mercredi 20 octobre 2021

vendredi 15 octobre 2021

La Jungle d'Alfred

 


Salut les gars,

J'ai commencé à écrire un gros truc, ça s'appelle La Jungle d'Alfred et c'est disponible en cliquant ici : https://lajungledalfred.blogspot.com/.

J'ai voulu représenter un rêve dans un rêve. Un mix entre The Office et La Planète des Singes. Vous me dites si ça vous branche.

mercredi 6 octobre 2021

[Machine MR-28] L’exposition marxo-mutantiste


Dans l’exposition marxo-mutantiste, la gardienne ou le gardien d'exposition est au milieu de la salle, assis-e sur une petite chaise en bois et métal d’écolier. (Si possible, dans un vieux costume élimé avec cravate défraîchie).


Deux options :
1/ la salle et les murs sont entièrement vides, à part l’agent-e d’exposition assis-e au milieu ;
2/ il y a une exposition sur les murs et dans la salle (mais il ne faut pas que cela occulte le fait que le gardien d'exposition est étrangement au milieu).

Mettre « l’invisible » au centre.




[Machine MR-27] Le gardien d’exposition mutantiste


À l’origine, le gardien d’exposition mutantiste est un simple préposé à l’accueil et à la surveillance d’expositions d’art contemporain, souvent constituées d’« installations » automatisées - sonores, visuelles (films et images et mots en boucles sur des écrans, sons et musiques et mots en boucles sur des enceintes), robotiques, olfactives (diffuseurs d’odeurs), voire tactiles.

À force d'être enfermé du matin au soir dans des expositions remplies d’installations tournant en boucle, le gardien d'exposition mutantiste développe une mutation : il-elle sait imiter toutes les installations par cœur, avec son corps !
Il peut produire avec sa bouche le même son, les mêmes mots et les mêmes mélodies que produisent les installations, de façon synchronisée avec ses gestes qui en reproduisent les images. Avec son corps il peut imiter les films projetés sur les écrans, exactement dans le même tempo que toutes les installations, même en leur absence, même sans l’exposition.
Il est devenu l'installation, il est devenu l'exposition, dansante, pouvant témoigner de celle-ci en tout lieu du monde, il l’incarne et la possède, mieux que tout visiteur, mieux que tout commissaire, que tout technicien, que tout éventuel acteur, et mieux que l'artiste lui-même !
Chaque seconde de l'installation qu'il a gardé pendant des mois, chaque seconde est en lui, et il peut, avec ou sans l'installation, la déclencher et l'imiter, comme on appuie sur un bouton, avec les moyens humains gestuels et vocaux, corporels, qui sont à sa disposition.
De chaque exposition, même démantelée depuis longtemps, il sent les odeurs fantômes, il peut les décrire précisément, alors que les diffuseurs d’odeurs n’existent plus.

L’agent d'explosition. Dans sa tête, l'installation est complète.