mardi 30 avril 2019

Travaille.




Si Ludwig n'aime pas Claire, et Claire n'aime pas Mathilde, ce n'est pas de la faute de Mathilde car Mathilde s'est tout de suite senti isolée de Dorothée, Pierre et Sandrine, ce qui ne facilite pas la communication, d'autant plus quand Marie-Aude décide de ne rien voir, c'est-à-dire presque tout le temps, alors même si Corinne, Alexandre et Philippe ne sont pas là jeudi et vendredi, il nous reste toujours un bon début de semaine où Mathilde frappe Pierre, Sandrine, Alexandre, Corinne et Dorothée, ce qui occasionne quelques drames qui alimentent les discussions quotidiennes à la machine à café où Alexandre, Philippe, Ludwig et Marie-Aude s'échangent des pilules et du whisky bon marché, heureusement vers midi, tout le monde s'en va, laissant l'étage à la disposition des trois bergers allemands et de leurs maîtres venus fouiner, ça c'est l'idée de Ludwig qui n'aime pas Claire et qui veut qu'elle s'en aille, alors puisqu'elle a peur des chiens, qu'il est délégué du personnel et qu'il est « ami-ami » avec Armelle de la Direction, il a eu cette idée, approuvée à la semaine 17 par le CODIR et pilotée par un COPIL qui fait des points toutes les semaines impairs sur ce sujet qui n'en est pas un, bref, quand 15h vient, les paupières de Pierre, Alexandre, Marie-Aude et Dorothée se mettent à papillonner, et les voilà partis dans ce rêve qu'ils partagent et qu'ils font si souvent, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, oui ce rêve où Ludwig n'aime pas Claire, et Claire n'aime pas Mathilde, mais ce n'est pas la faute de Mathilde car Mathilde s'est tout de suite senti isolée de Dorothée, Pierre et Sandrine, ce qui ne facilite pas la communication.

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Ça sent le curry.
Beaucoup d’anecdotes tournent autour de nous.
Nous sommes entrés clandestinement dans une consigne automatique. 
Tout est gris. Frigorifié.
Nous voyons sortir la révolution de notre bouche.
Nos mâchoires craquent.
Nous arriverons à accoucher par la bouche.
Le sang gicle à 360º.

Le groupe de gauche (LOUIS ET JACQUES) et le groupe de droite (PIERRE ET PAUL) posent tous deux une bombe (qui n’explose pas) dans le grand magasin 109. Le groupe de gauche car il y voit un reste de l’unité 731 (731 moins 622), une longue et lente expérimentation sur la jeunesse. Le groupe de droite car les valeurs véhiculées (celles d’une vague excitation de caniche devant l’image d’un post-survêtement) ne cadrent pas avec l’idéal d’abnégation et de réserve de l’Empire. Les anciens amis se croisent dans les étages.

LOUIS jette un oeuf par dessus les remparts du palais impérial avec un message écrit dessus à l’attention de Masako, la future impératrice francophone déprimée. Le problème c’est que c’était un oeuf cru.

PIERRE paye un guide pour lui faire découvrir ce qu’il ne sait pas encore qu’il désire.

JACQUES entre par erreur dans un club d’entrainement chikan (des culottes pendent du plafond, ils contiennent des oursins, pour la dextérité, etc.).

PAUL constate avec une horreur plaisante que sa femme ressemble à Fusako Shigenobu, alors qu'il s'engage secrètement dans la voie de l'extrême-droite nipponne. Il fréquente un bar de poche dans le quartier où le nationalisme se scarifie au whisky pour mieux gagner en pureté. Paul doit raisonner. Paul doit se mettre dans la peau de Mishima (une combinaison faite en peau humaine achetée dans une rue adjacente) rencontrant des étudiants gauchistes dans un karaoké. La ressemblance de sa femme avec Fusako Shigenobu (elle tient la Kalashnikov et se recoiffe devant la caméra) l’oblige à présenter un paquet de bonbons aux vieux étudiants gauchos. Par ce geste il dit : votre ratatouille révolutionnaire est un caprice d’enfants reliés au ventre de la mère par un cordon en caramel et finalement vous croupissez dans un présent effondré sur les sourires de chats autour d’une bombe sénile.

Bayroutt, petit village perdu dans les secrets du paysage. Là, s’entraînent les RGC (Red Grin Cat), des performers révolutionnaires, n’hésitant devant rien ni personne ni quoique ce soit (animal, idée, ordre incarné, chaos brandi) et ne vivant que d’une mission : « Pour s’immobiliser dans le ciel, il faudra tuer deux fois plus vite. » Les simulations d’attentats se succèdent à une cadence infernale. Le tout s’accélérant, si bien que tous se font de moins en moins visibles, perdus dans la canicule poudreuse, soutinienne, tourbillonnant doucement, au milieu de la place du village de Bayroutt.

Dans le Cessna, le groupe pratique le spiritisme d’extrême-droite pour faire venir à eux la Reine Rouge. Et c’est le Serpent qui se pointe ! celui qui serait le fils caché (Fann Ming, plutôt inconnu des médias) d’un célèbre chanteur (lui-même fils d’une célèbre psychanalyste d’origine russe) ; ainsi est-on amené à penser que l’artiste était bien le meurtrier en bikini au service d’une Cause. Avec son associé Ajay, il se lance dans une course nauséeuse, incontinente et confuse, entrecoupée de rêves sadiques, où on croise des hippies en train de mendier, des gangs de prostituées désœuvrées, des hommes d’affaires nerveux aux relents de MST, des langues sordides, des proies droguées, des strip-clubs laxatifs, miteux, des vendeurs miteux, des identités à la sauvette, des secrétaires sans-abri – une liberté à vous retourner le cerveau. Une vingtaine de personnes vomissant partout alors que quelque chose rampe dans les conduits de ventilation, quelque chose ou quelqu’un, vêtu d'une combinaison noire d’Irma Vep ; le Serpent criant : « Vas-y barre-toi le plus loin possible pour satisfaire ta curiosité obscène. »

Ça finit comme une histoire drôle puisque nous sommes tous les quatre dans un Cessna et qu’on va bientôt s’écraser sur une librairie de Shinjuku.
Je vous passe la description de la chute, du crash et des cris.
C’est la librairie Mosakusha.
Ces derniers temps, on a constaté que le patron de la librairie avait mis en avant des livres que nous n’aimions pas. « Parce que ça se vend mieux », c’était son slogan. Nous avons trouvé cela inadmissible. Une atteinte à l’honneur des Muses.
Nous sommes quatre Muses dans un Cessna. La blague s’arrête là.
Lèse-majesté infecte. Il y a des limites. Quand un entubé de la radio clame au chef-d’oeuvre parce qu’on le paye pour ça, ok, c’est un crime de guerre. Mais si le libraire de chez Mosakusha s’y met.
Nous aurions pu mettre ça sur le dos du fléchissement ou de la stupidité. Mais qu’un simple libraire, pour des raisons bassement économiques, censure notre vision de la nation poétique, on dit : stop, tu la fermes à jamais, ça doit cesser et notre Cessna fait tout sauter dans ta librairie.
C’est avec notre sacrifice au sein de ce genre de détail du monde que notre foi, nous l’espérons, se divisera en autant d’éclats d’inspiration mondialisés.
Si de beaux livres sont faits, même si vous n’êtes pas au courant, vous saurez au moins d’où cela vient.
N’oubliez pas nos quatre beautés incendiés dans l’embrasement de l’hélice sur le visage de ce traître de libraire.
N’oubliez jamais.
Car les merdias de leur côté diront : un client ivre met le feu à un sex-parlor tenu par des étrangers.
Ouais.
Et l’ambassade étouffera tout ça sous un tapis de légions d’honneur à deux cuisiniers et quatre entrepreneurs lécheurs de bottes.

vendredi 26 avril 2019

cla cloche


il n'y a que la soif qui ne s'éteigne jamais

mercredi 24 avril 2019

La nuit nous regarde avec des yeux d'enfant.



Je suis allé pisser.

Lors de mon vol entre Stockholm et Francfort.   

Dans les toilettes de l'avion il y avait un miroir. C'est une chose étrange que de se voir pisser en dansant maladroitement à plus de 15 000 pieds dans les airs. 

Nous sommes dans un monde dont les lois intimes permettent ce genre de choses. J'en suis reconnaissant. Vraiment !
 

Il y a beaucoup d'absurdité dans la vie.
 

Mais aussi beaucoup de beauté.
 

Quand les deux se rencontrent, alors le burlesque intervient.
 

C'est ce à quoi je réfléchissait en pissant dans le ciel.
 

Enfin, je mens un peu.
La poésie a besoin de mensonge. Le ment songe. Et dans ce songe il y a parfois une vérité plus grande. Non.
 

A vrai dire. Quand j'étais en train de pisser et que j'avais du mal a tenir debout, perdu dans les nuages, je me suis demandé. A un moment. Que se passerait il si la cabine se décrochait ? 

Je me suis vu - Là. Chuter avec les toilettes - la nouilles à l'air.
 

J'ai un cerveau dont les lois intimes me permettent d'imaginer ce genre de chose. 

Je ne veux pas mourir comme ça. 

 Je ne veux pas tomber du ciel en m'agrippant les couilles.
 

Je ne veux pas que l'on retrouve mon corps près des toilettes explosées d'un A320 de la Lufthansa.
 

Mais plus encore.
 

Je ne veux pas mourir en Allemagne.

dimanche 21 avril 2019

Isches


Vidéo – Des pierres d'Alep pour rebâtir Notre-Dame de Paris




"Suicidez-vous" lancé aux policiers.



Pourquoi l’éducation est la solution n°1 aux enjeux écologiques ?




Tchoupi ! Oui-Oui ! Dora ! Une saison au Zoo.

Emmanuel Macron au Touquet pour son crépuscule le week-end pascal.

Chocolats de pâque. Promos chez Crafour.


Le "pirate" Xavier Niel s'attaque à Altice.

‘’C’est exponentiel mec,
c’est du miel qui coule à l’oreille du consommateur.
Pour la promesse d’un monde un peu meilleur,
d’un monde un peu plus free.
Un peu plus marchand.’’

Mignon d’hypocrisie fallacieuses pendant que tout se casse la gueule.

Ouverture d’une nouvelle plateforme de streaming gratuite !


CASTANER ET LES CASSEURS.
FEMMES DAMNEES.

‘’Jamais vous ne pourrez assouvir votre rage
Et votre châtiment naîtra de vos plaisirs.’’

Youtube :

JE MANGE QUE LA NOURRITURE DE PÂQUES PENDANT 24H – HUBY

Aya Nakamura - Djadja (Clip officiel)




Le roi Louis-Philippe et ses cinq fils - Sciences et Avenir




« ICARE ; Véhicules sans permis. »

Grand débat: le point sur les mesures Macron



La guerre ! Chacun son média et on y va.
Petits arrangements de classes aux allures de cour d’école.
(Va s-y dégringole moi les statistiques de l’audimat,
on avance en mode radar.
les gringos font du saut à l’élastique.)
Quand la poésie reviendra-t-elle !?

Apologue et parabole pour capter le ras le bols médiatisé.


PAPE AU FOUET.
Il ne nous restera plus qu’une idée de l’âme ;
Partie en flamme avec le bois de notre Dame.
Jesus est-ce là le lègue d’avoir donné l’épieu
Que de ne plus savoir que lever un front pieu ?

MELANCHON POLOCHON.
Amor Fati. Quand tu fatigue dans le décors.
Ma Delphine ! je souffre et je suis inquiète
Nous lisons Samuel Beckett sur des banquettes,
Nous partons en vacances, quelques jours au Vercors…

DURALEX.
Nihil nisi bonum. Des morts et de l’histoire
Je garde un souvenir de verreries joyeuses.
Enfance à la cantine et jeux du lundi soir,
La loi est dure, et je m’en souviendrai heureuse.

CONSTAT
Pour l’art, oubliez le mensonge romantique.
-Les symboles dans le mixeur chez BFM-
Nous aurons des plaisirs quasiment extatiques,
Des étendues de plantations OGM.

Et des succédanés pour vivre et s’endormir,
Tes yeux écarquillés par la MDMA,
S’en vont vers le rêve d’un jour ne plus souffrir
Ce mensonge que tu garde au chaud avec toi…



De l’Homme et de ses relations ne restera
Que ces arrangements secrets d’avec lui même.
La tombe et le ver seuls, rongeront ton corps las
Emportant avec eux tes joies et tes œdèmes

Pendant que les chrétiens te ferrons de la place.
Que tu te livrera au destructeur immonde,
Qui depuis peu déjà dans l’ombre, te terrasse.
Pense ! Femme nouvelle, et vois venir les ondes

Elles sont le fruit de ton règne à portée de main,
Et elles dictent sur toi leur ineffable loi
Se courbent dans ton corps en rêvant du matin
Delphine, tu te plaint du temps quand tu te vois…

Mais s’ils ont fait de toi cette ignoble teigne,
C’est qu’il leur fallait bien pouvoir vendre à quelqu’un
Ces merdes empilées quand les lumières s’éteignent,
Et que tu contemple d’un regard enfantin !

Ma pauvre fille ta voix a fini par mourir,
Elle vient ici bercer le sifflement des villes
Comme le pâle écho des joies qui surent partir
Avant d’être elles aussi, contraintes aux lois débiles.

Étend toi dans leur songe abrupte et éphémère
-La vie est une spirale aux contours définis-
Tel Giliat s’enfonçant dans l’enfer établi
Donne en une offrande tes plaisirs à la mer.

Tu n’aura plus les yeux de celle qui a vu
Et tu iras sans plus jamais voir les oiseaux
Telle une pierre qui à coulé au fond des eaux
Aveugle au soleil et sourde à jamais déchue

D’un monde idéal.






Nous sommes en fin de partie.

Les gagnants brandissent leurs cartes.
Et le château s’écroule.
Des noms pleuvent.

« On envoie la police protéger l’ordre des riches »


«C à vous» fête ses 10 ans



‘’Loin des peuples vivants, errantes, condamnées
A travers les déserts courrez comme des loups ;
Faîtes votre destin, âmes désordonnées,
Et fuyez l’infini que vous portez en vous’’

mercredi 17 avril 2019

Notre dame outre l'eau

Dans l'océan Atalantique
la mer court
la mer s'averse
les eaux d'exhaure
rongent les coques désertes
je suis ma terre
carapace rouillebrunsang
plonge fend l'air
tombe nuit brûlure

Haut-fond d'l'océan passé
mer d'étrangelet
l'eau unique s'coule
dans mes tissus dissous
à fleur d'eau arrêt
des plantes vasculaires
et l'évasion velue au rivage
jungle de bouquets pétuns
d'jamalacs et palabres

Je m'y suis laissé
au petit cœur des roches
petit matin

vapeur, non
je n'ai

je m'y suis laissé
petit
rompu trempé
creux

motu
paumé

vendredi 12 avril 2019

salut

merci à Mathias pour l'invit: je me présente: https://vimeo.com/329794041



je m'occupe de programmer radio-parasite.online. TOUS SONS DÉVIANTS correctement indexés sont bienvenus.

jeudi 11 avril 2019

You talking to me ?




You talking to me ? 
Mise en images d'un texte écrit par Khalid el Morabethi et Gaëtan Sortet. 

Le pire, à ton avis ?


Faire de la musique en couple ou partir en vacances entre couples ?
Faire les choses par défaut ou faire les choses par peur ?
Perdre l'espoir ou perdre la peur ?

Agir par maladresse ou agir par erreur ?
Se fier au hasard ou se fier aux croyances ?
Subir l'instant ou douter de chaque lendemain ?
Panser ses blessures ou penser à rien ?

Écouter ses colocs baiser ou son voisin ronfler ?
Ne plus avoir de gaz ou d'électricité ?

Vivre dans le noir ou vivre la nuit ?
Broyer du noir ou broyer la nuit ?
Penser constamment à la mort ou penser constamment à l'argent ?
Manquer de temps ou manquer d'espace ?
Avoir peur du vide ou peur de l'infini ?

Tout prévoir ou ne rien savoir ?
Ne pas savoir ou trop en dire?
Ressentir l'inaccessible ou l'impossible ?
Être dominant ou dominé ?
Accepter ou admettre ?

Vendre son esprit ou perde son temps ?
Piquer du fric ou voler des idées ?
Perdre ses clés ou son téléphone ?
Perdre son humour ou perdre son sérieux ?

Boire seul ou boire saoul ?

Ne pas pouvoir sortir ou vivre en dehors ?
Ne pas pouvoir rêver ou ne pas pouvoir y croire ?

Être insomniaque ou maniaque ?
Être pyromane ou cleptomane ?
Faire trop de blagues ou faire trop de cynisme ?
Manquer de sexe ou manquer de sommeil ?

Baiser contre son gré ou baiser quelqu'un contre son gré ?

Lire les commentaires de France info ou les forums de Doctissimo ?
Être superstitieux ou super-sceptique ?
Tout mettre en doute ou tout calculer ?

Être imperméable ou impertinent ?
Incontinent ou incompatible ?
Avoir le vertige ou porter le poids du monde ?
Se faire mal insidieusement ou se prendre une bonne claque dans la gueule ?

Vivre dans le passé ou vivre dans le futur ?
Être nostalgique ou mélancolique ?
Tout foutre en l'air ou tout mettre sur la table ?
Être à côté de la plaque ou en dessous de tout ?

Faire le pire coûte que coûte ou le meilleur à moitié ?
Lire tous ses mails ou les ranger ?
Se venger ou se ranger ?

Se prendre une mandale ou une amende ?
Courir après les choses ou se retourner constamment sur la route ?
Tout prendre au pied de la lettre ou tout mettre au pied du mur ?

Vivre emmuré ou vivre enrhumé ?
Être plusieurs ou être un demi ?
Être schizophrénique pratique ou bipolaire rassuré ?
Improviser en philosophie ou en sciences humaines ?

Croire aux mensonges ou ne croire en rien ?
Ne pas croire ou ne pas croître ?
Étendre les possibilités ou étreindre l'impossibilité ?
Faire des compromis ou des consensus ?
Tout calculer ou tout refaire ?

Tina Hype 


Photo © Nora Neko

mercredi 10 avril 2019

La route du puisatier

La pierre moche la tête dure-peau
Mon corps l'aven plein d'vin ir-
Radié euh hanté d'ondes muscule
Les bris des longues robots d'été

Aux embus du teillage à fonge
Aigre noir obtus e miné, oubli-terrier
L'humanchot ébouli crève
Sur la croûte de fosse énergie

V'là à quoi l'hydre carbure
Chimère asséchée en
Contrebande d'arrêt d'urgence
Butin sans fleur

Pis par-là bave sans fente
De glotte calcaire
Ici bouette et tout un foin
Dans une tresse de nerfs

dimanche 7 avril 2019

T.KO



C’est dans l’exercice, le muscle. Le rôle de T, c’est de montrer. Il achète bio maintenant. Il fait attention maintenant. Il a la demi-finale. Il tire toujours de sa bouche une vérité ou la langue en question. C’est la nature ou juste pour attirer l’attention. 
L’exercice, c’est d'entrer dans les vues. Faire sauter la cervelle. C’est une habitude ou un plan qui s’exécute par hasard. Et c’est bien. T comprend comment ça marche, mais il a toujours besoin d’un outil organique. Il mange bio maintenant. Il fait très attention maintenant. Il a la demi-finale. Et c’est très important. C’est moi la solution la plus simple. 
C’est dans la demi-finale, le muscle. Les yeux de T ne regardent pas du tout dans le vide. Et sa voix ou plutôt la voix est une distraction. Si l’adversaire ne fait pas attention, alors ça sera facile pour nous. 
Khalid EL Morabethi

jeudi 4 avril 2019

L

L'Ouest a choisi les angles.

Le pli stratégique dans un coin. Bien à l'ombre, ici c'est du ferme et définitif. C'est du solide. Pas bouger. Parce que le corps, c'est un peu la Somme. Un truc bien angliche. Aucune histoire de posture, c'est bêtement de la position à ronger. Dans un coin de ma tête, d'ailleurs, je me bouffe des coins de table à manger.

À l'angle de la rue, y a un angle mort. Y bouge plus, il est là à gésir sans que personne ne le voit. C'est un angle plat, à force. Ou une ligne de fuite, même combat. C'est qu'on l'a trop foulé, l'horizon.
Ça l'a courbé, même, et constellé de vieux chewing-gums.

Alors entre Miss Monde et l'mystère, il a fallu trancher.

On a pris les courbes, en bons tordus.

Résultat :

La colonne, il la faut dorique atmos. 'Va falloir ravaler les façades, blesser les yeux. Perdre la face et se mettre dos au mur. Prendre les âmes. Grandir, savoir être brouillard.

À la fin, c'est le cœur qui se bat à pleine balle. Angle de tir 30°.