lundi 15 mars 2010

nina mixe

au café je sais pas quoi nina mixe, ah ça c'est du café de fête immense bondé, la bière est à 3,50 euros, elle est bonne. Je suis rentré je me suis demandé ce que je foutais là. Trouver sa place, la bière à 3,50 euros et les vigiles et le mec qui place les gens, les gens en grappe et qui boivent des cocktails, ça aide pas, ça met comme une tension... j'ai trouvé nina, je me suis mis à écrire... je la vois je la salue

le truc à chapeau, je cherche le truc, pour attraper le flux, ah je me dis je parle, je me redresse je parle, je me dis = j'existe je me sens exister 5, 7 ans, cinq ans, sept ans, avant le foot, la langue, le monde, la conscience, la langue, la vérité, oh le poids, petit bonhomme, le monde comme une mappemonde énorme sur le dos, la dépose, grandit, la ramasse comme un ballon de foot, la soulève et la projette comme le ballon lors d'une touche,disons: remet la balle en jeu, remet le monde en jeu

et c'est le jeu du monde, le petit bonhomme le calin la congratulation

=le son, le cri, le beat et comment ça monte, l'enfant danse et vole, la trompe comme la sirène de bateau et les acclamations, si ce n'était un bar ça danserait, d'ailleurs ça danse entre les tables, la bière se renverse sur les platines, nina mixe, le son claque et le ton monte, on entre à l'usine le plexus serré

le dj photographie

le dj ami photographie les amis, la musique se casse en morceaux, amuse-toi, je danse avec un seul bras puis avec la seule jambe droite quitte à l'envoyer à contretemps inesthétique, j'enrage l'incapacité de la langue, le son de cathédrale et les violons aériens introduisent quatre temps de batterie, seulement quatre temps

puis pause

puis live de rythmes, à la fois électroniques et harmonieux, entre deux mondes, tantôt les hommes les doutes, tantôt les dieux, l'alcool

le beat le live

le beat en dessin-animé, accélère, ralentit, accélère, décolle et tombe, gravit décolle, part en loopings, en loopings en acrobaties, en acrobaties aériennes féériques colorées, puis monte, accélère et monte et monte, et monte et monte et disparaitra t il? et c'est hypnotique, frénétique hypnotique et soudain se pose et c'est calme et c'est tendre, et par dessus des rythmes de sons de casseroles, des rythmes de sons de vaisselle et de casseroles, et c'est une tension, une tension de carnaval d'aliénés, une jungle dont on ne reconnaît ni les constituants ni leur organisation mais dont on sait qu'elle est peuplée de fauves,

le bar se vide

alors que la musique s'installe dans un rythme effréné, dure longtemps bon, puis meurt, lentement, consciencieusement; donne à dire vrai

donne à vrai dire, en confrontation en activité en situation (je cherche le mot)

il est temps


au bout de la nuit


1 commentaire: