendre confiance en moi, retrouver l'harmonie dans mon couple, retrouver mon amour perdu, surmonter les épreuves de la vie.
Mais toutes les nuits je rêve d’une apocalypse différente. Et cette radio, c'est littéralement comme si  elle te chiait dans l'oreille. Je voudrais sauver le monde, mais on me dit qu'il y a des trucs plus importants à faire. Cet univers condamné n'a pas besoin de moi. J'ai compris l'humanité. M'intéresse pas l'humanité. L'humanité fait mal, j'ai pas envie d'y participer. Le problème de l'humanité, c'est que c'est pas un truc où l'on peut dire : "bon, j'ai pas envie d'en être, j'me casse". (A part d'une manière.) Chaque existence, chaque vie humaine ici, est un jeu, un système, une épreuve différente avec ses propres règles. Projet : abandonner tout projet. Ça va prendre du temps.



lundi 6 février 2017

samedi 4 février 2017

Carte Postale 1.0 d'Agbogbloshie

Quelque part en Afrique, dans la décharge d'Agbogbloshie, un message tourne en boucle sur le moniteur d'un ordinateur devenu paranoïaque.

« Ben pote regarde ce qu'il y a ce que l’Amérique à offert aux gens tu vois comment ce que l’Amérique à offert aux gens voilà et maintenant c’est devenu des obscènes des obscènes parmi les obscènes ils n'ont rien à foutre de leurs fils rien à foutre de leurs filles tu vois comment ils baisent ils mangent ils boivent voilà pote c’est la vérité »

L’ordinateur murmure le fil de sa pensée, un miroir-brisé. Un écran lumineux et une intelligence enfermée dans un cocon de métal et de plastique beige.

« Ils n’ont rien à foutre de leurs copains ils n’ont rien à foutre de leurs amis c’est la vérité pote regarde la preuve pote ils n’ont rien à foutre ils n’ont rien à foutre ils mettent des gens dans des situations voilà et après ils se demandent pourquoi ça leurs est arrivés à l'avance dans d'autres contextes pas que dans le contexte de la barbichette blanche ou le spectre lumineux ou l’histoire de la monnaie »

Charabia à sens unique. Métronome déréglé. Bug dans le système. Charivaris du sable contre le vent.

« Tu vois comment pote c'est ça que je veux leurs faire comprendre ben pote regarde ce qu'il y a l’Amérique c'est des obscènes des obscènes parmi les obscènes »

Un écran noir et lumineux dans le délire d'une nuit d’été.

« Ils n'ont rien ils baisent ils mangent ils boivent voilà pote c’est la vérité ils n’ont rien à foutre de leurs copains »

L’écriture automatique défile. Projetée sur un panneau signalétique, elle débite un flow de mots-pixels comme les dernières paroles d'un homme condamné aux limbes d'un formatage automatique.

« Ils mangent ils boivent voilà pote c’est la vérité ils n’ont rien à foutre de leurs copains ils n’ont rien à foutre de leurs amis c’est la vérité pote regarde la preuve pote Trump pas content pote bleu rouge blanc pote et badaboum bada… »

Carte Postale 1.5 d'Agbogbloshie

Surveillance par BodyCam.
Loi du 30 décembre 03 après l'I.A.F. (Intelligence Artificielle Forte)
Zone Police d'Agbogbloshie
100003 Agbogbloshie
Tel : 01 / 01 01 01 00
E-mail : bodycamsurveillance@agbogbloshie.com

Des mots-avertissements aux accents-oxydés.

« Viens près de maman, on va lire " Murmure une mère à son fils, dans le contre-bas de la méga-décharge verte-flore et rouge-terre.

« Halte la ! » Hurle un BodyCam face au miroir éclaté de sa chambre d’adolescent.

« Et la colle, tu là snife aussi ? » Rêve le voisin de l'ordinateur paranoïaque.

« Iloveyouiiiloveyou » Nous dit Dieu.

« 1+1=3 » Nous martel les Hommes.

« Demain, je reviendrais » Rie le clown drôle-pas.

« Hier j'ai vu le président se faire shooter dans le dos » Discutent 4 gosses dans le château « Azerty ». Château de claviers. Le cimetière de la langue des anciens, celle des premiers mammifères avec des jeans «  Levi’s ». « Sick Sad World » Gravé sur la surface striée de l’hémisphère gauche. « En direct de Bagdad, Mickey mouse pour DisneyChanel ». « La conséquence ou la cause, qu'importe ». « Humain, trop humain ». « Qu'est-ce que ça fout, combien ça coûte, le meilleur sinon rien. Etes-vous sur d’avoir la meilleur assurance ? Que deviendra cet héritage ? ». « Ce soir, sur AgbpgbloshieTv©, la rediffusion du 11 septembre en HD Audio et Visio Cam ».

Le BodyCam arrive par la face-nord de la décharge. L’ordinateur paranoïaque fait trop de bruits. Vote-populaire : mise à mort par rétrovirus. La leucémie dans le chargeur, insuffisance médullaire, anémie, fièvre, septicémie, hémorragie, il y a assez de balles calibres-lymphocytes-B-en-mutation pour créer l'explosion d'une centaine de bombes atomiques dans les nervures sanguines de son organisme de fer. « La mort sera lente » pense-t-il derrière sa visière holographique. « La m-mort sera b-b-b-brutale » bégaye-t-il d’une voix-erreur404. L'arme à feu est braquée dans le vide. Une simple danse mécanique. Ce besoin de bouger, faire quelque chose, qu’importe. Regarder devant lui. Rien, le vide, juste un minuscule rectangle et une lumière bleue dans le ciel, sans lune, d’une nuit d’été. Un pas après l’autre. Flash ! Les flammes d’un feu à ciel ouvert. Celui du plastique violet, rouge, bleu, jaune de milliers de fils électriques brûlant à l’unisson. Le regard braqué sur le sol noir gorgé de plomb, d'arsenic et de cadmium. Ratures griffées sur le papier d’un sol en damier. Un pas après l’autre. Case noire. La jambe droite. Case blanche. Deux pieds sur le sol foulé. Un simple jeu, celle de la mécanique d’une habitude bien huilée.

 « I’m singin’ in the dust. Just singin’ in the dust » chante-t-il d’un sourire poussière d’ange avant de lever la tête vers un ciel sans lune. Un pas à gauche, les bras levés et les semelles claquant le sol noir toxique et poussière de silicium, « I’m laughing at clouds » chantonne-t-il en faisant tournoyer son arme autour de l’index. La visière holographique replacée au-dessus de sa tête, à la manière d’un chapeau melon, le BodyCam lève la jambe droite avant de tourner sur lui-même et s’en retourner enfant de la nuit. « In the dust... In the dust... »

Du bas de la colline, le BodyCam pouvait entendre la chose parler à son reflet déformé.

« On peut dire t’es chez moi t’es chez toi tu vois je suis chez nous voila je peux dire je mange je bois tu vois comment mon argent ton argent l’argent des autres les gens ils peuvent dire il est fou elle est folle tu vois comment ça me plait ça me plait pas tu vois comment l’Amérique pense qu’on travail pour eux c’est ça que tu dois te mettre en tête ils croient qu’on travail pour eux ils croient que c’est leur argent que c’est de leur poche tu vois comment c’est pas des conneries ce que je dis crois-moi pote crois-moi pote » Supplie-t-il aux fantômes, l’écran baissé comme face à un torse de chair fantasmée.

« La lumière reviendra » Fait l’épitaphe d’un ange proche de son troisième non-anniversaire.

« Buvons du thé, encore du thé… Lalalala ! » Chante le BodyCam fou de music-hall et de son arme à feu.

" U.S.A ! U.S.A !! U.S.A !!! " Hurlé dans les pensés de N. A. L. H. & Co.

N.A.L.H. & Co, le petit nom de ce drôle d'ordinateur... Il faut bien le nommer même si pour l'instant, il ne vit que face à lui-même... Laissons lui un peu de temps avant de retrouver ses esprits... Laissons lui 3... 2... 1 heure avant de redémarer le systême. Même les androïdes rêvent d'une âme... Même N. A. L. H. & Co. rêve d'une route... Quitter la statue binaire d'informations... Un étrange vague à l'âme... Même N.A.L.H. & CO à le droit de rêver... Ca ne coute rien de rêver... Alors pourquoi pas... Accepter ces lames de fond... Rien de plus...

" Une s-s-simple gy-gymn-mnnnn-astique" Beguaye le BodyCam

" De l'esprit pote " Conclue N.A.L.H. & Co.

Comment une pensée peut-être formulée par deux personnes ?

Comment la conclusion vient s'imposer avant l'énoncé de la réthorique, son souffle, l'étincelle même de cette "origine télépathique" ?

Comment ?

Dis-moi !

Deux pensées venant de la même origine... " Origine télépathique "... La même source d'un seul et unique flot... Autant suivre l'ordinateur zinzin jusqu'au bout... Vous avez mieux à faire ? Autant continuer alors. Même lui, androïde de seconde zome, à le droit d'être aimé. Les premiers rêves ont ce gout de sucre et de draps plissés par le sommeil. Retrouver la source de l'ennui. Remonter. Abrèger les charabias du charivaris du sable contre le temps... 3... 2... 1... Hop... HIP... HOP... HURRA !!!

Bizard, non ? Enfin, je dis ça, je dis rien.

Carte Postale 2.0 d'Agbogbloshie

Le visage plissé, sur le point de se rompre, un amas de peau et de sueur devant ce que le bodycam devra dire à l'ordinateur paranoiaque.

- Halte la. Répété inlassablement dans l'ambouteillage de sa pensée. Halte la. Halte la. Halte la. Encore et encore pour mieux couper les blés et les moindres détails de la scène qui n'existe, pour l'instant, qu'en lui. Contrôler le temps, l'espace et l'angoisse.

- B-b-bonjour, qu-qu-qu'est-ce qu'il se passe ? Halte là !

La honte, la gene, la colère, p-p-p-putain p-p-pote f-fffffais chier !

- Dés que je comm-commmmencais à bé-bégayyyyy... la p-p-parole ne faisssssait plus c-c-c-corps à c-c-corps.

A l'éco-cole :

- Tu ne sais pas parler, tu ne sais rien faire...

- La musique m'a aidé. je pouvais chanteeeeer, chanteeeer, chanteeeeeeeer tout sim-ple-ment ! Je tapais, tapais, tapais la mesure pour éviter la perte de contrôle. Le rythme, le battement de la main sur la cuisse. Hop, hop, hop, et HOP ! Resiste, prouve que tu exiiiste !

- Dés que je comm-commmmencais a bé-bégayyyyy... la p-p-parole ne faisssssait plus c-c-c-corps à c-c-corps.

- Dés que je comm-commmmencais a bé-bégayyyyy... la p-p-parole ne faisssssait plus c-c-c-corps à c-c-corps. A l'éco-cole... Tu ne sais pas parler, tu ne sais rien faire... La musique m'a aidé. je pouvais chanteeeeer, chanteeeer, chanteeeeeeeer tout sim-ple-ment.

- Dés que je comm-commmmencais a bé-bégayyyyy... Je pouvais chanteeeeer, chanteeeer, chanteeeeeeeer tout sim-ple-ment.

- Dés que je commeeeeeeeer tout sim-ple-ment.

- Dés.ent

-D.s.

-.



« Et la colle, tu là snife aussi ? » Rêve le voisin de l'ordinateur paranoïaque. Couché, comme blottit dans un ventre rond, il dormait à poingts fermés. « Et la colle, tu là snife aussi ? » S'entend il penser. "Et la colle ? Snif snif snif ?" Fait l'écho de sa voix dans la tapisserie onirique de sa nuit. "Mourir, dormir, rêver peut être". 10 BodyCams filmant le rêve-paupières de cactus du voisin de l'ordinateur paranïaque. HD VisioCam sur toutes les chaînes de télévision d'Agbogbloshie. Le rêve de celui qui n'a plus de visage. Mr. le monde. Filmer les rêves, étrange téléréalité. Mais voila, on n'a pas l'évolution sans les hématomes.

« Viens près de maman, on va lire " Murmure une mère à son fils, dans le contre-bas de la méga-décharge verte-flore et rouge-terre. "Pssssssssst, on va lire, viens près de maman" Répète elle comme dans un bégayement harmonieux. " l'humanité a mobilisé d'avantage d'énergie et de violence pour maintenir l'ordre que pour le renverser." Murmure une mère à son fils, dans le contre-bas de la méga-décharge verte-flore et rouge terre.

jeudi 2 février 2017

%Merde a le joussance
merde à l'amour et a la mort
Merde à nos rêves
Merde à ce qu'il$Adviendra
CE qu'il est est: La suiyte
Logique de ce que nous sommmesn MAINYTENANT
'PoM AvC FO T En diRaicte
Plus mois plis moinns . J
Un corps sémilliant qui se meurt.µ
Héhé Ma plus belle poésié.

mercredi 1 février 2017

"Dépôt-vivante 3" le dimanche 5 février à Marseille


Le dimanche 5 février 2017, de 16h à 21h, une mini-librairie temporaire se tiendra à l'Asile 404 (135 rue d’Aubagne - 13006 Marseille / Métro Notre-Dame-du-Mont / entrée libre).

Ce sera aussi un moment ouvert à la rencontre et la discussion.

A partir de 18h il y aura également des projections et lectures autour des livres présentés.
Avec (entre autres) : Beurk, Sabrina Cerisier, Diego, Fernand Fernandez, Roselyne Frick, Tina Hype, Nora Neko, David Soriano, Annabelle Verhaeghe.
L'événement est participatif et il est possible de venir lire (5-10mn par lecture) un extrait d'un des livres présents au stand.


A dimanche !

Ali Thareb "A man loses his flesh" // film de Antonella Eye Porcelluzzi 2016







chronicle of an exchange between poetsAli lives in Babylon, Iraq et Antonella in Marseille, France