Avalynn. Un nom de scène. Pour le rêve. Juste ça. Celui d’un film. Un long métrage qu’elle joue depuis quelques temps déjà. Ce soir elle tient le même rôle que tous les soirs. Celui d’une prostituée. Elle n’a pas choisit ce rôle, loin de là, mais bon ça a l’air de plaire au public et elle connaît le scénario par coeur. L’histoire ne change presque jamais. Parfois elle se permet d’improviser mais la plus part du temps ses gestes sont automatisés.
Un sourire. Une bouche entrouverte. Sa respiration de plus en plus forte. Deux mains crispées. Le spasme d'un orgasme magnifiquement interprété et la révérence d’une poupée aux poignets rouillés. De légers crissements métalliques se font entendre alors que le second comédien, le client, quitte la pellicule.
Il n’y a que le décor qui change. Et ce soir nous sommes dans ces toilettes. Il y a une odeur de charogne brûlée et on entends le claquement du film devant un projecteur en sueur. La bobine est bientôt terminée. Il ne lui reste plus qu’à se remaquiller et rentrer chez elle et "Rêver peut-être"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire