mercredi 27 mars 2019

Mathias Richard au Théâtre Le Ring à Toulouse le 7 avril 2019

Le dimanche 7 avril 2019 à 20h30, au Théâtre Le Ring (151 route de Blagnac) à Toulouse, Mathias Richard (poésie performance) participera à la "Soirée Tricératops #4 - Communication inter-espèces".

Avec également : Solaris Express (duo musique électronique de 1ka et Arnaud Romet), la projection d'un film de Nicolas Primat, Crocodile & autres espèces (visite guidée) + des surprises !

Venez :)


Infos : 
https://www.facebook.com/events/2245023328892823/

samedi 23 mars 2019

"Notre seul futur" de Sexport sur Radio O

🎧 "Notre seul futur" de Sexport (duo Mathias Richard - Antoine Herran, nouvelle version masterisée par Stéphane Torre-Trueba) est dans la sélection "3'30" de Radio O.
C'est à écouter/découvrir ici : https://radioo.online/programme/330/

0.° = ...

dimanche 17 mars 2019

prendrelecontrat


Prendre l’imprimante. C’est fou ! C’est dans le cou du poumon. Je n’ai pas de goût. Je discute avec la forme triangulaire et puis. Prendre corps. Une grande soucoupe volante de marque Toyota.  Prendre les os. J’assiste à un grand processus.  Je suis kidnappé. C’est imprimé.  Je suis sauvé par une masse gélatineuse. Je suis placé au milieu. Prendre l’évidence bornée.  C’est comme un contrat qui s’imprime. Je signe. Prendre la parole. Me prendre au sérieux ! Je signe.

Khalid EL Morabethi

vendredi 15 mars 2019

POETRY BODY MUSIC (PBM) - POESIE CORPS MUSIQUE (PCM)


POETRY BODY MUSIC (PBM) - POESIE CORPS MUSIQUE (PCM)


Catégories possibles :
poésie sonore rythmique
poésie sonore et gestuelle rythmique
poésie vocale et corporelle


Tout comme le syntexte et son archipel de machines dérivées, la machine hybride texte-corps-musique "Poetry Body Music" ouvre des possibilités et une nouvelle tendance dans ce qu'on appelait il y a peu (mais cela paraît déjà tellement loin !) la "poésie contemporaine".

Nommée en référence au courant musical « corpo-mécaniste » EBM (Electronic Body Music), la "Poetry Body Music" (PBM) ou "Poésie Corps Musique" (PCM) est une création utilisant les mots, la voix et les gestes, pensés de façon rythmique : agencés rytmiquement comme des mécanismes de machines. La création part non pas d'un texte écrit pour la lecture silencieuse, mais d'éléments de langage mécanisés, mis en boucle a capella, musicalisés de façon rythmique. Dans la PBM, chaque syllabe est une pulsation, une brique sonore, chaque syllabe tombe à sa place dans un ensemble dynamique tournant. (Voix en mouvement = mouvoiment !).
À chaque syllabe (ou bruit ou souffle) correspond un geste ou une attitude corporelle, une position. Ainsi quand la mécanique vocale se déroule, tout le corps bouge, traversé de tressauts, appuyant chaque syllabe, confondu avec elle, un avec chaque syllabe ou son ou souffle. On ne sait plus si c'est le geste qui entraîne la voix, ou la voix qui entraîne le geste, les deux sont unis, fondus. 
On cherche à créer avec tout ce qu'on est (corps, voix, pensée) une évocation animale des rythmiques produites par les machines et les ordinateurs, une poésie hybride qui ressemble à de la musique techno. 
Au sein d'une même pièce de PBM, il peut y avoir des propositions rythmiques différentes, avec un ou plusieurs rythmes principaux (lead) et quelques breaks (cassures, ruptures).
Ceci combiné (à des degrés variables, mais toujours moindres que le rythme) avec un jeu sur d'autres paramètres musicaux de la voix : hauteur, volume, timbre, brèves mélodies. 

Exemples : "R/O" (1) (2) ; "Mes mots sont animaux" (1) (2) ; "La vie n'attend pas" ; "Tournis" ; "Tout à".

***

Digression. Le rock est le plus grand mouvement poétique du 20e siècle

Hormis le Lettrisme et la beat generation, le mouvement poétique le plus important du XXe siècle est le rock.
J'utilise ici le mot "rock" dans une acception extrêmement -et pertinemment- large (celle de toutes les musiques dites populaires, qu'elles soient enregistrées ou live, ayant une dimension d'excès ou de transe ou de singularité ou de rupture-cassure ou dionysiaque), englobant punk, rap, psychédélique, gothique, no wave, new wave, expérimental, hardcore, chanson, pop, industriel, électronique, techno... Ces univers, ces musiques, ces disques, ces concerts, ces gestuelles, ces imageries, ces cultures, ont créé des façons différentes et enthousiasmantes de s'emparer de la parole, de s'approprier les mots (ainsi par exemple le phrasé d'Iggy Pop, ou le phrasé de Captain Beefheart, ou toutes les techniques de cris des musiques violentes (hardcore, black, death...)), inventant beaucoup, et réutilisant, réinventant également parfois de façon sauvage les trouvailles des musiques dites savantes. Ceci a élargi la palette des possibles de façon exponentielle, dans les timbres, les rythmes, les associations son-sens, parole-corps, les bruitages, l'utlisation de l'électricité, l'utilisation de l'électronique, les audaces, et dans une logique naturelle de performance et partage, sans que cela soit seulement réservé à une élite pouvant en déchiffrer les codes.

***

Dans « Poésie Corps Musique », il y a :
1/ « Poésie » : pour l'outil des mots, le travail sur le sens, l'élan ; 
2/ « Musique » : parce qu'il s'agit de vocalisation, de son ; en effet, même s'il s'agit de mots (lus ou dits, improvisés ou par cœur), je pense ici comme un musicien (et suis également musicien, par ailleurs). Dans le processus même de création, souvent je n'écris pas, je crée mes textes devant des micros enregistreurs, avec ma voix, dans la contrainte de la vocalisation, et c'est dans un second temps que certains deviennent des textes à lire avec les yeux – et encore : pas tous, certains ont des logiques qui restent uniquement vocales, dans l'association son-sens, dont la transcription est impossible ou laborieuse ou peu intéressante à l'écrit. Ce type de texte est, au mieux, une trace, la trace de quelque chose qui se joue ailleurs (dans le son et le geste), l'une des pièces d'un dispositif plus vaste et hybride qu'un dispositif uniquement textuel. Ce type de texte est une sorte de munition. 
3/ « Corps » : quand on dit et performe, c'est tout le corps qui est là. C'est un travail sur la voix, le souffle, la présence, le geste : la voix est le corps.
La PCM (Poésie Corps Musique) est une poésie qui vient du corps et s'adresse au corps autant qu'à l'esprit. Ou plutôt témoigne de l'indissociation corps-esprit (choses artificiellement séparées par le langage, la pensée commune, la civilisation – distinction que la poésie s'acharne depuis toujours à dépasser, ré-unifier, comme beaucoup d'autres distinctions binaires). Nous sommes corps jusque dans les mots, dans les pensées. Le langage est aussi un témoignage de l'animalité, en est partiellement une émanation, et est travaillé par elle.

Allons donc, allons tous, PBM-er dans les prés...  Scansions rituelles allant du chuchotement au cri, performances vibratoires entre la poésie et le chant, mots mis en voix dans des échos technos : la Poetry Body Music est une méthode excitante, actualisée, d'incantation !

Mathias Richard




Photo : Fred Trobrillant



vendredi 8 mars 2019

Martyr


Combien de fois es tu tombé du tonneau des danaïdes en jurant avoir touché le fond ?
Combien de fois le chant des sirènes a t il percuté ton navire intime ?

Combien d'étoiles ? Combien de satellites répercutent le doute tes incendies ?

Combien de rêves s'égarent dans les écarts de ta dichotomie ?

N'es tu donc jamais allé que d'une errance à l'autre ?

D'une brume confortable à un brouillard épars ?

Quelle arcane courbe la voie de ton arc intime ?

Quels mots lèveront le voile du vent qui te transperce ? Et pour quelle mélodie ?

N'as tu donc d'autre folie que de vouloir fuir là où le soleil disperse ton ombre ?

Quelle tristesse écorche tes yeux et te force à sourire ?

Par quel serment ?

Par quelle promesse maquillée en échec ? Par quelle folie ?

Tu parle de la liberté comme tu jette une mauvaise carte de ta main,

En te défaussant.

Et je te vois sourire.

Tu voudrais tout renverser

Les mots, les gens, les idées,

Jusqu'à ta propre morale.

Tu craches tes poumons mais il ne te reste plus de spleen.

Tu serres les poings mais ta colère est imprécise.

Tu as perdu le feu. Tu fais semblant. Tu dégouline dans ton propre cadavre.

Tu bégaies les échos capricieux d'une vieille rage.

Tu écumes un vieux refrain sans beauté

Comme la lune régurgite une lumière morte dans des ténèbres plates.

Tu aimerais croire encore à la folie. Mais tu n'es pas fou.

Tout juste névrosé.

Tu frappes mou.

Tu fais semblant de crier pour croire que tu existes.

Tu t'inventes des drames pour oublier que les chinois envoient des chiens sur la lune. Dans le même monde que toi.

Des années que tu traînes ta carcasse dans une routine folle.

On fait roter des moteurs, on puce des animaux,

Et toi tu crois encore à l'originalité.

Tu as la stupeur des sycophantes. Tu te cache derrière ton propre dos.

Tu voudrais écrire des uppercuts en secret,
Donner des coups de couteau dans les mots,
Plastiquer le langage et le faire péter à la gueule des morts vivants.

Tu n'es même plus un solipsiste depuis que tu as la même vie que tout le monde.

Les singes fument de meilleures cigarettes que toi,
Les singes baisent mieux que toi. Et plus souvent,
Les singes lancent de la merde sur des touristes allemands.
Alors que toi tu passes tes vacances dans une boite de merde à Berlin. Enculé vas !


Tu es ton propre zoo.


Il n'y a aucune vérité dans le pétrole qui ronge ton corps.

Tu éructes des sophismes plat à l'oreille des sourds pour avoir un peu d'attention.

Tu déguises tes reflets pour aimer autre chose que toi même. Mais tu n'aimes personne.

Tu balbuties à bout de souffle l'illusion du mouvement.


Tu t'agites pour te faire croire que tu n'es pas encore mort,
Mais tu l'es !
Tu t'es tué toi même !

Tu t'es noyé dans le chants des Hellénides - Mais tu en tire aucune ivresse...
La pluie déchiquettera ton corps et recrachera tes rouages pour seule réponse !


Je ne te connais pas.


Non.


Je ne te connais pas mais je pense à toi qui regarde par la fenêtre un soir d été.
Je pense à ta solitude et à la chaleur qui t entoure.

Et je pense à toute cette tendresse qui recouvre le monde. Parfois. Par moment.



Allez vas,

Au loin,

La où siffle le vent.

Tu trouveras quelque chose – Là.

Tu te trouveras toi. En dehors de toi même.

Car rien ne résiste aux Dieu. Pas même nos vies.
Ici bas.

jeudi 7 mars 2019

Personne n'entendait la musique


Personne n'entendait la musique.

J'étais assis dans un coin de ce bar paumé.
Seule lumière qui brillait encore à cette heure ci.
Il était tôt, mais la ville était perdue dans la neige.
J'avais marché pendant des heures, dans le silence ambiant. Je cherchais quelque chose qui ne venait pas.
Les lumières filaient comme des ambulances et les hommes n'étaient que des ombres furtives qui glissaient d'une histoire à l'autre.
Ils s'évanouissaient au bout de rues. Comme on souffle sur la flamme d'une bougie.
Vous savez.
Elle danse un temps puis elle s'éteint dans un écrin de fumé.
Les choses étaient comme ça. Elles s'éclipsaient lentement dans ce chaos ambulant.

Personne n'entendait la musique

J'avais commandé une bière mais je n'avais pas envie de boire. Je voulais juste être là, parmi les hommes. Je regardais la neige tomber, par la fenêtre. Comme elle recouvre tout.
Des cendres de train.
Des carnavals qui flottent sur les étangs.
Des rives aux étranges lumières.
Des lueurs d'espoir,
De rien.
Des milliers de questions qui se reflètent sur la neige et vous transpercent les yeux.
J'avais marché pendant des heures et je m'étais assis dans ce bar et j'écoutais la neige tomber par la fenêtre. Et la musique.

Personne n'entendait la musique.

Les notes étaient des voitures, et les animaux conduisaient dans la nuit.
Je ne sais pas comment dire.
Là.
Au cœur du bar.
Il y avait ce gars chétif planqué derrière une table. Il martelait des notes au milieu des noctambules. C'était comme s'il tenait la vie au bout de ses doigts.
Les femmes riaient, les verres s'entrechoquaient, les hommes passaient leur bras autour de leur cou.

Personne n'entendait la musique.


Elle était comme joué pour moi.

Les rires ont laissé place au vide. Je suis seul à écumer ma bière.
La patronne commence à bouger les chaises. Mais je ne veux pas partir.

Je veux rester là.

Je veux écouter la musique encore une fois.

La musique du gars que personne n'entends.

Mais qui est là.

Juste à côté de toi.

mercredi 6 mars 2019

30 minutes après ma mort





Il a les yeux plongés dans le brasier devant lui. La nuit est noire, et l'absence d'éclairage public fait jaillir les étoiles et les satellites au-dessus de sa tête.

Une paire de phares quitte les lumières de la vallée pour s'engager dans une route en lacets menant, vers son promontoire.

Il avait été réveillé quelques heures plus tôt par un fracas fait de branches émiettées et de troncs écrasés. Un coup d'oeil endormi vers les contrebas de la falaise sur laquelle il se trouvait l'avait conforté dans sa première hypothèse : un rocher avait dévasté une bonne partie des côteaux.

Mais pourquoi ces grandes ombres, aux corps d'araignées, fuient anarchiquement de part et d'autre de la forêt ? Pourquoi les étoiles, à ce moment précis, n'éclairent plus rien ?

"Un corps qui frissonne est un corps qui a froid, Alfred. Un corps qui frissonne est un corps qui a froid. Répète-le, Alfred, répète-le !"

Cela fait maintenant deux heures qu'il se dit ça. Et le feu ne fait pas effet. D'ailleurs c'est un feu qu'il ne connait pas. D'ailleurs c'est un corps qu'il ne connait pas.

Il se lève et regarde la route en lacets qui va de la vallée jusqu'à son promontoire. Les phares montent lentement. Plus que deux tournants, et ils seront aux abords du dernier village avant les alpages.

Les restes du feu sont enfouis sous un peu de poussière. Place à l'action. Caméra, travelling arrière. Il disparait dans les fourrés.

Caméra à l'épaule. Les épines de rhododendron lui déchire le visage et les avant-bras, mais il ne s'arrête pas. Pas tout de suite, car un corps en mouvement est un corps qui vit.

"Tu entends Alfred ? Un corps en mouvement est un corps qui vit!"

Après 5 minutes à traverser les buissons et les sapins, le voilà sur le col.

Devant lui, une somptueuse vallée s'étend sous la lumière de la lune. Les montagnes sont couvertes de neiges éternelles. L'air est si pur qu'aucun cri ne porte.

Il suit le chemin de crête. Après un replat, il tombe nez à nez avec deux vautours, la tête rouge du sang d'un mouton éventré qui se trouve devant eux.

- Alfred, tu n'iras pas plus loin, commence le premier.
- Alfred, ton corps on le connaît.
- On l'a déjà mangé

"Ils ont raison, Alfred, tu le sais. Les araignées apparaissent".

Il est maintenant immobile face au vide et pense à la voiture comme à une délivrance.

Les oiseaux sont seuls, et personne ne raconte rien.

"Alfred, la réalité est morte depuis longtemps. Les araignées sont vivantes, et la mort n'est pas une délivrance".

Les phares de la voiture inondent le corps d'Alfred, tandis qu'une voix venant de l'intérieur de l'habitacle, chuchote quelques mots.

Alfred sourit, ému, comme si tout cela allait lui manquer. Et son regard s'éteint avec la nuit.

vendredi 1 mars 2019

LUNE. Mathias Richard [2016, fragments]

LUNE


Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. 

Tu planes
sur les crânes. 

Tu trônes
alone.

On t'aime. 
On t'adore. 
On te vénère. 
On t'invoque. 

(sur le rythme de « Colors » (Ice-T) ou du mot « Run » au milieu de « Run’s House » (Run-DMC))
LUNE. (*). LUNE. (*).
LUNE-LUNE. (*). LUNE. (*).
LUNE. (*). LUNE. (*). 
LUNE-LUNE. (*). LUNE. (*). 

Une, totale
Une, toute
Une, totale
Une, toute
Une, toute
Une, toute
Une, toute
Une, toute
Une, toute, totale
Lune
Une, toute, totale
Lune, lune
Une, toute, totale
Lune
Une, toute, totale, complète, ronde, brillante
Lune
Une, toute, totale
Lune
Une toute, totale, pleine, complète
Lune, lune

La toute, la totale, l'entière, la ronde, l'indifférenciée.
Celle qui nous fait perdre la tête.
La toute, la totale, la complète, l’indéfinissable, la vaste, la complète, la puissante : lune, lune.

(sur le rythme de « Colors » (Ice-T) ou du mot « Run » au milieu de « Run’s House » (Run-DMC))
LUNE. (*). LUNE.  (*).
LUNE-LUNE. (*). LUNE. (*).
LUNE. (*). LUNE. (*). 
LUNE-LUNE. (*). LUNE. (*). 

ALLUME. ANNULE. Allume. Annule. Allume. Annule. 
La lune. Annule. La nuit. La lune. Allume. La nuit. La lune annule la nuit. La lune annule la nuit. La lune allume la nuit. La lune allume la nuit. La lune allume la nuit. 

On erre sous toi, on court sous toi, on chasse sous toi, on baise sous toi, on naît sous toi, on hurle sous toi, on espère sous toi, on désespère sous toi, on cherche sous toi, on marche sous toi, on crie sous toi, on cérémonie sous toi, on sacrifie sous toi, on vit sous toi, on meurt sous toi.
Dans la lande dans les cités sur le bitume sur la terre : nous sommes sous toi.
LUNE.
LUNE. LUNE.
LUNE-LUNE. (*). LUNE. (*).
Tu pèses, tu vas tomber, tu tombes, tu brûles. Lune, lourde lune. Lourde lune, lourde lune… 
Lune-lune. (*).
Lune. (*).
Lune. (*). Lune. (*).
Lune lune lune lune lune, lune. (*). Lune. (*). On t'aime. On t'adore. On te vénère. On t'invoque. 

Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. 

Hypnotique. Mécanique. Psychique. Synthétique. Sadique.  
Absolutiste. Nocturne. Liturgique. Hypnagogique. Métapsychique. 
Logique. Théologique. Épileptique. Théophanique. Épiphanique.  
Tragique. Magnétique. Mathématique. Mystique. Fantasmatique. Dramatique. Physique. Fantasmagorique. Cosmique. 

Cérémonielle. Rituelle. Sacrificielle. Mortelle.
Lunaire. Affamée. Ancienne. Pour toujours.
Tueuse. Assoiffée.

Critique. Abyssale. Vertigineuse. Mystérieuse. 
Onirique. Hypnotique. Nautique. Mécanique. Paranoïaque.
Globale. Globelle. Globulaire. Grandiose. Pleine. Full. Folle. Complète. Indéfinissable. Vaste. Brillante. Puissante. 

Fanatique. Symphonique. Sulfurique. Frénétique. Fluide. Rythmique. Tellurique. Mécanique. Synthétique. Plastique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique. Hypnotique.

LUNE.











(*) = claquement de langue sec sur le palais