Il semble que l'enfant seul, soit devenu un adulte solitaire, qui n'a ni sa place au ciel, ni sur terre, isolement exclusion précarité, ne sont que des étiquettes comme si la souffrance était un produit de plus sur le marché de la misère, comme si la vie avait un prix, comme si la théorie et les idées pouvaient tout changer dans l'immédiat, comme si nous pouvions être sauvés alors, que l'on regarde la faiblesse et toute forme de vulnérabilité avec dégoût et répulsion, comme si nous étions immortels, comme si c'était toujours les mêmes qui devaient assumer la charge, entretenir la relation, alors même que l'on est incapable de prendre soin de soi-même plus rien n'est possible, s'il n'est personne pour nous tendre la main on crève en silence, avec ce sentiment malsain que quoi que l'on fasse de toutes les façons le diable et l'avarice mènent la danse, sur cette mélodie qui n'a rien de douce, car ce n'est rien d'autre que du bruit, pas de la musique mais nos cris de douleur et le chant de nos souffrances communes et partagées, en ce monde où les gens la plupart du temps se soumettent parce qu'il est vrai qu'il n'y a rien de pire que d’être ignoré, que de laisser l'autre indifférent, et qu'on préfère se subir que d’être livré au silence et au néant, que pour ma part je préfère même si c'est un peu mourir, ce sera toujours mieux que de faire semblant de vivre, la mort dans l'âme en proie au tout-venant...
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