Pas mal des "mutantistes" ne se sont jamais vus, et parfois ne se connaissent pas du tout.
Ils n'habitent pas dans les mêmes villes, voire pas dans les mêmes pays.
Pas de logique géographique.
Même pas sûrs d'être mutantistes.
Cela ne me plaît pas de le dire, mais :
Ce n'est pas un temps pour les groupes, mais un temps pour les individus.
Nous sommes dans une époque où les gens sont des petites usines d'eux-même, occupés à produire du eux-même. Et encore et encore et encore.
Le mutantisme, bon gré mal gré, tente de contourner cette "malédiction" de l'époque, avec, entre autres, son accent sur les singularités et les hapax :
apparente contradiction du "rassemblement de singularités", ou encore du "réseau asocial".
Pas si contradictoire car il essaie de trouver les vertus du groupe (émulation, amitié, soutien, critique, sentiment du là-nous-maintenant) sans s'encombrer de ce qui peut rendre les groupes insupportables ou aliénants ("petites histoires", soumission à des figures gourouesques, mots d'ordre, etc.).
Il ne faut pas se mentir, le mutantisme a aussi un rapport avec ma démarche personnelle (entre d'autres démarches personnelles d'autres personnes), la recherche d'un "nous", sans doute inatteignable et illusoire.
Exposant ainsi de manière renouvelée à la déception de l'impossibilité de toute communauté ? ("la communauté de l'impossible communauté...")
Cette "impossibilité" serait par trop blanchotienne, je n'y crois pas car c'est possible et je l'ai déjà vécue, çà et là, cette communauté. Mais par hasard : c'est beaucoup moins évident de la créer de façon consciente et volontaire.
Suis cependant mulet obstiné et ne peux m'empêcher d'aller dans cette direction.
Sinon, cette brève info sera rappelée, de temps à autre : vous êtes intéressé(e) par le mutantisme et voulez y participer d'une manière ou d'une autre ?
Ecrivez à contact@camerasanimales.com, le service adapté traitera, peut-être, votre demande...
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