vendredi 21 octobre 2011

Hello LWO



Photo tirée et offerte par LWO à l'occasion de sa remise du livre Manifeste mutantiste 1.1

extraite de sa série "Paris People"

Sombrero, type, jour, noir clac


Première tortue :

Et qui va là ?


Deuxième tortue :

Je n'avais plus trop le temps, Diego, je me suis mis dans une sacrée merde


PT :

Réveille-toi. Je ne veux plus en parler. Je me dis toujours « réveille-toi », ça ne cesse pas.


DT :

Réveille-toi, réveille-toi ! Mais la bête, le sang m'ont poursuivi jusqu'à tard dans la nuit. Et je suis sans le sac à présent.


TT (arrivant) :

Elle dit vrai, PT, je ne sais ce qui lui a pris hier soir, mais elle leur a fait front. Ils étaient une dizaine, et elle a fuit. Elle leur a fait front. Je ne parle pas de ça. Elle sait quand les choses se corsent, elle en a battu plus d'un. C'était en pleine rue, le sang sur un sac.


DT :

Diego ne doit pas savoir. Moi je suis foutu. Je me retrouve : ils me tueront.


Diego :

On ne sait pas encore comment ils ont vécus. Peut-être bien. Peut-être bien que rien ne leur a fait mal. Réveille-toi, je t'ai mis dans une sacrée merde.


TT :

J'en ai croisé un, nan, deux. Ils sont arrivés ce matin. Ils ont réveillés ma femme, ma copine, ma fille. Ils leur ont posés des questions sur moi, elles ont dit qu'elles ne me savaient rien. Puis elles m'ont dit « j'ai peur, honey ».


DT :

Tu as dit quoi toi ?


TT :

Et toi ?


DT :

Moi j'ai craint. J'ai craint beaucoup. Elles vont se remarier.


TT :

C'est chevaleresque, ça, tiens.


Diego :

Nous ne le sommes pas les gars, nous sommes des tortues.


TT :

répète-le pour voir.

poésie coldwave pure

Odessa, groupe coldwave français (Poitiers, 82-84)




Ce morceau est vraiment bon... un chef-d’œuvre.

(réédité par Brouillard définitif)

samedi 15 octobre 2011

MUTANTİZM @ISTANBUL (2)


\m/ Istanbul ville mutantiste 2011 \m/

lundi 10 octobre 2011

Noyeau de prune en fusion : Destruction absolue de l'exisdanse jusqu'a la plus profonde pensée. Début d'un nouveau chapatre des mondes. Une sphère, deux sphères, trois sphères, quatre sphères et ainsi de suite. Une invention qui ne fera que préceder les suivantes. Un être fou et protéiforme qui pense et qui fait : avalanche cosmique d'idées, commencons par les plus simplexes. Dedans, dehors. Puis une terrible centrifugeuse, cosmique et gigantitanesque, qui fait peser sur la moindre particule chimique et/ou minérale son inconcevable puissance dispersesque. Incrémentation subnaturelle soudaine, continue, infinie et exponentielle de la distance AB à tous niveaux de perception et de non-matérialisation. Cependant la damoiselle Gravitée fait de la maitrise de son art les plus beaux sacrifices elle aussi. Le tourni, j'en ai mal aux synapses virtuelles. Des filaments de célérité se morphent par l'interaction de cette bipolarité avec elle même, et puisent leur jaillissance dans sa nature motricielle. Ils s'enfuient, se croisent et se connectent, s'absorbent et se dérobent, s'enroulent et se démêlent, se lient et se déploient. Une nébuleuse de vourbillons célestes aspirent et crachent de gigantesques tétraèdres de lumière par paquets de cent milliards . Tout ça en même temps et sans respirer. Les astres de plomb tournicotent et s'entrechoquent, s'accouplent et fusionnent pour en former de plus vastes puis explosent en une infinitée de microscobilles insignifiantes. La distance gagne du terrain et le flou l'emporte. Les ultraformes generées par le cristal liquide de la cosmoscience géniale s'étirent puis se disversent et enfin se dissolvent dans la causalité primale. Et c'est reparti pour un tour.

# cloches 1980, le mystère de la vie



Mon passage préféré dans Permanent vacation : le générique de fin (et les deux minutes avant, quand il discute avec celui qui arrive de Paris -ils échangent leurs deux "Babylone" dans lesquelles errer, New York et Paris -hélas ce passage n'est pas inclus ici) dont je conseille l'écoute de la musique "cloches & free jazz" à très fort volume.



Paris 19e, 1980, si loin. Beaucoup entendu ce disque enfant, le 33 tours (dont cet extrait sur Youtube n'est qu'une partie) tournait sur la platine du séjour, il me plongeait dans des états complexes, des rêveries, des états visionnaires, des perceptions étranges, des incompréhensions, comme une initiation au mystère, une infinité de replis. (Je ne comprenais pas l'origine de ces sons, des cloches décomposées dans la voix d'un enfant). Des états mentaux uniquement causés par des sons, et qui marquent pour une vie. Mon éveil à la vie fut intéressant, riche, peut-être est-ce pour cela que j'ai eu l'impression que tout partait en couilles après ? ;)

dimanche 9 octobre 2011

Je n'aimerais pas écrire sur rien, alors j'écris sur un stylo.

J'écris sur un pote que j'ai eu, Damien, qui n'arrêtait pas de rire tout le temps, en te regardant droit dans les yeux. Cela était carrément stressant, cet autoritarisme complètement loufoque.
J'écris aussi sur ma peur de mourir - mais en fait je n'ai pas peur de mourir. Je voudrais vivre ma vie à San Francisco. Je ne voudrais pas - être - à côté de mes parents. Je voudrais que se rende compte la pluie du bien qu'elle fait aux nerfs. Mes nerfs sont bondés. Ma manie est morte avec la vie qui flue. Quand flue la vie, bien souvent, on ne lui parle plus. Quand reste une fente, la gloire se fait vaine.

Les arbres passent, marchant doucement. Le pas est de couleur raisin, et s'écrase finalement sur des têtes, sur des fruits. Quand tout va mal les arbres passent, mais rien ne va mal, puisque rien ne meurt.

La bêtisure nous prend d'arracher à cette tête ces cheveux trop carrés. Je m'arrête sur le sol, un sol de terre meuble ; je garderais ces jours. Je décelerai ces appâts.
Que je tourne le dos à ma Rome infinie, encore je suis pour elle.

Si j'aile mes oiseaux, ce n'est pas pour qu'ils chantent, mais qu'ils s'enfuient, et que je me taise.

samedi 8 octobre 2011

je l'aimais... Je l'aimais assez pour la tuer

Je ne sais pas pourquoi je l'ai tuée. Je ne sais pas. Parce que je l'aimais peut-être. J'ai fracassé sa tête contre le mur comme elle me l'a demandé. J'étais assis devant la télévision. Les pupilles fixant le vide animé d'un talk show. De la cendre sur le jeans. Je n'étais pas la. Je n'étais qu'un corps sans vie. Une horloge organique drapée de chair qui me rappelait a chaque secondes que je devais respirer. Je n'ai jamais su pourquoi elle m'aimait. Je me rappelle juste du bruit de son visage contre le papier peint déchiré. "Je t'aime". Elle s'est approchée de moi. Elle a léché son ongle, laissé couler assez de salive pour imprégner la peau, l'empreinte de son doigt avant de l'introduire lentement dans ma bouche et ainsi toucher ma langue douce, chaude, humide. "Frappe moi". de l’index, je commence à dessiner le contour de ses lèvres chaudes pour redescendre, épouser les traits, la chaire d’une bouche à demi-ouverte, pour plonger, toucher sa langue avant d’en approcher la tête d’une main posée contre l’épiderme de sa nuque. "Frappe moi aussi fort que tu peux si tu m'aime". Je n'avais jamais été aussi loin auparavant. Mais je l'aimais... Je l'aimais assez pour la tuer. Et ca... personne ne pourra le comprendre.

jeudi 6 octobre 2011


Vis

vo fidé

vode anamase

vura

arréger

sympathiser peut-être

lebden

animal

anémé

lupanar

cinoche

filar

filandreux

nason

unanime

noréter

synamogue

cathastrophe

lulabelle


mardi 4 octobre 2011

Où est Khalil Boughali ? (petite annonce)

Recherchons le contact de l'écrivain Khalil Boughali, qui a participé au livre Raison basse en 2007, et dont nous avons perdu la trace !
Khalil, si tu nous lis, merci de nous faire un petit signe à contact@camerasanimales.com.
En effet, nous avons reçu un courrier (intéressant) pour toi.
Les Cam_An

lundi 3 octobre 2011

MUTANTİZM @ISTANBUL (1)




Ci-dessus : différents signes mutantistes, révélés/disséminés par notre habituel envoyé spécial, et différents alliés secrets.

\m/ Istanbul ville mutantiste 2011 \m/

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Le nouveau dieu ou la machine chair. Les rouages d'un organisme couleur cobalt. Les muscles à vif. Chaînon manquant. L'humain et la bête mécanique. Opération chirurgicale. Ghost in the shell. L'esprit dans une carcasse numérique. Prothèses. Cerveaux. Boites noires. Le crash est inéluctable me dit Jack. L'avenir s'annonce aussi pourri que le passé. l’explosion originelle. L'homme a toujours été une putain de machine et maintenant il a l'apparence qu'il mérite. C'est ce que j'ai essayé de lui dire à travers une clope dans ma trachéo. Un caisson insubmersible. Je suis le premier a être enfermé dans cette pute de prison binaire


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C'est mon nom. Esclave. Jack ne sais plus quoi dire. Je continue. Des cercles. Des putains de cercles dans l'organisme. Noirs. Dentelés. Le mécanisme d'une horloge interne. Je bois un café. Jack me regarde. Enlève sa prothèse. Laisse voire le moignon de sa jambe. Ouais, c'est peut-être ça le futur. Un corps interchangeable. Sous garantis. Sous cellophane. Baby Dolls. 5 Dollars la piece. Rembousé en cas de rejet. Et quoi jack, tu me files ta queue, je dois mélanger le sucre de mon café.