Xoêsie lyophile : easy

Xénocide courbe, Xunami flash.
Qui es tu maitre corbeau, où conduis tu ce corbillard ?
Méandres fluides de l'après soif, il a plus fin.

Changeant d'écoles en louveteau fier.
Qu'importe malus, la peur au fil.
Tacticité mobile, statique et peu subtile.

Eurobillard, en bonne santé.
Calculateur de mille chenilles, en Afrique moins.
Il m'a suffit de cueillir une frite sur l'Abribus.

Village perdu dans un saumon, chemin brisé.
T'aimerais pas qu'on t'y balance comme un chien.
Même son masque en verre fondu il rigole plus.

Tourbiphrasé, j'achète une plume à un canard.
Lettrage comique, docile et mesuré.
C'est oublié dans une heure au plus tard.

Comme si de tout était

J'ai mal à mon pair. 
Ça tourne tout droit dans l'écriteau.

J'annule la dette des arboricoles.
Qu'on sy sente pieu c'est importable.

Tectonique borgne, étreint l'écorce du dos fiévreux.
Si je recherche la malice brute c'est pas pour tes beaux seins.

T'arrives dans une fourrière, et on déclenche un robot neuf.
J'arrache la glue puant l'oignon, j'étale le reste sur mon écran.

Pas s'arrêter, pour pas risquer de recommencer.
S'émancipent bien les lapins vieux qui prétendent plus.

C'est en oseille qu'on étourdit les saltimbanques.
C'est sur les banques qu'un petit malin désaltère rien.

J'apprend toujours dans une poussière.
Je connais trop bien tout l'univers.

T'arrives en retard, j'écorche en coeur pour la maitresse.
Ça sonne siphon dans les tritons du bord des lèpres.

Rhizome foutu à la poubelle, arrange ta tête avec des câbles.
Micro-métrage télescopique qui lance des flammes.

Le chantage des colibris m'exaspère plus, c'est bien dommage.
Soutire l'amour des dents du fisc, la gomme protège mes intérêts.

Le rêve parti reviendra pas, il s'amuse mieux sans nous.
Perturbe une mouche qui pleure des pattes, on l'écrira.

Si tu chantonnes mieux qu'une moutarde, reste enfourné dans la litière.
Si tu t'écrases derrière pixel vaut mieux tâter du beurre tout noir.

Plaisir violent ça ensorcelle comme un beignet.
Massage content comme une idole qui s'éparpille.

Ok reboote ma bière, je prie pour moi.
Délace les phrases diffuses qui tournent en bâcle.

Méchante migraine qui fait pas mal, coton carré.
Je gratte le fond des chaussettes propres en chine finale.

T'arbores une onde en guise de crosse, ça fait pitié.
Jécrase ma prune au front des gens qui savent pas mourir.


PLAINTE DU SAMEDI



Un jour je serai le roadie de Jonathan Richman et tout rentrera dans l’ordre.

vendredi 30 mai 2014

Solo pour tourniquet (révélations)


Coltrane, Brötzman... ne sont en fait pas des saxophonistes, mais des tourniquets.

la preuve ci-dessus par deux tourniquetistes



Bientôt le Festival du Tourniquet de Marseille

"Dans un sens il tourne il chante il ravit les enfants.

c'est un savon extraordinaire il nettoie à l'endroit et salit à l'envers" (A.H.)

ARN Claude Favre [extrait 2]


mon amour, de dettes à ça, macère à, me rends saillies d'affronts de, et débandades, ça colle basques détours à pas ça va pas la vie, à risques et craches certains jours brindezingue va, me rends c'est bon, on emballe, fixé le cadre va la, tombe tête tête pas drôle des fois, qu'adoucir, d'alertes adoucir, ce presque envie, ces limons d'imagines et dérives, adoucir, qu'aveuglant ça étouffant souvenirs, un peu enfants, fous rires lever, à commencer commencer à, et sourire, la vie sourire plus, douce, sourire à commencer, et drôle des fois, commencer à, vieux samouraï, de commencer, doucement, toujours commencer, et sortir nos rats de nos poubelles, rognures gorge




Claude Favre, A.R.N. agencement répétitif névralgique_voyou, p.75
Éditions de la Revue des Ressources, 2014

jeudi 29 mai 2014

Mathias Richard "Lectures plus ou moins lues" @ Marseille (extraits vids)



Le 26 avril 2014, à l'occasion de la soirée "Clôturation cabanoïdale", Mathias Richard donne 4 mini-lectures-performances enchaînées à l'Asile 404 (Marseille).


1/ Là-bas, c'est pas là-bas.



2/ Alphabet



3/ Kairos brutal (3 extraits)

T'as appris ? Désapprends ! 

Je vais bien

Alzheimer Parkinson La Tourette (fin) 


4/ Chaque seconde (2 extraits)

Chaque seconde, gong

Le chaque pas shake






mercredi 28 mai 2014

APPAUVRIR


Appauvrir pour mieux asservir, asservir pour mieux aliéner, aliéner pour mieux enculer, enculer pour mieux nous baiser, nous baiser pour mieux nous asservir mais nous allons vous couper la bite.

ARN Claude Favre [extrait 1]


_un mot dans le vide

un mot j'ai commencé d'étourdissements il arrive que ça, démange un mot mon amour il arrive qu'à parler, ça donne sur la mort, n'est pas rien commencer, pas trop de culbutes, et totems je me joue certains jours à l'envers si vous saviez la langue, la langue et le corps, le corps étrange de l'intérieur qu'interpréter, ça qu'à moitié mais d'alertes je me joue je brouille, les cartes à l'orée de la langue de l'effroi je suis née et protéiforme, arrachée me raconte d'alertes c'est pas dit, c'est pas dit



Claude Favre, A.R.N. agencement répétitif névralgique_voyou, p.62
Éditions de la Revue des Ressources, 2014

lundi 26 mai 2014

Sais-tu pourquoi ?



Quand quelqu'un naît fou
que lui disons-nous ?
Nous lui disons merci, au moins ce n'sera pas moi

Ah bon ?

Et sais-tu combien de planètes tournent autour du soleil ?

Ah bon ?

Et sais-tu pourquoi la Terre est ronde ? Sais-tu pourquoi elle n'est pas carré comme une horloge ?
Car j'aimerais la voir carré comme une horloge

Mais toi tu n'le sais pas
Tu penses que la Terre est folle
Tu te sens trop bien dans tes p'tites baskets, tu te sens à l'aise

Tu mourras pépère
Tu vivras pépère
Tu n’es pas encore né

Ah bon ? Tu n’es pas encore né ? Mais qui es-tu alors ? Nous, à la maison, nous ne distinguons plus bien tes contours. Nous à la maison, nous sommes perdus, alors que c’est chez toi. Mais qui es-tu alors ? Car tu n’es pas un être humain
Un être humain à l’aise dans ses baaaskets, ses p’tites baskeets.

Et pourquoi ? Pourquoi mentir ?
Ah, je voudrais dire que mentir est beau. Ah, j’ai lu un poème de Pessoa qui résumait bien la chose. Ah, j’ai vu un poème de Pessoa qui parle de la peau du berger que l’on revêt quand tout cela est bien pesant. 
Ma foi, mentir est beau.


Mais toi, tu mens ? Ta tête est vide. Ah bon ?
Mais toi, tu mens quand ta tête est vide ? Ah bon ?
Moi, au contraire, je mens quand ma tête est trop pleine 
Moi, au contraire, je mens quand le monde cherche à me transpirer
Moi, au contraire, je ne mens pas


Ah bon ?

dimanche 25 mai 2014

De la Science-Poésie (SP) sur Libr-critique

Le module mutantiste 1.2 "Poéscience dans la Préhistoire électronique" (de Mathias Richard) paraît sur le site Libr-critique.

Lien de l'article :

Ce texte fait partie du livre collectif mutantisme : PATCH 1.2, à paraître en 2014 chez Caméras Animales.

jeudi 22 mai 2014

Radar 4 [Machine mutantiste B/B / Plugin Photobombe]

[Plugin] Photobombe
[Type] Boîte noire et bombe pop
Machine mère : Bombes pop et boîtes noires domestiques


Bombes pop et boîtes noires domestiques :
http://mutantisme.blogspot.com/2013/10/machine-bombe-boite-b-b.html
Plugin Photobombe :

lundi 19 mai 2014

[INSTANT PUB ! : Vient de paraître : PROPAGATION DU RIGOLO, à La matière noire]

Vient de paraître : PROPAGATION DU RIGOLO, de Guénolé Boillot, Valfret, Vincent Lacoste et Christophe Séchet.

Propagation du Rigolo capte le bouillonnement de la vie, un bouillonnement grouillant de

personnages… Ils sont difformes, ahuris par l’air frais qu’ils respirent, obsédés par leur prochain. Ils habitent dans un grand maelstrom où le tonnerre se mêle à la couleur, où la couleur se mêle à la voix.

Avant de penser, il faut voir, écouter, humer le monde avec ses doigts. Alors seulement on peut en rire.

Propagation du Rigolo s’inspire de Jérôme Bösch, Guillaume Apollinaire, Jean Vilar et Herbert Von Karajan pour vous proposer une fresque intemporelle à la croisée des arts. Une expérience pluridisciplinaire et multidimensionnelle où poèmes, illustrations, lectures et mises en paysages sonores ne font plus qu’un et vous invitent à vivre une expérience sensorielle hors du commun.

Les poèmes sont illustrés par Valfret, dessinateur belge de talent plus connu pour ses travaux en bandes dessinées, lus par Vincent Lacoste, du Groupe Expir, compagnie fondatrice du centre de recherche théâtrale Le relais et mis en paysages sonores par Christophe Séchet, créateur d’univers sonores scéniques ayant collaboré avec de nombreux artistes. Une équipe de choc réunie pour vous proposer une expérience numérique unique spécialement créée par le Studio Chapal/Panoz pour La matière noire.

dimanche 18 mai 2014

Mathias Richard dans le magazine Milosao (Albanie)


Présentation du travail de Mathias Richard
et publication des deux syntextes "amatemp3.2" et "amatemp19 [\m/]"
traduits vers l'albanais par Anila Xhekaliu

in Milosao (principal magazine littéraire albanais), dimanche 18 mai 2014


Ces textes font partie du livre s y n - t . e x t 
à paraître chez Al Dante fin 2014

samedi 17 mai 2014

BIKIBURGERAVOND (soirée dans un Bikiburger) EN HOMMAGE A CORNELIUS CARDEW




Cornelius Cardew -Treatise - pp. 57-58

Léo Rathier : guitare

Méryl Marchetti : improvisation poétique orale

Entregistré en Bikiburger, Bruxelles, mai 2014

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelius_Cardew

Article sur Sonopsies dans "Les immortels"


"Caméras Animales joue les intercesseurs avec ce qui n'existe pas encore mais qui germe.
Allant chercher des pépites des deux côtés de l'Atlantique, cette première compil donnera une image sonore d'un mouvement qui fait et fera bouger bien des lignes."

"forces singulières mues par le fond sombre d'univers expérimentaux organiques"

Jean-Paul Gavard-Perret, blog Les immortels, 13 mai 2014
A propos du disque Sonopsies

mardi 13 mai 2014

bergers allemands crevés

bergers allemands crevés

par ici la sortie
il se détache du sol et s'envole
arbres d'hiver et moteur
il décide d'aller sur pluton
sa naine chérie
céleste et sombre
de roche de glace et d'azote

il se tord les membres

cadavres de crapauds
une douzaine de chiots

lorsqu'il en eut assez il revint
& se posa sur une branche

A Marseille, y a des voitures

À Marseille, y a des voitures sur les routes, et sur les bateaux, et sur les trottoirs, et dans les arbres, y en a même sur les toits des immeubles, et y a même des voitures sur des voitures, ça se reproduit et se reproduit... Y a des voitures à la plage, y a des voitures dans les égouts, y a des voitures qui rampent sous des voitures, d'autres qui grimpent sur des voitures, y a des voitures qui conduisent des voitures, y a des voitures qui disent bonjour, on sent des voitures, on voit des voitures, on entend des voitures, on pense voiture (vois-tu), je dors parmi les voitures, et le son des voitures me dit quelle heure il est, pas de place sur le trottoir ni sur la route, il faudrait apprendre à voler, suis presque étonné de ne trouver de voiture dans les bars, et si je n'en entends pas je me dis qu'un truc va pas. À Marseille, si les voitures volaient, le ciel crépiterait d'explosions et nous on vivrait dans des souterrains pour éviter de se prendre les débris des voitures explosées sur la gueule. 


signé : Marcel Bagnole