mercredi 31 janvier 2018

Racnes

Garbage collector.
Guts of IT.
End of phase.


mercredi 24 janvier 2018

mercredi 17 janvier 2018

Rêvez pour moi (svp)


Ma chambre c'est comme si c'était dehors mais avec des murs autour. 
La nuit a apporté sa moisson de pisse sous la porte. 
Je fais pas un bruit, j'ai peur de cliquer trop fort, j'ai même peur de respirer trop fort.
Être seule tout en subissant la vie des autres, c'est un truc qui use profondément. Vivre nous apprend la douleur et qu'il y a toujours pire que pire. Une éternité à suffoquer par une bouche inexistante. Mais la vie nous permet aussi parfois de nous forger des souvenirs imprévus.

Je me mets des bouchons d'oreille, puis place sur ceux-ci un casque audio relayant un énorme bruit saturé en boucle.

J'avais un carnet avec ma mémoire. Mais je l'ai perdu. 
Et en me couchant, j'avais l'intention de penser. Mais je me suis endormie.

j'ai de grands rêves, de très grands rêves
de grands rêves pour toi, de grands rêves pour moi
des rêves carrés qui s'agrandissent en rectangles
des rêves isocèles qui se hérissent explosent en étoiles
des yeux qui deviennent des globes qui deviennent des bulles de lumière qui deviennent des soleils
j'ai de grands rêves, de très grands rêves
c'est peut-être ça qui m'empêche de dormir la nuit
c'est peut-être ça qui fait que la vie ordinaire ne me satisfait pas
j'ai des rêves fous, des rêves d'y aller à fond, des situations grandioses, des rencontres exaltantes, des aventures jubilatoires, des galères même
du coup au quotidien c'est pas simple j'ai ce truc en moi et autour je trouve que tout le monde ou presque est en intensité basse, en mode bzzzz
je pense à de grands escaliers, des grandes marches, en grosse pierre ancienne, un endroit de sacrifice et d'arbres avec une très belle vue
des brillances, des sourires, des succès électriques, une excitation palpable dans l'air la lumière les peaux les regards
un point de lâchage et de mélange avec le monde, un impact, un frottement avec tout
j'ai des grands rêves, avec toutes sortes de formes, plastiques, changeantes, sans cesse grandissantes

Manquant de compagnie, je sépare mon psychisme en plusieurs pour pouvoir discuter avec quelqu'un : elle s'appelle Julia, elle confond la clé USB sur la table avec une cigarette électronique et se met à tirer dessus nerveusement. Elle veut vivre avec la plus grande intensité. Elle veut ressentir chaque moment de sa vie, aussi longtemps que ça dure. Elle veut être plus que simplement vivante. Elle veut passer à travers. Passer à travers quoi ? Passer à travers ma tête. 
Univers illicite détecté. Suppression en cours. Crâne recapitonné.
Jouer dans un autre monde : cliquer ici. Plusieurs cœurs battent à l'intérieur de toi. Flaques d'eau pleines de ciel. Des mutantes débutantes. Viens nombreuse, avec tous tes tois. Prends pas de billet retour. Quand ça commence à fondre, quand toute identité se perd. Ce point de tension du corps, ce moment de tension du corps, quand ça hésite à sortir soit par le haut, soit par le bas. 

Dormir est devenu associé à une souffrance. Dormir avec quelqu'un d'autre, une impossibilité.
Je suis dans une tension du temps. J'ouvre la fenêtre pour que la nuit sorte de chez moi.
Prendre des vacances de soi-même. Ne pas être enfermé dans ses réactions ses sentiments une petite vie. Quand je vois ton enfant, je me dis que c'est beau ce que cela dit de toi. La peau du fœtus est une grande oreille. L'air et l'eau sont plus précieux que l'or. Le soleil c'est la vie (répété)

À -9°, je marche, le long des murs chauds. Je bois des verres remplis de respiration. On va se réchauffer au rayon surgelés du supermarché, fera moins froid qu'ici ! 
Paris est devenu un paradis pour les bourgeois et un enfer pour tous les autres. 
Ici les voleurs te volent honnêtement.
Heureusement, la mort est toujours à peu près communiste (plus pour longtemps). 
Devoir choisir entre l'horreur de la grande pauvreté et l'horreur de ne pas créer.
(À la recherche du Revenu Minimum d'Insertion Chamanique.)
Petite annonce : je corps plein de mots, de gestes, de sons et de pensée. Engagez-le !

Tu marches avec un bruit de photocopieuse. (Les billets de banque ne poussent pas sur ta peau comme des ailes.). À l'angle de ce carrefour : un grand écran numérique, publicitaire, traversé d'images et d'inscription en mouvement. Au milieu de la ville. Ciel gris, écran lumineux. Et cet écran paraît plus net que la réalité autour. Cet écran a une meilleure définition que la réalité. 

Les surfaces-écrans deviennent peu à peu des piscines à débordement sans épaisseur ni bord. Dans lesquelles les humains plongent. C'est commencé, même si le futur cherche à se défendre contre le présent. 
Il y a du rouge à lèvres dans l'électricité. L'électricité parle. Le fil parle. Le fil électrique parle.
On doit creuser profond, avant de trouver quoi que ce soit de réel. Le message le plus important de ta vie est parti en spam.

Nouvelle loi passée à l'Assemblée : il faut pouvoir exprimer au moins cinq émotions pour être classé comme humain.
Certaines personnes, plus elles vieillissent, moins elles deviennent des clichés, plus elles deviennent personnelles, plus elles deviennent spéciales. Quelque chose de très spécial, de très personnel. Je l'ai vu, plusieurs fois.
Leurs paroles sont des formes d'écriture éphémère uniquement destinées à leurs interlocuteurs. Il existe et il existera toujours des phrases qui n’ont jamais été dites.
Il y a toutes sortes de différences entre les humains, mais au final, une des choses qui fait le plus de différence entre une personne et une autre, qui est la plus décisive, est : l'esprit critique.
(La capacité d'analyse autonome et aiguë, affinée, de soi-même, et de ce qui entoure : des gens, des comportements, des situations, des agencements, des systèmes.)
"Poète", "poésie" sont des mots par défaut qui veulent dire "échappé-e", "hors".
On m'écrit qu'il y a neuf verrous psychologiques à faire sauter. On peut ajouter ça à notre liste de trucs impossibles à faire.

Robert empaille son chat et le transforme en hélicoptère télécommandé dont l'hélice décapite Robert. Les réverbères sont remplacés par des arbres au feuillage lumineux. Au Japon le manque de place oblige les autorités à construire des aéroports sous-marins. La probabilité qu'un débris spatial heurte un humain est de 1 sur 3200. Les chercheurs filment 64000 gouttes de pluie pour connaître leur vitesse et leur taille, leur personnalité. Un homme vit environ 30000 jours. Il y a plus d'étoiles dans l'univers que de grains de sable sur la Terre. Un bébé arrête de pleurer en écoutant du Death metal. L'Inde envoie une sonde spatiale en Chine. En espagnol, pas de mot pour dire « mot ». On passe notre temps à faire des minutes de silence. Des munitions de silence, nous en avons. À chaque fois qu'une jolie fille te sourit, ta vision du monde change. La vue est un sens plus développé que l’ouïe chez la plupart des humains. Les gens ont tendance à acheter et écouter ce qu’ils aiment voir. Attaque le commissariat en VTT. Relooke un salon rustique au TNT. Imprime et streame des ventres plats en 3D. Le Cimetière des Castors Juniors. Le cimetière des traîtres. La Ministre des Inférieurs. Le Guide du retard. N° spécial Incompréhension. Association France Insomnie. Avant-garde-meuble. Le Réseau de la Méduse. Ce texte mesure 100 kilomètres de phrases. Le langage est une technologie. Un système de communication. Le langage a amené une explosion de créativité et prospérité. Chaque langue modifie la musique générale du langage sur Terre. Le cerveau enregistre toutes les expériences passées sous formes de cartes inconscientes. Si le cerveau humain était un ordinateur, il pourrait faire 38000 billions d'opérations par seconde. Le super-ordinateur le plus puissant du monde, BlueGene, ne peut accomplir que 0,002% de cette performance. Plus tu te reposes, plus tu sens ta fatigue. Plus tu mets le chauffage, plus t'as froid. Rappel : 2317 événements à venir. Aujourd'hui j'ai vu une vieille se barbouiller avec deux cœurs de bœuf sanglants sur le visage. Et là je viens de voir un homme passer très sérieusement la tondeuse sur un trottoir bitumé en pleine ville. (C'est la St-Valentin qui leur fait ça ?). Il filme avec ses propres yeux et enregistre le son de ses propres oreilles, devenant l’outil direct de sa technique. Je ne veux pas que les infos touchent ma peau, aujourd'hui. S'influencer soi-même, ça c'est OK (autorisé). Le phénomène de "fœtus à l'intérieur d'un fœtus" apparaît une fois toutes les 500000 naissances. Sur HD 131399Ab, située à environ 340 années-lumière de la Terre, il y a trois levers et trois couchers de soleil. Plantes et fleuves présentent une coévolution (coévolution plantes-fleuves). (Les enfants qui posent derrière sont une autre végétation, d'autres branches continuent leurs mains, d'autres fleurs.) Elle est une experte en synthèse des connaissances dissociées, elle fait converger quatre vagues (nanotechnologies, bio-ingénierie, informatique et cognitique). Son corps simplifié épouse la courbure originelle. Pour 6 millions de dollars de rêves. Elle a abandonné la chimie parce qu'elle était sur le point d'isoler la substance la plus effroyable que cette terre ait jamais connue. Extraits naturels de veines, nervénéneuse, cœurmoteur, pogo capoeira. Profession : Décapiteur-fonctionnaire. Un vampire qui vomit... pas beau à voir. Qui est vivant et qui ne l'est plus ? Électrosensible, allergique au gluten, et végétalien, c'est pas facile tous les jours. (Tu manges du riz dans la montagne.) Jusqu'au jour où tu découvres qu'en fait... Tu es allergique à l'air. Les champignons hallucinogènes soignent la dépression. Un individu surpris en train de fumer peut être abattu « parce qu’il est le diable ». Les abeilles aussi reconnaissent les visages. L'Homme est insensible à la plupart des toxines, faute de disposer des récepteurs moléculaires adéquats. On peut pas changer des choses qu'existent pas. Le principal obstacle à la découverte est l'illusion de savoir. On a trouvé. Mais on ne sait pas où on est. À chaque fois qu'une jolie fille semble attirée par toi, tu sens que ta vision du monde pourrait changer. Un soutien-gorge pour les fesses ? En filmant les vibrations d'une nanoparticule d'or, des chercheurs allemands ont détecté des sons jusqu'à présent inaudibles avec tous les types de microphones imaginés. Qui est né, et qui est mort, aujourd'hui ? La fin ultime de la Terre, des galaxies, de tout ce qui compose notre cosmos, va peut-être se produire là maintenant, sans que nous puissions détecter aucun signe avant-coureur. C'est un temps excitant dans le monde maintenant.

Une flaque d’eau est éclatée en mille morceaux. Elle me dit : ta salive c'est pas des confettis, t'as pas besoin de la distribuer dans le monde comme ça.
Modifié par l'excitation sans être malade au sens habituel. Est-ce vraiment une maladie mentale, ou est-ce simplement que ton esprit fonctionne si différemment de celui des autres que nous ne savons comment l'appeler autrement ? C'est un fœtus ou une tumeur très évoluée ?
Je ne suis pas moi, je ne suis pas dans ma vie, ce n'est pas mon livre, c'est le tien, ou celui de quelqu'un d'autre qu'on ne connaît pas, ou plus probablement et simplement, ce n'est à personne, de personne, pour tout le monde. En fait, presque rien ici n'est fait pour faire livre. Quand j'écris-crée un syntexte, j'ai l'impression de faire le même travail qu'un hacker. Psypiraterie.

Et tout te dit "Renonce".
L'arc-en-ciel infini des comportements de merde. Le manque de fiabilité de quiconque, en toute chose, t'est toujours un étonnement. (Sans doute, entre autres, parce que cela te semblerait si facilement évitable ; non seulement regrettable, nuisible, douloureux, mais d'un point de vue logique, impersonnel, mathématique : une erreur.)
Ne pas compter sur le bon côté des gens. Ils n'en ont peut-être pas !
(« La véritable misanthrope n'est pas celle qui n'aime pas ses semblables, mais celle qui aime trop les individus pour les tolérer médiocres. »)

Depuis que j'ai une conscience, j'ai des mondes en moi qui ne demandent qu'à s'exprimer, sortir. Mais ils sont immenses, lourds, et d'autres humains les poussent avec leurs pieds, les empêchent de sortir – déjà qu'ils auraient du mal à prendre réalité de toute manière ! (il leur faudrait plutôt un encouragement) –, et ils s'effondrent sur eux-mêmes, implosent. C'est dommage pas que pour moi mais pour tout le monde, j'en suis persuadé, aussi fou que cela sonne. Et je ne suis qu'un exemple, une occurrence quasi-invisible, qui sera vite oubliée, de ce qui arrive à grande échelle, d'un empêchement à ce qui pourrait être.

J'ai de grands grands rêves.
Apparemment ça correspond pas à la réalité.
Moi je pense que ça pourrait.
Mais y en a trop qui sont pas d'accord.
Alors, j'dois rabaisser mon caquet, j'dois mettre ça de côté.
Mais au fond de ma tête j'me dis je cherche, un autre pays, un pays où on rêve où on a le droit de rêver où on peut rêver où les gens rêvent et sont enthousiastes de rêver.

Le rêve c'est la vie, une vie sans rêve c'est quoi ? 
C'est gris, on attend la fin. 
C'est... Un ciel couvert, sans lumière.

J'ai de grands grands rêves. Des rêves, lumineux, intenses, multicolores, enthousiasmants. 
J'ai de grands grands rêves. 
Ça me fait éclater de rire, ça me fait sourire, ça me fait... rêver.
Mais autour apparemment on n'est pas sur la même longueur d'onde. 
Du coup je dois les garder pour moi, dans mon coin.
Pourquoi, vous avez arrêté de rêver ?
Pourquoi vous avez arrêté de rêver ? Hein ?

« Bon.
Allez on se détend.
Les concerts sont chère
Les cons son a la mode et
ta meuf veut plus de moi.
Les clopes atteigne le prix du chit
Pas grave...on me fait un prix sur la pinte »
(SickClown)

Oui. Une cigarette coûte le prix d'un paquet de cigarettes. On me dit qu'on n'est jamais si bien servi que par les autres. On me dit que l'antisémitisme est un complot juif. On me dit qu'un islamiste ambitieux est un wannabite. On me dit que quand tu n'es pas machiavélique, sardonique, ou sarcastique, tu es délicate et attentionnée. On me dit Robéot et Juliette. Soumettez-vous et vous aurez le confort que vous souhaitez : « c'est plus doux de mourir noyée dans de l'eau douce », me dit-elle. Verre d'eau overdose. Marseille (accessoirement, le plus grand asile à ciel ouvert de France ; toutes les autres villes, vous êtes même pas à la moitié du niveau !) : vue imprenable la nuit sur des tentacules pointillistes de moustiques et moucherons, et une free party grandissante de rats teufeurs qui pètent les sacs poubelle. Trajectoires entremêlées, vivantes ou pourries, évoluant sans cesse comme une graine de jungle trou noir qui bouffe la ville... La femme se plaint devant ma poubelle : "Y a jamais rien dans cette poubelle."

On est toujours l'extraterrestre d'une autre. Humaine roumaine internée sur internet, t'es une bonne fabricante de souvenirs. T'as de beaux algorithmes tu sais. Perdue dans tes téléchargements. Bourrine mais sensible. Être enceinte t'es bien au-dessus de ça ! T'as enfin réussi à être n°1 dans quelque chose : ennemie. Tu tombes en poussière puis en lumière, et te réveilles encore plus défoncée que quand tu t'es couchée - les rêves s't'un trip oui ! Ça me rappelle quelque chose mais c'est pas ce que c'est vraiment.
Un pouvoir permet d'imposer sa volonté sur ce qui entoure. Qui dit le contraire vend quelque chose, peut-être un livre. La vie est une épuisante épreuve, et tu dois faire un choix. Tu dois décider combien tu en veux vraiment. Le même petit morceau que tout le monde, ou un énorme butin que tu dois t'approprier. Tu veux essayer ?
… Il y a un conflit entre ta volonté de pouvoir et ta paresse. Le problème, c'est pas ce qu'on aime, c'est ce qu'on préfère. (T'es molle même quand tu t'énerves.) Un minimum de proféchamanisme serait apprécié merci. T'es comme la fonctionnaire de ta propre vie. Une araignée sur ce disque fait des scratches, tu consultes un spécialiste en erreurs de raisonnement. Tu vas au kebab comme on va à la messe. Tu pourrais être porteuse d'une mutation très rare qui prédispose au bien-être. Dans ta maison il y a des choses pour manger, des choses pour regarder, des choses pour s'allonger, des choses pour s'embrasser (publicité). La boule à zéro fut une forme de remise à zéro pour toi. Toujours entre des murs blancs (certes jaunissants) sans rien dessus, sans rien de personnel. Néomorphogenèse. Créer de la matière à partir de rien. Un pénis-anus, ou pianus. Un Unenvers. Un décompositeur. Une bulle de nuit 24/24. – Je suis là pour t'aider. J'ai 20 ans, et beaucoup de temps pour toi. – Eldoradolescente, ta voix mue vers l'aigu. Enlève-moi tout - Je suis à toi. – Stp, arrête de venir de partout, stp. Tu nais... tu nuis... t'as un grand pouvoir de nuisance... de naissance. – Il faudrait que tu me passes les coordonnées de tes points de contacts. Il faudrait que tu me passes les contacts de tes coordonnées. –  Le tutoiement est notre vouvoiement. Le plus sexy chez toi : un mélange de bonne éducation et d'altérité profonde. Tu explores l'inverse de la pornographie, la chasteté infilmée. T'as une plantation de miroirs, t'arroses les miroirs, tu les cultives. Trop-plein de neurones miroirs. T'écoutes aux miroirs. – (Sous tes sourcils gigotent, à la place des paupières, deux bouches autour des yeux, qui mâchent et révèlent un regard léché par deux langues.) – Ton texte est venu me récupérer dans un endroit difficile où j'étais, et m'a remis les idées en place. La littérature est (parfois) une forme de solidarité et d'intelligence humaine. Une littérature comme la tienne est à la hauteur juste de la vie, et donne espoir en l'intelligence et l'humain. Je sais, c'est drôle, rien ne doit être plus loin de tes pensées. 

Tu fais tes besoins dans la maison.  
Tu aboies et gémis sans raisons.
Tu montres les dents, pinces et grognes.
Tu sautes sur les personnes.
Tu as peur des inconnus et des nouveaux objets.
Tu réclames constamment de la nourriture à table.
Tu tires sur ta laisse pendant tes promenades.
Tu poursuis des petits animaux et des enfants.
Tu refuses de « revenir » à l’appel.
Tu ignores des ordres de base tels qu’assis.
Tu détruis, mastiques et creuses.
Tu souffres d’anxiété sévère liée à la séparation.
Va falloir qu'on te dresse !

C'est tout au bout d'une large route, un tournant en épingle à cheveux sur la gauche, débouchant sur une petite route que personne ne connaît, on traverse un endroit boueux pour arriver à un sentier qui débouche, lui, sur un lieu où personne n'est jamais allé.
Certaines choses ne peuvent pas être désentendues ou délues.
Quelquefois, il y a une porte qui ouvre sur un escalier, lequel mène à un long couloir, et c'est comme de la magie de quelque façon que tu tournes la chose. Tu continues, toujours plus loin, tu explores tous les recoins, jusqu'à ce que tu découvres où ça mène : c'est un lieu terrible, aussi terrible qu'un lieu puisse être. Après le stade ultime de perte d'identité, la victime devient tortionnaire en arrachant à son tour les masques de son meilleur ami. On dirait qu'il n'est pas assez brisé et qu'il faudrait le briser en morceaux plus petits. C'est si affreux que tu ne veux plus jamais y retourner. Si affreux que tu ne veux plus passer cette porte. Tu la fermes, tu la verrouilles, tu ne t'en approches plus jamais.

Manifestation contre les manifestations.
(Nous sommes (toujours)
en désaccord 
avec
la communauté mathématique organisée.)

Place un miroir sur le côté de la page.
D'accro à internet tu deviens allergique à internet. À travers internet, tu t'es volé à toi-même des années de ta vie.
Enfant, tu veux être adulte. Adulte, tu veux être enfant. 
La clope, t'avais arrêté d'arrêter. Maintenant, t'as arrêté d'arrêter d'arrêter.
Fais simplement l'inverse de ce que tu crois être bon et ça sera OK.

La musique est mon porno. Certaines musiques sont du porn. 
Telle musique limite et délimite en blocs d'énergie : elle simplifie – c'est appréciable pour les personnes multi-tropismées. 
Quand je pense à la quantité de bonne musique qui existe dans le monde, et aux tonnes de merde que tu nous fais subir... 

Quand tes journées ressemblent à des courses d'obstacles, et que pourtant tu ne gagnes pas un rond, et t'as que des dépenses. 
Quand la mauvaise humeur revient ça veut dire que la santé revient.
– Hé bien moi j'ai été dévitalisée sans le savoir!

Tu consultes la carte des angles morts (CAM) de la Terre.

Tu sais ces gens qui marchent seuls dans la rue, et qui parlent, essaient de parler, avec la caissière au supermarché. Ici les murs poussent comme des fruits frais. C'est les soldes à douleurprice. Ton téléphone est appelé spécifiquement par des erreurs de manipulation.
Pistes de décollage constituées de tombes. Pistes d'atterrissage constituées de bombes.
L'endroit n'a aucun intérêt sur des kilomètres. 20km de non-intérêt. 20km où chaque recoin, chaque centimètre, n'est pas intéressant.

Le retard, l'aléa, l'erreur, l'incident, l'imprévu, le problème, le délai, le changement pénible, transforment un déplacement en : voyage. 

"Il est interdit de vendre à crédit des boissons alcooliques." (Code de la Santé Publique - Art. L3442-I.). C'est une drôle de loi quand on y pense... 

Beauté bête.

"And I say it again
I need a friend..."

Je parle avec toi dans ma tête des fois. Je te dis plein de trucs, on a des discussions incroyables, magnifiques, où on résout tout entre nous. Je ne t'en fais jamais part, car dans la réalité des échanges réels tout est compliqué.

De toute façon, dès que les gens ont du temps libre, ils s'embrouillent.

Les arbres déploient leurs ailes. 
C'est si bon d'être saoul, légèrement ivre pour être exact, un soir de printemps, début d'été, frôlé, environné de réalités complexes. 
Quand je vois les rails briller, je sais que tout est possible. 
La route est l'arrivée. 
(Je me souviens.) Entre les champs en vélo, je ne pouvais murmurer que ces mots : "qu'est-ce que c'est beau ; quel monde magnifique."

Ami,e, mon cœur est avec toi. Mon corps ne peut plus l'être.
J'ai une maladie pour chaque action que j'ai faite. 
C'est par ta propre maladie que tu me comprendras. 
Il faut que tu rêves pour moi. 
Il faut que tu rêves pour nous.
Quand tu es déjà mort, tu es libre. 
Et ça c'est putamment bon.
(Que le soleil et la lune veillent sur tes voyages.)

Toutes les flaques du monde communiquent entre elles. Si t'écoutes une flaque, tu peux entendre très loin, n'importe où (où y a une flaque) ; si tu parles à une flaque, tu peux parler très loin et très ailleurs aussi (voire très fort si tu passes à travers plusieurs flaques en même temps) à travers n'importe quelle autre flaque. 
Mais ça demande beaucoup de concentration (et d'entraînement), il faut être dans une certaine vibration, être traversé puissamment de cordes, d'ondes, de vrombissements, entendre des voix super fort.

Après réflexion et expérience, et malgré ce que j'ai assez souvent entendu, les décisions basées sur la facilité (de type « suivre le chemin de moindre résistance », « suivre le flux ») sont rarement bonnes.
Il s'avère que ce sont souvent les décisions difficiles, volontaristes, qui sont les meilleures.
Tout cela pour dire que j'ai trouvé ce que je vais faire du reste de ma vie : chantonner.
Je vais devenir chansonnier. Faire de vagues simili-récitals de chansonnettes (éventuellement quelques mini-perfs de poésie intercalées dedans, for old times' sake). Devenir un juke-box à chansons, une usine-machine génératrice de ritournelles. Devenir dans le par cœur. Pour pouvoir le faire à tout moment, à tous les coins de rue. 
Voilà, je crois que j'ai trouvé ma nouvelle voie (qui est en fait une des premières, une de mes plus anciennes voies) : je vais chanter. Ou plutôt chantonner. 
Je vais devenir un chantonneur ! Je vais tout apprendre par cœur maintenant (ce que je ne faisais guère, déléguant ma mémoire à des objets externes), et être un juke-box à chantonnage.
Juste de la voix, pas d'instrument, sauf de l'harmonica.
Peut-être plus tard avec un ami (guitariste ?) en soutien, mais il ne faut jamais que cela soit une condition sine qua non.
Plus de choses compliquées, de performances quasi-impossibles à faire, plus d'objectifs poussant mes limites. Juste quelques petits chantonnages tranquilles, quelques partages de voix et mots sans grandes ambitions autres qu'un moment ensemble de cela, un écho lointain, diffus, de vibrations fortes.
Pas un chansonnier, pas un chanteur, non : un chantonneur.
Tout ça
pour comprendre ça. 
(Je le savais déjà en fait.)   











Je suis le lieu d'une intensité (d'une souffrance, d'une extase). Que faire, qu'en faire ? 
































On a mis au point ceci. Un récepteur d'expériences humaines, un prototype. 





vendredi 12 janvier 2018

jeudi 4 janvier 2018

J'écris sur un livre NOT I


BONJOUR, J’ÉCRIS SUR UN LIVRE NOT I 





mercredi 3 janvier 2018

SR.IT.E

lundi 1 janvier 2018