dimanche 30 novembre 2014

prenssée c (complexité nouvelle)


Merci
de ne pas

pogoter

ou

slammer

ou

plonger dans la foule

pendant

la lecture :

1/ fuck les boches bande d'enculer peno non siffler viole leur mére a ses fils de pute qu'il se face trouer le cul par les brésillien

2/ Laurent Ruquier coup d'état |+| ignorance = élite |+| LS3D |+| Église : à louer. |+| né-mort =
Pense aux douleurs que tu n'as pas
et réjouis-toi.
Pense à toutes les douleurs que tu n'as pas
et réjouis-toi.

3/ du bruit. partout du bruit. de la vie partout, entassée.
C'est la vie la plus étrange que j'ai jamais eue.
Mettre des bouchons d'oreille développe mon ouïe, la rend encore plus aiguë.
le bruit de la rue couvre le bruit de ma tête
: bouchons d'oreille + musique agressive répétitive (aggrotech) + vrombissement de machine (climatiseur) : bruit continu de protection 
Aidez-moi à ne pas penser.
Je n'ai pas de derniers mots. Je suis prêt.

4/ Je suis un artiste. Pour moi, cela veut dire que je sens tout très fort, et que je dois développer des techniques pour m'exprimer.
Je travaille mon corps, je travaille ma voix, je travaille mes mots, je travaille ma pensée, tout va ensemble.

5/ Tout le monde veut s'échapper de la liberté pour s'enfermer dans une bonne vieille prison.
Vive les territoires
non organisés.
Vive les personnes
non humaines.

Manifestation : CORPS, PARTOUT ! / VISAGE, NULLE PART !
Contre-manifestation : VISAGE, PARTOUT ! / CORPS, NULLE PART !
Tête-tentacule. Têtentacule.
Tête-tentacule. Têtentacules, têtentacules.

6/ Ce livre est un trou noir. A chaque fois tu l'ouvres en te disant que tu y passes une heure. A chaque fois tu te réveilles l'après-midi du lendemain en te demandant ce qu'il s'est passé.

Cette personne est un trou noir. A chaque fois tu la vois en te disant que c'est pour une heure. A chaque fois tu te réveilles l'après-midi du lendemain, mélangé de morceaux partis dans d'autres dimensions, en te demandant ce qu'il s'est passé.

Ce lieu est un trou noir. Tu en franchis la porte en te disant que tu y passes une heure. Tu te réveilles l'après-midi du lendemain, essayant de retrouver tes morceaux partis dans des dimensions parallèles.

Cette machine est un trou noir.

7/ Quand tu es là, cela calme une douleur. Une douleur que je ne savais pas que j'avais.
Une douleur à laquelle j'étais tant habitué, que je croyais qu'elle était toute la vie. Une douleur que je ne voyais pas, car je croyais qu'il n'y avait pas autre chose, elle était mon tout ; ma normalité.
Quand tu es là, je réalise que je souffrais.

Quand tu es là, cela calme une douleur dont je ne m'apercevais pas. Une douleur dont je n'avais pas conscience tant elle est continue, tant j'y suis habitué.

Tu es le remède à une maladie que je ne savais pas que j'avais. 
Et quand tu disparais je m'effondre tout est déréglé.

Quand tu es là, cela révèle un manque que je ne savais pas que j'avais.

8/ Quand nous mourons, les autres, que nous avons intériorisés dans notre système nerveux, qui nous ont construits, qui ont construit notre cerveau, qui l'ont rempli, meurent.
Quand nous mourons, les autres meurent.

Chacun porte une histoire, une vie complexe comme un rêve. Chacun porte une expérience incommunicable justifiant ses actes et désirs, et disparaissant avec lui.
Quand quelqu'un meurt, le monde meurt.
Quand quelqu'un meurt, tout disparaît.
Nous évoluons parmi des milliards et milliards de mondes disparus, présents, apparaissants, des milliards d'expériences intérieures que nous n'imaginons pas, dans le passé, dans le présent, dans le futur.

9/ Émerge alors une nouvelle religion, la religion la plus jeune du monde. Elle rajeunit sans cesse, comme l'eau vive lumineuse d'une source ou d'une fontaine eximplosant dans une simultanéité de jaillissement et de retour immédiat vers l'origine de ce jaillissement.

10/ L'homme allume France Info et se suicide 7mn plus tard.

Ce peuple n'a pas été vaincu par la violence ou la coercition, mais par le confort.
Le Poème Pédagogique consiste à infliger une torture ininterrompue.
j'ai des fleurs partout à l'intérieur
rééduquées par la torture

11/ En résumé, on est né, on est mort.
Chuis né, chuis mort.
T'es née, t'es morte. T'es né, t'es mort. 
La vie est de la survie
et la survie
est tout ce qu'on connaît.
On fait de la peinture avec la pollution.
France Info = Suicide, France Info Balle Dans La Tête !
Est-ce qu'on a déjà vu de la drogue se droguer elle-même ?
J’aimerais perdre la conscience : -ici-
faut faire pas penser
faut faire, pas penser
pas penser pas penser pas penser
faut faire, pas penser... (ad lib) 


samedi 29 novembre 2014

S'EX-







espasse-temps dilaté par la matière noire du gravide

pensement bioéthique multiversel

acolytes anonymes
frères de faire

ebolapide rap.ide hideux d'eux conta.minant ennemis nan noeuds de strucmutures murmures rumeurs heurs brumeurs hume heure mue m m m mmm


pensement bioéthique multiversel

espasse-temps dilaté par la matière noire du gravide

le bon coup.le bon coup.le bond cou.ple plie ure urg.
future cumfights highlights aïe ts ts ts ts tssssss
oculus rift lift au cul lu ri ftr ftr ftr trrr


~asques

.ask


s'ex-
traire
tirper
triper

s'ex-
citer
ister
siter

s'ex-
clure
clamer
cramer

s'ex-

pensement bithique multiversel
                    oé


liquidateurs hypertinents hyppies liquidits nids
s'ex-
y

bi-
garrures

ba-garre
rare rage

t-ri-p

p p p s'ex-
poser porter hiber haucer croitre crire
porner pisser sturber tuber viter venir


s'ex-

deep dp pov putain vaste faste nuit indécente adolescente étuis puits de nuit doigts pluie putain tiges fluides nuits humides huileuses hurleuses nubiles vertiges et puis tu luis salives hybrides débridées débordantes bandes hordes de bites bff fuites frottent foutres - -  - sortent  

ULTRAVORTEX SAISON 1 Épisode 4 : Rencontre de n’importe quel type


ULTRAVORTEX SAISON 1 Épisode 4
Rencontre de n’importe quel type


« On n’arrête pas une centrale nucléaire avec un couteau suisse. »
Ricky Maniac
Soi-même,
dans un dédoublement,
face à face au miroir,
concentré sur toutes les connexions d’une vibration de chair,
nerfs, veines, boutons, poils,
excroissances de moindre importance… des détails... encore… toujours…
des détails.
Pousse la focale au fond de l’oeil,
glisse son être en ce lieu que l’on n’ose jamais regarder // se retrouve le regard braqué sur soi,
la partie infinie non propulsée dans le temps.
Il s’arrête.
De n’importe quand, « ils » se reverront.
Le jour de sa mort, ou, dans un rêve de fractales turgescentes, il reviendrait vers nous, dans le grand corps quantique déconnecté par l’illusion.
Second exercice de traduction :
La psychose hallucinatoire chronique débute chez l'homme entre 30 et 40 ans. Très exactement l'âge où le Professeur Jung situe l’apparition d’une crise d’individuation. Ricky Maniac attendait le métro de 17h59. Sur la rame, avec le masque de la mort entre les mains. Ce qui distingue le dément du visionnaire, c’est la manière dont la conscience répond aux sollicitations de leurs démons intérieurs. Ricky Maniac recherchait le titre le plus mélancolique pour chanter par dessus la voix d’Elliott Smith dans les écouteurs. Vivre dans le décor d’un film abandonné / Cités horizontales / Étendues ex-tendues / La lumière domine depuis le sol / L’autopsie d'un souvenir : Au cœur de l’été, une nostalgie d'automne, ses longues nuits à arpenter les plaines froides et l’affront des pluies cinglantes dans les yeux. Dépassé. À présent. Tous ses plans d'attaque visaient à tuer le temps.
Ses divinités personnelles étaient mortes, il pouvait donc s'attaquer aux divinités restantes. L’augure d'un véritable Destin.
Il existe des guides pour tous les aspects de la vie ; créer un radeau avec trois bouts de ficelle et du polystyrène ; choisir ses vacances d’hiver grâce une règle de calcul Microsoft Excel ; installer un mirador dans son salon pour traquer les voleurs ; devenir un leader dans son domaine en crucifiant ses concurrents ; transformer une machine à café en distributeur de prières ; planter des cordes dans son jardin en laissant la nature dénouer ses propres secrets ; trouver la paix intérieure en état de choc ; toutes les réponses et les procédures sont inscrites dans le guide adéquat. Il existe donc une notice pour chaque case de l’existence. Il suffit de réclamer la bonne notice à la bonne personne. Mais il vous faudrait encore être capable de la déchiffrer. C'est aussi écrit dans le Manuel*. Problème : les données d’un manuel peuvent être modifiées à tout moment (et sans préavi) par le Constructeur. Second inconvénient : si vous avez les réponses, vous n’avez pas forcément les questions. Vous avez sûrement déjà rencontré ce genre de personnes qui veulent tout vous expliquer sur la vie. Ces personnes ont réponses à tout. Quand vous leur demandez où est la notice du monde (le Manuel*), ils ont vite fait de sortir le premier livre venu et de vouloir vous le vendre. Les Éditions du Vortex possèdent la notice du monde (le Manuel*) ! et comble du bonheur, elles vous en font cadeaux. Pour recevoir cette notice (le Manuel*) gratuitement, c’est très simple, répondez simplement à cet email en écrivant :
« OUI JE VEUX RECEVOIR 
LA NOTICE EXPLICATIVE DU MONDE ! »
(Le Manuel* vous sera envoyé à l’adresse indiquée).
Ricky Maniac marche sur la bande d'arrêt d'urgence d’une autoroute déserte attaquée par les herbes folles et des colonnes de fourmis soldats en quête de corps fraîchement tombés au combat. Ricky Maniac est au bureau, nettoie consciencieusement mon écran d'ordinateur au moyen d’une lingette micro-fibre pour écran LCD. Ricky Maniac est également en train de fumer ce qui s'apparente de loin à une cigarette, sur le quai d'une gare. Ricky Maniac vient de passer la journée à écouter des violonistes asiatiques, il y en a vraiment de très belles, se dit-il. Ricky Maniac pourrait se situer en une multitude d'endroits à la fois. Comme derrière ce pupitre face aux lecteurs réunis dans une salle de conférence affublée d'une mise en scène que l'on pourrait qualifier de morbide, si nous n’étions pas enclins à penser que la mort est une délivrance. Ricky Maniac se lèverait et prendrait le micro. Ricky Maniac vous raconterait des choses insignifiantes sur votre passé ou votre futur. Des choses que vous connaissiez déjà, si vous y voyiez clair dans votre jeu. Mais sommes-nous prêts à nous mentir de la sorte ? Ricky Maniac doit prendre une décision. Choisir quelqu'un dans le public
Enchaîner les mauvais pas n’a jamais été un problème en soi. La difficulté reste de s’approcher au plus près du gouffre.
Enregistrement authentifié par le Labo :
a : 3h33 l'heure d'errer dans ma cuisine en quête de nourriture
b : une image peut-être
c : mon corps a envie de fringues en ce moment c'est encore plus intense que le désir sexuel
d : un autre symbole
e : deux flingues pointés en l’air vers le soleil
(...)
i : j’ai toujours rêvé d’être une femme pour m’enfoncer plein de trucs dans le corps
j : techniquement rien d’impossible
k : c’est pas pareil
(...)
n : qu’est-ce qui vous rend violent
o : a priori tout et n’importe quoi la violence est sous-jascente dans toutes les situations de la vie c’est la manifestation la plus radicale de notre énergie vitale le problème n’est pas la violence en soi mais de laisser exploser cette énergie en (auto)destructions physiques ou verbales c’est une perversion de cette énergie plutôt que de la canaliser la vectoriser la diriger la convertir en création c’est un équilibre dangereux avec lequel je joue être toujours sur la brèche pour rester en vie ne pas tuer cette violence ce qui tuerait toute créativité mais ne pas la laisser me mettre dans des situations qui me poseraient trop de problèmes
p : une référence aux évènements de juillet dernier
q : si c’est ce que vous voulez que je vous dise
r : expliquez-moi maintenant la froide mécanique que vous avez mise en œuvre pour terroriser et harceler Sylvie la secrétaire elle s'est pendue dans le hall d'entrée il y a presque un an c’était au début de votre thérapie mais désormais tout va mieux
(...)
v : c’est une descente aux enfers sans complaisance pour la proie comme pour l’enquêteur
w : la culpabilité c'est encore meilleur quand on prend aussi pour les autres ce qui explique pourquoi les martyrs de Jésus Christ à John Lennon sont des types respectés
x : il y aura toujours des menteurs pour nous faire croire que dieu nous veut inoffensif et bien appliqué à la tache le truc c’est que personne n’empêchera l’homme de chercher la connaissance tu peux tuer dieu tu peux abattre le père noël tu peux même découper tes parents en morceaux si tu gardes le fétichisme de la marchandise et écoutes les mensonges des sociologues tu ne changeras rien au monde car tu ne changeras rien en toi
(...)
z : elle aurait pu devenir ma muse mon amante ma femme la mère de mes enfants mais j’aspirais à un détachement complet une forme totale d’ascèse et de continence tout me survolait l’amour la haine la déréliction faillit avoir raison de mon futur je l'écoutais absorbé dans l'ondulation de ses lèvres se mouvant comme des dépressions atmosphériques je n'avais rien à lui répondre je tourbillonne dans le cyclone de sa bouche d'où je suis je lui réponds mais elle ne m’entend pas mes lèvres pourraient bouger il n’en sortirait aucun son ni même un souffle en face d'elle je pense à autre choses à d’autres lieux d’autres moments je suis absorbé dans un vortex d'où je suis je parle du futur au passé c'est ce que l'on appelle le temps d’où je vous parle je découpe le temps en tranches comme un scanner IRM scrute les moindres recoins de votre corps autant de fines lamelles mélangées dans mon jeu de cartes je joue avec la mémoire je joue avec le temps je joue avec l’espace vous pouvez toujours me rétorquer que les cartes sont mélangées par hasard que je bluffe ou que je fabule mais le hasard n'existe pas il n'y a que des règles du jeu que vous ne saisissez pas

vendredi 21 novembre 2014

Caméras Animales à Montpellier


Dans le cadre de la 4ème édition de la ZONE D'AUTONOMIE LITTÉRAIRE (ZAL)
les éditions et label Caméras Animales
tiendront un stand (livres, CD, K7)
le samedi 22 novembre
de 14h30 à 23h

Salle Pétrarque
(2 place Pétraque)
à Montpellier
(entrée libre)


A cette occasion, Mathias Richard donnera sa lecture-performance de poésie "Vokal_01" à 19h (salle Pétrarque).


Mathias Richard
Photo : © Phil Journé

D'autres éditeurs seront présents, et de nombreux autres concerts, lectures, performances seront proposés tout au long de la journée (voir programme détaillé).

L'événement sur le site de la revue Squeeze : 
L'événement sur Facebook : 

Le lendemain, le dimanche 23 novembre à partir de 20h, une soirée complémentaire (lectures, performances...) aura lieu à la Villa des Cent Regards (toujours à Montpellier) :

***

Sur le stand Caméras Animales seront disponibles les ouvrages et disques suivants : 

Livres
CREVARD [baise-sollers], de Thierry Théolier (16€)
Danse-fiction, de Ly Thanh Tiên (12€)
La spirale de la parole, de Guillaume Bergon (12€)
Manifeste mutantiste 1.1, de Mathias Richard et al. (14€)
Musiques de la révolte maudite, de Mathias Richard (10,50€)
Raison basse, collectif (16€)
V.I.T.R.I.Ø.L., de Arnaud Pelletier (12€)
Anaérobiose, de Mathias Richard (13,80€)

Musique (CD, K7)
Sonopsies, 12 artistes/groupes, CD (10€)
Ga Garden, de M. Savant Stifleson, CD (4€)
Mortisle Elytrion, de Ichtyor Tides, CD (5€)
Eever Schapes, de Ichtyor Tides, K7 (7€)

Revues
Espace(s) n°10 "Obsessions et fascinations" (19€)
Freak Wave n°4 (18€)
Lieu Commun n°2 (Québec) (3€)

Le livre Machine dans tête (20€) de Mathias Richard sera disponible à la librairie de la ZAL.

A bientôt !

jeudi 20 novembre 2014

ULTRAVORTEX SAISON 1 Épisode 3 : Ouverture sur les roches, l’Art de la mémoire contre les caprices de la Nature


ULTRAVORTEX SAISON 1 Épisode 3
Ouverture sur les roches, l’Art de la mémoire contre les caprices de la Nature


« Le sens de mon existence est que la vie me pose une question. Ou, inversement, je suis moi-même une question posée au monde et je dois fournir ma réponse, sinon j'en suis réduit à la réponse que me donnera le monde. »
Carl Gustav Jung


L’expertise du drame occupait des dizaines de techniciens, policiers, secouristes, pompiers, dans le fatras de sombres roches éboulées et de troncs d’arbres éventrés. AL Zimmer venait de redescendre de la scène du crime, accompagné d’un embrasement interne analogue à celui d’un alchimiste venant de découvrir quelque codex disparu à la jointure entre deux siècles.


Observation du travail de fourmi de ses collègues, figé comme à son habitude dans le rôle d’une statue d'apollon le soir de la chute de Rome, des flammes traversaient le rideau impénétrable de la pluie, Zimmer faisait face, en pleine disparition de ses moyens, à son sosie en catimini, une histoire qu’il ne connaissait que trop bien, son propre héritage.


À rebours des origines, un vecteur le poussait depuis le passé, tout en semblant le tirer depuis le futur. Une lumière gisait au début du tunnel.


Un meurtre, selon toute vraisemblance. Et une profanation, ou deux, agencées en une énigme inquiétante. Les hypothèses ne manqueraient pas, entraînant leurs lots de réflexions tordues et d’extrapolations malsaines de la part de commentateurs sadiques, toujours à l’affût des suprêmes délectations de la souffrance, figurant un tableau bien plus répugnant encore que la manière dont les cadavres furent agencés là-haut.


Vision superposée parcours guidé émeutes et boucliers de forces spéciales sous les flammes.
Troisième organe.
Insensible.
Fatal.
Bruit rose.


La véritable enquête ne démarrerait que plus tard, en décalage, lorsque l'enquêteur tiendra en main toutes les pièces connues du puzzle, à l’abri de l’excitation des lieux et des caprices du climat. Al Zimmer n’allait pas seulement se lancer à la recherche d’un criminel, un joueur encore inconnu l’attendait quelque part, un adversaire qui s’était bien bien gardé de signer son coup, et des ennemis plus redoutables restaient tapis dans l’ombre, attendant leur heure, des arcanes, des chaos dans la marche du temps, une catastrophe primale dont les échos disséminaient dans ce monde un cortège de catastrophes avec une régularité inquiétante.


Les conditions n’étaient pas toutes réunies. Comment philosopher avec une arme de poing, un fusil d'assaut et un pied de biche ?


Les conditions dans lesquelles s’étaient déroulées ce meurtre possédaient toutes les caractéristiques d’une réplique de la Chute, ce désastre qui avait frappé la Zone il y a neuf ans jour pour jour, à quelques lieues de là, et dont les traces ne disparaîtraient jamais ; la montagne éventrée était visible depuis la sortie du village.


Le genre de jeu où il est impossible d’effectuer une sauvegarde. Zimmer et sa fascination morbide pour l'occupation constante du cortex par l'information, l’éternel retour d’une reddition provisoire face à l'inévitable.


Les flics du secteur laissèrent leur place aux spécialistes, non sans soulagement. Les premiers flics étaient arrivés sur les lieux au point du jour. Une grande journée les attendait avec l’organisation des commémorations. A l’arrivée du premier flic, les oiseaux chantaient avec une ferveur retrouvée, profitant d’un véritable lever de soleil pour hâter leur parade amoureuse, un moment de délicieuse accalmie avant que la pluie ne reprenne ses droits.


Un éclair d’autant plus assourdissant que la fenêtre de la chambre était ouverte - l’écran du réveil affichait 3h19. Un violent orange s’en suivit, souvenir de réveil récurrent, dont un à 4h04 - sommeil non trouvé.


Déjà, le vent soufflait par bourrasques décousues, et une nuée de nimbostratus assombrissait l’horizon. Le retour des intempéries ne tarderait pas à freiner l’ardeur des collègues de Zimmer et les lieux retrouveraient leur éclairage coupable.


Lorsque la balle traverse votre crâne, c'est - avant toute autre considération - que votre tête se présentait sur la trajectoire.


Les techniciens tentaient de protéger les deux corps avec une toile de tente mais la pluie avait déjà fait son oeuvre. Aucun indice ne semblait avoir résisté à la tempête, comme aspirés par le glissement de terrain.


Journal intime, page 7 : Il faut se méfier des mots. Malgré l’apparente incohérence des faits, tout devait faire sens.


Zimmer calculait, fixe dans l’agitation, les neurones en ébullition, les turbulences refroidies par le claquement des premières gouttes de pluie sur son crâne dégarni. Il quitta l’endroit en traversant un petit groupe de maîtres-chiens de la Sécurité Civile équipés de pitbulls bioniques.


Face à l'abîme, le silence était devenu sa seule et unique arme


Bien qu’il n’y ai aucune victime à dénombrer dans l'effondrement du monticule rocheux, les hommes en orange restaient là, stupéfaits, en attendant qu’une idée filtre dans leur conscience : que faisait la dépouille de leur collègue - et ami pour certains - sur la pierre la plus haute de l’ensemble, alors qu’il était mort et enterré depuis presque deux ans déjà ?


« Je vous épargne mon premier diagnostic qui, bien que secret, ne vous apporterait aucune réponse. Je vais faire court et synthétique. Votre histoire est quelque peu alambiquée, mais je… du jamais vu dans la littérature médicale, voulais-je dire. Tout ceci m’a l’air bien étrange, j’ai été diligenté en urgence par une officine de la Défense dont je ne connais pas le nom exact pour rejoindre l'hôpital, sans préavis, vous voilà avec toutes les cartes en main… maintenant… si vous le voulez bien… »


En dehors de cet ersatz d’interprétation, il ne subsistait que la prévarication dans le cadre de la morale, pour reprendre un terme à la mode chez ses futurs suspects, bien que la morale et l’éthique ne soient qu’un masque derrière se cache la norme sociale. Les personnages de ses enquêtes ne choisissaient jamais le bien ou le mal que par choix esthétique, n’étaient ni bons ni mauvais, ils évoluaient toujours en marge des normes, dans une zone grise plus ou moins contrôlée par la Justice, la Police et l’homme de la rue. Dans cette interzone mouvante où les hommes ne cherchaient pas tant à se sauver qu'acquérir plus de pouvoir. La Technique ne rendait pas la société plus violente ou plus déshumanisée. Elle fixait les rapports humains dans le  fonctionnalisme, l’homme n’était pas un loup pour l’homme, juste un outil de la Nature. Le vulgaire support biologique d’un réseau de conscience bien plus étendu qu’il ne voulait bien le montrer. Cette idée travaillait Zimmer depuis des années, c’était d’ailleurs son fond de commerce, il n’aimait pas vraiment les histoires sombres, encore moins les clairs-obscurs, se complaisait dans le rôle d’inquisiteur en nuances de gris, et pourtant, face au Joueur Blanc, il ne voyait d’autre issue que d’embrasser le rôle du Joueur Noir. Inspirant l’humeur fraîchement sortie de terre, s’inspirant du réseau d’enquêteurs à l’oeuvre sur le chaos rocheux, Zimmer griffonna quelques mots venus d’ailleurs sur son carnet de poche.


je ne suis rien
juste une parcelle de conscience dans (...)
j'ai créé un monstre
je dois mourir
quand il sera mort
je serai immortel
vivant comme un mort (…) qui ne peut plus mourir


http://mutantisme.blogspot.com/search/label/ULTRAVORTEX
https://twitter.com/doubles_v
http://www.doubles-v.com

mercredi 19 novembre 2014

Chaque point de l'espace. Mathias Richard


Chaque point de l'espace
par Mathias Richard 

Ce texte fait partie d'une série de 5 textes pour la lecture-performance
créés à l'occasion de la résidence "L'espace entre"
à l'Asile 404 (Marseille), en octobre 2014


Ci-dessus : "Algorithmes1", par Hypsis

"Chaque point de l'espace"
fut lu-performé par Mathias Richard 
en compagnie du très original guitariste électrique Jean-Sébastien Mariage

et le sera peut-être à nouveau à Montpellier
le dimanche 23 novembre 2014
à cette soirée
(Villa des Cent Regards)


Photo : SAD

samedi 15 novembre 2014

Passagers nocturnes - Slogan X


Passagers nocturnes - Slogan X

Vox : Zaäk Arandi (feat. See Real)
Texte : Zaäk Arandi / Richard Huelsenbeck
Music : Slogan X

vendredi 14 novembre 2014

toute la journée leur vocabulaire

 
toute la journée leur vocabulaire de dominants attention leurs phrases phares d'en haut déshumanisent par la messagerie professionnelle diffusion de ces nouvelles façons de communiquer et contamination l'un ou l'une d'entre nous l'utilise par mimétisme voici que nous les ruminants répandons à notre tour la grasse parole gluante de l'ordre bordel de l'ordre et que ça glisse de l'huile on écoute on lit leur prose on subit on retient leurs discours la pression leurs images le mensonge et on participe au carnaval du pouvoir comme des clowns carnaval statique statiques derrière nos ordinateurs hiérarchiques à encaisser beaucoup aucune pause ou très peu car trop trop de boulot tu comprends un statut respectable à conserver un poste à garder un salaire la crise tu comprends passe-moi la dépression corde la peur entoure mes mains pas trop de discussions avec les autres de moins en moins devoir de restez dans vos bureaux cancérigènes les chiens à la niche parcellisés et souffrance et négation du corps et de l'esprit flingué ici mort lente ailleurs ailleurs ils se suicident à force d'être réifiés transformés année après année en déchets inutiles en boudins de gens en débris à jeter à la benne les strates de supérieurs gagnent les winners sont parvenus à force de persuasion performance violence massive à faire en sorte qu'on s'extermine de nous-mêmes et nous nous acceptons répétition fabrique à tristesse êtres éclatés nous acceptons toujours tout nous les serpillères stupides serviles pleutres maso consentantes trempées de l'éternelle bave du renoncement incapables de la moindre révolte révolte la révolte hurlement jamais quand la joie le jouir de la révolte du feu la révolte ? 
LE SALARIAT PUE  

jeudi 13 novembre 2014

prenssée b


Je suis attaché à une certaine forme de déception.

avec l'âge, on apprend que l'on peut continuer à être déçu, 
de façon perpétuellement renouvelée

le monde est toujours un peu plus décevant qu'on imagine
Le monde déplace sans cesse la notion de déception

Je suis attaché à une certaine *exigence* de la déception.


Tout le monde a quelqu'un à qui parler, sauf moi.
Tout le monde a quelque chose à faire, sauf moi.
Tout le monde a quelqu'un à qui parler, sauf moi.
Tout le monde a quelque chose à faire, sauf moi.
Sauve-moi.
Sauve-moi.

ça va...
pas très bien
Moi chuis pas du genre à rencontrer des gens.
j'aime pas quand toi plus triste que moi
je suis là moi, tu sais
Je t'appelle pour t'appeler et donc je t'appelle.
ça me fait bien
C'est pas pas grand chose.
C'est pas pas cher.
C'est pas si faux.
ça me fait bien
j'ai chaud, j'ai froid
je sais pas où je va
je ne comprends rien mais je te salue 

j'ai pas le wifi dans ma tête 

j'ai planté mes ennuis dans la terre
et ça a poussé

y a des singes qui nous homment

Merci Dieu, à + !


ULTRAVORTEX Episode 2 : La chasse aux fantômes se transforme en forteresse imprenable au milieu de l’autoroute holocauste


ULTRAVORTEX Episode 2
La chasse aux fantômes se transforme en forteresse imprenable au milieu de l’autoroute holocauste


« Si toutes choses sont sous contrôle, c'est que vous n'êtes pas assez rapide. »
Mario Andretti


L'esthétique neutralisée d’un parking souterrain :
Vertes horizontales.
Gris piédestales.
Bleues parallèles.
Sanctuaire urbain sous la frénésie du bitume.
La voix résonna : « Contrairement à ce que certains aimeraient vous faire croire, il n’y a aucune trace d’absurdité dans le monde contemporain… dans un monde libre, ce serait l’absence de désordre, de compétition, de prédation qui serait une absurdité... l’absurdité serait de croire que la paix et l’harmonie sont la norme sur une planète tournant sur elle-même à plus de mille cinq cents kilomètres par heure, autour d’un astre brûlant à plusieurs millions de degrés Celsius, lui-même lancé à toute vitesse dans une gigantesque spirale nébuleuse posée à plat dans le vide interstellaire... »
L’ermite dénoua ses trois de points de suspension en pastichant la dynamique du Vortex, la balistique secrète du Système solaire. La voix dans l’ombre n’avait pas quitté le parking depuis des jours, des mois, des années, des siècles ; en avait perdu la mémoire, fondu ses doutes en de nouveaux souvenirs postiches. À force de creuser, il finirait par trouver une porte secrète dans le coffre-fort, de celle où se trouvent les formules secrètes, des prescriptions pour le sacrifice, tracées dans une ancienne langue à images qui fut sienne autrefois.


Al Zimmer raccrocha sur ces mots : « J’habite au Campanile, j’ai vue sur l’Autoroute, je te verrai arriver de loin ». Une première expertise démontrait que la chaussette d’Elvis retrouvé dans l'hôtel de San Francisco porterait des traces de sang. Al Zimmer notre enquêteur fétiche, avait cru, de prime abord, à un accident de santiag dans un rodéo aux abords d'une highway à l’arrêt, avant de saisir l’intuition au vol, le sang séché était celui de la victime d’un rituel de magie noire qui aurait mal tournée.


Autant de nouvelles Terres, rouges, arides, violettes, attaquées par les cendres des atomes animés d’intentions funestes, restent à baptiser de larmes de sang, de gouttes d'eau-de-vie, du sceau de la cruauté.


Le 3 janvier 2019, Dany Stupefactor s’arrêta plusieurs minutes face à un panneau STOP à attendre pendant une heure qu’une voiture se pointe d’un côté ou de l’autre du croisement dans le seul et unique but de la laisser passer, pour avoir une bonne raison de redémarrer.
Comme de nombreux automobilistes touchés par le phénomène, il se confessa à la télévision :
« La nuit... je dors pas beaucoup... je regarde par la fenêtre de ma chambre en attendant qu’il y ait un accident… parfois toute la nuit… au bout de la rue il y a un virage avec une maison qui attire les accidents… il y a des années de ça un gars est mort dans une tranchée... le gars est resté coincé dans le trou pendant toute l’après-midi dans les travaux avant de mourir enseveli devant ses collègues tous les pompiers de la ville… et quelques semaines plus tard... c’est un camion avec une remorque pleine de graines qui fait le tout droit... il a recouvert une Opel Astra avec sa cargaison et détruit le barrage... je me dis pourquoi ça s'arrêterait un jour ? pourquoi une si ancienne malédiction s’arrêterait du jour au lendemain ? pourquoi les fantômes chercheraient à quitter un endroit où ils se sentent si bien... ».


DD&DD / Le thème de la soirée : Drogues dures et drague douce : retour en France Interdite. La civilisation vue des arrêts de bus par un mouton noir caché dans les artères. Visite d’un orphelinat, secret, les yeux, bandés, la bouche, remplie d’échos, des abeilles, du métal, noir, dans les oreilles, déambulations, chimériques, pulsations, d’un post-dictionnaire, buisson, de roses panthères, l’attaque du péage, à coup d’armes chimiques. Sur le toit d’un HLM, le lever du soleil sur la conurbation détient la promesse d’un brasier à venir. Ouvrir son journal intime à la page 77 pour redécouvrir une vérité : Se méfier des mots, le langage tire son origine d'une vague de haine mécanique, et se disperse en guerres contre le monde.


— Dans quelle position dormez-vous ?
Assis, sur la banquette arrière de ma voiture garée tous phares éteints sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute la plus proche de manière à toujours voir arriver le danger de loin.
— Je connais un homme qui a passé sa vie entière à chercher la lumière dans les phares d’une…
Al Zimmer coupa la parole du jeune homme d’un geste de la main.
— Vous n’y êtes pas du tout, regardez plutôt (CLAC !).
Le papier était chargé d’idiomes énigmatiques, sauf pour un féru de cryptologie comme Zacharie. Le Magicien avait beau chercher dans sa collection de livres dédiés à la mythologie, sa grande bibliothèque invasive - déversant ses piles de papier dans le salon, les chambres et une partie de la salle de bains, classés et reclassés à longueur de journée selon des critères variables, allant de la position des planètes dans le ciel de la Zone Grise jusqu’à la teneur des informations reçues de la part du Guetteur et retransmises chaque nuit dans ses rêves éveillés. Il ne trouvait nulle référence d’un Dieu-dragon qui, s’envolant dans les airs à la recherche d’une proie de choix (une princesse cherchant à fuir l’ennui de son château et de ses tristes prétendants), cracherait des flammes de désespoir à l’horizon jusqu’à se brûler lui-même les ailes. Un tel mythe n’existerait que dans une vallée reculée de la forêt d’Amazonie. Le chamane d’une tribu indigène non répertoriée à l’UNESCO avait du lui envoyer cette image durant la nuit. Le mythe d’une créature d’au-delà les frontières qui détruit les conventions de par le tracé d’une diagonale (la Nature ne connaît pas la diagonale, ni la ligne droite, ni l’angle droit, de dit-il). Le dragon, retombé dans une terre inexplorée, crachant à nouveau ses flammes dans une forêt vierge, sans effet, à cause du taux d’humidité hallucinant dans la région, changerait de tactique : mode rouleau compresseur / un pas devant l’autre / baisse le tempo / sans baisser la garde / abattre un arbre après l’autre / la ligne ainsi tracée dans la forêt porterait la marque d’une orthodoxie malsaine. Le dragon poursuivrait sa marche irrépressible sous le regard hypnotisé d’un chasseur maquillé. La végétation tenterait de repousser dans l’instant ; élaguée, compressée, conjurée par cette erreur de la sélection naturelle. Aux avant-postes, la faune chercherait son Salut en sautant, courant, hurlant pour échapper au Léviathan qui accélérerait invariablement son pas. Les troncs d’arbres voleraient sur des kilomètres. Zacharie, appelé à la rescousse par ces voies que nous ne connaissons que si mal, pourrait remettre ce chaos en ordre. Lui, l’homme de la ville. Choisi parmi tous ceux qui s’empresseraient de construire une autoroute sur le sol défriché. Ce dragon était une créature des hommes, un monstre issu des tréfonds d’une favela nourrie par l’égrégore de la fureur de la Civilisation. Le camp-bidon-ville prit la forme d’une créature malicieuse, aujourd’hui perdu dans l’enfer vert après un vol psychotique, ne sachant pas que les princesses ne se dénichent pas dans les tours de chateau-buidings surplombant la plage Copacabana. Il avait bien dévoré quelques jet-setteuses et mannequins à la mode avant d’en recracher leurs cadavres fumant au-dessus de la baie, juste pour satisfaire le mythe. Dans un éclair visionnaire, Zacharie poussa d’un cran la musique d’ambiance, le mid tempo acéré prit la consistance d’un chemin de traverse, il esquissa un pas de danse, puis un second, selon un très ancien enchaînement fossile. Connexion réussie. Rien n’arrête un dragon dans la forêt vierge, et rien n’arrête deux chamanes tissant leur piège vibratoire par delà les limites de l’espace et du temps. La mygale / Géante / Intelligente / Piège symbolique / Tisse des éclairs / De filets aux reflets aigus / D’au-delà des perceptions infrarouges du reptile. La chasse est ouverte.


Autoroute Holocauste


Des voitures de sport démontées pour mieux se crasher.
Rien ni personne n’est fait pour atténuer le choc.
Flashback fatal bardé de clusterfucks.
Des séries limitées.


Des envolées sur les ponts, les échangeurs, des coups de volant parasites dans les virages, du sabotage dans les embrayages, il ne s’agit pas seulement de se crasher en beauté, il fallait apprendre trouver la route de son bûcher, un bûcher moderne, un bûcher spectacle, un « onze septembre » de la vanité, diffusé en direct sur toute la planète, concentré sur un foyer, sans aucune possibilité d’y échapper - voila pour le programme.


Des ombres.
Des lumières sur l’autoroute.
Un singe greffé sur le cerveau, une grosse caisse dans le coffre et des amis sur le carreau.
Une route, déserte, éclatée, le bourdonnement du repos, une station-service, abandonnée, une forteresse au milieu d’une forêt de carcasses enflammées. La dernière projection d’une vidéo sur le bitume.
Un symbole gravé à l’acide sur toutes les strates de l’univers.

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lundi 10 novembre 2014

Poème porno documentaire sonore

vas-y crie vas-y crie crie crie crie crie vas-y voisine, vas-y crie plus fort voisine, vas-y voisin, vas-y bande voisin vas-y tape son petit cul vas-y crie voisine, crie vers le haut oui vas-y je suis là je suis en haut oui, vas-y voisin, claque ses fesses vers moi oui vas-y, plus fort monte le son oui putain crie voisine, ho putain voisine les choucas s’envolent quand tu cries, putain voisin tu claques son petit cul joyeux en rythme avec la pluie ho putain je me réveille, vas-y plus vite oui putain oui c’est ça, vite, crie, t’arrête pas, les choucas s’envolent ils n’arrêtent pas de s’envoler de ton toit voisine, tu créés des choucas avec ton petit cul qui claque vas-y tu peux le faire, vas-y créé des choucas et vas-y voisin, fais la pluie avec ton rythme sur le petit cul et le vieux matelas vas-y, tape, fais le torrent, vas-y, fais l’ouragan sur le cul, passe à l’alerte rouge claque claque claque, ho putain ensemble ho putain vers le haut ho putain oui ensemble la pluie et les choucas qui s’envolent voisine crie voisin crie allez-y ensemble putain, oui c’est ça ! oui c’est ça ! oui, on y est, oui le ciel est noir, c’est ça voisine ! Oui c’est ça !